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Accueil du site > Tribune Libre > Combien sommes-nous à vouloir vraiment le changement ?

Combien sommes-nous à vouloir vraiment le changement ?

Cette question m’est venue hier en lisant cet article. Lorsqu’on lit agoravox régulièrement, on a l’impression que tout le monde est insatisfait, veut le changement, critique les hommes politiques de tous bords, ne supporte plus le poids de la finance internationale sur l’économie, bref est prêt pour la REVOLUTION.

Je vous avoue avoir tout de même quelques doutes. D’abord, le nombre de contributeurs et de lecteurs sur agoravox est somme toute assez limité. Ensuite, je sais par expérience qu’il y a un grand pas entre la théorie et la pratique, que ce n’est pas la même chose de rêver de révolution et de la faire.

Quelques questions à tous :

Qui est prêt à renoncer aux élections, qui sont un système qui n’a rien à voir avec la démocratie comme le démontre magistralement Etienne Chouard  ? Il faut arrêter ce système de politiciens professionnels prêts à tous les mensonges pour obtenir ou conserver le pouvoir. Il faut mettre en place un tirage au sort et écrire une nouvelle constitution qui préserve effectivement les droits de chacun.

Qui est prêt à sortir de l’euro avec toutes les conséquences qui en découlent ? La révolution ne peut être (au moins dans un premier temps) que nationale et il faut donc prendre nos distances avec l’économie globalisée, rétablir une monnaie nationale qui serait évidemment dévaluée et protéger nos frontières des importations étrangères. Qui accepte de payer les produits d’importation deux ou trois fois plus cher (et les produits français dépendants pour leur élaboration de matières premières étrangères également) ? Qui accepte d’acheter avant tout des produits français, même s’ils sont moins design ou moins « in » que tel ou tel produit étranger ? Qui accepte donc par conséquent de consommer moins ?

Qui est prêt à renoncer aux placements financiers (actions, obligations, assurance-vie…) ? Il faut placer nos économies dans des projets de développement divers, évidemment à faible rendement pour aider là où on peut aider. Il faut quitter toutes ces banques commerciales qui jouent avec notre argent et confier notre argent à des banques solidaires. Qui accepte de renoncer aux intérêts bancaires ?

Qui est prêt à changer vraiment son mode de vie pour sauver la planète ? Il faut arrêter d’acheter des voitures, voitures en plus très gourmandes en carburant  (4 X 4 ou autres), limiter la circulation automobile, voire l’interdire totalement en ville. Il faut utiliser les transports en commun, même s’ils sont moins pratiques, prendre son vélo, faire de la marche à pied. Il faut acheter des biens de consommation durables que l’on ferait réparer en cas de panne et que l’on ne changerait qu’à la dernière extrémité et non pas à cause de telle ou telle envie.

Qui est prêt à tout faire pour rester en bonne santé ? Il faut arrêter de fumer, limiter sa consommation d’alcool, d’excitants, de sucres, de graisses. Il faut arrêter d’aller dans les supermarchés acheter des produits industriels et issus de l’agriculture ou de l’élevage intensifs. Il faut retourner sur les marchés, acheter des produits locaux et même si possible des produits bio.

Qui est prêt à renoncer à une partie de son salaire (Pourcentage qui pourrait être variable suivant le montant dudit salaire) ? Pourtant, c’est inévitable si on veut changer les choses. Il faut arrêter de promouvoir la croissance qui détruit la planète et viser la décroissance, ce qui veut dire limiter la production et la consommation. Il faut partager le travail entre tous, ne travailler plus que 25 ou 30 heures par semaine et voir son salaire diminué en conséquence.

Hmmm, là je sens que beaucoup hésitent. Je vous propose ceci : ne votez pour cet article que si vous adhérez vraiment à toutes ces propositions. Il est même permis d’en faire d’autres !

Johannes


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31 réactions à cet article    


  • Romain Desbois 20 avril 2012 09:29

    Comme les élections ne donnent pas le résultat que l’on souhaite , alors supprimons les élections ?

    Je ne suis pas convaincu que le tirage au sort soit plus démocratique que les élections. Je veux continuer à pouvoir choisir moi-même et comme je suis démocrate, je considère que les autres peuvent aussi pouvoir choisir.

    Certes je suis pour une république participative, pour le référendum d’Initiative populaire, pour que se soit les citoyens qui choisissent les candidats, pour la proportionnelle intégrale, etc....

