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Accueil du site > Tribune Libre > Charles de Gaulle aura-t-il émargé à la Banque d’Indochine (...)

Charles de Gaulle aura-t-il émargé à la Banque d’Indochine ?

Pour quelle cause 35.000 Français ont-ils été tués, et 105.000 blessés à l’occasion de la guerre d’Indochine engagée dès septembre 1945 par Charles de Gaulle, alors qu’il n’était président que d’un Gouvernement provisoire, et qu’aucune élection générale n’avait encore eu lieu dans le pays ?

Je l’ai écrit : cet homme-là était le poulain de Gaston Palewski qui a réussi peu à peu, et non sans mal, à le faire valoir auprès de différentes personnalités du "conglomérat Wendel".

Lorsqu’il décide de "reprendre pied en Indochine" à titre personnel, De Gaulle se tourne vers le général Leclerc (allié par son épouse, Thérèse de Gargan, aux Wendel) et lui ordonne de prendre la tête du corps expéditionnaire. Or, très vite, Leclerc, qui, s’il était un militaire, n’était pas un tueur, constate sur le terrain, en Indochine, que cette politique de reconquête de tout un pays par les armes est totalement absurde, si pas criminelle. Et puis, par ailleurs, De Gaulle a placé à ses côtés l’amiral Thierry d’Argenlieu, un carme, qui, lui, tout au contraire, est prêt à tout et surtout au pire… Attelage impossible.

Rappelons-nous cependant que lorsque, en mars 1940, il s’était agi de former le ministère du nouveau président du Conseil Paul Reynaud, Gaston Palewski avait reçu l’aide et les conseils de Jean Laurent, directeur général de la Banque d’Indochine, et que nous avions retrouvé celui-ci immédiatement accolé à Charles de Gaulle, en sa qualité de directeur de cabinet, pour les onze jours (6 juin - 17 juin 1940) pendant lesquels il serait sous-secrétaire d’État à la Guerre.

Or, dans la lettre de démission qu’il adressera le 20 janvier 1946 au président de l’Assemblée nationale constituante, Charles de Gaulle éprouve le besoin de faire passer ce petit message à qui a des oreilles pour entendre : "nous avons repris pied en Indochine". En effet, une partie du destin de la France était déjà écrite, d’autant que, comme d’habitude, les socialistes de Léon Blum allaient emboiter le pas de cette politique criminelle qui ne finirait qu’avec la fin de la guerre du Vietnam, le 30 avril 1975.

Merci De Gaulle.

Mais là non plus, il ne faut évidemment pas imaginer une seconde que De Gaulle était seul. Ni qu’il aura été le seul homme politique français à être financé par la Banque d’Indochine à tel ou tel moment de sa carrière politique. De fait, cette banque-là était le fer de lance de l’impérialisme français, et de tout ce qui, en France, s’y rattachait, à l’époque, d’une façon ou d’une autre.

L’enfant chéri de Charles de Gaulle, tous ses biographes le savent : c’est la guerre. La guerre comme l’envisageait son idole, le général prussien Molkte

Avec les Wendel de son temps (1940 et ses suites), il ne pouvait guère avoir la guerre comme objectif. Mais avec la Banque d’Indochine, oui. Il nous l’aura suffisamment démontré de long en large avec des conséquences que… les Wendel ont aidé à masquer jusqu’à ne trop rien dire de la mort "accidentelle" de leur vrai héros à eux : Leclerc de Hauteclocque.

Or, la Banque d’Indochine, c’était, d’abord et avant, un Conseil d’administration, dont les membres appartenaient à une invraisemblable toile d’araignée... Il ne saurait être question d'en minimiser l’importance économique, politique et financière. J'en donne ici un petit morceau relevé pour l’année 1934 :

M. Laroze (administrateur) : administrateur des Compagnies d’Assurances "Le Phénix" (Vie, Incendie et Accidents), administrateur des Chemins de fer du Paris-Lyon-Méditerranée, du Métropolitain de Paris, du Crédit National, du Crédit Lyonnais ;

M. P. Boyer (vice-président) : administrateur de la Banque de l’Algérie, président honoraire de la Banque de l’Afrique Occidentale, président de la Banque Industrielle de l’Afrique du Nord, administrateur du Crédit Foncier Égyptien, président de l’Omnium Financier pour l’Industrie Nationale (O.F. I. N.A.), président de l’Union pour le Crédit à l’Industrie Nationale (U.C.I.N.A.) ; vice-président de la Société Centrale pour l’Industrie Électrique, président de La Foncière-Transports, administrateur de la Compagnie pour la Fabrication des Compteurs et Matériel d’Usines à Gaz, administrateur des Tabacs de Portugal  ;

