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Accueil du site > Tribune Libre > Comprendre l’avant de l’Évangile (texte inédit)

Comprendre l’avant de l’Évangile (texte inédit)

Ce n’est pas parce qu’on essaie de comprendre des textes qui font largement appel aux allégories, au symbolisme, au mysticisme ou même à l’ésotérisme qu’on est soi-même un ésotérique. Ce n'est pas parce que César et Vercingétorix ont commis des actes de répression que notre morale réprouve aujourd'hui qu'il faut leur refuser la noblesse de leurs motivations. Ce n'est pas parce que les hommes sont ce qu'ils sont qu'il faut refuser aux Églises leurs soucis d'humanité. Enfin, je ne pense pas qu'on puisse comprendre et expliquer l'Histoire si on l'enferme dans des thèses "doctorantes" sans essayer d'y voir une volonté d'évolution.

En revanche, je suis bien d'accord qu'on ne peut pas raisonner dans le vide. Voilà pourquoi je m'attache à ne jamais me séparer de mes deux béquilles que sont les textes anciens et les vestiges d'époque. Je crois l'avoir prouvé pour la relocalisation de Bibracte et de Gergovie.

I. Je viens de relire mes ouvrages. Contrairement à ce que j'ai écrit dans mon article http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-christianisme-est-il-ne-en-108280, les sculpteurs de Vézelay et de Notre-Dame du Port ne se sont pas inspirés de l'évangile de Luc pour représenter les scènes de l'Annonciation, de la Visitation et de l'annonce aux bergers, mais du Protévangile de Jacques, texte considéré comme un apocryphe.

Je cite mon ouvrage. Luc a puisé dans le livre prophétique de Jacques pour raconter tout en les résumant l'annonce à Zacharie, l'annonciation à la Vierge et la naissance de Jésus. Sous la plume de l'évangéliste, le texte de Jacques a perdu ses lourdeurs, gagné en style et en réalisme, mais nous ne retrouvons plus le sens caché que le prophète y avait mis. Le livre de Jacques s'achevant sur la naissance de Jésus, Luc est allé chercher d'autres documents pour raconter l'enfance de Jésus. Et il est tombé sur le livre de Thomas l'Israélite, document considéré comme un apocryphe du IVème siècle, mais que nous faisons remonter au tout début de notre ère.

Voilà pourquoi nous ne voyons pas de scènes sculptées de Jésus enfant, ni à Vézelay au IV ème sècle, ni à Notre-Dame du Port au V ème, comme Luc le montre pourtant dans son évangile. L'explication est toute simple. A Vézelay, l'esprit de Dieu, après être descendu, est passé dans l'empereur Julien, comme le veut le nouveau culte impérial, tandis qu'à Notre-Dame du Port, il s'incarne et reste dans une Marie/Gergovie en attendant mieux.

Voilà aussi pourquoi nos sculptures évoquent les rois mages dans la foulée, parce que Jacques les met en scène de même, alors que Luc ne les mentionne pas. Il est vrai que Mathieu a rattrapé, en partie, l'oubli de Luc.

II. Oublions donc les évangiles et essayons de comprendre ce qui s'est passé avant l'an 30, date vers laquelle Jean-Baptiste a commencé son ministère. Et pour cela, reprenons la chronologie des événements.

- 78. Prise de Bethsaïde et de Gamala par le roi asmonéen Alexandre Jannée. Crucifixion de 800 Esséniens de Bethsaïde. Naissance du mouvement de résistance galiléen/essénien/anti-asmonéen "Anne" (ma thèse). 

- 63. Prise de Jérusalem par Pompée. Libération de Gamala par Pompée (et par Anne). 

- 59 (?). En Gaule, fresques judaïques du temple de Gourdon, au pied de Bibracte. Nativité prophétisée. Apparition du nom de Marie pour désigner la colonie. Offrande de prépuces. Espérance essénienne dans la venue d'un messie guerrier (Dumnorix ?) et d'un messie sacerdotal (Divitiac ?). Un peu avant, sacrifice judéo-druidique d'un personnage auréolé dans le temple de Perrecy-les-Forges. http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/jesus-2007-ans-apres-33849

- 58. Projet d'union entre Dumnorix et la fille d'Orgétorix (espoir d'une naissance ?). Mouvement des Helvètes. Leur défaite.