    A moi de choisir ceux qui proposent cela.

    Certes c’est difficile car nombre de gens mettent des bâtons dans les roues.

    Mais est-ce parce que c’est difficile qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain ?

    Est-ce que parce que les électeurs ne votent pas comme on le souhaite, il faut supprimer les élections ?

    Le peuple vote mal ?supprimons le peuple !


    • gordon71 gordon71 20 avril 2012 09:39

      bonjour

      bonne question quel changement veut on ?

      pou ma part je serais assez partisan d’un retour aux sources

      chacun pour soi
      plus d’électricité, plus d« internet
      pourraient survivrent
      seuls ceux qui sont capables :

      de tuer un cerf ou un mouton de leur mains
      de cultiver et de récolter à partir de la terre
      de se défendre et de défendre leur famille et leur proches
      de survivre en milieu hostile
      de se soigner par exemple de recoudre une plaie profonde et de trouver des plantes antiseptiques dans la natur
      etc...

      de quoi rafraîchir un peu les traditions et ressourcer les qualités d’adaptation
      d’une »civlisation ", légèrement empâtée dans le confort et la facilité

      http://lesurvivaliste.blogspot.fr/search/label/retranchement


      • sleeping-zombie 20 avril 2012 09:49

        bonne idée gordon, la population passerait ainsi de 7 milliards aux quelques 100 millions qu’il y a eu de manière quasi-constante pendant la majeure partie de l’existence de l’humanité.

        1.4% de survivants. Tu dois te sentir sacrément en confiance pour être persuadé d’en faire partie.

        (et ces 1.4% passeront l’intégralité de leur 35 ans d’espérance de vie a marcher dans le froid, l’estomac dans les talons) 


      • gordon71 gordon71 20 avril 2012 09:55

        du coup un bon nombre de problèmes « écologiques » insolvables 

         trouvent une réponse toute « naturelle »


      • gordon71 gordon71 20 avril 2012 10:10


        et ces 1.4% passeront l’intégralité de leur 35 ans d’espérance de vie a marcher dans le froid, l’estomac dans les talons)

        c’est clair que la problématique des retraités du front de gauche qui ont du mal à choisir entre une croisière de trois semaines sur les sites antiques du moyen orient« ou » à la découvertes des temples khmers , 15 jours en club quatre étoiles «  

        là se trouve légèrement »recontextualisée"


      • sleeping-zombie 20 avril 2012 10:22

        les vieux ont donc cessés d’être sarkozistes ?


      • sleeping-zombie 20 avril 2012 09:44

        Bonjour,

        Une réponse très personnelle :

        Qui est prêt à renoncer aux élections
        -> jusqu’a dimanche prochain, je n’aurai jamais voté. Et de manière plus générale, qui vote aujourd’hui par espoir, par adhésion à un projet ? Plus grand’monde...

        Qui est prêt à sortir de l’euro avec toutes les conséquences qui en découlent ? La révolution ne peut être (au moins dans un premier temps) que nationale
        -> la vitesse de propagation du « printemps arabe » ainsi le fait que la plupart des pays européen sont dans la même merde me laisse penser que la « révolution » ne sera pas nationale bien longtemps.

        Qui est prêt à renoncer aux placements financiers

        -> près d’un français sur deux n’a aucun patrimoine (somme des dettes > somme des biens)

        Qui est prêt à changer vraiment son mode de vie pour sauver la planète

        -> quelque part, c’est un peu la même question que la précédente.

        Qui est prêt à tout faire pour rester en bonne santé ?

        -> là je ne vois pas le rapport, la grogne actuelle qu’on observe contre la « société en général » (particulierement sur Avox) n’est pas dirigée contre la consommation d’alcool ou de tabac...

        Qui est prêt à renoncer à une partie de son salaire (Pourcentage qui pourrait être variable suivant le montant dudit salaire) ? (...) Il faut arrêter de promouvoir la croissance qui détruit la planète et viser la décroissance
        -> et le masque tombe, mais tu pointes là le principal problème des mécontents. il n’y a pas qu’une révolution possible, il y en a beaucoup. Tu n’évoques la décroissance qu’en fin d’article, c’est habile (ou chanceux), car ça occulte les autres. Tiens, une petite pique en passant : la paupérisation du pays (le taux de chomage qui augmente, les gens qui doivent choisir entre la viande et le chauffage, ceux qui renoncent à des soins médicaux pour raison financière etc...), c’est une forme de décroissance non ? Un monde avec une toute petite caste d’ultra-riche et une flopée d’esclaves volontaires, vision de rêve du capitalisme, devrait ravir tout écologiste non ?


