Coke en stock (XXXVII) : le rôle trouble d’Hugo Chavez
Et au milieu de tout ce cloaque... trône Hugo Chavez. Si la Colombie est bien la grande pourvoyeuse en cocaïne, bien que deux autres pays la talonnent (le Brésil et la Bolivie), le Vénézuela, lui, est bien la plaque tournante des envois vers l'arc des Caraïbes, le Mexique, ou même comme on l'a vu vers l'Afrique de l'Ouest. Et à la tête du pays, on a un individu, porté à jouer les matamores, qui dénonce à tour de bras l'ingérence américaine, mais en même temps laisse proliférer ces trafics, tout en clamant sur les médias locaux à sa botte qu'il fait tout pour lutter contre les trafiquants. En l'espèce, les résultats ne sont pas probants, à vrai dire, et Chavez traîne derrière lui un bon nombre de personnes impliquées directement dans le trafic de cocaïne. Sur la sincérité de son engagement sur la lutte antidrogue, peu de gens lui donnent crédit désormais. Chavez, le roué, beugle que la drogue est la pire des choses pour son pays, mais en réalité semble avoir des œillères assez grandes sur ce qui s'y passe réellement. Le tout, avec une CIA qui n'attend que cela, de l'amener à la faute. Et ça aussi, il le sait bien.
Le circuit de la drogue par avion, on l'a vu, a donc bien changé : en 2003 encore, la drogue en partance de Colombie, déversée ou non à la frontière vénézuélienne partait vers le Mexique ou l’Amérique Centrale. Ce sont les deux directions possible, pour arroser le Mexique, via désormais le Honduras, et l'Afrique de l'Ouest directement du Vénézuela ou des îles alentour. Tout cela à partir de l'abondante production colombienne qui ne se tarit absolument pas, bien au contraire, à se demander à quoi servent les milliards injectés dans le "plan Colombia" de la DEA. Entre le Vénézuela et la Colombie, il y a la rivière Tachira... qui n’a jamais été un obstacle. En passe facilement de l'un à l'autre. Aux dernières nouvelles, l'administration Obama n'a plus les mêmes vues sur le sujet, il semble... En 2006, donc, renversement de tendance : les vols se faisaient jusqu'ici vers La République Dominicaine en très forte majorité. Et de là repartaient, soit vers les Etats-Unis, soit vers l’Afrique de l’Ouest. Chavez étant opposé à la surveillance DEA sur son territoire, les narcos-trafiquants ont bien compris qu’il fallait plutôt passer par là en effet. Or aujourd'hui, c'est aussi le marché mexicain qui a pris le dessus. Et pour passer la drogue, ou la remonter au Mexique, tous les moyens sont bons, on s'en doute. "Le 6 février 2007, une tonne de cocaïne est interceptée à l’aéroport international Benito Juarez à Mexico. La drogue était dissimulée dans le double-fond de 25 valises embarquées à bord du vol de nuit Mexicana 374 en provenance de l’aéroport de Maiquetia (CCS, Caracas). L’enquête démontrait que les stupéfiants avaient transité de Colombie via l’aéroport international de Caracas. Sur cette plateforme aéroportuaire, les trafiquants règlent une « taxe » de 1 400 dollars aux forces de sécurité vénézuéliennes afin qu’elle ferment les yeux sur leurs activités". Ça c'est la méthode du graissage de patte, nous dirons assez traditionnelle dans des pays où la corruption est endémique (ou un sport national, comme en Grèce). Le 16 septembre 2009, on apprend que c'est tout un réseau d'employés d'American Airlines comportant 22 personnes qui cachaient la drogue à l'aéroport de Porto-Rico où un bob nombre de petits bimoteurs vénézueliens avait été vus. L'opération du FBI qui les avait coincés s'appelait " Operation Heavy Cargo". Ça c'est pour la seconde méthode (pour faire entrer la drogue aux Etats-Unis). A partir de 2007, le Vénézuela devient la zone privilégiée des atterrissages et décollages, avec 2009 comme année phare.
