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Accueil du site > Tribune Libre > Commémorations du 19 mars, célébration de la honte et du mensonge

Commémorations du 19 mars, célébration de la honte et du mensonge

Il ne s'agit pas ici de refaire la guerre d'Algérie ou de juger positivement ou négativement la colonisation. Cela ne serait certes pas inutile car ceux qui en parlent le plus, et notamment nos politiques, sont assez ignorants de l'histoire pour ne pas se rendre compte qu'ils sont en plein paradoxe de retournement historique.

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Cessez-le-feu ?

Je m'explique rapidement sur ce point. La colonisation de l'Algérie, mais d'autres régions de l'Afrique et d'Asie fut fermement soutenue pendant longtemps et même jusqu'à son terme par ceux dont les héritiers sont aujpurd'hui les plus zélés à battre leur coulpe et à trainer la France dans la boue de la repentance. Je pourrais rappeler les propos d'illustres gens de gauche comme Ferry ou Blum, finira-t-on par débaptiser les lieux publics portant leurs noms, qui considéraient la colonisation comme un devoir, un devoir de civilisation. La droite conservatrice, et, soyons juste, la gauche nationaliste (Clémenceau) se montrèrent pour leur part hostiles à la colonisation. La gauche a fait prospérer la colonisation et la droite y a mis fin. C'est une réalité historique. La gauche actuelle, socialiste essentiellement, jette tout aux orties, n'hésitant pas à salir la France, tandis que la droite, en apparence tout du moins, nuance le bilan de la colonisation (souvenons-nous du débat houleux autour des "apports positifs de la colonisation"), et se pose, malgré quelques malheureuses concessions dont Sarkozy fut un spécialiste, en rempart contre le phénomène de repentance. On en déduirait presque, si on voulait ignorer l'histoire, ce pas étant allégrement franchi par beaucoup, que le colonialisme, c'est la droite, et l'anticolonialisme, la gauche. Alors que c'est exactement l'inverse. Au moins Mitterrand qui connaissait l'histoire et se souvenait sans doute de ce qu'il disait quand il était ministre de l'intérieur sous la 4ème République, des trucs dans le style "L'Algérie, c'est la France" s'est-il toujours refusé, très fermement, à faire ce que ceux qui se présentent comme ses héritiers pratiquent avec zèle.

C'est en effet après lui que ça a dérapé, et très vite d'ailleurs puisque dès 2002, alors qu'une majorité socialiste occupe les bancs de l'Assemblé nationale, une loi est votée créant "une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc " le 19 mars. Il faudra attendre plus de 10 ans, le 8 novembre 2012 exactement, pour que le Sénat passé de façon éphémère à gauche, vote également cette loi et rende possible sa promulgation. Ces 10 années de placardisation de la loi auraient pu au moins faire réfléchir sur le fait qu'elle avait ce caractère particulier de diviser les Français, notamment quant à la date retenue. Chirac l'avait compris qui célébra la même chose le 5 décembre, date neutre qui correspondait à l'inauguration par lui-même du monument aux victimes de la Guerre d'Algérie, quai Branly. Au demeurant on s'interrogera aussi sur cet amalgame qui est fait entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, très différents tant au niveau des événements qui se sont déroulés dans ces pays que du statut de ces différents territoires à l'époque coloniale. Si on veut faire ce curieux amalgame pourquoi ne pas choisir le 2 mars, date anniversaire de la fin du protectorat au Maroc ou encore le 20 mars qui marque l'indépendance de la Tunisie. Au moins ces dates n'amèneraient pas les polémiques entretenues autour de la date du 19 mars choisie dans leur sagesse par nos valeureux parlementaires.

 

Sans doute inspiré, peut-être même dopé par cette loi votée par lui en tant que député en 2002 et qu'il pouvait enfin promulguer en tant de président de la République, Hollande se rendait en Algérie en décembre 2012 où il reconnaissait les souffrances infligées au peuple algérien (on se demande quel peuple ?) par la France pendant la période coloniale. Cet épisode m'avait à l'époque inspiré un billet qui peut être lu ici. C'est d'ailleurs pendant ce voyage qu'il rendra hommage à l'agent du FLN Maurice Audin sur la place portant le nom de ce désormais héros du panthéon de la gauche. Quelques semaines auparavant on aura enfin trouvé une sépulture définitive au Général Bigeard après plus de deux années de tergiversations empreintes de cette louable volonté de ne pas heurter les milieux anti-patriotes qui auraient préféré voir les cendres du grand soldat terminer au fond d'une benne à ordure. La France de la repentance, c'est ainsi : on célèbre ceux qui se sont battus contre elle et l'ont trahie, et on crache sur ceux qui se sont battus pour elle. Gloire éternelle aux porteurs de valises ! Et honte à ceux qui qui combattirent en son nom !

 

Donc dès novembre 2012, les jalons étaient posés. La date de commémoration officielle devenait le 19 mars, chose à laquelle tous les présidents précédents et notamment Mitterrand s'étaient opposés. Restait encore à franchir ce pas décisif de commémorer. Bon ! On sait qu'avec Hollande ce processus de franchir le pas peut être long et même parfois ne jamais aboutir tant peut être difficile la synthèse entre faire et ne pas faire et qui n'est pas, contrairement à ce qu'on pourrait croire, toujours faire à moitié. Il laissera donc passer 2013, 2014 et 2015 avant enfin de se lancer. On se demande pourquoi ! Si c'est pour faire plaisir à Bouteflika, ce cher malade familier du Val-de-Grâce (vous aurez compris que quand j'emploie le terme cher, c'est dans un sens bien précis), et à sa clique du FLN, c'est raté. Ils n'en n'auront jamais assez puisque la surenchère est le dernier moyen qui leur reste pour se garantir une si faible légitimité. Dans ces temps troubles pour notre gouvernement, sans doute qu'un clin d'œil adressé à l'aile gauche du parti et au-delà a pu sembler opportun, juste histoire de faire croire que la gauche et la droite c'est pas pareil tandis que les convergences sur les plans économiques et sociaux deviennent de plus en plus évidentes, Europe et mondialisation obligent. Mais là-aussi ça risque d'être un peu léger dans la balance. Les gains électoraux en fonction des histoires des gens directement ou indirectement concernés par ce conflit n'apparaissent pas non plus évidents.

