Chômez plus pour perdre encore plus
Comme c’est le dernier jour de l’année, que le Père-Noël est passé pour Marchiani, je ne pouvais décemment pas oublier que notre Kaiser Sarkoko en villégiature brésilienne chez Luxo-blingo-polis, et vœux préenregistrés pour éviter le fiasco du direct 2008 avec nouvelle civilisation à la clef (on a vu quelle a été cette neo-civilitas de subprime et licenciement), nous a gâté en matière d’emploi. Après le chiffre catastrophique du chômage d’octobre, voici le chiffre cataclysmique du mois de novembre : + 60 000 chômeurs. En quatre mois, record absolu avec près de 160 000 chômeurs supplémentaires, du jamais vu depuis quelques décennies.
Généralement la fin de l’année est l’occasion des vœux et de joyeuses réunions de famille (pas toujours...). Cet hiver qui a commencé après un automne maussade et une fin de l’été aux prémisses nuageuses et sombres, ne laisse rien augurer de bon pour 2009. Chaque jour on entend parler de SDF morts de froid, et ce malgré les promesses inconséquentes et tragiquement démagogiques du Guide imitant en cela la bêtise d’un Jospin tout aussi inepte dans ce genre de promesse où la démagogie le dispute à la cruauté.
C’est sans doute avec la mâchoire en feu que Sarkozy a dû déguster ses langoustines cubaines et sa feijoda brésilienne à force d’être allé chercher la croissance avec les dents. On remarquera donc que le plan TEPA aura été très efficace, quand cet été l’Allemagne créait autant d’emploi que nous en détruisions, alors que la crise trans-atlantique (une sorte de Vendée Globe des traders qui coulent le bateau des autres) qui devait s’arrêter aux Açores selon Lagarde et sa bicyclette, cette même Lagarde qui, ouf, nous annonçait il y a peu que nous n’étions pas en récession pour le second trimestre alors que le chiffre du chômage d’octobre était connu (comme quoi le cynisme et l’impudeur ne sont pas que des qualités masculines). Nous serons en novembre dans le 8è mois de hausse consécutif du chômage. Autrement dit cette hausse a commencé en avril soit 5 mois avant la crise de Lehman brothers, crise qui, comme l’homme, tombe à pic pour tout expliquer du côté, non de chez Swann où les filles sont en fleur, mais de la Sarkozie expliquée par notre bon Lefèbvre.
La crise ne sera donc pas virtuelle. Après l’effondrement de la construction immobilière, la déroute de l’industrie automobile, le coulage bancaire, la vague de chômage a anticipé la crise financière, et surfe sur celle des crédits insolvables et de ceux que les banques refusent (malgré le martinet en caoutchouc de notre Lumineux petit père de peuples) et des désastres financiers pour s’accélérer en 2009. Nos déficits étaient abyssaux, ils deviennent interstellaires. On va les mesurer bientôt en année lumière, l’unité du milliards d’euro n’étant plus adaptée. L’INSEE et l’OCDE nous promettent que le chômage va augmenter non seulement l’année prochaine, mais également en 2010.
Que peut vouloir donc dire tout ceci ? Quelque chose de pas très réjouissant. Ce n’est pas une découverte, mais cela ne rassure pas pour autant que cela soit connu : le chômage traîne avec lui son lot de tristesse, de désespoir et tout simplement pour nombre de ceux qui le subissent des situations invivables et qu’ils sont bien obligées de vivre. Et il me semble que la volonté de l’ouverture des commerces le dimanche est bien dérisoire, et même humiliant pour ceux qui n’ont qu’à peine de quoi vivre la semaine. Et ceux-ci, ne peuvent pas s’exclamer devant les journalistes réjouis, que lorsqu’on se promène sur les champs Elysées le dimanche on peut acheter de ce côté là de la plus belle avenue du monde et non de l’autre suivant que ce serait l’ombre ou le soleil ou plutôt qu’un trottoir serait touristique et non l’autre. Mais là aussi, le Guide de toutes les Frances et, encore pour 24 heures de toutes les Europes, est aussi ignorant que pour l’électricité nucléaire, le TGV de Strasbourg, la confession religieuse des chefs d’Al Qaida ou des sous-marins nucléaires français. Car c’est faux. Mais cela est sa marotte répétée quatre fois fois au moins. Pendant ce temps là notre roitelet se prélasse dans des palaces au soleil zénithal de l’Amérique du sud et à l’ombre des caféiers. L’indécence ne le quitte décidément pas.
Soyez rassuré, notre ORTF (les socialistes disent l’ORTS) avec à sa tête qu’il a apportée sur le billot et est reparti avec sous le bras comme Saint Denis, en annonçant lui-même la fin de la publicité, Carolis a plié comme un roseau en offrant à l’ami Tapie une audience malsaine et nous offre pour commencer l’année Carla. Comme quoi ceux qui craignaient que France 2 serait au service du palais et de ses ors, ils s’étaient trompés car c’est pire : les futurs décapités anticipent les désirs du pouvoir et s’agenouillent face au boulevard Saint Honoré en moult prières et louanges répétées. On comprend pourquoi c’est Albanel la ministre de la culture. N’était-elle pas la conservatrice du château de Versailles ?
Permettez-moi, malgré tout, de vous souhaiter à vous et à vos proches que 2009 vous apporte ce que vous en attendez, et en mieux, et surtout d’avoir une pensée à tous ceux que la crise a déversés sur les bas côtés de la route, rejoignant une flopée malheureuse qui s’y trouvait déjà, en espérant que cette triste et sauvage, et injuste-ci nous fasse prendre conscience que la solidarité de devrait pas être un vain mot et qu’il ne soit pas celui de la faim.
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