        • ZEN ZEN 20 avril 2012 09:55

          Le changement est un slogan qui me hérisse, car le plus souvent sans réel contenu précis, chiffré, circonstancié
          Au même titre que naguère ceux de progrès, de « nouvelle société », etc...
          Qui ne souhaite pas le changement. ?
          Mais lequel ?
          A chaque élection ses hameçons


          • Romain Desbois 20 avril 2012 10:11

            Beaucoup de ceux qui s’abstiennent ont un réflexe de petit bourgeois, d’intello bien nourris. Je le constate hélas parmi mes amis anarchistes.

            Vouloir changer le monde , le système n’est pas incompatible avec le vote. Bien au contraire.

            N’attendons pas que le système change de lui même ou par les choix des autres.

            Si vous ne savez pas quelle société vous voulez, votez contre la société que vous ne voulez pas.


            • ZEN ZEN 20 avril 2012 10:39

              Je n’ai pas dit que je m’abstiendrais
              Jamais je ne l’ai fait
              Il est fort possible qu’au deuxième tour je vote pour le grand-prêtre du changement, par élimination, sans illusion, espérant juste que le FDG renforcé donnera les impulsions nécessaires.
              C’était juste une remarque critique sur un slogan (un leurre ?)


              • Romain Desbois 20 avril 2012 11:12

                Zen
                je ne vous visais pas particulièrement, sinon mon commentaire aurait été mis avec le vôtre.


              • ddacoudre ddacoudre 20 avril 2012 10:48

                bonjour johanes

                pas grand monde. la décroissance ne peut se concevoir si en parallèle se développe un lieu où l’homme se trouve une raison d’exister de se valoriser et de recevoir un revenu en complément de celui qu’il perdra du fait qu’il changera son mode de consommation, pour des productions durables moins polluantes, moins individuelles, un lieu où il donnera un sens à son existence autres qu’être un boyau qui consomme a outrance et rejette les déchets sous lesquels il se meurt.
                nous en sommes là, et l’élection fini il nous faudra bien aborder se problème, sans trop d’illusion pour l’immédiat car tous les pays du monde consommerons toutes les ressources disponible jusqu’à épuisement dans des guerres pour pomper les dernières gouttes ou le dernier kilo de minéral.
                la solution est dans nos cerveaux encore faut-il la libérer et lui donner une universalité, et ce n’est pas gagné pour ne pas dire perdu face aux puissances des médias qui lavent les cerveaux au quotidien proposent sur tous les territoires du monde des produits que tous ne pourrons avoir, et dont ils rêveront et feront, en humain, tout pour l’obtenir drainant des problèmes de flux migratoires et de compétition des moins disant, territoire insatiable pour les appétits d’une organisation capitaliste du commerce, dont chacun rêve d’en être un millionnaire.
                faute d’en tirer un manifeste d’un monde ou nous pouvons vivre ensemble sur une planète qui peut nous nourrir convenablement, nous aurons pour nourriture des rations de guerre. certainement.

                en 1999 j’ai écrit un essai qui propose comme alternative le développement de la richesse avec laquelle nous naissons notre intelligence, mais c’est comme un terrain en friche elle se cultive.

                REMUNERER LES HOMMES POUR APPRENDRE.

                 

                Rémunérer les hommes pour apprendre c’est même mettre un pied dans l’incertitude, c’est mettre un pied dans un monde à inventer, et cela n’est pas rien. Pas forcément comme je le vois, car ce n’est que le mien, mais c’est poser les marques d’une aventure.

                Pourtant, il ne pourra pas être plus effrayant que celui qui est le nôtre aujourd’hui. Dans lequel, pour sortir d’une existence passée que nous avons appréciée cruelle, nous avons, en développant nos « cultures sociétales », construit aussi des organisations « eugéniques ».

                L’Homme n’a jamais eu autant de moyens à sa disposition pour le comprendre, et cependant il reste sur la défensive. Il ne fait pas dans l’ensemble la démarche de s’ouvrir au monde à l’univers, pour rester dans son « mensonge culturel ». Alors pourquoi ne pas forcer la main de l’évolution, en rémunérant les hommes pour apprendre, et essayer de découvrir si dans notre suffisance nous ne nous étions pas fourvoyés par « ignorance existentielle ». Je vais donc essayer de m’en expliquer.