Alors peut-être notre glorieux président agit-il par conviction ? Peut-être que dans ce corps présidentiel réside une âme de porteur de valises ? Et même la valise qui va avec ? On se souvient que dès le lendemain de son investiture à l'issue de primaire socialiste du 16 octobre 2011, le candidat Hollande allait déposer une gerbe au pont de Clichy et reconnaissait la répression du 17 octobre 1961, vous savez ce jour où on jetait par centaines les Algériens à la Seine et dont curieusement un seul remonta à la surface. C'est peut-être là, et seulement là, que se situe l'explication de ce choix dont il ne peut ignorer les conséquences de commémorer le 19 mars les victimes de la guerre d'Algérie et le reste.

 

Car c'est vraiment un drôle de choix, appelons-ça plutôt un bras d'honneur adressé à la France et à ceux qui l'ont servie, qu'ils proviennent de la rive Nord ou de la rive Sud de la Méditerranée, que cette date du 19 mars.

Le 19 mars, c'est le début officiel du cessez-le-feu au lendemain de la signature des accords d'Evian. Mais c'est surtout le début des grands massacres par le FLN de ses opposants, ce qui allait amener paisiblement l'Algérie vers la démocratie et le bonheur que l'on sait, des notables ayant sympathisé avec les Français, des harkis qui avaient combattu aux côtés de ces derniers, et bien sûr des Européens, Pieds-Noirs auxquels on laissa si on ne les avait pas égorgés le choix "entre la valise et le cercueil" et autres dont encore quelques militaires du contingents notamment.

Le 19 mars, c'est le début d'un moment de honte pour la France, et s'il y a lieu de se repentir, c'est à l'occasion des événements qui suivirent cette date qu'il faut le faire, quand elle abandonna ceux qui avaient cru en elle et s'étaient battu à ses côtés, quand elle sanctionna les officiers qui estimèrent que leur honneur était d'évacuer leurs harkis vers la France plutôt que de les laisser se faire égorger, quand elle assista l'arme au pied aux massacres de ses compatriotes, quand elle tira elle-même sur eux (rue d'Isly), quand en un mot elle adpota une passivité complice tandis que les accords signés le 18 mars étaient chaque jour violés.

 

Et c'est donc cette date du 19 mars, non pas celle d'une défaite militaire, car de défaite il n'y eut pas, bien au contraire (contrairement à ce que laisse entendre Sarkozy dans sa critique du choix de cette date), mais celle d'une défaite de l'honneur, du reniement de la parole donnée, de l'abandon des siens que nous sommes supposés accepter comme celle devant commémorer les victimes civiles et militaires de ce conflit tandis qu'un part énorme de ces victimes en fut la conséquence.

En ce jour funeste, je me sens, ô combien, bien plus proche du pauvre harki trahi puis maltraité par la France que de n'importe lequel de nos dirigeants ayant approuvé cette date de commémoration.


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67 réactions à cet article    


  • Julien30 Julien30 21 mars 2016 09:20

    Hollande ou l’indignité jusqu’au bout, aujourd’hui on commémore toutes les dates les plus tragiques de l’histoire récente de France et on laisse de côté ses grands moments, ce n’est pas seulement électoral c’est la haine de soi érigée en doctrine nationale, le marxisme culturel triomphant.


    • Vlad Vlad 21 mars 2016 12:02

      @Julien30

      Même les programmes scolaires éludent la grandeur de la France pour privilégier l’étude de pratiques devenues condamnables avec l’évolution de la conception de l’homme.
      Et après ça on s’étonne des ratés de l’intégration. Quand on interdit à un peuple le droit d’être fier de son passé, on se demande quelle pourrait être l’envie de faire partie de ce peuple.

    • nolats (---.---.163.227) 21 mars 2016 15:09

      @Julien30
      La décolonisation n’est certes pas un moment de gloire, mais c’est une page de l’histoire qui se referme. Alors on pouvait continuer à laisser sous silence les victimes, ou les commémorer. Vues les réactions, on peut penser que désormais le silence retombera.


    • sylvie 21 mars 2016 18:45

      @nolats
      « La décolonisation n’est certes pas un moment de gloire, » tout à fait mais c’est tout de même très supérieur à la colonisation tout de même non ?


    • Le p’tit Charles 21 mars 2016 11:01

      Mitterand avec Pétain et Hollande avec les arabes...la continuité de la lâcheté en somme.. !


      • cedricx cedricx 21 mars 2016 14:38

        @Le p’tit Charles On doit à Mitterrand 300 algériens guillotinés sous son règne de ministre de la justice et de l’intérieur, Fernand Yveton y passa aussi ainsi que plusieurs autres français, sans oublier les exécutions sommaires, des milliers, autorisées par les pouvoirs spéciaux accordés aux militaires, Miterrand fut donc un grand humaniste.


      • Le p’tit Charles 21 mars 2016 16:19

        @Le p’tit Charles...La gauche-décérébrée se rebiffe...zont plus que les moins comme moyen d’existence...



      • nolats (---.---.163.227) 21 mars 2016 11:05

        Si les précédents présidents ne commémoraient pas les victimes de ce conflit, cela provient surtout du fait que la guerre d’Algérie a très longtemps été considéré par la grande majorité de l’opinion de métropole comme un combat d’arrière garde à oublier. Or il me semble que c’est une forme d’injustice pour les victimes que de juste rester dans l’ombre. Chirac avait inauguré un monument à une date arbitraire, mais cela ne constitue pas une référence pour une commémoration. Les dates des 18/19 Mars constituent un « marqueur » de la fin de l’implication militaire française dans la guerre d’Algérie. Le fait que les accords d’Evian aient été violés par la partie algérienne et également par les factieux de l’OAS est indubitable, tout comme il y avait eu des débordements dans l’épuration d’après la libération. Reprendre la guerre du fait des violations par la partie adverse n’aurait mené qu’à plus de massacres et de victimes.

        Le problème n’est donc pas le choix de la date -aucune autre ne serait significative- ni la décision de célébrer (le discours de François Hollande relève les violations au traité qui ont été commises), mais il est créé par la bronca partisane majoritairement issue des nostalgiques de l’AF qui veulent régler des comptes à la décolonisation, et la récupération politicienne par certains opposants qui renient le gaullisme.


