Brice Hortefeux porte plainte contre la...police !
Coup de théâtre invraisemblable. Le ministre est fâché. Très fâché même. L’homme ne décolère pas face à ce qu’il juge comme étant un comportement déviant de la police. Du moins, l’attitude de certains membres de cette grande institution. Son courroux serait indescriptible. C’est une grande première dans la 5e République, un fait exceptionnel, celui de voir le ministre de l’Intérieur porter plainte contre….la police.
Vous l’aurez compris, c’est une boutade !

Les policiers sont là pour protéger les citoyens. Si, ils deviennent finalement un danger potentiel pour ces derniers, ils faillissent à leur tâche. Heureusement, la majorité d’entre eux, ne cède pas à cette dérive. Et, il faut saluer l’initiative du ministre de l’Intérieur de faire rencontrer jeunes et police, pour l’instauration d’un dialogue.
Argenteuil : l’affaire Ali Ziri.
C’est l’histoire d’un vieil homme qui, visiblement, n’avait pas la « bonne » couleur, le « bon » accent, le « bon » nom. Cet ouvrier en retraite, Ali Ziri, 69 ans, n’avait pas eu ce jour-là, à Argenteuil, dans le Val d’Oise, de la chance. Il était tombé sur des fous furieux qui n’auront jamais la poisse d’avoir une plainte du ministre de l’Intérieur. Une petite odeur de racisme ordinaire. Un substrat irréversible de cette pensée inique teintée d’un comportement discriminatoire et violent toléré.
Ali Ziri, un arabe, avait été molesté par la police lors d’un contrôle musclé à Argenteuil. L’homme était décédé peu après à l’hôpital, et la police vite blanchie par le procureur de la République. Or, finalement, la vérité est terrible pour la police. L’homme a été roué de coups. Résultat des courses : 27 hématomes. Sans vergogne, il est permis de s’acharner en toute impunité sur un vieux monsieur. Quelle injustice !
Courbevoie : l’affaire Abou Bakari Tandia.
Cinq ans après, la police courbevoisienne est nue. Du moins, les éléments irresponsables et mythomanes qui la compose, ceux qui souillent un métier noble. L’illustre police avait procédé à l’arrestation d’un sans-papiers malien, Abou Bakari Tandia, 38 ans. Mis aux arrêts, lors de sa garde à vue, mal en point, il fut admis d’urgence à l’hôpital de Colombes. Il décéda rapidement. Lorsqu’on voulu en savoir un peu plus sur les circonstances de sa mort, avec la complicité du personnel du centre hospitalier certainement, des éléments du dossier médical avaient disparu comme par enchantement.
Cet épisode révoltant et triste avait même vu le témoignage hallucinant d’un policier qui, avec l’art d’un arracheur de dents, attesta qu’il avait vu le pauvre malien se cogner la tête contre la paroi de sa cellule. Un cynisme et une inhumanité crasse qui en dit long sur cet atavisme de cruauté et de racisme ancré dans le subconscient. Or, selon les constatations des experts, l’exiguïté de la cellule ne permet pas de pouvoir prendre un élan permettant à un individu de se faire l’oedème constaté sur la tête du malien, plutôt victime de violences extérieures résultant de violentes secousses à l’origine d’un ébranlement cérébral.
En conclusion et selon la formule consacrée, les malfrats, auteurs de ces deux crimes courent toujours et personne, du moins, les forces de l’ordre, n’ont pas encore mis la main sur eux. Ces affirmations émanant d’une part de l’institut médico-judiciaire de Paris pour Ali Ziri et d’autre part, de l’institut médico-légal pour Abou Bakari Tandia sont formelles et accablantes pour la police nationale. Que fait Brice Hortefeux ? Il portera aussi plainte ?
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