                Cela signifierait-il que l’actuelle organisation économique est immuable, et que nous aurions trouvé la pierre philosophale dans ce domaine ? (Alors que nous avons encore 800 000 ans estimés avant notre prochaine évolution).

                 Aussi, je comprendrais mal que l’on vienne dire au nom de l’entreprise, que les hommes n’ont pas le droit de développer une autre source de richesse en dehors d’elle.

                Néanmoins, je comprends que les détenteurs du pouvoir économique disent qu’ils n’entendent pas le partager, car « l’entreprise » est aussi une arme, une arme de conquêtes. Si bien que, c’est une décision politique qui intervient toujours. 

                L’entreprise n’emploiera du personnel que si elle y trouve un intérêt, et c’est bien qu’elle fonctionne ainsi ; l’entreprise n’a pas pour finalité de donner du travail, mais de produire des biens et des services. C’est aux hommes à se trouver une autre source de revenu ou modifier le système monétaire. C’est à eux de s’interroger sur leur devenir, pas à l’entreprise. Encore faudrait-il que dans leurs majorité ils connaissent les mécanismes de l’économie qu’ils génèrent consciemment ou de fait, et ne pas prendre des relatives pour des valeurs absolues ou réelles.

                Comprendre que la Liberté n’est que la compréhension de la somme des contraintes dans lesquelles nous enserrons notre corps et notre esprit, et ne pas entretenir avec l’entreprise des rapports de maître à esclave, où quand le maître disparaît, l’esclave cherche à qui se vendre. Nous désirons tous être des maîtres, alors que nous ne sommes que les esclaves les uns des autres. Pourtant ce qui est important ce n’est pas d’être maître ou esclave, ce ne sont que des mots. C’est de savoir être ce que nous sommes aussi, des Êtres communicants linguistiquement et sémantiquement, mais cela se découvre par l’instruction, la connaissance, le Savoir, et comprendre que ce n’est jamais acquis indéfiniment puisqu’il s’agit d’une démarche « culturelle ». Cela demande des années d’apprentissages, pour ne pas dire la vie, et c’est si difficile que la plupart du temps nous préférons utiliser un langage plus rapide et universellement connu, les armes. Une définition estime que l’homme est un être économique (l’homo oeconomicus, Être rationnel motivé par son seul profit, « coût avantage ») parce qu’il effectue un travail pour cueillir et chasser. Cette extension de la définition de l’économie nous conduirait à dire que notre Univers est un univers économique, parce que chaque association atomique, et ce qui en découle, exige un travail et un coût association (échange). Il ne serait donc pas stupide de dire que l’univers est économique puisqu’il y existe un perpétuel échange, et il n’appartient qu’à notre observation d’y trouver un rapport coût avantage. Il conviendrait donc de redéfinir notre monde sur cette base. Ainsi nos relations affectives et sociales deviendraient économiques, ce qui ne changerait rien à leur qualité, mais très vite nous verrions apparaître une nouvelle définition de notre activité productrice, pour que ceux, qui justifient au travers d’elle l’exploitation d’autrui puissent le faire.

                L’organisation économique ne peut qualifier ce que nous sommes, elle n’est qu’un moyen de parvenir à la réalisation, à la production, et à la satisfaction de nos besoins et désirs humains. Et parmi cela, celui important « du rêve absolu » de chacun. Un rêve pour lequel, quand nous ne prenons ni le temps ni les moyens pour le construire, certains d’entre-nous nous vendent à sa place des illusions qui nous empêchent de voir que nos rêves sont accessibles.

                Aujourd’hui, « Le rêve » c’est de devenir riche en accumulant de la monnaie, ce que permet l’instauration des modèles simplifiés  de millions de décisions indépendantes, prises par les individus organisés pour se répartir des biens rares, et effectuer un choix parmi ceux-ci.

                Si cette organisation économique s’est développée grâce à d’innombrables penseurs, découvreurs, entrepreneurs et acteurs qui exerçaient dans des cadres sociopolitiques divers, nous pouvons aisément comprendre qu’opter pour le modèle structurant l’activité sociale peut en retour fixer un cadre rigide, des modèles économiques difficilement réformables suivant leur étendue qui interféreront sur elle.

