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Accueil du site > Tribune Libre > Coke en Stock (LXXXVI) : l’implication du pouvoir... et des (...)

Coke en Stock (LXXXVI) : l’implication du pouvoir... et des banques

Les généraux sont en cause, on l'a vu. Mais pour mettre à l'abri leurs fortunes longuement amassées, ils ont dû faire appel à des banques. Celles du blanchiment, qui sont bien entendu les mêmes que celles des trafiquants. La coke, et l'argent qu'elle génère, corrompt tout (*), au plus haut niveau. Jusqu'aux chefs d'Etat, parfois, ou bien leur famille, comme en Colombie. A ce stade, il n'y a plus à parler d'éthique. C'est à celui qui va empocher la mise le premier, car le flux est tel que tout le monde en profite. Devant cette chienlit qui envahit tous les rouages d'un Etat, certains se lèvent et résistent, comme un certain juge, qui, en France, avait fait front devant les mafieux. Son équivalent hondurien, Julian Aristides Gonzalez, a connu hélas le même sort... mais depuis quelque temps, ça se lézarde, et des rats quittent le navire vénézuélien. Et viennent raconter, une fois avoir mis leur famille à l'abri, les turpitudes d'un régime qui parle un double langage constant.

Un document implacable

Un excellent rapport de mai 2011 de l' OFDT (**), signé David Weinberger, de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) nous dresse un tableau éloquent de la tendance générale du circuit de cocaïne désormais autour du Venezuela : "depuis 2005 et 2006, du fait des bouleversements régionaux susmentionnés, les États vénézuéliens du Zulia, du Táchira mais surtout d’Apure, limitrophes de la Colombie, deviennent ainsi, les principaux lieux de départ de la cocaïne colombienne vers le marché nord-américain, notamment au moyen du vecteur aérien. Si le crash d’un DC9 à Playa del Carmen avec 5,5 t de cocaïne à son bord en 2005 a marqué les esprits, il n’en reste pas moins exceptionnel car le trafic par les airs est majoritairement le fait de petits avions qui ne rejoignent que très rarement le Mexique sans escale. Ils atterrissent généralement dans des zones où l’espace aérien est moins contrôlé, comme en République Dominicaine et Haïti jusqu’en 2009, puis au Honduras, au Guatemala, au Costa Rica ou au Belize." Exactement ce que je vous ai décrit ici en de multiples épisodes de la série "Coke en Stock" ! "Ces États, dotés de faibles moyens, sont désormais profondément déstabilisés par la mainmise partielle des organisations criminelles, notamment mexicaines, qui acheminent la drogue vers le nord par la voie terrestre ou maritime". L'emprise de l'argent de la coke devenant le principal levier de corruption des hommes politiques dans ces pays.

Des avions, mais aussi des bateaux et des containers

Car il n'y a pas bien sûr que les avions pour transporter la drogue : "cependant, le moyen le plus usité reste celui des containers. Ceux-ci partent des grands ports vénézuéliens comme Maracaibo pour acheminer la drogue dans le monde entier, notamment vers le Panama et le cône sud du continent américain. Selon l’ONUDC, plus de la moitié de la drogue saisie en 2013 au Brésil proviendrait du Venezuela. Mais les portes-containers transitent généralement aussi en Colombie et il est donc difficile d’identifier le lieu précis de chargement de la drogue. Hormis ces routes, l’ONUDC observe, depuis 2005, une nette augmentation du trafic transatlantique destiné à l’Europe en provenance du Venezuela. Jusqu’en 2009, de nombreuses saisies maritimes ont été opérées, comme celle du Doña Fortuna arraisonné au milieu de l’Atlantique avec cinq tonnes de cocaïne (un petit bateau de pêche (ici à droite) ayant contenu 5 tonnes de cocaïne d'une valeur de 250 millions d'euros. En 2009, une frégate anglaise, l'HMS Iron Duke, avait arraisonné le MV Cristal (à gauche) au large des Caraïbes, il contenait lui aussi la même quantité en 212 ballots de cocaine de 26kg chacun..) ,  "mais depuis 2011 plus aucune saisie maritime majeure n’a été réalisée. Il semblerait que les trafiquants privilégient aussi les routes transatlantiques aériennes par avions privés au départ du Venezuela. La saisie la plus médiatisée est sans nul doute celle surnommée « Air Cocaïne », concernant un Boeing 727, chargé de plusieurs tonnes de drogues, retrouvé incendié au Mali en 2009  (c'est le point de départ fondamental de toute cette série !). Les radars vénézuéliens avaient détecté l’avion entrant dans l’espace aérien vénézuélien, avant de perdre sa trace dans la région d’Apure où vraisemblablement le Boeing a pris possession du chargement illicite. L’aéronef fut de nouveau observé au niveau de Valencia se dirigeant vers l’Atlantique. Fait notable, les pilotes vénézuéliens, deux frères, se trouvaient aussi à bord de l’avion retrouvé à Playa del Carmen (qui avaient donc été relâchés ou avaient bénéficié de complicités dans la police mexicaine...). Et ce n’est pas un cas isolé puisque nombre d’avions s’envolent depuis les aéroports côtiers du Venezuela vers l’Afrique mais aussi directement vers l’Europe. Ainsi, en 2011, les pilotes d’un jet privé ont été obligés par une dizaine de membres de la Garde nationale vénézuélienne de transporter 1,2 t de cocaïne qui a été interceptée aux Iles Canaries (Espagne). C'est le fameux Gulfstream 9H-FED Global Express 9234 qui a été ici l'objet ici d'une étude plus approfondie dans l'épisode précédent)." Partant des zones de stockage à la frontière colombienne, la cocaïne est chargée dans les aérodromes de Valencia et Barcelona, ou dans les ports de Maracaibo, La Guaira et Puerto Cabello. Les avions et les navires traversent alors l’Atlantique pour atteindre l’Afrique de l’Ouest, en passant notamment par l’archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et le Cap-Vert : cette route est surnommée l’« autoroute 10 » car elle longe approximativement la latitude 10"... l'autoroute maritime ou aérienne de la drogue !!