        • Vlad Vlad 21 mars 2016 11:35

          @nolats
          Une date qui est récusée par la majorité des gens concernés ne peut pas être une bonne date.Les victimes ou leurs proches n’ont jamais demandé à ce qu’on les oublie. Ce serait même le contraire. Pieds-Noirs et Harkis pour ne parler que d’eux auraient sans doute aimé qu’on reconnaisse autrement que du bout des lèvres et de façon confidentielle (c’est vrai pour les seconds car les premiers n’auront jamais eu droit à cela). Mais célébrer la mémoire des victimes l’anniversaire du jour où pour eux le vrai malheur a commencé, il n’y a que des minables pour le faire. Si aucun ne l’avait fait avant Hollande, qui aura mis 3 ans pour se décider, ce qui est aussi un signe, si Chirac avait choisi une date neutre pour le faire, c’est bien parce que cette date ne convenait pas.


          Quant à l’argument des « la bronca partisane majoritairement issue des nostalgiques de l’AF qui veulent régler des comptes à la décolonisation », c’est du même type que ce qu’on entend sur d’autres sujets comme « faire je jeu du FN » ou je ne sais quoi. 

          Quant à renier le gaullisme, c’est une autre affaire. Le gaullisme ne se résume heureusement pas au règlement de la crise algérienne.

        • cedricx cedricx 21 mars 2016 12:39

          @oncle archibald


          « Au lieu de cela on a tourné la tête pendant les massacres. Est-ce digne d’une France qui avait fait de l’Algérie des départements Français ? » 



          Vous voulez certainement parler des massacres contre la population algérienne qui commencèrent le 08 Mai 1945 dont les auteurs étaient les colons de nationalité françaises descendant d’immigrés espagnol, maltais, italiens (que sais-je encore), ils massacrèrent jusqu’à n’en plus pouvoir hommes, femmes, enfants, vieillards, des milliers de personnes étaient précipitées dans les fours à chaux en petite kabylie et dans l’Est algérien principalement ! Et ce sous le regard abasourdi des observateurs américain qui comptabilisèrent en qq jours au moins 45000 morts ! Etait-ce digne de la France ? telle est la question.


        • nolats (---.---.163.227) 21 mars 2016 15:26

          @Vlad

          Toute autre date aurait été également polémique, les opposants à la décolonisation n’en démordront pas, et la polémique actuelle provient majoritairement de cette mouvance. On peut prévoir que désormais les gouvernants renonceront à une commémoration spécifique. Alors reviendra-t-on à l’idée giscardienne de célébrer le 11 Novembre comme « Mémorial day » (il avait été jusqu’à supprimer la célébration du 8 Mai) 

          @Archibald

          Au moment de la signature du traité, il n’était pas envisagé un exode massif (quasiment aucune autre décolonisation n’avait conduit à cela), mais une amnistie des actes commis. La suite n’était prévue ni d’un côté ni de l’autre, les évènements se sont précipités dans une atmosphère de surenchère des maximalistes.


        • Carte Senior soit-disant vénéré 21 mars 2016 19:48

          @Vlad
          Je vous l’ai écrit chez Serein. Bien avant l’accession de Hollande à l’Élysée, l’asso d’AC à laquelle j’adhère dans mon bled, l’UFAC (qui n’est pas FNACA), commémorait non pas « la fin » de cette guerre (des... « évènements » et des « opérations de maintien de l’ordre ») mais honorait l’ensemble des tués, blessés au cours de ce long conflit, et ne comprenait pas le choix chiraquien de décembre. Il est de fait qu’institutionnellement, même si non respecté (c’est le moins que l’on puisse en dire), le « cessez-le-feu » prit officiellement effet le 19 mars 1962. Non seulement nous commémorons cela depuis quelques années, mais également la mémoire des harkis, avec des prises de parole très claires sur la question. Je pense être dans cette association (une soixantaine d’adhérents AC) le seul se revendiquant « de gauche »... 


        • Vlad Vlad 21 mars 2016 20:06

          @soit-disant vénéré
          Je peux évidemment comprendre votre point de vue d’ancien combattant que je respecte. Mais je pense que vous pouvez aussi comprendre celui de ceux pour lesquels cette date signifie le début d’une période terrible et la marque d’un abandon par la France. Une autre date, le 5 décembre par exemple, si elle n’était pas comprise en termes de choix ne pouvait pas au moins vous heurter comme elle heurte les PN et harkis.



        • Fergus Fergus 21 mars 2016 11:58

          Bonjour, Vlad

          Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous.

          On peut certes trouver des inconvénients à cette date qui a de facto marqué le début de la purge algérienne à l’encontre des pieds-noirs. Et comprendre qu’elle puisse être rejetée également par les harkis.

          Pour autant, c’est la seule véritable date officielle qui, dans l’histoire, a marqué la fin du conflit. A ce titre, les Accords d’Evian constituent une borne incontournable qui doit être considérée comme le symbole de la fin du conflit, même si tout était encore loin d’être réglé.

          Les polémiques nées de ce choix ne viennent que d’une minorité de descendants de pieds-noirs ou de harkis, et d’agitateurs de droite qui saisissent un prétexte. Dans quelques années, personne ne pensera plus à ces débats. Et disons-le tout net : l’écrasante majorité des Français s’en fiche, la plupart n’étant même pas au courant des Accords d’Evian !


          • Vlad Vlad 21 mars 2016 12:28

             Bonjour Fergus,


            Vous avez partiellement raison, mais pas assez pour qu’on passe sur le choix de cette date. Excusez-moi de ce qui pourrait paraitre préemptoire. Je m’explique.