                Ce constat ne permet pas d’affirmer pour autant que l’économie crée le social comme l’idée s’en est répandue, même s’il l’imprègne et l’empreigne, parce que nous avons bâti des dépendances structurelles à l’égal de notre psychique.

                Cela, parce que nous ne sommes plus au fait des mutations ou évolutions, à cause de la diffusion d’un savoir sociologique trop pauvre, face à une évolution technologique trop rapide, et d’un encodage relationnel devenu un code complexe d’initiés. Mais également parce que nous croulons sous une information dantesque, que plus personne n’a le temps ni de lire ni d’écouter dans son ensemble. Parfois cela conduit au paradoxe d’étouffer l’originalité (soit d’idées ou d’œuvres), pour rester accolé au système mercantile dans lequel se vend mieux tout ce qui est racoleur, scabreux, polémique ; et où le voyeurisme a pris le pas sur l’information. Ceci, alors que des hommes ont payé un lourd tribut, par leur vie, pour nous en sortir, afin que par « l’intelligence » nous soyons aptes à la reconnaître.

                Pourtant, il nous faudra encore certainement quelques siècles de développement de l’intelligence pour ne plus nous complaire à fabriquer des morts, nous délecter de l’odeur des cadavres, à tel point que nous en faisons un divertissement. Je ne veux pas par-là ignorer la violence, ni croire que c’est en l’interdisant qu’elle va disparaître, mais souligner que si notre éducation tend encore à mettre en exergue nos caractères de charognards, c’est que nous avons dû nous égarer quelque part.

                Pour conclure cet essai, je ferai un pari sur le futur des progrès de notre « intelligence cérébrale », d’un cerveau relaie transcripteur sensoriel doté d’une capacité psychique extraordinaire pour développer une nouvelle richesse.

                Je crois à l’instar de l’imprimerie qui a marqué une étape importante dans la diffusion du savoir et de l’information, la connaissance des sciences de la physique, par la mécanique quantique, va marquer une autre étape dans le développement sociétal de notre civilisation. Il nous faudra réexaminer beaucoup de nos relations ou les « requalifier » sous son auspice, inventer d’autres mots. Si la théorie du chaos permet d’exploiter la plus petite donnée économique, elle peut également nous permettre d’en mesurer son incidence à très long terme et d’envisager un regard sur notre existence, non plus à la seule mesure de nos perceptions sensorielles, mais aussi à celle de notre intelligence. Néanmoins, il nous faudra pour cela faire le même effort qui a suivi la découverte de l’imprimerie, créer un enseignement général à destination des adultes tout au long de l’existence, sans attendre quatre cents ans pour le mettre en œuvre. Ceci, pour que la démarche d’apprendre devienne un plaisir, et non pas une souffrance, comme celle à laquelle nous avons réduit nos relations vitales avec le travail ; surtout parce que le Savoir est l’élément dans lequel baigne notre nature culturelle, et il nous faudra regarder notre existence à l’échelle de l’espèce et de sa durée, tout en sachant chacun prendre au quotidien au travers des mots qui définissent l’humain et son monde, le plaisir que cela nous offre d’y appartenir.

                 

                Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.

                ddacoudre.over-blog.com.

                Cordialement



                • coriolan 20 avril 2012 11:13

                  Le changement... Quand je vois que des rêveurs immatures voient dans le front de gauche (ce qu’il propose, qui le compose, etc...) un espoir de changement, il me semble évident que même le sens du mot échappe à beaucoup.

                  Pour ma part, je pense que le changement en politique est impossible à cause du suffrage universel, qui cause et causera toujours un nivellement par le bas.
                  Vous voulez du changement en politique ? N’accordez le droit de vote qu’aux personnes dont la conscience civique est suffisamment éveillée pour appréhender les enjeux, pour percevoir les conséquences des choix qui lui sont proposés. Mais cela implique un tel niveau culturel et une telle aptitude à se détacher des idées préconçues de tous ordres que plus grand-monde ne voterait...

                  • chapoutier 20 avril 2012 11:43

                    se veut anticonformiste et reprend à son compte les vieilles thèses réactionnaires.

                    je me marre !


                    • coriolan 20 avril 2012 12:01

                      Mon pauvre ami, si vous voulez retourner dans le passé, la Réaction, c’est le royalisme, et donc sûrement pas le débat sur le mode électoral.