Pas seulement le Venezuela, d'impliqué, le Mexique aussi

Une implication qui cache de belles malversations, des deux côtés, le côté gouvernemental mexicain n'étant pas beaucoup plus reluisant nous dit Anabel Hernandez : "on pensait que l'avènement du président Fox en 2000 changerait la donne, et ce fut l'inverse : "les Gens pensaient que Fox serait un gouvernement de transition, mais ce n'est jamais arrivé. Tous les groupes mexicains de pouvoir, à la fois légaux et illégaux, demeurent intouchables, et dans de nombreux cas, ils se connectent et se réunissent pour blanchir de l'argent.  Lorsque (Vicente) Fox est devenu président, il a changé radicalement les règles du jeu : au lieu de continuer à protéger tous les cartels de la drogue, ce que les administrations du PRI ont fait pendant des décennies, il a décidé de protéger seulement un seul cartel, celui de Sinaloa. C'est le gouvernement qui libéré "Chapo" Guzmán (Joaquín Guzmán) de la prison ; il ne s'est pas échappé dans un panier à linge, comme la version officielle le dit. La vérité est, et je le sais, parce que j'ai une copie du casier judiciaire, comme quoi un fonctionnaire travaillant pour l'administration de Vicente Fox a aidé Chapo Guzmán à sortir de prison : il lui a ouvert la porte principale et lui a dit : « Monsieur, vous pouvez y aller »  Une très grave accusation !!! Un pouvoir qui serait donc à la botte des cartels ? On songe alors aussi inévitablement au crash d'avion du 4 novembre 2008 (celui du Learjet 45 XC-VMC), en pleine capitale, incendiant tout un quartier, un "accident" fort opportun pour les trafiquants de drogue : celui ayant tué le ministre de l'intérieur mexicain Juan Camilo Mouriño du gouvernement de Felipe Calderon. Mourino ayant décidé auparavant de s'attaquer en priorité aux cartels de cla cocaïne. La commission d'enquête avait néanmoins conclu à un accident de pilotage, le Learjet ayant été pris selon elle dans les turbulences d'un gros 767-300 qui l'avait précédé. Officiellement s'entend...

Le frère d'Alvaro Uribe également dans la tourmente

Cette complicité manifeste avec les Cartels n'a pas de frontières : en Colombie aussi, le pouvoir a fait allégeance aux trafiquants. La famille du président Uribe en personne étant elle aussi mouillée, comme le révèle un ancien procureur tenace, Flavio Buitrago, le 27 mars dernier :  "en plus de ses propres liens présumés avec les paramilitaires d'Uribe, son frère Santiago Uribe a conduit un groupe paramilitaire appelé les douze Apôtres, qui a été actif durant les années 1990 et, selon les témoignages, qui s'est formé dans une ferme appartenant à la famille Uribe. Les autorités colombiennes ont ouvert une enquête sur Santiago Uribe en 1996, et les efforts pour empêcher l'enquête ont été réprimandé par la Cour suprême. Alors que l'ancien président a nié toute connaissance de son existence, Dolly Cifuentes, la petite amie de longue date de frère Jaime Uribe, a été extradée aux États-Unis en 2012 et a plaidé coupable à des accusations de trafic de drogue en 2013. Ana Maria Cifuentes, la nièce de Alvaro Uribe, a été placée en bonne place sur la liste du Département du Trésor américain et été identifiée comme un membre du clan Cifuentes Villa, qui aurait aidé le cartel de Sinaloa à blanchir l'argent et pour la contrebande de plus de 30 tonnes de cocaïne aux États-Unis en plus de travailler avec d'autres groupes actifs dans le trafic de drogue". Le président en Teflon, celui sur lequel toutes les accusations avaient glissé, rattrapé aujourd'hui par le passé de sa famille proche (***) ? Sans oublier le passé fort trouble de son propre père Alvaro (****)

Le rôle des banques dans le trafic

Car ce sont les racines mêmes du problème qu'il conviendrait d'éradiquer, selon Anabel Hernandez, toujours... Racines dans lesquelles on retrouve les banques impliquées dans le blanchiment de l'argent sale venant de la cocaïne, ajoute sans sourciller l'auteur (ce que j'ai abondamment dénoncé ici-même) : "j'ai réussi ensuite à parler à un avocat important impliqué avec ces criminels, un avocat du cartel de Sinaloa. Je lui ai demandé comment l'argent est déplacé, et sa réponse était, « les Banques ». "Comment cela ?" Ai-je dit. « Avez-vous tenté de soudoyer le directeur ? " "Non, non", a-t-il expliqué. "Le gestionnaire ne peut pas résoudre le problème de quelqu'un qui essaie de blanchir vingt, cent millions de dollars. Je rencontre les conseils d'administration au Mexique, avec les administrateurs de sociétés pour négocier ces choses. C'est comment cela fonctionne : disons que si demain vous devez déplacer de l'argent en Allemagne ou à Londres pour payer pour une cargaison de drogue en Colombie, nous allons d'abord voir différentes banques pour expliquer ce que nous avons besoin et le genre d'opération que nous voulons faire. De cette façon, les banques facturent des frais qui ne seront pas en rapport ; ces opérations sont comptabilisées séparément, dans les livres comptables qui sont traités en parallèle et sont envoyés au Bureau du Trésor. Là, une banque dit qu'elle facturera six pour cent, une autre propose cinq, un autre trois. L'argent va à la banque qui prend les frais de commissions les plus faibles. Ce qu'ils font, c'est un mélange d'investissements, qui finissent par être absolument anonymes". Les Cartels de la drogue, explique Hernández, déplacent également leur argent dans les grandes entreprises qui ont la capacité financière d'injecter cet argent dans le système sans attirer l'attention. Au Mexique, par exemple, ils ont mis l'argent dans un fonds commun de placement où tout est dilué".

De grandes banques impliquées

De grandes banques sont bien complices de délinquants très organisés pour dissimuler les revenus de la coke. "Anabel Hernández nous rappelle qu'il y a eu une enquête très complexe réalisée par la DEA sur un réseau de blanchiment d'argent du cartel de Sinaloa. Deux hommes d'affaires, un brésilien et un portugais, ont créé un système pyramidal de l'investissement frauduleux ; ou chaîne de Ponzi, qui comprenait des centrales d'énergie renouvelable inexistantes dans le seul but de transférer des millions de dollars à partir de différents comptes bancaires. C'est comment ils ont réussi à mélanger l'argent de la fraude financière avec l'argent du trafic de drogue, rendant ainsi pratiquement impossible de retracer l'origine et la destination de cet argent.  La DEA a passé cinq années à enquêter sur ce cas, en essayant démêler l'écheveau, et l'argent de la drogue a été finalement trouvé. Les cartels de la drogue ont développé des moyens très sophistiqués pour blanchir de l'argent. Et cela ne peut être détruit par des balles ou des bombes, mais avec de la volonté. Les banques impliquées dans cette enquête, par exemple, sont Wachovia, Wells Fargo et Bank of America". Toutes trois impliquées, rappelons-le dans les affaires douteuses de Viktor Bout, toujours emprisonné aux USA !!!

