Chris Viehbacher : quand la médiocrité en matière de RH mène à la reconnaissance de ses pairs
Christopher Viehbacher, né le 26 mars 1960 de nationalité germano-canadienne, est directeur général du groupe Sanofi depuis le 1er décembre 2008.
Chris Viehbacher élu à la tête de l’EFPIA
Le grand patron Chris Viehbacher (Sanofi) a été élu à la tête de l’EFPIA, la Fédération européenne des industries et associations pharmaceutiques, pour un mandat de 2 années.
Ce dernier a estimé qu’une « politique industrielle globale pour les sciences de la vie est nécessaire pour favoriser une véritable culture de l’innovation et de collaboration entre les acteurs publics et privés ».
Cette association représente l’industrie pharmaceutique en Europe (31 associations nationales regroupant 38 entreprises pharmaceutiques). « Combiner les forces au niveau national et européen, afin de trouver de meilleurs relais de croissance », voilà globalement le leitmotiv du grand dirigeant.
La EFPIA a été fondée en 1978 à Bruxelles. La fédération agit en tant que porte-parole au nom de 2200 industries pharmaceutiques dédiées à la recherche et au développement de nouveaux médicaments ou traitements.
Sur la page wikipedia de la Fédération, on peut lire « le volet Innovation (Innovation) porte sur un renforcement de la base scientifique en Europe afin d'en faire un pôle compétitif en matière de recherche. Ce volet porte également sur le fait que l'innovation soit récompensée à sa juste valeur, en y intégrant le concept d'innovation ajoutée. Un autre aspect important est la défense d'un haut niveau de protection en matière de propriété intellectuelle. »
Chris Viehbacher : un financier anglo-saxon pour fédérer l’Europe de la santé ?
Il est assez remarquable de voir que l’un des dirigeants ayant le plus œuvré pour la désorganisation de la recherche en France, en prévoyant de supprimer des centaines d’emplois, notamment à Toulouse, soit propulsé à la tête d’une telle association. Car si Chris Viehbacher est un financier affuté, il n’est certainement pas un modèle en termes de gestion des ressources humaines, de préservation de l’emploi et de consolidation de pôles technologiques en France.
Comment un homme qui ne parvient pas à fédérer ni à convaincre en France, malgré la forte implication de Sanofi dans le LEEM (Les Entreprises du médicament, qui s’est substitué au syndicat national de l’industrie pharmaceutique), peut-il espérer donner une impulsion positive à un ensemble encore plus imposant, à une échelle européenne cette fois-ci ?
En consultant le site de l’EFPIA expliquant le travail et les objectifs de la fédération, on ne peut que rester perplexe face au choix d’un tel président :
“The pharmaceutical industry is among the most highly regulated sectors in the world across all of its activities. EFPIA is therefore fully engaged with the EU and, through its member organisations, with Member States, in the discussions on the formulation, revision and implementation of regulation and EU legislation.”
"Our industry is going through a period of unprecedented change, as well as coping with an economic crisis. In these times, it is all the more important that we demonstrate the value of our medicine to people’s lives, and the value of the industry to Europe’s economy. Also, we need to stay on course with our commitment to be more open, transparent and accountable in what we do."
EFPIAs Director General, Richard Bergström
Faire face à la crise économique et prouver l’importance de l’industrie pharmaceutique dans l’économie et la vie des gens, grâce à son ouverture et sa transparence. Les salariés de Sanofi apprécieront l’ironie de la situation.
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