                      Par ailleurs, je vous rappelle (ou vous apprend...) qu’en matière d’élections, c’est de Gaulle qui établit le suffrage universel (mauvaise idée), et la glorieuse gauche qui refuse jusqu’au bout le vote des femmes. C’est bon, vous êtes calmé ?

                      • reprendrelamain reprendrelamain 20 avril 2012 14:45

                        Le passé c’est vous


                      • ZEN ZEN 20 avril 2012 12:07

                        coriolan

                        Retour au régime censitaire ?
                        (je suis riche, donc je vote)


                        « S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. »
                        (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du contrat social - livre III

                        Une seule solution : éduquer, éduquer et encore éduquer...


                        • gordon71 gordon71 20 avril 2012 13:48

                          Combien sommes-nous à vouloir vraiment le changement ?

                          à voir les réactions...

                          pas tant que celà

                          12/2=6 à 13h48

                          (moi je ne vote jamais)


                          • foufouille foufouille 20 avril 2012 14:27

                            « Qui accepte de payer les produits d’importation deux ou trois fois plus cher »
                            le grossiste x10
                            le vendeur aussi
                            il y a donc de la marge

                            "limiter la circulation automobile, voire l’interdire totalement en ville. Il faut utiliser les transports en commun, même s’ils sont moins pratiques, prendre son vélo, faire de la marche à pied« 
                            reserve aux gens en bonne qui peuvent porter 40kg de course

                             »Il faut arrêter d’aller dans les supermarchés acheter des produits industriels et issus de l’agriculture ou de l’élevage intensifs. Il faut retourner sur les marchés, acheter des produits locaux et même si possible des produits bio.« 
                            ce qui est plus cher que l’hyper car le producteur se goinfre autant
                            le pire etant les jardins de cocagne

                             »Qui est prêt à renoncer à une partie de son salaire« 
                            tu doit etre tres bien paye ..........

                             »Il faut arrêter de promouvoir la croissance qui détruit la planète et viser la décroissance, ce qui veut dire limiter la production et la consommation. Il faut partager le travail entre tous, ne travailler plus que 25 ou 30 heures par semaine et voir son salaire diminué en conséquence."
                            et l’obsolescence programmee ?
                            les bouteilles consignees ?
                            tu vis 10 ans avec 500€, apres on verra


                            • gordon71 gordon71 20 avril 2012 16:29

                              chacun vit avec 500 euros par mois , après on discute


                               tout à fait d’accord

                               (y compris l’armée de fonctionnaires et les bataillons de parlementaires)


                            • foufouille foufouille 20 avril 2012 17:19

                              chacun vit avec 500 euros par mois , après on discute

                              non lui seul car il dit

                              Il faut partager le travail entre tous, ne travailler plus que 25 ou 30 heures par semaine et voir son salaire diminué en conséquence


                            • gordon71 gordon71 20 avril 2012 18:19

                              bravo Sabine 


                              ça pique c’est l’acidité, peut êtr eun peu trop jeune, un peu trop vert
                               l’amer, n’était ce pas plutôt astreingeant ? vous savez l’impression des dents qui se déchaussent ?

                              ça c’est les tanins du fût de chêne 
                               en tous cas vous quand vous promettez...


                            • gaston gaston 20 avril 2012 19:20

                              pour répondre à la question , je dirais , aller une quarantaine de millions ......


                              • gordon71 gordon71 20 avril 2012 22:00

                                gaston 


                                pou l’avatar..
                                ne changez rien

                              • elisa 20 avril 2012 22:16

                                Pour faire des choix, encore faut-il en avoir les moyens !
                                Avec la paupérisation qui s’accentue en France aussi..Le choix n’est pas toujours possible !
                                Et puis demander à un smicard de réduire sa rémunération ( alors qu’il est déjà toujours dans le rouge ou presque) et en plus d’acheter plus cher et français...
                                Il faut commencer par réduire les inégalités salariales pour penser ainsi..

                                Les transports en commun, le vélo..ok ! mais quand tu n’as que des CDD et qu’on t’envoie à Pétaouchnok..
                                Tu n’as pas forcément le choix non plus !
                                 Et qu’ avant de rentrer dans ton HLM, tu dois récupérer tes gamins à la crèche, la garderie ou chez mamie....à 19h ou 20h
                                Il faut se décentrer un peu, cher Johannes... Les enseignants ne représentent pas la majorité des français ...
                                Et il y a aussi des enseignants qui ont du mal à joindre les deux bouts..