- 52. Défaite gauloise à Alésia face à JULES CÉSAR.

- 40. Hérode le Grand, roi de Judée jusqu'en - 4.

- 30. Alexandrie occupée par les Romains.

- 27. AUGUSTE EMPEREUR jusqu'en +14.

Vers - 23. Dans le Nord de la Palestine, Anne met sur pied un contingent pour aller travailler à la construction du temple d'Hérode. Le Protévangile de Jacques donne à cette colonie qui va s'installer à Jérusalem le nom de Marie (ma thèse).

Vers - 20. Début de la construction du temple d'Hérode. Marie, dans le temple, a trois ans. Elle y travaille pendant neuf ans.

Vers -11. Retour de Marie à Nazareth. Elle a douze ans (d'après Jacques).

- 7. Recensement en Judée et Galilée. Marie est âgée de seize à dix-sept ans. Naissance secrète du Jésus de Jacques (du sein de Marie). Proclamation du Deutéro-Zacharie sous le nom-code de Zacharie (un ou des prêtres du temple) contre le "berger insensé" (Hérode), ma thèse.

- 4. Affaire de l'aigle d'or. Répression. (Assassinat du grand prêtre Zacharie d'après Jacques). Mort d'Hérode le Grand. Fuite d'Elisabeth et de son fils Jean (d'après Jacques).

- 4. Répression de la manifestation galiléenne par Archélaos. "Marie" est le mouvement de résistance galiléen, plus ou moins clandestin, face au pouvoir hérodien (ma thèse). 

- 4. Épître et Protévangile de Jacques (de la tribu d'Aser ?).

6. Recensement de Coponius et Quirinus. Révolte du Galiléen Judas à Sephoris et à Gamala. Naissance du Jésus de Thomas et de Luc.

14. TIBÈRE EMPEREUR jusqu'en 37.

21. Révolte en Gaule de Sacrovir.

26. Ponce Pilate est procurateur de Judée jusqu'en 36.

28 à 31. Prédication de Jean.

 

III. Explications et éléments de preuves suivant l'ordre chronologique précité.

Anne. Luc la dit âgée de 84 ans au moment où il fait naître Jésus, en l'an 6 après notre ère, lors du recensement de Quirinius. Anne serait donc née en l'an - 78. Or, c'est très précisément en l'an - 78 que le roi asmonéen Alexandre Jannée s'empara de Gamala. J’en déduis que Anne est le nom-code de la population galiléenne "résistante" qui est née ce jour-là, ou avant ce jour-là. Faisons la supposition logique que cette "résistance" ait libéré Gamala avec l'aide des Romains en l'an - 63, date de la prise de Jérusalem par Pompée. Alors, on comprendrait pourquoi Luc dit qu'Anne, depuis sa virginité, a vécu sept ans avec son mari (avec Pompée), de l'an - 63 à l'an - 56, date de l'accord de Lucques qui donna les territoires d'Orient à Crassus. Le fait qu'elle soit restée veuve indique que, depuis le départ de Pompée, elle a gardé ses distances avec l'occupant. Luc ajoute qu'elle était issue de la tribu d’Aser (au nord du lac de Tibériade). Il s'agit donc bien d’une population galiléenne (pro-essénienne). Enfin, quand il dit qu’elle fréquentait le temple jour et nuit, cela ne signifie nullement qu’elle y résidait mais qu’elle y maintenait une présence de prêtres et de pélerins.

Certes, Jacques la dit mariée à Joachim (le roi de l'exil de Babylone) mais c'est dans un contexte beaucoup plus large.

