Cédric Chouviat – « cracher sur sa tombe »
Il faudrait titrer « ils crachent sur ta tombe Cédric »... Même avant l’autopsie... Car cela fait désordre trois flics qui écrasent le corps d’un homme, lui brise le larynx et l’étouffe ; Alors, chargeons le corbillard : « Cédric Chouviat devait près de 40 000 euros au Trésor Public suite à 375 contraventions » - « Les experts relèvent aussi « un état antérieur cardiovasculaire » chez ce père de famille » - « Cédric Chouviat, 42 ans, est décédé à l’hôpital Georges Pompidou à Paris (XVe) le week-end dernier, peu après son interpellation pour outrages. » - « Le livreur Cédric Chouviat roulait sans permis depuis plus d'un an »...[1] En fait, cette « arrestation » qui a mal tournée, aurait dû permettre de décerner aux trois courageux policiers la légion d’honneur, dans la promotion Cirélli/blackrock pour avoir stoppé un délinquant multirécidiviste, un danger pour la société. De plus, venant en renfort de cette « presse » qui n’est plus qualifiable de caniveau mais plutôt de fosse septique, les joyeux drilles du gouv ne pouvaient manquer de rajouter quelques crachats sur la mémoire du défunt : « Affirmant faire « confiance à la justice et aux enquêteurs pour faire la lumière sur les circonstances exactes du décès », le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déclaré que ces résultats d'autopsie « soulèvent des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence ». Ahah ! Castaner parlant de transparence... De son côté, le préfet de police Didier Lallement, « qui a choisi son camps » a tenu à rappeler « que la présomption d'innocence est une garantie démocratique qui vaut pour tous, y compris les policiers »...[2] J’ajouterai surtout aux policiers, parlez en d’ailleurs à l’IGPN qui se hâtera de classer l’affaire sans suite... La collusion medias - gouvernement n’étant plus à démontrer, toute honte bue, c’est l’hallali sur la mémoire d’une victime de bavure, suite aux brutalités habituelles d’une police devenue prédatrice sur la population, car de nos jours à Paris on meurt pour avoir utilisé son téléphone en roulant...En plus, selon certains témoins ce ne serait pas le cas. Le conducteur comme beaucoup de livreur possédait un casque avec des écouteurs et micro intégrés, il aurait été stoppé pour la maréchaussée pour une plaque numérologique non lisible. Selon la version de la Préfecture de police, les fonctionnaires ont contrôlé le conducteur parce qu'il téléphonait. Celui-ci se serait montré « irrespectueux et agressif », et aurait insulté l'équipage au moment où il partait. Les agents auraient alors procédé à l'interpellation pour outrage à agent public, à laquelle Cédric Chouviat aurait résisté, avant de faire un malaise cardiaque. L'avocat des policiers, Maitre Lienard précise « Si on s’oppose aux policiers, ils vont faire usage de la force et si on fait usage de violences à leur encontre, ils vont avoir raison, parce-que c’est le principe démocratique : force doit rester à la loi. »[3] Au prix d’une vie humaine ? De plus analysons les incohérences de cette déclaration.
- Comment se fait-il que si Chouviat avait soi-disant un retrait de permis et devait 40.000 euros de contravention les policiers le laissent partir au lieu d’immobiliser son véhicule pour l’envoyer à la fourrière ?
- La notion « d’outrages » sans témoin est un grand classique, qui permet de mettre en garde à vue un peu n’importe qui ; Voir les milliers de gilets jaunes qui ont eu droit à ce genre « d’interpellation ».
- « Interpellation » qui ne mentionne pas dans quelles conditions elle eu lieu. Pour la préfecture elle se termine pas un « malaise cardiaque ». En fait sans cette vidéo virale, cela aurait été la version officielle... Que soient damnés ces maudits réseaux sociaux qui empêchent d’enterrer purement et simplement les abus de pouvoir et l’utilisation de la force brutale... « qui doit rester à la loi ».
Et puis juste comme ça en aparté : Selon toujours ces « forces de l’ordre », le « délinquant » Chouviat devait près de 40 000 euros d'amende au Trésor public pour un total de 375 PV... Ca fait du 1100 euros le PV... A ce tarif, la dette de l’état de 2200 milliards ne devrait pas exister ou du moins devrait être remboursée non ? Mais quant il s’agit de charger un quidam, c’est open bar, no limit ! ah oui, aussi, le livreur roulait avec une scooter de 50cm3, donc, un véhicule qui n’a pas besoin de permis... Mais détails et billevesées que tout cela, faut salir, il en restera toujours quelque chose n’est ce pas ?
Ces « révélations » viennent à point nommé par Le Point : « Cédric Chouviat faisait l'objet d'une annulation de son permis de conduire depuis le 2 octobre 2018. Il n'avait plus de points. Il était propriétaire de trois scooters qui ont tous été verbalisés à de très nombreuses reprises, notamment pour dépassement des limitations de vitesse, non-respect des feux rouges, stationnement gênant pompiers, trottoir ou piste cyclable »...[4] Et quand on connaît les abus commis par les sociétés privées qui gèrent le stationnement à Paris... Le Point conclu, histoire de « faire bonne mesure » : « Il ne s'agit pas de dénigrer la mémoire d'un homme de 42 ans décédé dans des circonstances qu'un juge d'instruction indépendant a, aujourd'hui, la charge d'éclairer. Cédric Chouviat n'était pas un délinquant ; quand bien même il l'aurait été, le rôle de la police consiste à interpeller un individu qui enfreint la loi puis à le présenter à la justice. »...Bon, il « ne serai jamais présenté à la justice », mais, directement sur la table du médecin légiste ! Quant dans une parution on a un Franz-Olivier Giesbert qu’on devrait qualifier de Franz-Olivier Gerbos, qu'y a-t-il d’étonnant à lire un tel réquisitoire à charge ? RIEN !
Le dernier mot revient à l’un des avocats de la victime « Plus on salit la victime, plus on justifie les violences policières ». « Comment ces accusations pourrait justifier, a posteriori, l'étouffement, l’asphyxie qui ont mené à sa mort ? », demande l’avocat William Bourdon. Et de conclure : « Les violences volontaires ont été totalement disproportionnées. Et c'est le seul sujet. »[5] L’autre sujet étant : La bassesse des médias qui toute honte bue crachent sur la mémoire d’une victime afin de supporter un état à l’agonie. Honte à vous les journalopes en espérant que vous ne l’emporterez Point au paradis !
Georges Zeter/janvier 2020
[1] https://actu17.fr/cedric-chouviat-faisait-lobjet-dune-annulation-du-permis-de-conduire-depuis-2018/
[2] https://www.cnews.fr/france/2020-01-12/livreur-mort-apres-une-interpellation-paris-lautopsie-evoque-une-asphyxie-avec
31 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON