Cette réforme des retraites va rester en travers de la gorge du président
Voilà........ dès qu’il y a un peu de monde dans la rue, et c’est à chaque fois ainsi, les réactions du patronat de l’exécutif sont immédiates. Oui, n’est-ce pas, vous avez remarqué..... ça balise et ça minimise l’importance des manifestations encore chaudes, à peine terminées. Il ne s’agit pourtant que la mise en route d ’un cercle vertueux destiné à renverser le cours des choses. C’est comme cela, il faut des symboles forts, et ce dossier des retraites a été désigné comme tel par les machines Elyséennes. Alors, on s’y résigne comme les soldats de 14-18 (1900 pour les plus jeunes d’entre-vous) partaient à la guerre : il va falloir lutter pour défaire cette régression, contre notre grès.
Le cercle primaire de manipulation de l’information et des médias, le château si vous préférez, la joue maintenant sur le ton de la conciliation. L’Elysée est donc prêt à discuter...... et ça tombe bien car nous avons un temps infini pour causer, à la condition exclusive que ce dossier soit enterré.
A mère des réforme, mère des manifestations.
Les manifestations, vous êtes donc en train de découvrir cela hein ? et c’est tellement bon ce sentiment de partage ressenti au plus profond de son être. Oui, il est bien question de partage. Vous vous sentez isolé la plupart du temps n’est ce pas ? et c’est le cas, vous aurez beau gueuler...l’eau continuera de couler sous les ponts. En revanche lorsque vous êtes des milliers dans la rue, ce n’est plus pareil. Les RG ont infiltré la manif, l’enjeu coule dans nos veines, et on referait le monde en quelques centaines de mètres avec un inconnu. Oui......ce ressentiment, c’est le bon puisque "de refaire le monde" il est question.
Bref, les prochains rounds auront lieu en septembre, afin de redécouvrir collectivement cette joie simple de marcher ensemble. Et en septembre, on va simplement faire retirer ce projet de loi, pour une raison évidente : il est injuste. Il est en effet impensable d’envoyer des bataillons de séniors à la rue à la fin de leur carrière entre 50 et 55 ans, et ce jusqu’à 67 ans.
Une fois cette victoire acquise, si quelqu’un a un doute à ce sujet, qu’il laisse un commentaire, je me ferai un plaisir de lui apporter la contradiction, nous devrons mettre sur le tapis les ambitions dont nous sommes porteurs, et celles-ci s’accompagnent d’un volet économique qui n’est actuellement pas présent dans la panoplie présidentielle, mais également absent du complet de l’opposition.
Je dois vous avouer avoir un gros défaut : penser que la défausse en politique n’a qu’un temps, alors avec un gouvernement qui ne paye pas son ardoise de 400 milliards de déficit pour les quatre dernières années, nous avons de quoi à causer.
Nous nous affligeons de ce qui nous terrasse à petit feu
Alors, c’est le bon moment pour prendre du recul, la mondialisation a fait imploser notre société en un peu moins de trente ans. Notre avenir proche est la prorogation de ce passé récent, l’industrie va continuer à se délocaliser, et les sites historiques de recherche et développement vont se déporter également.
Il n’y a aucune raison de lutter, les coûts sont entre 20 fois et 100 fois inférieurs ailleurs. Il faut donc se servir des instruments dont les Etats-Unis et la Chine se servent à merveille : des droits de douanes. Il est évidemment hors de question de sortir de L’OMC et de toutes ces organisations anti-démocratiques. Il est juste question de jouer au plus malin avec elles, en taxant au titre de notre légitimité, les secteurs économiques que nous souhaitons conserver en Europe. J’ai appelé ceci dans un billet précédent le Pacte social économique Européen (PESE). De protectionnisme, il est bien question mais d’un protectionnisme ni plus important, ni plus faible que celui de nos amis précédemment cités. Lorsque la Chine édicte un document pour réduire la liberté de ses compatriotes sur internet, et ce procédé est innommable, personne à ma connaissance ne vient lui en tenir rigueur. Il s’agit donc d’être aussi ferme que cela pour une juste cause.
Bref, ce protectionnisme Européen éclairé doit être mis à l’ordre du jour rapidement pour qu’il soit bel et bien sur la tapis en 2011 peu avant l’élection présidentielle.
Je dois avouer une chose, je suis débordant d’optimisme, ce qui est un défaut avéré. La rue est donc notre seul avenir, que la réforme passe ou pas. Alors prenons les choses en main, avant que celles-ci ne nous y jette. Et pour cela, il nous faut une victoire dans la lutte médiatique incessante. Et septembre 2010 sera cette-là, il serait temps d’éclairer un tant soit peu le monde, il en a réellement besoin. Notre universalisme est toujours vivant, il faut juste le réactiver.
publié sur peuples.net
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