            Autour de ce type de commémoration on peut distinguer deux grands groupes : ceux qui s’en foutent complètement parce que pas concernés ou n’ayant qu’une vague idée de ce qu’on parle, je pense que c’est la majorité, et les autres. Parmi les autres on va trouver encore plusieurs catégories : ceux qui ont vécu les événements, leurs proches, et ceux qui ont une certaine vision de leur pays, positive ou négative.
            Parmi tout ce monde, il y a ceux, à mon sens, dont l’avis sur la question d’une date de commémoration est primordial. Ce sont ceux qui ont vécu les événements et qui en firent les victimes. On peut inclure les proches, descendants directs en particulier. Alors, on a qui ? les PN, les Harkis, les militaires. Les PN et les Harkis sont contre, les anciens militaires sont divisés. De fait c’est essentiellement la FNACA appendice du parti communiste l’origine et qui dès sa création pendant la guerre d’Algérie condamnait la France, qui est pour cette date. 
            Vous dites, comme Nolats, que c’est la seule date officielle. C’est relatif. On aurait pu choisir autre chose, comme par exemple l’embarquement du dernier soldat français. Finalement ça aurait été une date neutre pour PN et Harkis. Et le 19 mars, comme le dit justement Archi, c’est la date d’un armistice violé et le début d’une phase terrible pour PN et Harkis, tandis que les militaires étaient déchirés. Même si ça apparait comme l’unique date officielle disponible, elle ne doit as être retenue. C’est un peu comme si on avait commémoré l’armistice du 22 juin 40. Je ne crois même pas que sous Vichy on a commémoré cette date ?

            Par contre, et là vous avez raison. Dans quelques petites dizaines d’années, on n’aura oublié tout ça et on cessera sans doute de commémorer toutes les guerres sans doute, et celle-ci en particulier. ça fait trop référence à la nation tout ça. On commémorera autre chose, tiens la mémoire des victimes de la période des Etats-Nations. ça réjouira tous les internationalistes, ceux de gauche, et ceux de droite, libéraux-mondialistes.

          • Trelawney 21 mars 2016 12:49

            @Fergus
            Dans ce cas, il faut commémorer le 22 juin 1940 ou au même emplacement qu’à la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, le général Keitel pour les allemands et le général Charles Huntziger pour les français ont signé l’armistice mettant fin à la guerre avec les allemands, car le 8 mai 1945 ne nous concerne que très peu.

            Et après on verra la réaction des français


          • nolats (---.---.163.227) 21 mars 2016 15:44

            @Trelawney
            La France a été occupée après Juin 40, c’est une capitulation provisoire. Concernant la Libération, on commémore le débarquement du 6 juin 44 presqu’autant que la capitulation du 8 Mai 45, cette date du 6 Juin n’est pas la fin des combats mais le début de la guerre de libération, c’est le caractère symbolique qui prédomine.


          • colere48 colere48 21 mars 2016 18:29

            @Fergus

            Ce que vous dites là est indigne !

            Je ne souhaite même pas développer, cela me répugne....


          • Carte Senior soit-disant vénéré 21 mars 2016 20:31

            @Vlad
            Au sujet de la FNACA, à laquelle j’ai adhéré une année il y a quarante ans, parce que... plutôt « socialiste », entre autres, mais surtout parce que plus centrée sur un conflit que sur la seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine, je pense que l’image que vous en donnez est réductrice. Vraisemblablement, dans les bastions (les anciens bastions) du PCF, les territoires miniers et industriels de forte implantation CGT courroie de transmission, les FNACA étaient « communistes », mais j’ai connu de bons « réacs » adhérents FNACA...


          • cedricx cedricx 21 mars 2016 12:19

            En niant l’existence d’un peuple algérien, cet article est tout simplement répugnant ! Allez aux chiottes !


            • Vlad Vlad 21 mars 2016 12:31

              @cedricx

              «  »… Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n’existe pas. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé les vivants et les morts ; j’ai visité les cimetières : personne ne m’en a parlé…"

              Fehrat Abbas (1936)

            • cedricx cedricx 21 mars 2016 12:49

              @Vlad A cette époque c’est pas à l’école coloniale qu’il allait la découvrir cette patrie, il a certainement dû se rendre compte que ses ancêtres n’étaient pas les gaulois.


            • Trelawney 21 mars 2016 12:50

              @cedricx
              Le peuple algérien n’existe qu’au travers du FLN


            • cedricx cedricx 21 mars 2016 12:51

              @Vlad A cette époque c’est pas à l’école coloniale qu’il allait la découvrir cette patrie, il a certainement dû se rendre compte que ses ancêtres n’étaient pas les gaulois.


            • cedricx cedricx 21 mars 2016 12:59

              @Trelawney 


               Et le FLN ne représentait que lui même ? Je pense qu’un jour ou l’autre il faut arrêter de se raconter des fables et regarder la réalité en face.

            • Stanislas_Robert 21 mars 2016 16:36

              @Vlad

              ceci a été démenti par son propre fils.
              Ceci a été collé à un mort et nous autres , Français d’Algérie sommes forts pour faire parler les morts.
              ridicule !!!

            • Carte Senior soit-disant vénéré 21 mars 2016 20:44
              @Vlad
              j’ai plusieurs bouquins de Ferhat Abbas. Il est de fait qu’il était conscient, et cela encore au début des années cinquante, du fait que l’Algérie, terre centrale du Maghreb, était composée d’ethnies et cultures multiples dont le seul lien, du moins le seul PPCM, était la religion. Une religion très adaptée aux traditions des uns et des autres, Kabyles, Mozabites, Arabes, etc... Le découpage de l’Algérie, déjà dessiné sous le protectorat ottoman, date vraiment de la colonisation française.
              La conscience « nationale » et du statut de colonisé a commencé à travailler Ferhat avec les Américains de l’Opération Torch. Lorsque de Gaulle établit le Gouvernement provisoire à Alger, Ferhat Abbas demanda à être reçu pour exposer la situation des « musulmans » au sein de ce qui était... la France. Refus, mépris (qui s’explique en partie par le fait que de Gaulle avait autre chose à faire que d’administrer l’Algérie ; cet homme n’a jamais été motivé par « l’intendance »...)

              1945 sera un énorme ratage vis-à-vis d’une frange algérienne éclairée...

            • Vlad Vlad 21 mars 2016 20:58

              @soit-disant vénéré

              Je suis d’accord avec ce que vous dites. C’est la France coloniale qui a créé l’Algérie et donc le peuple algérien qui s’est soudé par la religion et contre l’Etat colonial (quoique dans ce dernier cas, ce n’était que partiel).