L'autre méthode est celle que nous décrivons depuis le début de cette enquête, celle des petits bimoteurs décrits, et le relais des îles autour du golfe du Mexique. "Un pont aérien est organisé à partir du Venezuela en utilisant en particulier des avions d’affaires bimoteurs Beechcraft King Air, avec pour destination intermédiaire le Surinam, le Guyana, l’île d’Hispaniola (Haïti et Saint-Domingue). Partagée entre la République dominicaine et Haïti, Hispaniola sert d’étape aux narcotrafiquants pour fournir les Etats-Unis et l’Europe en drogues de toutes natures, mais principalement en cocaïne. A noter que souvent les avions ne se posent même pas. Ils larguent les colis en pleine mer où ils sont récupérés par des navires rapides. Ils sont ensuite acheminés vers la terre ferme où ils sont reconditionnés en vue d’être embarqués sur des cargos ayant pour destination les Etats-Unis et l’Europe". On comprend avec cette méthode que les atterrissages avec la drogue à bord soient souvent, dans la région, une situation d'urgence et non une situation ordinaire. Et c'est bien ce que je vous ai décrit, les seuls avions visibles étant ceux qui ont eu des ennuis.
En 2005, Chavez, qui jusqu'ici acceptait certaines intrusions anti-drogue, décide le clash avec la DEA américaine : "avec La décision d’août 2005 du président Hugo Chavez de rompre toutes les relations avec la Drug Enforcement Agency (DEA) sous prétexte d’« espionnage » américain a grandement permis aux trafiquants d’augmenter le flux de drogue transitant par le Venezuela estimé à plusieurs centaines de tonnes ! Comme par hasard, depuis 2005, les saisies de stupéfiants au Venezuela ont chuté de 40%. La corruption de certains membres des services de sécurité, en particulier appartenant à la Garde nationale n’a fait que faciliter les choses pour les Organisations criminelles transnationales (OCT) colombiennes comme le « cartel del Norte del Valle ». Le thème de l'espionnage, qui n'est pas totalement faux non plus, connaissant les liens entre la CIA, les ambassades US et la DEA, sera utilisé aussi par le président bolivien, en proie au même problème interne. Ces deux-là luttent-ils véritablement contre les trafiquants, c'est bien tout le problème !
Dans le pays, il y en a qui ont bien compris le profit qu’ils pouvaient en tirer de ce laxisme vénézuélien. Des gens liés au pouvoir, obligatoirement. Celui qui le raconte aujourd’hui est Feris Farid Dominguez, ancien trafiquant et même ancien baron, arrêté, extradé... et aussitôt devenu "consultant" de la DEA, aux Etats-Unis. Ce qu’il raconte aujourd’hui est sans doute vrai, mais il ne faudra pas oublier que dans ce jeu de billard diplomatique à trois bandes, on cherche, via la drogue, à charger au maximum la mule Chavez. On l’a vu précédemment avec l’histoire de la "célèbre" valise argentine (voir notre épisode N°12).
Selon Feris Farid Dominguez, donc, la filière vénézuélienne impliquerait des militaires véreux du pays, une partie de l’armée ayant été déçue par le leader tonitruant qui ne leur aurait pas permis de s’approcher de son cercle restreint personnel. Le principal responsable visé serait le général Hugo Carvajal Barrios, surnommé "El Pollo", signifiant le "Bantam Rooster" ("Petit Coq !"), en raison de sa petite taille, l'homme à la tête des renseignements militaires. la Dirección General de Inteligencia Militar (DGIM). L'âme damnée de Chavez. L’homme a depuis longtemps des liens directs avec les Farcs. en mai 2006, par exemple Carvaja a tenu une réunion avec Germán Briceño Suárez, alias "Grannobles", leader des Farcs et frère de "Mono Jojoy", (ou"Monkey Jojoy"), dans une ferme nommée Corocito, près de San Silvestre, le but de la réunion était l’obtention de passe-droits dans le pays pour des membres de Farcs, dont Yeison Armando Escobar, alias "Cocorinche", membre du Front 45 des FARC. Lui et Didier et Yesid Ríos, deux résidents depuis 2007 de l'île Margarita, à 23 km seulement des côtes vénézuliennes, et surnommés le Clan Rios, ayant travaillé pour le Front 16 des Farcs dirigé par Tomás Medina Caracas, alias "Negro Acacio’" le grand responsable au sein des Farcs de la distribution de la drogue colombienne. Or c'est à Margarita qu'un intense trafic s'est développé.