Un double langage constant

Le gouvernement vénézuélien emploierait donc un double langage, fustigeant devant la presse les trafiquants de drogue alors qu’il en serait l’un des principaux bénéficiaires : cette impression est corroborée par l'exemple par une visite d’un journaliste du New-York Times, William Neuman, venu enquêter en 2012 sur les fameuses pistes de l’Apure, soi-disant « détruites » par le gouvernement : « le gouvernement vénézuélien a claironné un nouveau coup majeur contre les trafiquants de drogue, exhibant les barils saisies de cocaïne liquide, les avions de la drogue récupérées, les laboratoires de cocaïne pillés et la destruction des pistes d'atterrissage. Mais une visite ce mois-ci dans une région éloignée des vastes plaines de l'Ouest du Venezuela, où un groupe de guérilla colombien a transformé l'endroit en l'un des aéroports les plus fréquentés de transit du monde pour le mouvement de la cocaïne aux États-Unis, a montré que acclamations triomphantes du gouvernement sont largement surestimées. Profondément dans la large savane, une piste d'atterrissage clandestine que le gouvernement avait dit avoir désactivée dans un raid récent de l'armée est apparue être de retour dans les affaires. Les restes de deux petits avions incendiés par l'armée en septembre avaient été déblayés. Les trafiquants travaillant avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui fonctionnent avec une aisance surprenante de ce côté de la frontière, semblait avoir récupéré la bande de terre pour continuer les navettes leur vols secrets de drogue colombienne vers les utilisateurs de la cocaïne aux États-Unis. Aucun signe que les soldats aient fait à l'explosif des trous dans la piste ou d'autres mesures prises pour les empêcher d'être utilisées à nouveau. Vers la même époque, la Colombie, avec l'aide des États-Unis, a commencé à resserrer la surveillance de son espace aérien. En conséquence, les trafiquants sont passés au travers de la frontière de l'Apure, où une piste d'atterrissage peut être façonnée dans la prairie plate en quelques heures en faisant glisser un tronc derrière une camionnette pour lisser le sol. Vous pouvez détruire un aérodrome ici et ce n'a pas d'importance ", a déclaré un habitant, debout à côté d'un trou de huit pieds de profondeur soufflé par les soldats dans une piste près de la rivière Cinaruco, le long des plaines qui s'étendent sur des miles. "Ils peuvent en faire une autre juste à côté."(ici à gauche une piste clandestine découverte par l'armée faisant 1,4 km de long, près de la rivière Juriepe, dans la municipalité Agustín Codazzi Pedro Camejo, dans l'État d'Apure....). Rappelons qu'un avion de type Gulfstream a toujours besoin de 1800 m de piste (en dur !) pour décoller... mais de moins de la moitié pour se poser.

L'Apure, le centre nerveux du trafic

Mais peut-être que l'attraction principale pour les trafiquants est que la présence du gouvernement fédéral sur de grandes parties de Apure, l'État le plus pauvre dans le pays, est arrivée à son maximum. Dans de nombreuses régions, les habitants le disent, le vrai pouvoir est détenu par les FARC, qu'ils ont décrit comme pouvant se déplacer dans l'Etat en toute impunité. Un résident vivant dans le parc national Santos Luzardo, une pittoresque réserve riche en faune, a déclaré que le mois dernier deux membres des FARC ont patrouillé le secteur sur des motos, en demandant aux agriculteurs s'ils avaient entendu des avions (des motos qui sont parfois piégées par les FARC, comme le montre l'article ci-joint, en lien, ou celui-ci).  La préoccupation qui les concernait, apparemment, c'était le fait que des trafiquants utilisaient une piste d'atterrissage à proximité sans avoir à payer. Les guérilleros recueillent également de l'argent de la protection des entreprises, le business des entreprises locales, celle les éleveurs et les zones de pêche le long de certaines parties de longue frontière du Venezuela avec la Colombie. Un résident a dit que un petit groupe de membres des FARC s'est présenté dans une ferme en décembre et leur camp a été mis en place pendant une semaine, en l'utilisant comme base pour patrouiller la zone et éventuellement protéger les vols de drogue. Le propriétaire n'a pas le choix d'accepter ou non les guérilleros, même si ceux-ci apportent leur propre nourriture. Les résidents ont également exprimé leur peur et leur méfiance aux autorités du gouvernement (ci-contre la destruction d'une piste de narco-trafiquants, montrée aux médias). La plupart ont dit qu'ils croyaient que les fonctionnaires et les soldats locaux étaient de mèche avec les trafiquants et que de donner des informations sur les activités des trafiquants seraient suivies de représailles. Les résidents ont dit qu'ils avaient appris à coexister avec les trafiquants, comme ils s'étaient tout simplement habitués au son fréquents des avions volant à basse altitude la nuit. Mais beaucoup ont dit qu'ils ressentaient de la peur et de l'intimidation. "Ils savent tous ce qui se passe, mais personne ne dit rien, rien du tout" dit un homme à propos des contrebandiers qui utilisent une piste d'atterrissage locale. "Qu'est-ce qui devrait fait à ce sujet ? Celui qui devrait faire quelque chose est le gouvernement. Ils devraient patrouiller constamment la zone". On le voit bien, l'Apure est bien une zone de non-droit, ou celle du laxisme gouvernemental, voire de sa collusion avec les maquillages d'avions incendiés présentés comme "abattus" !!!

Des documents accablants

Bref, impossible de nier l'implication d'un gouvernement fermant autant les yeux sur un tel trafic, d'une telle intensité ! En 2008, cette proximité de Chavez et des Farcs avait été mise à jour avec la parution de documents, des échanges de courriers entre Chavez et Manuel Marulanda, le chef des Farcs, notamment. Une aide financière de 300 millions de dollars avait été accordée, selon ce qu'avaient fini par dire les disques durs des ordinateurs de Paul Reyes. Des annonces aussitôt démenties par Caracas. Placés au pied du mur, certains continueront à le nier. Seul Michel Collon, en 2011, par exemple, affirmera que les aveux de Makled n'en étaient pas, car ils avaient été faits en échange de remises de peine aux USA. Ce grand ami de Dieudonné et de Meyssan semble ignorer tout de l'intensité du trafic et des mensonges du pouvoir vénézuélien, qu'il soutient, quoi qu'il puisse faire. Un partisan, incapable de recul sur la situation du pays, aveuglé par sa haine des USA. A ce stade, Collon n'est qu'un prosélyte d'un pouvoir à la dérive et de ses mensonges (en 2008, Chavez avait affirmé, rappelons-le, "avoir perdu tout contact avec les Farcs" !)...

