Ces profs qui n’ont pas manifesté contre l’antisémitisme
Avez-vous manifesté contre l'antisémitisme dimanche dernier à Paris ? Moi non, j'étais pris par des obligations familiales, et participer à un carnaval organisé par des hypocrites ne me disait rien. Celles et ceux qui ont installé le communautarisme islamique il y a plus de trente ans viennent appeler à la tolérance en défilant dans les beaux quartiers ; on ne voit pas en quoi cela fera changer d'avis les hordes de jeunes supporters du Hamas de nos quartiers populaires. Si encore cette manifestation s'était déroulée place de la république, à Belleville ou Porte de la Chapelle...Comment s'étonner de l'hostilité d'une jeunesse formatée par le rap anti-occidental, les discours victimaires sur la colonisation et la seconde guerre mondiale, les sermons des imams de quartier, le tout avec la bienveillance des partis et associations de gauche et d'ultra-gauche ?
On récolte ce que l'on sème. Pourquoi la France actuelle connait une vague d'agressions antisémites alors que la Pologne (réputée en la matière pourtant) est épargnée ? A Varsovie, j'ai vu des jeunes juifs faire leurs courses la kippa sur la tête quand un rabbin se fit rosser dans le métro à Paris le 8 novembre 2023 à Paris. Deux pays, deux histoires, la laicité à la Ponce Pilate pour laisser-faire d'un côté, le catholicisme assumé pour les autres.
Mais revenons au contexte éducatif qui amène les jeunes français (près d'un tiers sont de culture musulmane de nos jours, contre moins d'un pour cent des polonais) à l'hostilité envers les juifs. La scolarité est obligatoire, le vivre-ensemble mis en avant. Les projets contre le racisme sont nombreux, mais allez savoir pourquoi ils ne concernent que les thématiques de 1980 : les noirs opprimés par les blancs, l'esclavagisme, le droit à la différence pour les musulmans. On parle aussi (plutôt dans les établissements de centre-ville) des droits LGBT, du respect des invertis. Mais on ne va pas plus loin, on évite les questions qui fâchent, on esquive, on veut éviter de nouveaux Samuel Paty et Dominique Bernard. Les "autres discriminations", on s'en lave les mains comme jadis le préfet de Judée qui acheta la paix sociale en sacrifiant Jésus-Christ à la place du bandit Barrabas.
Il n'y a pas plus de vision à long terme chez nos Ponce Pilate actuels. En témoignent le clientèlisme électoral (La France insoumise du gourou Mélenchon) et la démagogie de ceux qui prétendent assurer le vivre-ensemble en laissant s'installer des populations hostiles à l'Occident et aux judéo-chrétiens. Vous direz que j'y vais un peu fort ? D'accord. Observons les attitudes des associations professionnelles d'enseignants pour comprendre leurs intentions ; comment ces gens vont-ils agir contre l'antisémitisme et l'islamisme radical ?
- Le Snes- FSU (majoritaire avec le Snuipp en primaire) : aucune trace de la manifestation de dimanche, ni des évènements récents. Dominique Bernard a disparu de la première page du site (un "déferlement de haine" sans préciser laquelle). On peut noter une brève de soutien à une prof qui voulait emmener ses élèves visiter la jungle de Calais (!) : https://www.snes.edu/
Proches de l'ultra-gauche et de LFI, les permanents de la FSU ne froissent pas leur base et leurs électeurs.
- Sud-éducation : Aucun appel non plus à défiler ; un "appel à la paix" signalé. Aucun article sur les actes antisémites, Dominique Bernard, les entraves à la laicité dans les écoles : https://www.sudeducation.org/
- SNFOLC (en clair, FO) : Idem, aucun appel à la lutte contre l'antisémitisme, on en parle que de "destruction de l'école" en première page : https://www.fo-snfolc.fr/
Gravissime, aucune des trois premières centrales syndicales de l'enseignement ne s'est sentie concernée par le sort de nos concitoyens israélites, ou simplement non-musulmans. Si les articles contre l'islamophobie sont courants, pas un mot des actes anti-chrétiens, des prêtres assassinés (le père Hamel). Mélange de vieux militants de gauche et de jeunes loups nourris d'islamisme, ces organisations de profs infiltrées et conformistes sont heureusement de plus en plus délaissées par les professeurs de base, surtout depuis la suppression des commissions paritaires (un mal pour un bien finalement).
Un bon point cependant pour l'UNSA EDUCATION qui sauve l'honneur des profs par un excellent communiqué, humain (condamnation du pogrom du 7 octobre) et offensif (appel à rejoindre la manifestation) :
https://www.unsa-education.com/article-/lunsa-education-redit-non-a-lantisemitisme-et-oui-a-la-paix/
Proche du centre-gauche, modéré, l'UNSA ,n'est pas noyautée par les islamistes et les antifas, d'où cette prise de position républicaine et humaniste. Cependant l'absence de drapeaux du syndicat dans le cortège est regrettable.
Le constat est sans appel, l'infiltration de l'éducation nationale par les "antisionistes" est réelle (en témoignent d'ailleurs les cas de profs fichés "s"), en complément de l'abrutissement, du conformisme et du déni des réalités de la majorité des personnels. Le fonctionnariat ne rend pas les gens courageux, surtout en absence de soutien des pouvoirs publics face aux extrémistes. Si le métier de prof n'attire plus les jeunes, c'est peut-être autant pour les difficultés d'exercice que pour le climat idéologique très particulier qu'il y règne. Et surtout pour la docilité exigée. De Ponce Pilate à Emmanuel Macron, les hauts-fonctionnaires n'ont jamais recruté des citoyens vertueux dans leurs rangs, mais de préference des brebis soumises à leur autorité et à l'air du temps, en phase avec l'opinion public. Concrètement, comment des classes d'élèves conquis aux idées du Hamas pourraient accepter un prof juif ou chrétien ? En témoigne le calvaire de ce prof de philo à Trappes (78), Didier Lemaire, traité de mythomane :
Collaborer et militer avec les brutes, c'est le choix de nombreux syndicalistes. Un choix de facilité, une catastrophe pour l'avenir. Une situation déjà vécue de 1940 à 1944, mais à l'issue plus incertaine cette fois. Malgré tout, concédons que les 180000 manifestants de ce dimanche 12 novembre 2023 ont apporté un nouveau souffle républicain : des drapeaux tricolores, la Marseillaise entonnée, pas de violence, pas de voitures brûlées, de magasins pillés ni de policiers agressés. Toute la différence entre le parti de la civilisation contre celui du chaos islamo-gauchiste.
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