M. Celier (vice-président…, un baron dont le fils, Pierre, épouserait France-Victoire de Wendel) : administrateur de la Compagnie Franco-Espagnole du Chemin de fer de Tanger à Fez, administrateur de la Banque de l’Algérie, administrateur du Crédit National, administrateur de la Compagnie Générale du Maroc, administrateur délégué de l’Omnium Financier pour l’Industrie Nationale, administrateur de l’Union des Mines, administrateur délégué de l’Union pour le Crédit à l’Industrie Nationale (U.C.I.N.A.), administrateur de l’Union Industrielle de Crédit pour la Reconstitution, administrateur de la Société des Cockeries de la Seine, administrateur de la Société d’Éclairage, Chauffage et Forces Motrices ;

M. le baron Brincard (administrateur) : administrateur des Chemins de fer du P.-L.-M., administrateur de la Banque de l’Algérie, du Crédit-Foncier Égyptien, vice-président de l’O.F.I.N.A., administrateur de la Société Foncière Lyonnaise, vice-président de l’Union pour le Crédit à l’Industrie Nationale, président de la Compagnie des Forges de Châtillon, Commentry et Neuves-Maisons, administrateur de la Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage ;

M. P. Tellier (administrateur) : administrateur du Crédit National, vice-président du Crédit Industriel d’Alsace-Lorraine, président de la Société Bordelaise de Crédit Industriel et de Dépôts, de la Société Nancéienne de Crédit Industriel et de Dépôts, de l’Union de Banques régionales pour le Crédit Industriel, administrateur de la Compagnie des Houillères de Marles, vice-président des Compagnies d’Assurances "La France" (Vie, Incendies, Risques de toutes natures) ;

M. Renaudin (administrateur) : administrateur du Crédit National, président honoraire des Chemins de fer de l’Est, vice-président du Crédit Industriel d’Alsace-Lorraine, président de la Compagnie Universelle d’Acétylène et d’Électro-Métallurgie, administrateur de la Compagnie des Phosphates et du Chemin de fer de Gafsa, administrateur des Compagnies d’Assurance du groupe "La Nationale" (Accidents, Vie, Incendie, Crédit et Réassurances) ;

M. J. Simon (administrateur) : administrateur du Crédit National, du Crédit Foncier Égyptien, de la Société Anonyme de Crédit à l’Industrie Française (C.A.L.I.F.), de la Société Anonyme des Usines à Gaz du Nord et de l’Est, de l’Union Houillère et Électrique ;

M. Moreau (administrateur) : administrateur des Chemins de fer du Maroc, de la Compagnie du Chemin de fer Tanger à Fez, de la Compagnie Générale du Maroc, de la Compagnie Générale des Colonies, du Crédit Foncier Égyptien, de l’Énergie Électrique du Maroc ;

M. Stern (administrateur) : administrateur de la Société des Chantiers de la Loire, de la Compagnie Générale des Eaux, de la Société d’Éclairage, Chauffage et Force Motrice, des Assurances du Groupe "La Prévoyance" (Accidents, Incendie et Vie).

Non, certainement, 35.000 morts et 105.000 blessés du seul côté français, pour une guerre qui n’a fini par s’éteindre que trente ans plus tard (30 avril 1975), ce n’est vraiment pas cher payé.

Merci, De Gaulle  ! Elle est bien belle, la croix de Lorraine, en Haute-Marne…


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20 réactions à cet article    


  • Gnagnagna 17 juillet 2015 17:19

    S’intéresser à l’histoire, OK.
    Mais, franchement, qu’est-ce qu’on a à faire de la guerre d’Indochine quand la France s’enfonce dans la gabegie organisée par des élus quasiment tous corrompus profitant d’un système politique dévoyé (5ème République) et une UE aux méthodes mafieuses ?


    • CN46400 CN46400 17 juillet 2015 22:11

      Et oui c’est bel et bien De Gaulle qui engagea la guerre d’Indochine en faisant capoter les négociations de Fontainebleau (avec Ho Chi Minh) et en commandant à son gendre, d’Argenlieu, de bombarder Haïphong. Et c’est Mendes-France qui, par la partition de 54, transmis la patate chaude aux USA.

       Et ces deux politiciens, De Gaulle et Mendés, sont quand même considérés comme des « décolonisateurs » .....

      • Byblos 18 juillet 2015 03:39

        @CN46400
        D’Argenlieu était un moine. Alors, un moine gendre de de Gaulle ? Faut l’faire !


      • Julien30 Julien30 18 juillet 2015 08:46

        @Sharpshooter
        Oui mais pour être encore communiste aujourd’hui (déjà à l’époque en fait) on ne peut qu’avoir une relation très distante avec la réalité et les faits, c’est pas jouable autrement.