L'équivalent du juge Michel, assassiné également

Un homme pourtant le savait et avait combattu cette proximité sordide entre généraux et trafiquants, l’avait dénoncée, mais il en est mort : l’équivalent exact, en France, du juge Michel et de son combat contre les truands. J’avais évoqué déjà son nom et son admirable figure dans Coke en stock, (XV) : "le Honduras, du côté de chez Swan" : "L’épilogue de ses entrées massives de drogue se situe un matin devant une école, le 8 décembre 2009 : celle où arrivait Julian Aristides Gonzalez, l’ancien général à la tête de l’antidrogue, un homme intègre et droit... abattu lâchement en pleine rue de 11 coups de pistolet, juste après avoir déposé sa petite fille. Une exécution dans les règles des cartels, menée à moto" (comme le juge Michel en France, dont un film relate l'histoire en ce moment même). "L’homme devait prendre sa retraite dans deux mois, et venait sur l’année de saisir plus de 5 tonnes de cocaïne ! Les trafiquants rappelaient à leur façon que c’étaient bien eux les maîtres du pays. Selon Julian Aristides Gonzalez, Hugo Chavez en personne était impliqué dans le trafic. « Soit le gouvernement vénézuélien est incapable, soit il est complice », avait-il déclaré peu de temps avant sa mort au Time. Ce qui résume parfaitement la question ! " Un nombre incalculable de fonctionnaires, dont beaucoup sont des militaires en activité, trempent dans le narcotrafic. Les services d’intelligence étrangers s'y intéressent de plus en plus », assure Mildred Camero, l’ex-présidente de la Commission nationale contre l’usage des drogues (Conacuid), à l'actuel Bureau national de l'antidrogue (ONA). De 1999 à 2005, pendant les six premières années d’Hugo Chavez au pouvoir, cette ancienne juge a lutté contre un fléau sans cesse grandissant. Selon l’ONU, 51% de la drogue qui entre en Europe provient désormais du Venezuela, converti en 5e exportateur mondial de cocaïne. Dans un livre intitulé "Chavisme, narcotrafic et militaires" (paru en 2014) Mildred Camero dénonce et cite les 13 généraux et députés socialistes qu’elle considère comme étant les principaux narcotrafiquants vénézuéliens. Certains figurent sur la fameuse liste Clinton (Specially Designated Narcotics Traffickers) des entreprises et personnes recherchées par les Etats-Unis pour leur participation au narcotrafic, dont le général en chef des forces armées et gouverneur de la région de Trujillo, Henri Rangel Silva, le capitaine de corvette et gouverneur de la région de Guarico, Ramon Rodriguez Chacin, ou encore l’ancien maire de Caracas, Freddy Bernal. Le Département du Trésor américain leur reproche d’avoir soutenu les guérillas colombiennes, en protégeant leurs chefs au Venezuela ou en leur échangeant des armes contre de la drogue". Mildred Camero, rappelons-le, avait été nommée en 1999 par Hugo Chavez à la tête de la CONACUID, et a été contrainte de démissionner six ans plus tard. Carlos Tablante avait suggéré son nom au gouvernement dans les premiers jours de Chávez, alors qu'il semblait encore vouloir lutter contre la corruption, ce qui n'a pas fait long feu...

Des captures encourageantes

Ce que le juge admirable avait énoncé, un autre vient de le confirmer de façon éclatante en janvier dernier, juste après la découverte de nombreux cas de transferts de quantités importantes de drogue via les avions aperçus en Apure et sérieux revers pour les trafiquants avec les arrestations importantes. En premier celle au Honduras de Jose (« Chepe ») Miguel Handal, - ici à gauche- arrêté récemment (le 13 mars 2015) dans l’hôpital de San Pedro Sula. Celui qui, justement organisait l’arrivée au Honduras des avions venant de l’Apure, et des envois par cargos au Guatemala fà destination des cartels des Zetas ou de Sinaloa. En même temps, un second coup était porté aux transferts aériens avec l’annonce de l’arrestation du dénommé Germán Arturo Rodríguez Ataya, surnommé « El Gago » le pilote attitré des Farcs. Surpris dans l’hacienda de la Manga de Coleo de Elorza, près de la municipalité de Rómulo Gallegos, en plein Apure. Il venait juste d’effectuer le 23 décembre qui précédait un vol qui s’était terminé sur une piste clandestine près de Cinaruco, selon le journaliste Javier Mayorca. Un proche de Germán Briceño Suárez, alias "Grannobles" (ici à droite sur la photo, avec El Gago superposé), un des principaux leaders des Farcs. La surprise étant que l’homme avait déjà été arrêté en 2005 dans le district de l’Arrosa, accusé de transporter à la fois des guérilleros et de la drogue pour les frères Rios. il s’était échappé et vivait depuis en Apure, ayant créé depuis une société pétrolière dont il était le financier, habitant alors Ciudad Ojeda, près de Lagunillas dans l’état de Zulia.

La présence prouvée des Farcs en Apure

Car un autre document du Colombian Post avait révélé cette omniprésence des FARC en Apure :  "la semaine dernière, un rapport des services de renseignement affirme que cinq commandants de la guérilla marxiste des FARC colombiens sont stationnés au sud-ouest du Venezuela, concentrés dans l'État d'Apure, Selon un rapport de la Direction de renseignement militaire vénézuélienne (DIM). Le document officiel, mis à la disposition de la PanAm Post, mentionne également l'existence de pistes d'atterrissage secrètes situés dans plusieurs Etats du Venezuela et utilisés dans le trafic des cargaisons de drogue. La surveillance militaire vénézuélienne révèle que les commandants en question appartiennent à la 10e front des Forces armées révolutionnaires, et qu'ils jouissent de contrôle effectif sur les communautés dans lesquelles ils sont basés. "Plusieurs personnes ont été vus portant des tenues de camouflage, portant de grandes et de petites armes, des insignes faisant allusion aux FARC ... [Ils] ont mis en place différentes règles et mobilisé au cours de patrouilles deux jour et nuit, dans divers véhicules, $y compris des 4x4 Toyota et des motos tout-terrain, "le texte officiel dit. Un des officiers supérieurs des FARC, Jaime Alberto Parra Rodríguez (alias Mauricio Jaramillo, ici à droite), e st décrit comme commandant du Bloc de l'Est des FARC, et il a son camp de base opérant dans la région de Rómulo Gallegos. Le deuxième patron de guérilla être identifié et localisé est "Polanco," qui contrôle vraisemblablement les zones d' Achaguas, de Guachara, de Yagual et d'Aguarito. Le document mentionne un autre dirigeant de haut niveau, sous le pseudonyme "Gollo," qui concentre les témoignages de la population entière de Capanaparo, Tres Bocas, Paso Arauca, et Cunaviche, ainsi que l'ensemble du trafic de stupéfiants au Venezuela par l'intermédiaire de la frontière colombienne. Dans la carte fournie par les autorités vénézuéliennes, un autre commandant sous le nom de "Bouddha" est basé dans la ville de San Juan de Payara, avec trois autres agents des FARC. Au cours des enquêtes menées par les services de renseignement, le "Bouddha" a été vu en compagnie de Pedro Leal, plus de Peter Camejo, mais aussi avec un membre du parti au pouvoir socialiste uni du Venezuela (PSUV)..." Un sixième commandant communiqué par le DIM, alias Chapulín, opérait dans Elorza, l'un des centres de population les plus importants de l'Apure. Cependant, il a été tué dans une fusillade avec l'armée colombienne dans la zone de la frontière en 2014". A noter que l'ELN, autre mouvement d'opposition est aussi présent à proximité de l'Apure... notamment ses chefs, Antonio Garcia et Nicolas Rodriguez Bautista, alias “Gabino.”