Lîle Margarita nous intéresse particulièrement ici en France : c’est là que l’OCRTIS (l’Office central antidrogue français) a arrêté le 26 novembre 2009 le français Jean-Marie Bonnamy qui a pour correspondant colombien Salomon Camacho, soupçonné d’être à la tête d’un gros trafic. Un de ses voiliers, avait été arraisonné par La Gracieuse, un patrouilleur de la Marine nationale, et avait été retenu à Saint-Martin avait à son bord 986 kilos de cocaïne cachés dans des fûts de plastique ! A l’autre bout, il y avait une paisible retraitée : la propre mère de Bonnamy, en maison de retraite à... Maisons, près de Narbonne. Chez elle, des milliers d’euros en petites coupures et... un Zodiac. Voilà comment on passe des avions à turbopropulseurs ou aux Boeing... aux pantoufles et aux charentaises de retraités, sans doute !
Toujours selon notre informateur ancien repenti, responsable principal du trafic au Vénézuela est colombien, c’est Hermágoras González Polanco, du Cartel du Soleil, surnommé "Gordito", ou "Fatso" ou "Fatty Gonzalez" (il est bien épais en effet !), qui, au Vénézuela, pourrait se promener librement car détenant deux cartes officielles : celle d’un commissaire de la DISIP et une des services spéciaux de la Garde Nationale. Il a finalement été arrêté en mars 2009 dans le district de Zulia. Encore une fois, on retombe sur ce qu’on a pu voir en Afrique ; au plus haut du pouvoir règne une forme évidente de corruption. L’homme, avec Hugo Carvajal Barrios, n’hésitait pas à très violent, et même à torturer ceux qui voudraient lui mettre des bâtons dans les roues : c’est la même situation qu’au Mexique, où l’on coupe des têtes pour montrer sa puissance et faire peur. Deux militaires colombiens infiltrés ont fait les frais de leurs représailles : le capitaine Camilo González et le Caporal Gregorio Martínez, tués dans les bâtiments de la Garde Nationale à Santa Bárbara, dans l’état de Zulia. Pour beaucoup, Hugo Carvajal Barrios, chez Chavez, est le clone de Montesinos, le "raspoutine péruvien", responsable des renseignements (le Servicio de Inteligencia Nacional), et conseiller du président-escroc Fujimori. Montesinos dirigeait un groupe paramilitaire qui semait la terreur, rappelons-le, le Grupo Colina de sinistre réputation.
Mais dans cette histoire, il ne faut pas oublier une chose : quand Feris Farid Dominguez se fait pincer, en septembre 2006, sur l'îlle Margarita, on est en train de charger un avion de 2,5 tonnes de drogue saisi à l’Aéroport d’Aguascalientes, à Mexico. Un avion lui appartenant. Le type d'avion qu'il utilisait rappellait beaucoup celui du Nicaragua de 2004 : le Beechraft 200 numéro N168D, qui était lui aussi un faux numéro (c'était celui d'un CN-235-300 de de Devon Holding and Leasing Inc, un avion... de la CIA !). Son véritable numéro étant N391SA, celui de Sky Way Aircraft Inc, société étroitement liée on le sait à la CIA. Le numéro de l'avion du Nicaragua ressemblait comme deux gouttes d'eau à ceux des avions précédents de nos périples transatlantiques : faux, et collé à la va-vite sur le fuselage. Toujours le même procédé ! L'appareil avait atterri dans un champ de coton, et était découvert abandonné. On avait intercepté un camion pas loin de là, contenant une tonne de cocaïne. A l'intérieur de l'avion, partout des traces de cocaïne. Feris Farid Dominguez jouait-il déjà double jeu à l'époque ? Avec un tel individu, le doute est largement permis !
Tous ces avions provenaient du Vénézuela et avaient le même propriétaire vénézuélien, très lié à ses vendeurs exclusifs américains. Visiblement, on a profité d'un état de fait : le refus de Chavez de participer à partir de 2005 aux actions de la DEA américaine. " Hugo Chavez, aveuglé par son anti-américanisme virulent, a indiscutablement beaucoup fait pour faciliter la tâche aux trafiquants de drogue. De là à prétendre qu’il est leur allié semble exagéré. Il a personnellement démis de leurs fonctions Luis Corea, le chef du bureau anti-narcotiques de la police, et fait condamner le brigadier général Frank Morgado qui dirigeait la Garde nationale pour leurs liens avérés avec les narcotrafiquants. De là à dire qu’il combat efficacement le trafic de drogue et la corruption, il y a un grand pas à franchir", note Alain Rodier. Bref, la position de Chavez est à l'image de sa politique : loin d'être une ligne droite !
Chavez en a-t-il conscience, en effet ? Sans aucun doute. L’homme est suffisamment retors pour ça. Mais ce qu’il faut aussi noter, c’est l’incroyable organisation que la CIA a mis indirectement à sa disposition, en définitive : on voudrait faire tomber Hugo Chavez pour trafic de drogue qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Car on est bien forcé de constater une chose : tous les avions, ou presque, dont on a parlé ici comme étant les transporteurs de la drogue sont tous d’origine américaine, liés à une ou deux entreprises minuscules dont la principale a été fondée par un voisin de chambrée de Georges W. Bush. Les avions ont tous passé par des ateliers de refurbishing, qui les a peints aux couleurs vénézuéliennes, et ont tous le même propriétaire, comme par hasard un vénézuélien. Les méthodes sont toujours les mêmes : simulation de panne à l'arrivée et autocollants comme numéros ajoutés à la dernière minute sur la carlingue (ci-dessous un Beechraft vénézuélien immatriculé YV-724 contraint à atterrir à la suite de tir à Utila, au Honduras, le 9 septembre 2009).
A chaque fois, le propriétaire des avions l'est devenu la veille du jour où le registre de l'avion a changé, des avions qui ont parfois servis à des transferts de prisonniers de Guantanamo avant de devenir livreur de drogue dans le Yucatan. Non, ces habitudes, ces liens avec les pouvoirs en place, et le lourd héritage de la Mena, plus les activités douteuses d’un Oliver North nous inclinent à penser que l’on a facilité cette situation au lieu de chercher à la contrecarrer. En ayant comme but d’entraîner Hugo Chavez dans le circuit. Et en tirant au passage les fruits de la revente de la drogue : autant rentabiliser l’affaire au passage. Les circuits transatlantiques, la CIA les effectue depuis longtemps, avec les Boeing 727 du Shah, ou la flotte d’avions de contractants pilotés par des mercenaires qui font toutes les semaines le voyage vers l’Afghanistan. C’est un système huilé, qui a plus de 50 ans d’âge, hérité du Viet-Nam. Et c'est l'omniprésence de petits drapeaux vénézuéliens sur chaque avion qui intrigue : de simples narco-trafiquants prendraient-ils le temps de repeindre les avions ? Ou des les enregistrer systématiquement au Venezuela ? Chavez prendrait-il ce risque lui-même ? Certainement pas ! Escobar, qui possédait aussi ce genre de bimoteurs, ne s'embarrassait pas avec ça... A noter que l'avion que l'on voit aujourd'hui ici est une réplique : l'original a été perdu en mer...
Pour faire bonne figure, Chavez clame être dans son bob droit en exhibant des prises. Telle celle de l'avion intercepté le 13 août 2010, et dont l'un des pilotes, Alberto Quintana, était citoyen... américain. L'avion avait décollé de Trinidad et Tobbago, et visait l'aéroport de Puerto Ordaz comme destination avant d'être intercepté en vol par les avions de Chavez, ayant subitement changé de destination vers la région de Meta dans l'état d'Apure.. L'avion immatriculé N340CG, mais lors de la saisie, aucun chargement de coke n'avait été découvert à bord, paraît-il : "Le test a confirmé que l'avion avait été utilisé pour transporter de la cocaïne.Compte tenu de cette information, nous avons déployé des équipes spéciales pour tracer la zone. Il est important de considérer que l'avion a décollé vide de Trinité-et-Tobago et a atterri dans l'État d'Apure pour probablement charger la cocaïne, puis revenir vers les Caraïbes. La cocaïne est probablement enterrée près de la bande de terrain clandestin où l'avion a atterri ", a déclaré le fonctionnaire de l'ONA.
Quant à savoir la méthode d'approvisionnement des appareils, elle est simple. Quand les trafiquants ne les volent pas, ce qui semble être une nouvelle méthode, il les achètent en feuilletant le catalogue... des saisies des douanes américaines. Via une entreprise bidon comme Skyway, ou Part Planes.. L'adresse gouvernementale regorge des mêmes modèles ! En cherchant un peu, on peut même trouver... un Boeing 727 ! Proposé le 23 février 2009 ! A vendre avant le 10 mars prochain !!! Enchère de départ : 1000 dollars.... On y trouve aussi un Cessna 412 en parfait état de marche : celui saisi le 11 décembre 2008 à Sugar, Texas, en provenance de McAllen et Wharton, avec à bord cinq émigrés ... chinois, montés à Wharton. Les deux pilotes avaient été relâchés, mais l'avion avait été saisi. Et depuis remis en vente.