              C’est effectivement en 45 que les choses auraient du évoluer. Le général Duval qui ramena l’ordre à Sétif avait d’ailleurs prévenu qu’il avait stabilisé la situation pour une dizaine d’années seulement. Mais entre le 8 mai 45 et novembre 54, rien ne fut fait.
              Bien avant lui Bugeaud, très réservé sur cette colonisation dont il fut pourtant une des pièces maitresses, mais en tant que militaire il devait obéir, avait prévenu que l’Algérie ne pourrait être conservée qu’au prix d’une politique répressive constante. Il faisait allusion à une haine qui se fondait sur les différences religieuses. Ce qui continue d’ailleurs, car les Algériens n’ont jamais critiqué la colonisation arabe, ni celle ottomane. La première amena pourtant à une acculturation, ce que ne fit pas la colonisation française.

            • Carte Senior soit-disant vénéré 22 mars 2016 00:14

              @Vlad
              D’accord.


            • cedricx cedricx 22 mars 2016 05:02

              @Vlad
              Monsieur Vlad, permettez moi de vous dire que vous êtes un ignorant. Tant mieux pour ceux à qui vous déniez l’existence.


            • nolats (---.---.185.67) 23 mars 2016 10:31

              @Vlad
              La lutte contre le colonisateur venant d’une autre culture/civilisation/continent a en effet contribué à forger une identité nationale, et cela est vrai aussi dans des anciennes colonies à majorité chrétienne. Mais les populations locales vivaient déjà ensemble avant l’arrivée du colonisateur, et sans constituer une nation, c’était déjà de fait un peuple.


            • j.michel j.michel 4 avril 2016 15:18

              @cedricx
              Vlad a une conception très particulière, très “souchienne” des peuples. Le peuple français par exemple, le vrai peuple s’est dissous dans la diversité des origines. Il est d’ailleurs chaud sympathisant sinon fervent soutien du général Christian Piquemal. Ça vous plante le bonhomme n’est-il pas ?


            • njama njama 21 mars 2016 14:19

              Si la France avait été « laïque » en Algérie française, elle aurait aboli le code de l’indigénat, elle n’aurait pas accordé la double-nationalité aux seuls Juifs d’Algérie comme le fit le Décret Crémieux ... La France avait fait des algériens des sous-citoyens ... après faut-il s’étonner que les français ont été expulsés. Tôt ou tard, il y a une Justice.

              Si la France a perdu l’Algérie, elle l’a bien mérité ! la République ne peut écrire sur son fronton « Liberté, Égalité, Fraternité » et faire le contraire des principes fondamentaux qu’elle énonce.

              Le 19 mars 1962 est une libération pour tout le monde, et la commémoration de tous les martyrs, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Les veuves, les orphelins, les combattants, les innocents, les blessé(e)s, les morts sont sur les deux rives.


              • Vlad Vlad 21 mars 2016 14:35

                @njama

                Vous êtes un peu hors sujet là. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur la colonisation de l’Algérie mais sur la date choisie du côté français pour commémorer les victimes civiles et militaires de ce conflit, ans oublier la Tunisie et le Maroc alors que les choses ont été fort différentes là-bas. 

                Et pour cause, l’Algérie était une colonie de peuplement. Des familles européennes y vivaient depuis des décennies, et l’avaient bonifiée, développant son agriculture, son industrie et son commerce. Ceux-là avaient autant de droits sur l’Algérie que ceux qui les en expulsèrent comme vous dites, même si l’égorgement a paru parfois préférable à cela. Ils auraient pu faire partie d’une Algérie indépendante, mais on a préféré les chasser ou le tuer. Et quand je vois ce qu’est devenu ce pays, ce pauvre pays, dirigé par des pourris qui n’ont que pour légitimité cette guerre d’indépendance qu’ils ont d’ailleurs perdu militairement, si vous n’êtes pas capable de mesurer quelle erreur ce fut d’écarter ces gens, c’est bien triste. L’Algérie indépendant fut construite sur la haine, et vous l’exprimez fort bien dans votre commentaire.

              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 15:37

                @njama

                « double nationalité » ??!!!!
                Sans doute un lapsus ....
                Il n’existait pas de nationalité algérienne à l’époque puisque ce territoire était une colonie de l’empire ottoman où les non musulmans étaient des dhimmis devant payer taxes et tributs spéciaux aux potentats locaux. Les autochtones n’avaient alors aucune « citoyenneté ».

                Par contre, il faut rappeler que la naturalisation française a été proposée à tous les autochtones d’Algérie par le senatus consulte de 1865 sous réserve d’abandonner leur statut personnel et de se plier aux obligations du droit civil commun français (service militaire, pas de mariage polygame, etc ...).
                Cela a été collectivement accepté par les juifs d’Algérie et individuellement par un certain nombre d’autres autochtones algériens musulmans qui sont devenus français dès 1865.

                A contrario, une des premières lois adoptées par le gouvernement algérien en 1963,après l’indépendance - le Code de la Nationalité algérienne -, stipule que seuls les musulmans sont automatiquement algériens (art. 34 du Code de la nationalité du 19 mars 1963 qui définit comme « algérien », en matière de nationalité d’origine, toute personne dont au moins deux ascendants en ligne paternelle sont nés en Algérie et y jouissent du statut musulman).
                 


              • njama njama 21 mars 2016 15:49

                @Pomme de Reinette

                Effectivement, j’aurais dû écrire que ce Décret leur attribuait la « citoyenneté française », c’est en ce sens qu’il était discriminatoire par rapport au reste de la population algérienne, puisque les algériens ne l’avaient pas et par conséquent pas les mêmes droits que les français de la métropole.
                Je suis personnellement persuadé que c’est cela qui a fortement pourri la situation, et que si on leur avait donné les mêmes droits, il y aurait de bonnes chances que l’Algérie française prospérerait encore ...

                Maintenant, les préjugés nationalistes, identitaires, racistes, faisaient partie de l’époque ... vous êtes bien placé pour le savoir.


              • njama njama 21 mars 2016 16:16

                @Vlad

                Je ne portais pas de jugement sur la colonisation (je ne saurais dire mieux que Aimé Césaire) , ou éventuellement si j’en portais un ce serait sur la politique française vis à vis de l’Algérie, du « corps politique » des gouvernements successifs de droite comme de gauche qui n’ont rien fait pour arranger cette discrimination, et cet esprit colonial.
                Après, malheureusement dans cette tempête humaine, il y a des perdants, des pots cassés, des drames ... DES DEUX CÔTÉS.

                Quelle date proposez-vous ?

                19 mars, cessez-le feu, fin des hostilités, de la guerre, au bout de 7 ans et demi ça ne vous va pas ?

                D’un point de vue « militaire » la France avait gagné, elle contrôlait tout, partout. Mais politiquement elle avait perdue cette guerre avant même de l’avoir commencée. Il n’y a pas de vraie « victoire » sans victoire politique. De Gaulle l’avait compris, contrairement à d’autres qui parle encore de capitulation. Et militairement il ne pouvait maintenir des contingents importants pendant des années. La situation était devenue irréversible.

                Et si les hostilités ont duré si longtemps, de 1954 à 1962, c’est pour la seule raison que la France cherchait à négocier les intérêts qu’elle ne voulait pas lâcher en Algérie ça fait partie des accords secrets d’Évian sur le nucléaire par exemple, puisque les essais dans le Sahara se sont poursuivis pendant plusieurs années, jusqu’en 1967 je crois ...
                http://ldh-toulon.net/-les-essais-nucleaires-.html


              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 16:20

                @njama

                Une fois de plus vous faites la preuve d’une grande méconnaissance, et je viens d’expliquer qu’il était tout à fait possible pour tout un chacun d’adopter la citoyenneté française mais à la condition d’abandonner son statut personnel (en l’occurrence, pour les musulmans, la charia islamique) pour être régis par le droit civil commun et ses obligations légales (conscription, pas de mariage polygame, etc ...)
                Certains y ont vu une occasion rêvée d’émancipation, d’autres n’y tenaient clairement pas, comme le montre le Code de la nationalité algérienne instauré au lendemain de l’Indépendance.


              • njama njama 21 mars 2016 16:26

                @Pomme de Reinette

                Merci pour vos remarques constructives.
                Il serait judicieux que d’autres pays en tirent la leçon ... si vous voyez ce que je veux dire., les rapports de force ne peuvent, ni n’ont jamais duré pendant des générations. Croyez bien que je souhaite la paix pour tout le monde.


              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 16:38

                @njama

                19 mars, cessez-le feu, fin des hostilités, de la guerre, au bout de 7 ans et demi ça ne vous va pas ?

                Comme l’explique très bien cet article, le 19 mars n’est pas du tout une date de paix mais plutôt celle qui inaugure une violence redoublée, avec notamment les massacres des harkis et de milliers de civils et de militaires français par le FLN, sans compter les multiples enlèvements et disparitions d’européens.
                Le FLN n’a jamais respecté les accords d’Evian.


              • njama njama 21 mars 2016 17:29

                @Pomme de Reinette

                Je ne dénie nullement que la rupture fût douloureuse
                Vous oubliez au passage que l’OAS a tiré aussi sur l’armée française ainsi que tous les attentats qu’ils ont commis en métropole. Les français tirent sur les français !

                Vous préférez la guerre de cent ans ? elle a ses adeptes ...
                il y avait d’autres options, ils ont dit “non” à la guerre sans nom
                Près de 15 000 jeunes Français ont été insoumis, déserteurs ou objecteurs de conscience pendant la guerre d’Algérie — la même proportion de refus que celle des jeunes Américains pendant la guerre du Vietnam.
                http://ldh-toulon.net/ils-ont-dit-non-a-la-guerre-sans.html

                C’est certain, ils sont nombreux les français à y avoir laissé des plumes dans cette triste histoire dont le coup de l’éventail du Dey d’Alger n’était qu’un prétexte à faire main basse *
                 ... comme vous devez le savoir

                Un contentieux à l’origine de la colonisation de l’Algérie L’affaire Bakri-Busnach
                http://www.akadem.org/medias/documents/210_Bakri_Busnach.pdf

                * « L’existence du trésor d’Alger est un fait notoire, Alger sera prise et avec cette ville, les richesses qu’elle renferme. »
                Général de Bourmont, Commandant en Chef de l’Expédition d’Alger en 1830.https://www.youtube.com/watch?v=wcX8cxpj1SU


              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 18:10

                @njama

                Vous préférez la guerre de cent ans ? elle a ses adeptes ....

                Il s’agit surtout de rétablir la vérité sur ces pseudos accords (d’Evian) qui n’ont pas été respectés par les signataires algériens et sur les massacres de masse commis par le FLN qui ne les a jamais reconnus alors qu’ils constituent de véritables crimes de guerre.

                Si vous voulez on peut aussi remonter le fil de l’histoire jusqu’aux exactions de piraterie de Barberousse et autres corsaires spécialisés dans le kidnapping d’Occidentaux dans les eaux méditerranéennes ...
                https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gence_d’Alger

                Vous oubliez par exemple de rappeler que David Bacri nommé par Napoléon consul général à Alger a été décapité en 1811 par ordre du dey d’Alger, qu voulait s’approprier le produit de cette transaction.


              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 19:14


                Tiens donc .... smiley

                Il n’a pas été long le homard avant de venir exhiber son antisémitisme atavique si caractéristique des islamistes algériens.


              • Pomme de Reinette 21 mars 2016 19:28

                Au fait « Omar », c’est bien d’avouer que vous êtes en réalité un algérien pur jus (cf. message de 18h33 sur ce fil)

                et nullement français, contrairement à ces « crétins » (sic) que vous citez et dont vous jalousez visiblement l’intégration et la réussite.

                 smiley


              • njama njama 22 mars 2016 00:50

                @Pomme de Reinette

                On peut faire l’inventaire des exactions de part et d’autres si vous voulez. L’armée a tiré sur la foule lors d’une manifestation à Alger, donc y compris sur des français d’Algérie car ils ne soutenaient pas tous la politique répressive et belliqueuse de la métropole qui a pratiqué la torture ...
                C’est évident des français d’Algérie étaient solidaires des algériens français, et des français sont restés après 1962 et sont devenus algériens.
                Non, l’histoire n’est pas si simple te tranchée, un camp français contre celui algérien.
                Au final, cette histoire est surtout très triste, et je suis bien persuadé que votre cœur de femme partage ce sentiment et que nous avons la même compassion pour cette tragédie de l’Histoire.

                Comme dans toute guerre, les cœurs pleurent des deux côtés ... si un 19 mars ne vous convient pas comme à d’autres, quelle date alors ?


              • Pomme de Reinette 22 mars 2016 09:50

                @njama

                Je ne vois pas pourquoi il faudrait retenir la date de ces accords qui n’ont pas été respectés par la partie algérienne.
                Par exemple, la France a bien libéré les prisonniers algériens qu’elle détenait, il n’en a pas été de même pour les prisonniers français dont les 3/4 ont disparus et dont les survivants n’ont jamais été reconnus ni dédommagés
                http://pluzz.francetv.fr/videos/prisonniers_francais_du_fln.html

                De même, ce serait assez bienvenu de pouvoir enfin parler des massacres du 5 juillet 62 à Oran par des éléments armés algériens contre les civils (700 morts et disparus)
                https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_du_5_juillet_1962

                Voici l’opinion d’un algérien sur le choix de cette date de commémoration :
                http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/03/17/31002-20160317ARTFIG00307-boualem-sansal-m-hollande-fait-le-choix-de-soutenir-la-dictature-algerienne.php


              • révolté révolQé 21 mars 2016 15:05

                Je vous laisse le « choix dans la date »...
                ou inversement...  smiley


                • julius 1ER 21 mars 2016 15:09

                  @njama

                  Vous êtes un peu hors sujet là. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur la colonisation de l’Algérie mais sur la date choisie du côté français pour 

                  c’est un peu hors sujet votre répartie à Ndajama car 5 lignes plus loin vous menez une charge violente contre l’Algérie depuis l’indépendance vous parlez de pourris mais vous diriez « bougnoules » que çà ne sonnerait pas plus faux !!!! 

                  en fait tout au long de votre article et dans vos commentaires, vous apparaissez comme un nostalgique de l’Algérie française, c’est votre droit mais où il y a un manque d’honnêteté intellectuelle c’est que vous dézinguez Hollande à propos de cette date du 19 Mars alors que vos propos vont bien plus loin que cela !!!! 

                  ce qu’écrit Njama ci-dessous :

                  Si la France a perdu l’Algérie, elle l’a bien mérité ! la République ne peut écrire sur son fronton « Liberté, Égalité, Fraternité » et faire le contraire des principes fondamentaux qu’elle énonce.

                  c’est très juste et pertinent et c’est le fond du problème ... car vous oubliez une chose dans votre exposé on ne peut pas laisser les 4/5 ie de la population sans droits et sans avenir et c’est pourtant ce que refusait de comprendre les pieds- noirs en Algérie,....

                  ils étaient réfractaires à toute évolution du status de l’autochtone alors plutôt que partager un avenir commun avec « les bougnoules » ils ont préféré jouer la politique du pire et tout perdre !!!

                  alors de grâce ne réécrivez pas l’Histoire dans un sens unilatéral !!!!!!!!


                  • nolats (---.---.163.227) 21 mars 2016 15:34

                    @julius 1ER
                    Effectivement la colonisation était basée sur l’inégalité des statuts, même si peu à peu des droits ont été attribués aux natifs, et notamment dans la toute dernière période, mais les antagonismes étaient devenus quasi-inconciliables. Néanmoins l’exemple de l’Afrique du Sud post-apartheid montre que s’il y avait eu un Mandela algérien, une cohabitation eut été possible dans l’Algérie indépendante. Du moins avant la montée de l’intégrisme qui a fait des ravages dans le pays au cours des années 90...


                  • njama njama 21 mars 2016 16:22

                    @julius 1ER
                    merci pour votre soutien


                  • Vlad Vlad 21 mars 2016 19:20

                    @julius 1ER


                    j’ai répondu à Niama sur la partie hors sujet de son comentaire. Et donc ça ne pouvait être aussi que hors sujet.
                    Je ne vois pas le rapport entre pourris et bougnoules, puisque le terme que j’ai utilisé (pourris) s’adresse aux glorieux dirigeants de ce pays depuis plus de 50 ans et qui l’ont fait prospérer comme on sait.

                    Si la France a perdu l’Algérie, c’est parce que c’était une nécessité. Je ne critiquerai jamais assez de Gaulle sur la méthode, mais il avait absolument raison de penser qu’il fallait nous débarrasser de ce qui allait devenir une nuisance pour la France. Je ne rentre pas dans le détail, mais soit on faisait de tous les habitants de l’Algérie des Français disposant des mêmes droits que ceux de métropole et l’identité française était condamnée (vous savez l’histoire du pays de race blanche, de culture grecque et aux valeurs judéo-chrétienne rapporté par Peyrefitte), soit on larguait ce territoire. Cela dit il n’a fait que retarder le problème, mais au moins ne peut-on pas l’en accuser. Mais dans ce contexte rien, absolument rien n’obligeait les Algériens de chasser (dans tous les sens du terme) les PN dont une majorité ne ressemblait en rien à l’exploiteur qui dirigeait de grands domaines, cette vieille image d’Epinal.

                  • Carte Senior soit-disant vénéré 22 mars 2016 00:33
                    @nolats
                    C’est d’une complexité infinie... La tendance des ruraux européens à gagner les agglomérations, pour des raisons analogues à celles connues ailleurs (exode rural) mais encore plus à partir de 1956-57 pour des raisons de sécurité a desserré ce lien qui existait entre une partie de la population « musulmane » (via l’école, le club de foot, le petit commerce, etc) et les « européens » (les PN) en même temps que pouvait s’accentuer la paupérisation des campagnes reculées. Les regroupements dans le cadre de la « pacification » ont créé des agrégats de population exclusivement algériens (avec un fort ressentiment : celui de populations déplacées).
                    Je ne vous suis pas Nolats sur apartheid et éventuel Madiba. Situation tout autre. En revanche, ders nationalistes ont cru un temps à cette cohabitation possible en un État indépendant ; dans la plate-forme de la Soummam on retrouve cette éventualité, ce désir probable pour certains des représentants, à travers le débat. On y trouve également une adresse aux juifs PN en leur rappelant un passé d’oppression et l’antisémitisme qui perdure dans la société catholique traditionnelle à l’époque...
                    J’ose espérer que les ayants droits de Hocine Aït Ahmed disposent d’archives intéressantes à publier un jour.

                  • j.michel j.michel 4 avril 2016 17:00

                    @julius 1ER
                    Le mot “pourri” est un mot du langage courant de Vlad pour qualifier tout ce qu’il déteste, sinon hait profondément. Mitterrand par exemple :
                    Un “pourri” parce que traître à Pétain


                  • Carte Senior soit-disant vénéré 21 mars 2016 19:11

                    Vous connaissez mon point de vue, Vlad. Échangé avec vous chez Serein il y a quelques heures. Mais développé l’an passé ou il y a deux ans sur mon propre blog de l’Obs..



                      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 mars 2016 20:26

                        Très superficiel ! C’est juste du niveau de la premiere année du collège, votre article ! 


                        Le 19 mars était juste une simple formalité pour la France qui devait s’en aller. 1945...puis 1954 c’était une destruction totale, un anéantissement, une diabolique entreprise préparée par des intellectuels terroristes avant qu’elle ne soit appliquée sur le terrain par l’armée française.


                        • Vlad Vlad 21 mars 2016 20:41

                          @Mohammed MADJOUR

                          c’est toujours passionnant de discuter avec des mecs qui se croient supérieurement intelligents.

                          En tout cas, vous c’est tellement élaboré comme discours que je n’ai rien compris à ces quelques lignes.Quant à la conclusion de votre article (merci d’y avoir fait référence, ça aurait été quand même dommage de louper ça), elle m’a vivement impressionné. Je cite : « il convient surtout de rémédier aux fautes du passé pour éviter le recommencement... » Méfiez-vous du plagiat, car c’est tellement profond que vous allez être pillé.

                        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 mars 2016 20:36

                          J’ajoute que le malheur des Harkis mais surtout des « Pieds Noirs » était de la seule responsabilité de l’Etat français et donc de Di Goulle !!! 


                          « La France devait partir »... Alors tout a été fait pour qu’elle ne laisse derrière elle que cendres et désolation... Plus que « la terre brûlée ».

                          L’histoire est un monstrueux Boomerang, en refusant « l’émergence, la liberté et l’indépendance à un pays qu’elle avait crée.. puis détruit par haine et par orgueil », la France ne savait pas qu’un jour elle perdrait elle-même âme ! 

                          • CN46400 CN46400 22 mars 2016 08:54

                             Encore un article du Maire de Beziers, Le sigle OAS jamais utilisé, Audin agent du FLN, la manif « obligatoire » du 17 octobre 1961, les algériens qui « regrettent » la France...etc Et rien sur les « enfumades » de la conquête, Setif (1945), et les nombreux crimes, collectifs souvent, commis par les régiments, y compris d’appelés du contingent, les « français sans droits de vote », les collèges à droits égaux (1millions d’européens = 10 millions d’algériens). Bref un banquet de la FNACA..... que j’évite systématiquement !


                            • grangeoisi grangeoisi 22 mars 2016 09:41

                              Si la date de  cessez-le-feu est prise en référence, cela semble  logique. Quelle autre date  prendre en considération sinon ?

                               

                              Pour rappel concernant la conquête de l’Algérie celle-ci aura débutée en 1830 .Que je sache le gouvernement Polignac  n’était pas socialiste.

                               

                              En fait la France n’aura jamais mais alors au grand jamais considéré les Algériens comme des citoyens français, quelles que soient les mesures gouvernementales prises, envisagées ou appliquées.Et ce sous quelque régime qu’il fut. Dont acte et première connerie…

                              Deuxième connerie ce pays appartenait bien à des propriétaires comme en toute autre endroit du monde et sous quelque forme que cela soit.Au fil des décennies de la durée de la colonisation française (alors que pompeusement on parlait de départements français) combien de titres de propriétés algériennes - là aussi je parle de toute forme particulière – ont été spoliés, au mieux reconnus mais sous certaines conditions et le plus souvent sous tutelle ?

                              Troisième connerie, combien d’universités algériennes ont été créées ? Une seule et encore elle aussi sous tutelle, dont les facultés dépendaient d’autres universités françaises, aux maigres quotas d’algériens formés pour  besoin d’administration coloniale seulement. 

                               

                              Dans tout l’empire colonial il en fut de même : mépris des autochtones, dénis de leurs droits ancestraux, suffisance, insolence et déconsidération furent les maîtres mots.Et comment pensait le vulgum pecus en métropole jusqu’à ce que  la guerre d’Algérie commence à déciller l’opinion ? Soyons profil bas, si nos réalisations ont souvent été de belle facture, notre comportement global vis-à-vis des populations  a été  médiocre et mesquin contrairement à celui des Romains qui ont toujours su aborder et réaliser une citoyenneté honorable.


                              • Chriff (---.---.244.109) 22 mars 2016 23:33

                                Avec l’élection de M.Hollande de nombreuses familles de harkis avaient fondé l’espoir qu’il allait intervenir dès le départ de son mandat présidentiel pour demander au Parlement d’adopter une loi sanctionnant la promesse écrite qu’il avait faite le 5 avril 2012 avant son élection.

                                Voici cet écrit : « Si le peuple français m’accorde sa confiance, je m’engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles transférées dans des camps en France ».

                                Pour l’instant cette loi de la reconnaissance n’est toujours pas à l’ordre du jour. Jusqu’à quand ?


                                • Pomme de Reinette 23 mars 2016 00:01

                                  @Chriff

                                  Ne lâchez pas votre juste combat. Je vous soutiens à 100 %.


                                • atmos atmos 23 mars 2016 02:31

                                  Égal à lui-même, holland va à la pêche aux voix des « franco »-algériens en célébrant le début des massacres de masse des Pieds-noirs et des harkis.
                                  À vomir, comme d’habitude.



                                    • j.michel j.michel 4 avril 2016 14:15

                                      Un pamphlet anti-Hollande ? non c’est lire trop vite, en fait c’est un pamphlet anti Charles : « date du 19 mars, non pas celle d’une défaite militaire, car de défaite il n’y eut pas, bien au contraire (contrairement à ce que laisse entendre Sarkozy dans sa critique du choix de cette date), mais celle d’une défaite de l’honneur, du reniement de la parole donnée, de l’abandon des siens »

                                      La Croix de Lorraine transformée en Croix de feu, en quelque sorte.


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