Une terrible défection

Mais ce n'était rien encore avant la défection d'un personnage venu dénoncer tout un système mafieux à la tête du pays. Il s’appelle Leamsy Salazar, et son propos a du poids, beaucoup de poids, car avant de devenir le garde du corps principal de Diosdado Cabello, l’homme fort à la tête du pays et de l’Assemblée Nationale, il avait été pendant dix ans celui de Chavez en personne, sous le nom ronflant de « Lieutenant Commander Salazar ». Or le voici à faire défection en janvier dernier, rejoignant les Etats-Unis après des contacts pris au préalable avec la DEA, prétextant son voyage de lune de miel pour fuir le pays et se réfugier aux USA. A peine débarqué, le voilà qui déballe tout, accusant notamment Diosdado Cabello d’être à la tête du trafic de drogue du pays, pas moins. Des révélations fracassantes, auxquelles il en ajoute une autre dont beaucoup d’observateurs se doutaient : selon lui, Chavez était décédé deux mois avant qu’on n’annonce sa disparition ! D'où les histoires "d'embaumement" qui tardait et qui ne sera en définitive pas effectué... officiellement. Histoire de préparer la mise en place d’un Maduro pas très au point pour assurer sa succession, et calmer les ardeurs des militaires, ceux à la tête du cartel de Los Soles, justement, fort tentés par un coup d’Etat qui ne devrait plus beaucoup tarder maintenant.

En attendant, d’autres événements aller renforcer cette idée, à la fois de l'imminence d’un coup d’Etat, de l’éviction d’un Maduro bien trop transparent et d’un renforcement du trafic de drogue, géré de main de maître par l’armée, qui n’aura donc effectivement jamais abattu de quelconque avion de la drogue...

(*) "Le luxe corrompt tout, dit Rousseau, et le riche qui en jouit, et le pauvre qui le convoite"

(**) l'indispensable analyse :

http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/efdxdwr5.pdf

(***) certains ont payé cher d'avoir révélé ses liens. Début 2010, on découvre la plus grande fosse commune de Colombie, dans la commune La Macarena, département du Meta. Un des témoins raconte : «  Le commandant de l’Armée nous avait dit que c’étaient des guérilléros tués au combat, mais les gens de la région nous disent qu’il s’agit pour la plupart, de responsables sociaux et syndicaux, de paysans et des défenseurs de communautés, qui tous avaient disparu sans laisser de traces ». Des corps pour la plupart mutilés, ayant subi d'horribles sévices. À San Onofre, Sucre, dans une propriété connue sous le nom de « El Palmar », le chef paramilitaire « Rodrigo Cadena » jetait les cadavres des victimes, et même des victimes encore vivantes, aux caïmans qui se trouvaient dans un bassin. (....) C’est comme ça que les victimes de la torture étaient jetées aux caïmans. Beaucoup de personnes ont ainsi totalement disparu, jetés en pâture aux caïmans, ou jetés dans les fleuves ou à la mer, ou brûlés dans des fours crématoires. Salvatore Mancuso, par exemple, avait avoué que pour éviter la découverte du corps du leader indigène Kimi Pernía, il l’avait fait déterrer de la fosse et jeter dans le fleuve Sinú. D’autres paramilitaires racontent que pour cacher ses crimes, le même Mancuso avait ordonné d’enlever la terre d’une fosse située dans une propriété à Ralito, et de la vider de ses cadavres que son groupe avait remplis. Des enquêteurs disent qu’aujourd’hui, les « Aigles Noirs », héritiers des paramilitaires, déterrent le contenu de plusieurs fosses et le jettent dans les fleuves. (...) Les témoignages de paramilitaires et les résultats des équipes de médecins légistes ont permis de conclure que les groupes d’Autodéfenses Unies de Colombie, non contents d’avoir élaboré une méthode d’équarrissage des êtres humains, ont poussé l’horreur jusqu’à son extrême limite : ils ont donné des « cours » en se servant de personnes vivantes emmenées dans leurs camps d’entraînement. Francisco Villalba, le paramilitaire qui avait dirigé sur le terrain les atrocités d’El Aro (Antioquia), où 15 personnes ont été torturées et massacrées pendant 5 jours, révèle les détails de ces « cours » : « Il s’agissait de personnes que l’on amenait en camions, elles étaient en vie et attachées (…) chacune était livrée à un groupe de cinq (…) les instructions étaient de leur couper un bras, la tête… de les découper vivantes ». Une délégation britannique venue inspecter les fosses affirmera : Dans ses conclusions, la délégation a déclaré : « Après avoir entendu de pareils témoignages, nous estimons que l’armée colombienne est responsable de la majorité des violations des droits humains contre la population civile », et que : « l’activité paramilitaire persiste, particulièrement dans les régions rurales, de même que les liens étroits entre les paramilitaires et l’armée sont une évidence." Un des militaires repentis, Francisco Enrique Villalba Hernández qui avait rendu responsable le président Uribe en personne du massacre d''El Aro, le 25 octobre 1997, a lui-même été assassiné à La Estrella près de Medellin, en avril 2009.

(****) "Álvaro Uribe Vélez a été dénommé « précurseur de l’ Etat Narcotrafiquant  » par l’un des centres de recherche les plus importants en matière de trafic international de stupéfiants, « The Narco News » (http: // www.narconews.com), depuis qu’en 1997 et 1998, les douaniers des États-Unis en Californie ont arrêté trois avions suspects à destination de la Colombie qui, comme les douaniers le découvrirent, transportaient 50 tonnes de permanganate de potassium, un composant chimique nécessaire dans la fabrication de la cocaïne.

Selon un document signé par le chef de la DEA Donnie R. Marshall le 3 août 2001, les avions se rendaient à Medellín, Colombie, au nom d’une entreprise appelée GMP Produits Chimiques. Les 50 tonnes du composant chimique destinées à GMP étaient suffisantes pour fabriquer 500 tonnes d’hydrochlorate de cocaïne, d’une valeur de 15 milliards de dollars. Conformément au rapport de 2001 de la DEA, le patron de GMP Produits Chimiques était Pedro Juan Moreno Villa, chef de campagne et ex-secrétaire de gouvernement lorsqu’Uribe était Gouverneur d’Antioquia. De 1995 à 1997, Moreno était secrétaire de gouvernement et bras droit d’Uribe. Pendant ces années, selon le chef de la DEA Marshall, « entre 1994 et 1998, GMP a été le plus grand importateur de permanganate de potassium en Colombie ».

