Comment choisir le 1er Ministre - Amstramgram, pic et pic et mélodrame...
Comme un animal politique blessé dans son orgueil, tout de suite après l'échec de la majorité présidentielle aux élections européennes, à la surprise générale, sur un coup de tête boudeur, Emmanuel Macron avait pris la décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Notre président, heureux comme un enfant gâté qui vient de faire une mauvaise blague à ses camarades de jeux. Dira ensuite pour expliquer sa dissolution :
« Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent. »
Suite à ce coup tordu jupitérien, l'explosion de la grenade provoquera des réactions en chaîne toujours en cours. À commencer dans les rangs de son parti Renaissance. Jupiter n'avait sans doute pas prévu l'hécatombe électorale de ses propres députés, victimes des éclats présidentiels lors des élections législatives. Pour mémoire, la majorité relative du groupe Ensemble comptait 250 élus à l’Assemblée nationale. Ils ne sont plus aujourd'hui que 166 députés.
Depuis la fin de la trêve olympique, encore une idée géniale de notre commandeur, tout le petit monde politico-médiatique attend avec impatience le nom de la nouvelle ou du nouveau premier ministre. Comme un poison lent, machiavélique, les cogitations du président paraissent d'une lenteur sans fin aux médias qui se tortillent les neurones pour meubler leurs plateaux télé ou leurs colonnes à la Une. Pour passer le temps, de fins influenceurs médiatiques et politiques balancent les noms de possibles 1ᵉʳ Ministres. Pour Lucie Castets, le roi ne la veut pas, alors c'est non ! Jordan Bardella, toujours tiré à quatre épingles, avant même les élections européennes, le président du RN exigeait du président de la République la dissolution de l'Assemblée. Hélas pour lui, il se retrouva fort dépourvu, sans majorité absolue ; victime d'un coup de front républicain comme un coup de boule. Le Parti Républicain a lui aussi explosé, touché par la grenade présidentielle, mais surtout des ambitions de Ciotti. En attendant la fumée blanche libératrice, quelques ministres démissionnaires l'âme en peine rêvent à des jours meilleurs. Bour et bour et ratatam...
Bernard Cazeneuve tiendrait la corde du futur pendu. Ce lundi, Sarkozy, Hollande, Cazeneuve et Bertrand ont été reçus par Emmanuel Macron. Encore une partie de poker menteur. L'attente devient énervante, l'ambiance étouffante, sauf peut-être pour les citoyens qui ne semblent pas trop stressés par le mélodrame institutionnel en cours, ni spécialement pressés de savoir qui va cohabiter avec Emmanuel Macron. Les Français seraient-ils irresponsables, alors que Sarkozy estime la France au bord d'un "précipice". Mais, qui écoute encore Nicolas Sarkozy à part Macron ?
Voilà qu'un autre nom est lancé dans la mangeoire médiatique. Il s'agit d'un certain Thierry Beaudet, inconnu du grand public. Un homme de gauche, président du Conseil économique, social et environnemental. Cette personnalité accepte d'exercer la fonction de premier Ministre à condition de pouvoir donner un coup de barre à gauche.
Les spéculations plus vagues les unes que les autres ainsi que les bruits et chuchotements vont-ils enfin cesser. Macron est joueur, mais il paraît perdu. Pourtant, pour choisir un premier Ministre, il existe bien une solution qui a fait ses preuves :
Amstramgram, pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam. Mais comme le roi ne le veut pas, ça sera toi !
Dessin de Urbs
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