Cléopas. A Gourdon, la fresque de l'offrande des prépuces prouve, selon moi, une origine d'avant César http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gaulois-gauloises-offrez-a-dieu-105874. L'inscription "Cléopas" qui désigne ce messie sacerdotal pose problème. Pourquoi le messie guerrier qui lui fait face n'est-il pas désigné par une inscription, lui aussi ? Je repousserais donc cette inscription à plus tard.

La datation précise que je donne de ces fresques s'appuie sur deux indices :

premièrement, le carquois d'Apollon que porte, et la fille d'Orgétorix sur une médaille helvète frappée pour les Eduens, et le messie guerrier de la fresque.

deuxièmement, la médaille où Dumnorix est représenté dans le même symbolisme du messie guerrier précité, descendant du ciel http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-ciel-astrologique-gaulois-et-107175.

La fresque ci-jointe confirme la venue imminente du nouveau David en le faisant sortir du tombeau massif, toujours existant, en entrant dans l'église, à gauche. Ce nouveau David, identifié par l'instrument favori de son grand aïeul, la harpe, a été enfanté par la colonie juive éduenne à laquelle la fresque précitée a donné le nom de Marie. Son ventre qui s'encastre dans le tombeau l'indique on ne peut plus clairement.

la partie haute de la fresque apporte une précision importante. Le roi David étant devenu vieux, avait donné l'ordre que l'on fasse monter Salomon sur sa mule pour qu'il aille se faire consacrer (1 Rs 33-34). La fresque montre la mule du roi grimpant la pente pour y aller chercher un nouveau Salomon. Quelle est cette localité et plus particulièrement cette haute tour qui se trouve à l'entrée. En toute logique, il devrait s'agir de Jérusalem et du Cénacle tel qu'il existait à cette époque. C'est là que se trouvait le tombeau de David.

Que faut-il comprendre ? Pour ma part, j'y vois une volonté d'intervenir en sauveur, à Jérusalem, pour y rétablir le royaume de David. Autrement dit, Bibracte se propose d'intervenir dans les affaires de la Palestine et d'y envoyer des combattants.

Après la défaite d'Alésia de l'an - 52, des Gaulois qui avaient suivi César se trouvaient auprès de la reine Cléopâtre. Octave les détacha auprès d'Hérode le Grand. Hérode conquit le pays et y régna de -37 à -4. Il était accompagné d'une troupe gauloise qui semble avoir été une unité d'élite de confiance, peut-être l'effectif d'une cohorte. Cette troupe défila derrière son cercueil en grande tenue de guerre (Flavius Josèphe).

L'archéologie nous apprend que des tombes de légionnaires portent les noms de Panthéra, d'autres de Cléopas. Je fais l'hypothèse qu'il puisse s'agir d'une première levée de combattants et d'une deuxième levée faites à Bibracte/Mont-Saint-Vincent. Epiphane de Salamine déclare que Jacob, père de Joseph et de Cléopas, était surnommé Panthéra (Adv. hæreses 787/P.G. 42, 708 D). En réalité, il s'agit plutôt de Joseph/Panthéra, père de Cléopas, ce qui s'accorde avec notre fresque et avec mon hypothèse d'un premier appel sous les drapeaux "Panthera" puis d'un deuxième appel "Cléopas" (à la génération suivante). Le Joseph et le Cléopas de la fresque seraient donc des unités qui seraient venues combattre en Palestine à la suite d'un Hérode/messie (messie s'il s'était moralement mieux conduit). Notre Cléopas éduen aurait donc précédé Jésus de Nazareth avant de se rallier à lui dans les évangiles, apparemment. 

Argument supplémentaire, Emmaüs est attesté comme ayant été un lieu de garnison des légions romaines. Dans la scène de l'évangile de Luc, si Cléopas se rend à Emmaüs, il faudrait donc comprendre qu'il rejoignait son lieu de garnison (Luc 24, 13).