De 1980 à 1982, la première charge publique d’Álvaro Uribe a été Directeur de l’agence d’Aéronautique Civile de Colombie. Virginia Vallejo, dans son livre « En Aimant Pablo, en détestant Escobar », rend compte de la relation entre Uribe et Pablo Escobar et note qu’Uribe comme directeur de l’Aéronautique Civile a joué un rôle clef pour l’octroi de permissions massives de vol accordées au cartel de Medellín, sans lesquelles le cartel n’aurait jamais pu faire ses envois immenses de drogue aux Etats-Unis et n’aurait jamais pu accumuler son immense fortune. Uribe a eu pour second César Villegas quand il était directeur de l’Aéronautique Civile. Or celui-ci a été condamné à 5 ans de prison pour ses liens avec le Cartel de Cali puis assassiné pour taire son témoignage. (journal « el Tiempo » de Colombie 17/03/2002).

Quand dans « Tranquilandia » (l’Opération Yarí) la police et l’armée colombienne ont désactivé le plus grand laboratoire de fabrication de cocaïne trouvé jusqu’à ce jour en Colombie, ils mirent la main sur un hélicoptère Hughes 500, immatriculé HK 2704 X, propriété d’Aerofotos Amortegui Ltda, entreprise qui appartenait à la famille Uribe. Álvaro Uribe prétend que cet hélicoptère avait été vendu auparavant mais qu’il avait oublié de déclarer la vente".


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37 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 10 avril 2015 10:51

    queue de citations traduites par google


    • morice morice 10 avril 2015 14:09

      ah, tiens, ce ne sont plus des photos en JPEG cette fois ?


      ah ah ah !

    • foufouille foufouille 10 avril 2015 14:39

      @morice
      sais pas, j’ai pas lu le copier coller.


    • bourrico6 10 avril 2015 12:30

      85% de rejet, pas un seul commentaire....

      Un petite remise en question Morice ?
      Non ?
      Toujours pas ?
      Tant pis.


      • morice morice 10 avril 2015 14:09

        85% de rejet, pas un seul commentaire....


        vous oubliez les insultes supprimées... dont les vôtres.

      • bourrico6 10 avril 2015 14:27

        @morice

        Ah non, je n’ai rien écris aujourd’hui.

        MYTHOOOOOOOOO !! smiley


      • el cogno 11 avril 2015 15:31

        Puis j’insulte pas, je dis la vérité, pas comme toi, c’est toi le menteur.

        Puis je viens pas causer avec toi, tu veux pas de toute façon, alors je viens me payer ta fiole de troll parano mythomane affabulateur.

        Allez, files pleurer dans les jupes de la modération, c’est tout ce que t’es capable de faire de toute façon.

        Si tu vieux censurer mon post, faudra aussi virer ton bobard, et oui c’est comme ça, Mr aimable.


      • confiture 20 avril 2015 20:01

        @bourrico6 curieux que ce genre de propos n’apparaissent
        jamais sous les nartiks de sylvain de fabien de marcus etc etc , ne soyez pas si selectifs cela ou rend suspect


      • Dom66 Dom66 10 avril 2015 12:30

        Dehors le Troll  smiley


        • soi même 10 avril 2015 15:54

          @Dom66, Pour Qui ?
           smiley


        • bourrico6 10 avril 2015 16:00

          @Dom66

          Mais que fait la modération, ras le bol des trolls et des ânes, aux chiottes Brigitte Bardot, dehors tas de gueux, mécrants !

          ah ah ah (© morice)


        • Dom66 Dom66 10 avril 2015 22:26

          @soi même
          Pour morice

          C’était pour anticiper le texte que je n’ai pas écris


        • morice morice 10 avril 2015 14:10

          trop drôle, venant de vous....


          • soi même 10 avril 2015 15:51

            @morice, Alex a du style, regarder comment il pianote avec le clavier, c’est du Mozart informatique !

             smiley


          • TicTac TicTac 10 avril 2015 14:15
            Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
            On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme.

            En variant le ton, par exemple, tenez :

            Agressif : Moi, Monsieur, si j’avais un tel sujet,
            Il faudrait sur-le-champ que je me l’écrivasse ! 

            Amical : Mais il doit venir tout droit de l’espace !
            Pour l’écrire, faites-vous fabriquer un clavier ! 

            Descriptif : C’est un bloc ! . .. une masse ! . . . c’est un rocher !
            Que dis-je, un rocher ?. .. C’est une éminence ! 

            Curieux : De quoi sert cette oblongue exubérance ?
            de défouloir, Monsieur, ou d’appât à mariolles ? 

            Gracieux : Aimez-vous à ce point les trolls
            Que paternellement vous vous préoccupâtes
            De tendre ce refuge à leurs petites pattes ? 

            Truculent : Ça, Monsieur, lorsque vous enragez,
            La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
            Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ?

            • foufouille foufouille 10 avril 2015 14:40

              c’est bête de s’en prendre à milliardaire, ça va etre ta fête.


              • colere48 colere48 10 avril 2015 18:02

                Les articles se suivent et se ressemblent, tout comme l’ambiance qui règne ici, véritable cour de recréation pour argonautes en déshérence.

                Il n’est pas exagéré de parler ici de fiasco pour l’auteur

                Mot italien usité dans cette locution : « Faire fiasco, échouer complétement. »
                « Le fiasco qu’il a fait est complet. »
                On dit aussi : « C’est un véritable fiasco, un fiasco complet. complet. »

                Mais il est possible d’utiliser de nombreux autres qualificatifs, tous très proches de la réalité faites à cet article :
                 échec
                 éclipse
                 avortement
                 bérézina
                 bidon
                 capotage
                 déconfiture
                 défaillance
                 désastre
                 faillite
                 flop
                 four
                 impossibilité
                 insuccès
                 krach
                 pâmoison
                 plantage
                 ratage
                 recalage
                 revers

                 smiley  smiley



                • soi même 10 avril 2015 20:30

                  @colere48, nous avons la relève avec Isga .....


                • morice morice 11 avril 2015 00:11

                  Il n’est pas exagéré de parler ici de fiasco pour l’auteur

                  Mot italien usité dans cette locution : « Faire fiasco, échouer complétement. »
                  « Le fiasco qu’il a fait est complet. »
                  On dit aussi : « C’est un véritable fiasco, un fiasco complet. complet. »


                  ou italiasempre ???


                  bonjour madame, ça ne fait aussi que 8 ans, le trollisme...


                • el cogno 11 avril 2015 15:39

                  @soi même

                  Morice c’est fini, il a beau en pondre un par jour, si personne ne vient troller un peu, c’est le bide complet.
                  Et encore, je viens uniquement parce qu’il est prévisible et donc facile à faire réagir, et qu’il est le premier à troller ses propres textes et à s’y faire censurer.