Pendant ce temps, pour couper court aux vilaines rumeurs, Chavez fait des efforts : il arrête à Valencia "Big Papa" ( ou "Papa Grande,” “El Viejo” et “Hector), le 17 janvier 2010, autrement dit Salomon Camacho Mora, qui avait une récompense de 5 millions dollars offert par les américains sur sa tête. Enfin, dit l’arrêter : c’est via l’arrestation, on l’a vu du français Bonnamy. L’ancien collègue de Pablo Escobar, aujourd’hui âgé de 65 ans avait introduit 9 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis en deux ans seulement. Joli score. Aujourd'hui extradé aux Etats-Unis, où il avait déjà été condamné en 1991, puis en 2002 et en 2005. Des efforts encore, avec le 14 février dernier l’annonce de la découverte de 28 petits avions servant aux trafiquants, paraît-il, à El Sombrero. A deux pas de la base des nouveaux chasseurs Sukkhoi... ce qui semble difficilement crédible, avouons-le. A ce jour, on n’a eu que l’annonce de la saisie, et aucun cliché pour le prouver. Chavez n'est pas clair, et nous allons nous en apercevoir bien davantage un peu plus loin encore.
Pas clair, mais il tient à montrer un beau faciès, celui d'un homme luttant contre un fléau qui ravage son pays et les pays limitrophes. Et il y a du travail à faire : "L'un des principaux éléments de lutte contre le Venezuela contre le trafic de drogue en 2008 a été la destruction des pistes d'atterrissages illicites dans des régions isolées qui sont utilisés par de petits avions transportant des drogues interdites. Selon un article paru dans le Washington Post publié le 7 avril 2008, ces dernières semaines les autorités vénézuéliennes ont détruit 157 de ces pistes d'atterrissage, la majorité d'entre eux dans l'état peu peuplées de l'Ouest de l'Apure. L'article a en outre déclaré : "La ligne de front ressemble à une prairie qui, à vu à partir d'un hélicoptère militaire, ressemble aux prairies du Dakota, sauf pour les palmiers occasionnels qui servent de ponctuation pour cette vaste étendue d'herbe qui s'étend au sud de la frontière poreuse avec la Colombie. Une équipe de commandos spéciaux, traînant des détonateurs, des câbles et des explosifs du Venezuela a ainsi miné une bande de terre de 1 700 yards. Avec des températures avoisinant les 100 degrés Farenheit, huit explosions ont secoué la terre dure, soufflant dans le champ des cratères contre les atterrissages et soulevant des nuages bruns dans le ciel. Avec la dernière explosion, les fonctionnaires ont dit qu'ils avaient détruit toutes les bandes clandestines dans cet état. " Parmi les "contrôleurs" des pistes clandestines : Makled-Garcia !
Faire sauter les "land strips", mais aussi surveiller les atterrissages clandestins. "Un autre élément de la lutte contre le Venezuela le trafic de drogue est l'utilisation de radars pour suivre et d'intercepter les avions transportant des drogues illicites. Jusqu'à présent, le Venezuela a installé trois stations de radar fabriqués en Chine, avec sept autres devant être installés en Octobre. L'achat et l'installation de ces radars, qui coûtent 260 millions de dollars, permettra au gouvernement vénézuélien de mieux et plus complètement contrôler son espace aérien. L'Assemblée nationale est susceptible d'approuver une loi cette année qui permettra à la Force aérienne du Venezuela pour abattre des avions trafic illicite de stupéfiants, semblable à un programme utilisé en Colombie et au Brésil." Abattre carrément les récalcitrants, tout le monde s'y achemine, semble-t-il. L'exemple d'un avion colombien Tucano abattant un petit bimoteur est dans tous les esprits... (en oubliant que toute la scène avait été guidée d'un avion...US !). Chavez a choisi... Chinois : quatre K-8W, dans lequel il a pu s'asseoir le 31 octobre 2008, déjà. Pas sûr qu'ils soient destinés seulement à lutter contre le trafic de drogue...
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