Marie. Vint le grand jour du Seigneur, et les fils d'Israël apportaient leurs présents, c'est ainsi que commence le Protévangile de Jacques http://catholicus.pagesperso-orange.fr/Apocryphes/Apocryphe5.html. Ce grand jour, c'est la date, selon moi, où il a été décidé de construire le temple. Les présents sont les contingents d'ouvriers que chaque tribu devait fournir. Les trois premières années de Marie - contingent galiléen - sont des années de formation essénienne, manuelle, religieuse et combattante. Puis neuf ans d'activité dans le temple (idem). Puis retour à Nazareth, dans la "maison" de Joseph, pour tisser le voile du temple. L'effectif de ce "présent" était de 10 agneaux, 12 veaux et 100 chevreaux, soit un effectif de 122 hommes. http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/les-evangiles-sont-des-textes-49157

Le Deutéro-Zacharie de la Bible succède sans transition au Zacharie proprement dit. Le Prophète situe son territoire revendiqué du pays de Damas en partie jusqu'à la côte de Tyr et de Sidon, la source d'Aram comprise : car à Yahvé appartient la source d'Aram, comme toutes les tribus d'Israël (Zach 9,1). Traduction : Zacharie revendique, au nom de Yahvé, la source du Jourdain et toutes les tribus d'Israël de part et d'autre du fleuve http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-paradis-terrestre-d-adam-et-le-47114. De toute évidence, il n'y a que les "revenus" de Babylone qui peuvent justifier une telle prétention. Comme je l'ai expliqué plus d'une fois, ce sont ces "revenus d'exil" qui sont à l'origine du mouvement essénien et des textes de Qûmran ; des textes retrouvés près de la mer Morte mais rédigés près de la mer de Galilée. Je cite : Tu m'as placé dans un lieu d'exil parmi de nombreux pêcheurs qui étendent leurs filets sur la surface des eaux (Rouleau des Hymnes, V, 7 et 8). La mer Morte n'a ni poissons, ni pêcheurs. La mer de Galilée est riche de poissons, riche de pêcheurs. Je situe la capitale de la cité essénienne au bord de cette mer, la ville à Betsaïde, la citadelle à Gamala, au pays de Damas.

J'interprète ce texte comme un appel "essénien" à la mobilisation de toute le diaspora, et en premier, de l'importante communauté juive d'Alexandrie à qui il est demandé de franchir de nouveau la mer rouge (Zach 10, 10-13). Il s'agit d'une véritable guerre "subversive" engagée contre Hérode par un ou des prêtres du temple agissant clandestinement sous le prête-nom de Zacharie, en liaison avec les Esséniens du pays de Damas précité. Je constate que le Zacharie de la classe d'Abiyya de Luc n'était que prêtre et je fais l'hypothèse que Jacques le considérait comme le grand prêtre légitime au lieu du grand prêtre en titre désigné par Hérode.

Deux arguments pour dater la proclamation du Deutéro-Zacharie en l'an - 7 : Premièrement, le berger insensé qui n'a pas le souci de ses brebis, qui mange la chair des bêtes grasses et arrache leurs sabots (Zach 11, 15-17) correspond à ce que rapporte Flavius Josèphe : Les gens disaient que ce n'était pas un roi, mais le plus cruel des tyrans. Beaucoup étaient tombés sous ses coups et beaucoup avaient souffert de lui. Il a soumis à la torture non seulement de simples citoyens, mais des cités entières. Il a décoré des villes étrangères, et les siennes, il les a enlaidies. Il a semé partout l'injustice et la discorde... Deuxièmement : le fait que Jacques identifie le grand prêtre assassiné par Hérode à Zacharie.

La grande boucherie de l'an - 4. Hérode a commis l'insigne maladresse d'accomplir la prophétie de Zacharie : Quant à celui qui a été transpercé, ils se lamenteront comme on le fait sur un fils unique et sur un premier-né (Zach 12, 10). Alors, le peuple comprit très certainement qu'il fallait, après la mort de Zacharie, accomplir jusqu'au bout la prophétie. Aux funérailles d'Hérode, le peuple grondait. Les gens gémissaient et se frappaient la poitrine en cadence, non pour pleurer la mort du roi, mais pour pleurer ceux qui, disaient-ils, étaient morts pour défendre la Loi, lors de l'affaire de l'aigle d'or du temple. Ils lancèrent des pierres contre la cohorte chargée du maintien de l'ordre, puis ils la massacrèrent. C'était la fête de la Pâque. Des campagnes, une multitude de provinciaux étaient montés à Jérusalem.Voyant que la foule ne pouvait être reprise en mains par la persuasion, Archélaos fit donner la troupe. On dénombra 3 000 morts. Flavius Josèphe ne le dit pas, mais nous devinons que le peuple scandait en marchant et d'une façon continue le mot : ZA-CHA-RIE.

L'épître de Jacques rappelle le jour de la grande boucherie (Ja 5, 6). Je la date de l'an - 4.

C'est une longue plaidoirie de réconfort adressée à ceux qui ont fui la persécution et une violente attaque contre les riches qui les ont chassés tout en s'emparant de leurs biens. Mais c'est aussi un cours de morale et de bonne conduite, un évangile avant la lettre, adressé, là aussi, aux douze tribus. C'est un évangile antérieur aux quatre évangiles : un évangile d'avant Jésus de Nazareth. Perdu dans les écrits du Nouveau Testament, cet évangile/épître est tombé un peu dans l'oubli pour la simple raison qu'en le plaçant après les quatre évangiles, on n'y a vu qu'une répétition sans grand intérêt de ce que Jésus de Nazareth avait déjà révélé. Hélas ! il fallait comprendre que Jacques ne répétait pas Jésus, mais qu'il l'annonçait.

Les Hébreux ont souvent senti la présence plus forte de Yahvé pendant les périodes de tension et de guerre. Ainsi s'est ébauchée, tout naturellement, l'idée d'une certaine dualité de Dieu dans la notion de de "Yahvé" tout court et de “Yahvé des armées”. “Yahvé des armées” serait Yahvé quand il se manifeste dans les moments critiques. Il serait en quelque sorte “Yahvé qui vient”. Qu'on fasse un pas de plus et on arrive au Jésus, Christ, de Jacques, qui est toujours dans le ciel, mais dont il attend la venue, puis au Jésus qui vient dans l'Apocalypse de Jean, puis au Jésus qui est "venu" dans les Evangiles.

Textes, photos, croquis, extraits d'ouvrages sont de l'auteur.

Note : je précise que, tant dans mes ouvrages que dans mes articles et commentaires, je ne fais qu'interpréter la pensée complexe, diverse, parfois contradictoire, des personnages et des communautés dont je raconte l'histoire et que ce serait une grave erreur que de m'attribuer leurs croyances même si je donne parfois l'impression d'y adhérer pour des raisons littéraires. J'ajoute que l'Histoire ne se diséque pas et qu'elle doit être prise dans son fil et comme un tout.


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34 réactions à cet article    


  • L'enfoiré L’enfoiré 24 janvier 2012 08:31

    Salut Emile,
     Je ne suis pas un fanatique d’histoire vue uniquement par les dates.
     Je préfère les tendances et aussi les anecdotes, la petite histoire de la grande, les liens entre chaque événement. Ce qui a mené à cette histoire de Jésus. Il n’est pas venu de rien. Il a eu des antécédents.
     Mais quand on veut être précis sur ce sujet, je m’étonne que l’on ne donne jamais les dates avec les jours et qu’on se limite aux années.
     Mais peut-être suis-je à côté de mes pompes. smiley
     


    • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 09:59

      @ L’enfoiré

      Bonjour.
      Vous posez une bonne question et vous donnez la réponse en même temps. Une chronologie n’a aucun intérêt si elle ne s’accompagne pas de ce que vous appelez la petite histoire et des liens qui la rendent compréhensible. C’est ce que je dis en fin de mon article quand j’écris qu’on ne peut comprendre l’Histoire qu’en la prenant dans son fil et comme un tout.