                • sls0 sls0 10 avril 2015 19:50

                  Le département des affaires étrangères US devrait regarder le score de morice, 83% de non. Il n’est pas trop efficace dans le dénigrement du Venezuela, ils pourrait arrêter de le payer au mot.

                  Je suis abonné à l’UNODC,donc mensuellement je reçois leurs rapports.
                  Et voilà que morice y fait référence pour dénigrer le Venezuela. N’ayant pas vu de rapport mettant en cause le Venezuela, je me dis qu’alzheimer m’a peut être pris en traitre du coup je me retape des 42 pages en anglais du rapport sur la cocaïne.

                  Bonne nouvelle pour moi, je ne souffre pas de la maladie d’alzheimer, mauvaise nouvelle pour morice, c’est de la daube ce qu’il dit.
                  Malgré qu’il ne soit pas producteur, que les vénézuélien sont parmi les moins attirés par la coke et que la coke c’est surtout un problème US dans l’ensemble ils ne sont pas trop mauvais en tonnage.
                  La coke étant devenu à la mode en Europe, en faisant un trait sur une carte, on peut dire que les pays à proximité de cette ligne allaient être impactés par le transport.
                  Je réside en Amérique latine, ça fait presque 2 mois que les flics locaux ont emprunté mes jumelles, peut être que localement ils n’ont pas les mêmes moyens qu’en Europe ou en Amérique du nord.
                  Personnellement j’aide pas mal pour le scolaire, si le gouvernement en fait aussi sa priorité par rapport à la lutte contre le transfert de la coke, j’apprécie vu un âge moyen de 23 ans.
                  La coke, il y a des producteurs, des consommateurs et des pays de transit.
                  La France qui fait parti des pays consommateurs donc concernée saisie 6 fois moins de coke que le Venezuela où il y a peu de consommateur.

                  Dans ce rapport on voit les profits dû à la cocaïne.
                  Amérique du sud et centrale plus caraïbes 18 milliards de $.
                  USA, Canada et Mexique 34 milliards de $.
                  Europe le l’ouest et centrale 23 milliards de $.
                  Afrique 800 millions.
                  A qui profite le plus le crime ?
                  Où y a t’il le plus d’argent pour corrompre ?*
                  Où géographiquement les banques risquent d’être impliquées ?

                  *C’est vrai que vu les revenus locaux, la corruption c’est plus facile, le RSA c’est pas trop à la mode, tous ont envie que leurs enfants fassent de bonnes études. Je sponsorise des études, le collège potable c’est 1/3 de la paie d’un flic par mois au minimum et l’université c’est 6 fois sa paie.
                  Avec une retraite je peux me le permettre, j’en ai 5 pour l’instant et le peux m’en permettre plus si j’en trouve qui ont les possibilités intellectuelles.
                  Avec les revenus d’une simple retraite je n’ai pas besoin d’avoir recours à la corruption et je pourrai me permettre de l’ouvrir.
                  Par décence vis à vis de la pauvreté qui m’entoure je ferme ma gueule.
                   
                  C’est facile de critiqué dans le confort de sa maison avec tout le confort l’éventuelle corruption d’une personne qui vit dans un baraque en bois ou en parpaings.

                  Le colonel gagne beaucoup plus c’est 1400€ par mois, héritier d’une dictature sponsorisée par les USA, la déontologie laisse à désirer. Et oui des traces de cette période j’en vois encore.


                  • agent ananas agent ananas 10 avril 2015 23:19

                    @sls0

                    Bonjour

                    Vos constatations rejoignent les miennes (voir mon com’ plus bas).
                    Il n’y a que morice pour accuser le Vénézuèla de narco-état. Même les Etats-Unis n’osent pas. C’est dire.

                    saludos cordiales


                  • morice morice 11 avril 2015 00:07

                    Si je vous comprends bien, le Venezuela n’est ni producteur, ni transformateur, ni consommateur de cocaïne (du moins de façon significative). Le seul profit local serait lié au transit de la drogue.


                    euh, faudra apprendre à lire chez les collabos de Vichy et leurs acteurs condamnés à l’indignité nationale : les FARCS sont hébergés au Venezuela, en Apure, et ils produisent de la coke en quantité astronomique.

                    Vous auriez LU les articles, vous l’auriez compris.

                    comme quoi les partisans de Pétain, comme les vieillards séniles père de Walkyrie blonde ont encore du mal à comprendre le siècle dans lequel ils vivent, à collectionner les vieilles revues du siècle ...en bons antiquaires passéistes....et nostagiques de la collaboration...

                    un nostalgique... tiens, parlons nostalgie


                    ou ça

                    ou ça, d’une haute volée....


                  • morice morice 11 avril 2015 00:16

                    Malgré qu’il ne soit pas producteur, que les vénézuélien sont parmi les moins attirés par la coke et que la coke c’est surtout un problème US dans l’ensemble ils ne sont pas trop mauvais en tonnage.


                    ah voilà une analyse ou plutôt un beau faux syllogisme : VOUS n’étes pas attiré par la coke.

                    les vénézuéliens ne PRODUISENT pas de coke.

                    les américains adorent la drogue

                    conclusion : les vénézuéliens, sont comme vous : ils n’aiment pas la coke, car ils n’aiment pas les américains...

                    ah ah ah : vous vous rendez compte des conneries que vous écrivez ?


                  • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 10 avril 2015 22:20

                    84% de gens pas d’accord !

                    Record battu !


                    • Pyrathome Pyrathome 10 avril 2015 22:54

                      84% de gens pas d’accord !
                      .
                      Surtout 84% d’abrutis et de haineux pathologiques qui n’ont pas lu une ligne....( Non pas de coke..)


                    • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 10 avril 2015 22:21

                      On en est au 86em épisode !

                      Y devrait écrire un livre momo ! ça servirait au moins à caler les armoires ses trucs !


                      • morice morice 10 avril 2015 23:52

                        marrant ce corbeau, il m’en rappelle un de sinistre réputation, appelé Joe.


                      • Pyrathome Pyrathome 10 avril 2015 22:50
                        l’implication du pouvoir... et des banques
                        Faudrait pas mieux dire, DES pouvoirs et des banques ?

                        http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/09/hsbc-un-scandale-planetaire

                        Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.....

                        Plus près de la réalité :

                        http://www.agenceecofin.com/fiscalite/2307-5899-30-000-milliards-de-caches-dans-les-paradis-fiscaux

                        Voilà votre pognon de la schnouff, du trafic d’armes, de l’évasion fiscale, du blanchiment divers et avariés, sans oublier celui de la corruption des lobbys, des politiques...etc..etc
                        Chavez, Maduro....petit joueurs à côté des J.C Junker et cie.....
                        ......