      • jacques 18 juillet 2015 19:55

        @Byblos
        moine à quel âge ?


      • CN46400 CN46400 18 juillet 2015 21:47

        @Sharpshooter


        Je vous concède quelques imprécisions, reste que De Gaulle, après sa démission de janvier 46 a utilisé a fond le colonialisme pour se tailler une clientèle en vue de son retour. Ces affidés restés, eux, dans les allées du pouvoir, pour faciliter son retour, (ex M Debré, d’Argenlieu...etc) ont tiré, abondamment, sur sa commande, sur cette corde, même après 58. Le RPF était colonialiste en diable..... Mais, reconnaissons que la SFIO et le MRP de l’époque étaient pas mal non plus !

      • CN46400 CN46400 19 juillet 2015 11:21

        @Vauban


        exact, sauf que l’ambiance est alors à la construction d’une « Union Française » type Commonwealth britannique. Le PCF est alors favorable à cette sortie du colonialisme. Le bombardement de Haïphong changera totalement la donne !

      • Aristoto Aristoto 18 juillet 2015 07:33

        De Gaulle bourgeois parmi les bourgeois qui assassine du besogneux tiers mondiste !!! Ha ça c une sacrée nouvelle !! on etait pas dutout au courant !!


        • Julien30 Julien30 18 juillet 2015 08:35

          @Aristoto
          Vous devriez écrire un livre avec p’tit Charles, la rencontre de deux esprits aussi puissants pourrait donner un véritable chef d’oeuvre.


        • soi même 18 juillet 2015 12:18

          Un vrai Da vinci Code, il y a juste l’auteur qui est bien réel avec ses inventions de mythomane roulé dans la farine par le Grand Charles qui avait peut être une autre vision que de notre Goebbels d’auteur !

          Plus le Mensonge est Gros ... plus il passe !!! (J. Goebbels)

          • jctheo 18 juillet 2015 15:35

            et les inepties continuent ....


            • Laurent 47 18 juillet 2015 18:14

              Celui qui peut raconter de telles âneries ne connaît vraiment pas la personnalité du général De Gaulle, qui n’a jamais accepté le moindre cadeau officiel de son vivant, et prenait le train pour ses déplacements en payant son billet ( y a-t-il un seul homme politique qui en fasse autant actuellement ? ). Quant à la guerre d’Indochine ( français contre vietnamiens ), elle s’est terminée au moment où commençait la guerre d’Algérie, et nos soldats se sont comportés à peu près correctement avec la population civile. Et De Gaulle n’était plus au pouvoir !

              Contrairement à nos successeurs yankees, la France n’a pas bombardé les villes vietnamiennes et n’a pas utilisé d’agent orange Monsanto pour détruire la jungle ( et estropier des générations d’enfants par malformations génétiques ).
              C’est pour cette raison que les français sont plutôt bien accueillis au Vietnam !
              Pour les américains, je ne suis pas sûr que les vietnamiens aient déjà oublié ce qu’ils ont enduré !

              • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 juillet 2015 19:09

                @Laurent 47
                Philippe de Gaulle, « De Gaulle mon père », Plon 2004, tome II, page 66 :

                Question de Michel Tauriac :
                - Sans revenu ou presque, ses biens saisis et vendus en partie pendant l’Occupation, de quelle façon a-t-il pu s’en sortir à son retour en France ?

                Vous irez chercher vous-même la réponse du fils du Général à la page dite.


              • Aristide Aristide 18 juillet 2015 20:07

                @Michel J. Cuny


                Et alors ?

              • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 juillet 2015 12:01

                @Sharpshooter
                Mais, bien sûr...
                Le contexte, c’est tout le livre du fils du Général : allez-y voir vous-même...
                Cela vous changera les idées... Rien qu’une bonne petite lecture, à l’abri du soleil, en sirotant ce qui vous plaira.
                Bonne journée !


              • soi même 19 juillet 2015 18:45

                @Michel J. Cuny , je je remarque un fait important vous n’apportez aucun moment une preuve indiscutable.
                Un change que le Grand Charles ne soit plus là, vous ne pouvez pas endosser le rôle de martyr de la république ... !

                Tant mieux, une ordure va au fumier de la république .. !


              • Aristide Aristide 19 juillet 2015 19:00

                @Sharpshooter


                La réponse de l’Amiral dédouanne bien évidement de toute compromission de De Gaulle, pour une esprit sain qui sait lire ... 