                                • loco 20 avril 2012 23:55

                                    à Gordon, bonsoir,
                                   Hé, hé, il se trouve que JE SUIS VIEUX, retraité et tout et tout, mais que je ne me pose pas la question de choisir telles ou telles vacances, dont je me fiche éperdument, content de mon coin de campagne, et persuadé qu’une orchidée n’est que la violette d’autres cieux.
                                   Votre animosité à notre égard m’étonne quelque peu (je ne connais pas votre histoire familiale), mais au delà de la réaction à l’agression, je tiens à témoigner que nombre d’entre nous profitent de leur indifférence à vos consommations pour s’employer simplement à faciliter la vie de leurs jeunes auxquels VOTRE (puisque nous sommes « out » ) monde ne donne pas les moyens de vivre, tout simplement........


                                  • gordon71 gordon71 21 avril 2012 08:39

                                    loco 


                                    si vous lisez quelques uns de mes posts, vous pourrez vous apercevoir que je suis infiniment respectueux de mes aînés.

                                    mon agression à « votre encontre », comme vous dites s’adresse à une catégorie particulière :

                                    cette caste de retraités privilégiés, plutôt fonctionnaires ou cadres sup, qui se la jouent révolutionnaire en réclamant la révolution, mais qui seraient bien emmerdées s’il fallait vraiment se battre, vu qu’ils n’ont jamais eu à le faire.

                                  • tektek93 tektek93 21 avril 2012 07:31

                                    « La démocratie est le pire système de gouvernement, à l’exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l’histoire »

                                    Winston Churchill en 1947

                                    « Si le peuple pense mal, changeons le peuple »

                                    Bertold Brecht

                                    Deux citations pour rappeler que le problème n’est pas nouveau. Pour ce qui est de changer le peuple, le petit Nicolas s’est contenté d’élus à la botte.

                                    Mais je présume que vous avez vos idées pour changer le peuple !


                                    • gordon71 gordon71 21 avril 2012 08:33

                                      merci pour la citation ; mais 


                                      Churchill, 

                                      le jour où l’on arrêtera d’anônner la religion et la fable des vainqueurs de la seconde GM

                                      sans doute le plus grand criminel de guerre du 20 siècle , devant Staline, et bien sûr devant l"amateur Adolf

                                    • johannes 21 avril 2012 09:42

                                      L’auteur à tous :

                                      Tout d’abord merci de vos nombreuses contributions. Je trouve toujours sain de discuter et suis ravi que tout le monde ne soit pas de mon avis.
                                      Je note que le système des élections continue à plaire à beaucoup. Question : les sceptiques du tirage au sort ont-ils été écouter les vidéos d’Etienne Chouard ? Sinon, faites-le, je trouve que c’est magistral.
                                      Plusieurs personnes citent Bertold Brecht en l’accommodant à leur sauce. Voici la citation originelle. Je traduis son poème qui s’intitule « Die Lösung » (La solution)

                                      Après la révolte du 17 juin (NDT : 1953)
                                      le secrétaire de l’association des écrivains a fait
                                      distribuer des tracts dans l’Allée Staline sur lesquelles on pouvait lire
                                      que le peuple avait déçu la confiance de ses dirigeants
                                      et ne pourrait la regagner qu’en redoublant d’efforts au travail.
                                      Ne serait-il pas en fait plus simple que le gouvernement
                                      dissolve le peuple et en choisisse un autre ?

                                      Vous voyez que cela a été dit dans un contexte bien particulier et n’a rien à voir avec le système électoral.
                                      Je me rends compte à la lecture de vos réactions que mon texte était imparfait. Il avait seulement pour but de faire réfléchir chacun à la notion de changement.
                                      Amicalement


                                      • tektek93 tektek93 22 avril 2012 08:34

                                        Oui , il s’agit d’un tirage au sort et on y gagne plus souvent des capitaines de pédalo que des amiraux ,mais comme Gordon le rappelle le vingtième siècle nous a donné pas mal de pirates (même si ils se pensaient corsaires) et il oublie Pol Pot qui a le meilleur ratio victimes/population.Le choix me parait limité : capitaine de pédalo, pirate et Utopia (ou l’une de ses nombreuses variantes)

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