                        http://www.cbsnews.com/news/john-booker-army-recruit-in-kansas-accused-of-trying-to-support-isis/
                        http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/usa-arrestation-d-un-homme-soupconne-de-projeter-un-attentat-contre-l-armee_1670167.html

                        Ça continu !
                        Bien aidé par le fbi, encore une fois de plus, au bas mot, la tradition se perpétue....


                        • morice morice 11 avril 2015 00:09

                          « Prosecutors allege that he first met with an undercover FBI agent in October and expressed desire to engage in violent jihad on behalf of the terrorist group. »


                          incitation à la haine, la grande spécialité du FBI comme on le sait...


                        • agent ananas agent ananas 10 avril 2015 23:09

                          L’implication d’Hugo Chavez dans le traffic de coke n’a jamais été formellement prouvée et repose principalement sur les accusations de Mildred Camero. Même les Etats-Unis qui ne manquent jamais une occasion de diaboliser la République Bolivarienne du Vénézuéla n’ont pas utilisé ces accusations lors du récent coup d’état raté. Il y aurait il un problème de véracité ... ?

                          Accusations qui proviendraient aussi des disques durs qui ont « survécu » aux bombardements du camp des FARC smiley
                          Si les liens entre les FARC et le gouvernement Chavez étaient de notoriété, les accusations de complicité de narco-traffic sont semble t’il pure propagande. En effet, curieux que les infos de ces disques durs ne révèlent rien par contre sur les contacts avec Richard Grasso, l’ancien boss du NYSE (la bourse de New York).
                          On se demande encore quel était l’objet de la rencontre entre Richard Grasso et le leader des FARC Raul Reyes dans la jungle colombienne en 1999. Convertir la guérilla marxiste à l’économie de marché ? smiley

                          Par contre l’implication du président colombien Avaro Uribe « Teflon » dans le traffic de coke est publique depuis que des documents des services secrets US de 1991 ont été déclassifiés en 2004.
                          Voir le n° 82 sur la liste.

                          Quand aux banques ont peu aussi ajouter HSBC et JP Morgan. Je crois que Tom Burghardt (l’auteur du « Président Teflon ») avait fait des articles sur le sujet il y a 2/3 ans. Articles qui devraient être dans les archives de Global Research (désolé pas le temps de fournir les liens).


                          • morice morice 10 avril 2015 23:45

                            L’implication d’Hugo Chavez dans le traffic de coke n’a jamais été formellement prouvée et repose principalement sur les accusations de Mildred Camero. Même les Etats-Unis qui ne manquent jamais une occasion de diaboliser la République Bolivarienne du Vénézuéla n’ont pas utilisé ces accusations lors du récent coup d’état raté. Il y aurait il un problème de véracité ... ?


                            ah ah ah ... il n’y a pas eu de coup d’état.... c’est du bluff : à chaque fois que quelque chose est à cacher, on sort le coup du coup d’état...

                             En effet, curieux que les infos de ces disques durs ne révèlent rien par contre sur les contacts avec Richard Grasso, l’ancien boss du NYSE (la bourse de New York).

                            Rappel :

                            On June 26, 1999, Reuters reported that Grasso met with Colombian rebels, the FARC, in an article entitled « NYSE Chief Meets Top Colombia Rebel Leader ». The FARC is considered a terrorist organization by the U.S. State Department (on its list of Foreign Terrorist Organizations since 1997) and is allegedly responsible for kidnappings and narcotics trafficking in order to bankroll their revolutionary activities (see : narcoterrorism).

                            La visite a eu lieu en juin 1999... et Reyes tué ...9 ans plus tard... 

                            Par contre l’implication du président colombien Avaro Uribe « Teflon » dans le traffic de coke est publique depuis que des documents des services secrets US de 1991 ont été déclassifiés en 2004.

                            et son père avec son hélico...

                            bref, vous avez une mémoire sélective, et demandez à des disques dur de dire ce qu’ils n’ont jamais enregistré...

                            • agent ananas agent ananas 11 avril 2015 08:59

                              @morice

                              Il n’y a pas eu de coup d’état parce que les autorités ont arrêté à temps les putchistes. Bien sur comme d’hab l’administration US dément toute implication.

                              « bref, vous avez une mémoire sélective, et demandez à des disques dur de dire ce qu’ils n’ont jamais enregistré...
                              D’après INTERPOL, les disques durs saisis contenaient plus de 600 gigaoctets de données, comprenant :
                              37 872 documents écrits,
                              452 feuilles de calcul,
                              210 888 images,
                              22 481 pages Web,
                              7 989 adresses e-mail,
                              10 537 fichiers multimédia (son et vidéo),
                              983 fichiers chiffrés.

                              Et parmis tous ces documents, rien sur Grasso ? Sans blague.

                               »La visite a eu lieu en juin 1999... et Reyes tué ...9 ans plus tard..."
                              Dans mes disques durs j’ai des documents qui ont plus de 9 ans, les plus anciens étant de 1993. Décidement vous n’y connaissez rien en informatique... smiley

                              Pour conclure, Victor Bout a été arrêté (à Bangkok, puis extradé) pour avoir été en contact avec des représentants d’une organisation terroriste (FARC) alors que Richard Grasso qui a rencontré le leader des FARC jouit de son parachute doré (140 millions de dollars) ?
                              Encore un deux poids et deux mesures...


                            • Mowgli 11 avril 2015 01:52

                              Jadis, qui est il n’y a pas si longtemps, avant que le cacamarrade morice ne devienne trop gâteux pour faire la différence entre un gros navion et une tite mouche à miel, et qu’on navet droit à plein de zolies zimages que on savait pas ce que c’était, en ces temps bénis, oui, oui où le cacamarrade morice avait droit de vie et de mort sur les commentaires, jadis, donc, on se régalait des crachouillis venimeux de Monsieur Morice. Aujourd’hui que Monsieur Morice est complètement gâteux, fini la marrade, reste plus que le caca. smiley 


                              • foufouille foufouille 11 avril 2015 09:29

                                @Mowgli
                                bientôt il sera en prison.
                                emmerder un milliardaire, c’est des emmerdes assurés


                              • malitourne malitourne 11 avril 2015 10:09

                                Le Vénézuela n’est pas en Amérique. J’en apporterai la preuve dans un prochain article


                                • straine straine 18 juillet 2015 07:47

                                  [... Eh bien, sans plus de préambule, revenons sur l’article publié sur Agora Vox et signé par ... une caricature de Morice. On peut donc supposer qu’il s’agit d’un monsieur X, alias Morice. De façon générale il est bien plus agréable d’identifier l’auteur de l’article qu’on voudrait commenter, mais tant pis, nous devrons nous contenter de l’appeler “ Alias Morice”....]
                                  « 1 » http://www.michelcollon.info/Venezuela-un-article-d-Agoravox.html
                                  « 2 » http://michelcollon.info/Venezuela-un-article-d-Agoravox,5205.html?lang=fr

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