                La réponse est simple :

                Il a vécu d’emprunts de banques privées dirigées par des partisans de son action pendant la guerre, jusqu’à ce que ses droits d’auteur en 1954 lui permettent de rembourser au fur et à mesure. L’amiral dit « Mais la fortune du peuple français lui importait plus que la sienne. »


                Ce cunny est un imbécile prétentieux, un écrivain au style des plus douteux, un historien de troquet, 

              • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 juillet 2015 21:02

                @Aristide
                Effectivement.
                Il conviendrait de mettre des guillemets pour encadrer la citation que vous donnez.
                Ainsi auriez-vous pu écrire qu’à la page 66 du tome II de son ouvrage De Gaulle mon père, paru chez Plon en 2004, Philippe de Gaulle a repris la question qui lui était posée par Michel Tauriac :

                « Sans revenu ou presque, ses biens saisis et vendus en partie pendant l’Occupation, de quelle façon a-t-il pu s’en sortir à son retour en France ? »
                en reprenant sa réponse :

                « Il a vécu d’emprunts jusqu’à ce que les droits d’auteur du premier tome de ses Mémoires viennent heureusement et largement les rembourser, à partir d’octobre 1954. Des recoupements m’ont permis par la suite, malgré la discrétion qui entoure ce genre de situation, d’établir petit à petit une liste non exhaustive de ses prêteurs : des banques privées dont les présidents comptaient au nombre de ses partisans pendant la guerre. Dès la parution des Mémoires de guerre, elles ont été remboursées au fur et à mesure. Je n’ai appris ces faits qu’après sa mort car, à ma connaissance, il ne les avait confiés à personne, même pas à ma mère. Il avait dans son tiroir fermé à clef sa propre comptabilité qu’il tenait à jour. Mais la fortune du peuple français lui importait davantage que la sienne. »

                Monsieur le donneur de leçons, je reprends, ci-dessous, la prétendue citation que vous nous donnez en inscrivant en caractères gras ce que vous avez supprimé, à l’intérieur du texte, sans nous le faire savoir, ni d’une façon ni d’une autre, et je mets entre crochets l’original de ce que vous avez modifié sans nous le dire... à partir de Books Google.

                « Il a vécu d’emprunts jusqu’à ce que les droits d’auteur du premier tome de ses Mémoires viennent heureusement et largement les rembourser, à partir d’octobre 1954. Des recoupements m’ont permis par la suite, malgré la discrétion qui entoure ce genre de situation, d’établir petit à petit une liste non exhaustive de ses prêteurs : des [de] banques privées [dirigées par des partisans de son action] dont les présidents comptaient au nombre de ses partisans pendant la guerre. Dès la parution des Mémoires de guerre, elles ont été [jusqu’à ce que ses droits d’auteur en 1954 lui permettent de rembourser]remboursées au fur et à mesure. Je n’ai appris ces faits qu’après sa mort car, à ma connaissance, il ne les avait confiés à personne, même pas à ma mère. Il avait dans son tiroir fermé à clef sa propre comptabilité qu’il tenait à jour. [L’amiral dit] »Mais la fortune du peuple français lui importait davantage que la sienne."

                Pour ma part, je m’en tiens strictement au texte de Philippe de Gaulle tel qu’il est dans son livre qui est là dans mes mains...
                Où je lis que De Gaulle a vécu d’emprunts obtenus auprès de banques privées, sans que son épouse le sache. Que Philippe a lui-même conduit des recherches qui lui ont permis d’obtenir une liste non exhaustive des prêteurs.

                J’y ajoute que se pose aujourd’hui la question de la localisation exacte du contenu du tiroir fermé à clef.

                Or, pour les remboursements de 1954 (c’est bien la date de la catastrophe de Dien Bien Phu qui signait la fin de la campagne d’Indochine et rendait De Gaulle à son échec criminel), il me semble qu’il vaut mieux ne pas y croire du tout... pour des raisons que je réserve à qui je veux.
                Quant à vous, vous avez suffisamment démontré votre impéritie pour que je ne prenne même pas la peine de vous dire un seul mot de plus.


              • soi même 20 juillet 2015 16:39

                @Michel J. Cuny ; vous êtes un êtes un furstrè de votre illusions politique...........


              • Aristide Aristide 20 juillet 2015 19:05

                @Michel J. Cuny


                Le nez dans sa bêtise l’historien de troquet ne voit même pas qu’il s’enterre.

                Je n’ai rien coupé, j’ai résumé ce qui a été dit et référencé le lien. Contrairement à vous, j’ai donné tous les élements.

                Pour ce qui est du fond, 1954 est la date à laquelle son fils indique que De Gaulle a disposé des fonds de ses droits d’auteur pour rembourser au fur et à mesure. Vous faites le tri dans ce que dit le témoin, vous prenez pour vrai ce qui vous arrange : les prêts et vous dénoncez les propos du même auteur qui démontent votre thèse immonde et idiote quand il dit que tout a été remboursé.

                Vous êtes un manipulateur, maladroit en ajoutant vous même la preuve de vos délires ...

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