Burqa ou string : question de coups et de douleur
Récemment une « campagne d’information » télévisuelle qui tournait en boucle, dénonçait en France, le taux de mortalité des femme violentées par leur compagnon. Taux particulièrement élevé et choquant : une femme meurt tous les 3 jours à cause de la misogynie de son mari !...Dans 72 h, en France, une femme croulera sous les coups de son homme et ne se relèvera plus jamais. Evidemment, ce constat donne la chair de poule et on se dit que c’est bien vrai : décidément, nulle part, il ne fait pas bon être femme aujourd’hui...
Heureusement, ce sort tragique est quand même inégalement réparti en intensité et le degré de souffrance féminine semble dépendre surtout de la région du monde où l’on naît, doté de cette particularité génétique d’avoir deux chromosomes X.
Tout le monde est d’accord, par exemple, pour trouver que la femme Afghane fouettée devant les caméras de portables branchés directement sur dailymotion mérite bien plus d’attention que la SDF alcoolique qui s’écroule de son banc public, ou la voisine du quart monde fracassée par son bonhomme. Certains diront qu’on ne peut comparer l’incomparable, qu’on ne peut mettre au même rang la détresse d’une SDF et la douleur ensanglantée d’une femme punie par la société.
A ceux-là je répondrais que la sensibilité à la douleur est aussi subjective que la compassion que va engendrer la souffrance. Ce n’est pas l’intensité de celle-ci qui détermine la commisération, mais le fantasme conscient ou pas que génère la douleur de l’autre.
Si l’objet de la violence est bien le même dans les deux cas ( le corps de la femme ), la situation qui permet la maltraitance sur la première sera expliquée par son faible niveau social, inspirant moins de pitié ou de protestations virulentes, voires vénéneuses mais unanimes, alors que dans la seconde anecdote c’est son appartenance à une communauté réputée misogyne qui vaudra à l’Afghane d’être opprimée. C’est donc elle qu’on voudra sauver de toute urgence.
Bien entendu, le choix de ces deux exemples illustre l’extrême et ne représente pas la situation majoritaire des femmes vivant dans ces conditions : pauvre ou musulmane. Encore moins en Occident.
Toutefois, on peut se demander pourquoi une société développée et laïque comme la France, entretient malgré tous ses efforts, ce sentiment fort répandu que la femme est encore soumise et opprimée par l’homme.
Comment et pourquoi dans une société où la discrimination positive à l’égard des femmes fait quasi office de règle constitutionnelle, trouve-t-on encore autant de revendications égalitaires et d’associations pour conquérir cette équité entre les sexes, alors que celle-ci comparativement à d’autres sociétés, semble pourtant acquise et aurait même valeur de modèle auquel il faut se référer pour traiter équitablement la femme et l’homme ?
Un article récent sur Agoravox relatant le licenciement abusif d’une hôtesse de l’air par son employeur lui reprochant son refus de se couvrir la tête lors d’un vol vers l’Arabie Saoudite, se veut une réponse réactualisée à cette vindicte féminine récurrente. Aujourd’hui, en Europe, le combat des féministes est de sauver les femmes du port de la burqua.
Même si j’ai relu attentivement l’article, je n’ai pas trouvé les raisons qui expliquent comment une telle rupture de contrat peut se réaliser ni ce qui la lierait à l’islam. Les arguments impliquant de soi-disant préceptes musulmans obligeant les hôtesses de l’air à se couvrir la tête n’ont pas renvoyés vers des sources coraniques. Les hôtesses de la Royale Air Maroc ne sont pas voilées mais musulmanes et ne font l’objet d’aucune fatwa ni d’aucun renvoi.
J’ai donc supposé que la raison la plus probable qui a conduit à ce licenciement est certainement une clause aberrante, certes, dans le contrat qui lie l’hôtesse à son employeur mais une aberration pur produit de l’alliance commerciale entre des marionettes despotes aux commandes d’un peuple abruti et l’élite financière d’une société hyperdéveloppée, libérale, egalitaire, laïque...
Faut-il conclure que ni l’éducation, ni la civilisation ni le développement ni l’hyperlibéralisme, ne sont capables de protéger le sexe faible et le rendre l’égal de l’homme en toute circonstance ?
Faut-il comprendre que dans certains cas la "dignité" d’une femme à une valeur marchande moindre qu’une bonne relation contractuelle avec un babouin ? Que cela suffit dans une société modèle a réduire à néant tous ses fondamentaux en terme de parité et d’égalité des sexes ?
Faut-il comprendre que la misogynie est intrinsèque à l’homme même le plus civilisé et que sous la burqa ou le string, il y aura toujours une femme qui souffre et donc une femme à défendre...tout le temps et partout quelle que soit sa tenue ?
Faut-il, pour ultime recours, rejoindre le camp des saintes de Caroline Fourest pour combattre l’homme jusqu’à le rendre imberbe définitivement ?
Malheur aux filles comme mwé qui aime bien les velus !
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