      C’est pour cela qu’Agoravox est un excellent outil pédagogique. Vous connaissez le principe des poupées russes. J’utilise Agoravox un peu comme cela. Vous avez le fil réduit au maximum dans mon deuxième chapitre. J’y présente mes thèses. Je les justifie dans mon troisième chapitre. Enfin, je renvoie à des liens pour aller jusqu’à la petite histoire. Et si le lecteur le souhaite, il revient à mon article pour se remettre dans le fil et comprendre la logique de la grande histoire.

      Bien sûr que cela ne remplace pas le livre ; je veux dire : les livres que j’ai écrits mais force est de constater que pour les comprendre, il faudrait déjà avoir dans son cerveau tout l’ancien testament, le nouveau et autres textes, ce qui fait que même des grands cerveaux comme ceux de nos philosophes renoncent. 

      Agoravox me donne l’opportunité d’opérer à petites doses mais n’a pas encore mis en place un système pour accéder à l’ensemble d’une façon cohérente, à l’image de ce que fait le Livre.

      Au sujet des dates, le problème est que les textes anciens sur lesquels je travaille se limitent généralement à ne donner que les années.

    • L'enfoiré L’enfoiré 24 janvier 2012 14:47

      Émile,
       Tout à fait d’accord.
       Ce qui me plait beaucoup c’est de faire les liens entre les histoires.
       De mon temps et probablement, on apprenait l’histoire d’un pays, vous la France, moi, la Belgique.
       L’histoire, on ne la découpe pas en rondelles.
       J’ai encore une planche en accordéon par siècle (du 1er au 20è) « Tableaux d’Histoire » de A.Wouters S.J. édité par E. Paterson qui relie les dates dans le monde entier.
       Je suppose qu’il existe des mises à jour. (le mien s’arrête en 1945)


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 janvier 2012 15:03

      Tiens, voilà Wikipedia qui a de la concurrence avec Facebook.


    • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 15:26

      @ de la hauteur

      Je croyais pourtant avoir été clair. Je ne fais qu’interpréter la pensée complexe, diverse, parfois contradictoire, des personnages et des communautés dont je raconte l’histoire et que ce serait une grave erreur que de m’attribuer leurs croyances... ou d’autres.

      Vous me jugez et me prêtez des intentions, ce n’est pas le sujet de l’article. Laissez mon « moi » tranquille et débattez sur le sujet en apportant votre argumentation et votre contre-argumentation, point par point..

    • epapel epapel 24 janvier 2012 12:06

      Tout ça tourne en boucle depuis 2000 ans.


      • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 15:55

        @ epatel

        Bonjour, 
        Votre expression est bien choisie, mais ce n’est pas parce qu’un ordinateur tourne en boucle qu’il ne faut pas essayer d’en sortir (de la boucle). Le problème du problème, c’est peut-on en sortir par le haut ou par le bas ? Pour le moment, au vu de tout ce qui sort de l’internet, c’est plutôt par le bas que cela se passe. Je me pose seulement la question : avant de critiquer les croyances de nos pères, ne vaudrait-il pas mieux essayer de mieux les comprendre. Car dans l’éventualité où nous les aurions mal comprises, cela pourrait peut-être signifier que les imbéciles, ce sont nous, les modernes.

      • Antenor Antenor 24 janvier 2012 16:22

        @ Emile

        Je pense avoir trouvé le texte qui a inspiré le chapiteau de Gourdon dont nous avons débattu dans un article précédent.

        http://www.romanes.com/Gourdon/Notre_Dame_de_l_Assomption_de_Gourdon_0053.h tml

        Il s’agirait de la mort de Saul racontée à la fin de 1Samuel et au début de 2 Samuel.

        Le personnage de gauche est Saul se suicidant, le personnage central est l’Amalécite qui tient son bracelet d’une main et lui retire sa courronne de l’autre. A droite, David distribue équitablement son lourd butin.

        On pourrait qualifier les sculptures de Gourdon de « semi-iconoclastes ». On y trouve des figurations humaines mais pas de représentation de personnage divin.


        • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 18:23

          @ Antenor

          Le texte de Samuel n’est pas très clair. Il y a une différence entre Samuel 1 et Samuel 2 sur la façon dont Saül a pris le glaive. Si à Gourdon, le sculpteur avait voulu représenter un bracelet, il l’aurait certainement représenté beaucoup mieux qu’une simple boule informe. Je m’en tiens donc à ma précédente interprétation.

          Par ailleurs, si je vois une présence judaïque dans les fresques de Gourdon au Ier siècle av. J.C. ainsi qu’à Perrecy-les-Forges, c’est très limité. Si on remonte dans le temps pour interpréter les sculptures des chapiteaux, je ne vois que du druidique et une catéchèse très simple voire rudimentaire.

        • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 16:30

          C’est très intéressant de suivre l’évolution des votes. Très négatifs au départ, il s’agit là de « l’opposition systématique » qui passe en laissant son « moins » sans avoir lu l’article. Puis, cela remonte d’une façon continue vers le plus.


          • Antenor Antenor 24 janvier 2012 17:10

            @ Emile

            Etonnant que la grande révolte de Jérusalem de 70 ait eu lieu exactement 77 ans après la conjonction entre Jupiter et Saturne de -7. Tout cela obéissait à un plan mystique précis, aucun doute là-dessus.


            • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 17:56

              @ Antenor

              Oui, c’est un peu ça. Mais il faut remonter à Moïse, stratège de génie et précurseur. Voyez, par exemple, cette idée géniale d’avoir inventé la fête des Huttes. Ces jours-là, on ne travaille pas, tout au moins le premier et le dernier jour de la semaine. On mange et on dort. Bonne façon d’attirer le peuple. On fait la fête, façon Noah. On tue le bouc émissaire, façon Sarkozy. On sacrifie aux dieux façon François Mitterrand. Et on repart plein de promesses sacerdotales dans la venue d’une nouvelle Jérusalem.

              Or que dit le Deutéro-Zacharie à ses militants : que s’ils ne viennent pas à la fête des Huttes, il n’y aura plus de pluie sur eux (Zach 14, 17), terrible menace !

              Tout cela pour dire qu’il suffisait aux prophètes juifs de lire dans les étoiles pour ensuite conduire le peuple comme le berger, bon ou mauvais, le fait pour son troupeau de moutons bêlants.

              Le soulèvement et la guerre de 70 est, en effet, en partie, la conséquence d’une lecture dans les étoiles alliée à la magie du chiffre 7.

            • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 20:56

              @ De la hauteur

              Merci de descendre de votre hauteur. Certes, une lecture un peu rapide peut laisser croire que le Seigneur de gloire plusieurs fois cité est Jésus de Nazareth, mais même ma Bible d’Osty n’y voit qu’une évocation du père (la bonne traduction est de Yahvé) et une note va jusqu’à mettre en doute le seul passage où le texte ajoute Jésus, Christ (Ja 2, 1). Vous n’allez tout de même pas prétendre que les oreilles du Seigneur des Armées à qui parviennent les clameurs de ceux qui ont moissonné sont celles de Jésus de Nazareth (Ja 5, 4).
              Pour moi, c’est très clair. Sur le plan historique et littéraire, ce texte ne peut se situer qu’avant les évangiles. Il évoque les graves troubles de l’an - 4. Il ne s’y trouve absolument rien en rapport avec l’aventure évangélique. Le Jacques qui a écrit ce texte est le même pseudonyme sous lequel le Protoévangile a été écrit vers l’an - 4. Il commence d’ailleurs en s’adressant de la même manière aux douze tribus et il invoque le même Seigneur qui est manifestement dans le ciel.

            • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 23:39

              @ de la hauteur

              Très intéressant, votre commentaire. Vous m’imposez un Jacques nommé par ailleurs mais sans me dire pourquoi. Une petite apocalypse ? Voilà quelque chose de nouveau qu’aucun exégète ne semble avoir remarquée... qui s’adresse à la communauté hébraïque en lui donnant Abraham comme exemple (Ja 2, 21-24) et pas Jésus, surprenant ! Un christianisme qui s’adresse au Seigneur des Armées... bravo ! Moi qui croyais que le religion de Jésus avait rompu avec le judaïsme guerrier, il va falloir que je revoie mes notes. Et en plus, dans l’attente de la parousie... désolé ! Le texte ne dit pas que le Seigneur va revenir mais qu’on attend tout simplement qu’Il vienne. C’est on ne peut plus clair et il faut être aveugle pour ne pas comprendre. 

            • gordon71 gordon71 24 janvier 2012 19:19

              bonsoir Emile 


              toujours aussi inventif, précis documenté et prodigieusement inspiré 

              avec vos articles vous créez un lieu hors du temps, qui nous permet de faire une pause et un pas de côté dans nos vies trépidantes 

              vos textes et vos références ont ce pouvoir magique de rendre les lieux évoqués et nos lointains prédécesseurs extraordinairement proches et vivants 

              loin d’être anecdotiques ou anachroniques, ces chroniques nous montrent que les problèmes et les préoccupations qui animaient les romains, les celtes ou les peuples du moyen orient ressemblaient prodigieusement aux nôtres.

              luttes d’influence, guerres , colonisation économique et culturelle, alliances économiques ou guerrières

              merci de cette fenêtre sur le passé qui nous réconcilie avec l’humanité et nous fait relativiser les petites contingences quotidiennes 



              • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 19:33

                @Gordon71

                Merci pour votre commentaire.
                Oui, je pense que l’homme est toujours l’homme et que la meilleure façon de le connaitre et de nous connaitre est d’essayer de le comprendre du plus loin au plus près.
                C’est pour cela que je suis très inquiet sur la façon dont en enseigne aujourd’hui l’Histoire en la saucissonnant comme le dit l’enfoiré dans son commentaire.

              • Nina888 24 janvier 2012 19:21

                Monsieur l’auteur je tien à signaler la possibillitée de la réincarnation dans les thèses biblique et mythologique ... des fait troublant vus leur ressemblance sont pourtant là ...

                Le couple Appolon/Artemis contre le Serpent et Orion me rappelle le passage où Ré et Basteth se battent contre Apopis ... ce n’est pas tous ...

                L’hypothèse que Marie madelaine est la femme de Jesus et que la déssendence du Christ est Française (D’ailleur le corp du christ est du pain et le sang du christ est du vin ... quel est le pays du pain et du vin ? ) De plus , il y à l’épisode de Jeane d’arc et le roi contre les Anglais... Il y a l’épisode de Cortez et Marinché qui concorde avec la prophécie de Quedzacoatle (Etrangement , son apparence humaine à ce dieu rappelle celle de Jesus sur certain point) Et le but de Cortez etait de faire du mexique un pays digne sous son commandement (Cortez etait mieu que ses succésseurs pour dirriger équitablement le mexique) Et ce couple du roi esclave et de sa servante est toujour là tant dans les légendes que dans l’histoire ....
                Il y as d’autre these à abordé comme le lien entre France et Japon mais c’est une autre histoire ... Une histoire que je vous invite à chercher ...


                • Emile Mourey Emile Mourey 24 janvier 2012 19:45

                  @ Nina888

                  Bonjour,
                  Réincarnation ou repos éternel ? Seul Dieu le sait s’il existe. 

                • Antenor Antenor 24 janvier 2012 21:36

                  @ Nina888

                  Grecs et Egyptiens avaient les mêmes constellations sous les yeux. Il n’est donc pas étonnant qu’ils aient conçu des récits mythologiques allégoriques très proches. Les constellations étaient pour les prêtres de véritables aide-mémoires qui leur permettaient de « graver » dans le ciel des évènements majeurs du passé.

                  Manifestement dans l’exemple que vous citez, les prêtres égyptiens et grecs se sont servis des mêmes constellations pour narrer des évènements différents mais cependant racontés sur un même mode allégorique.

                  D’un côté en Egypte, on a la dynastie d’Héliopolis (Ré) et son armée (Bastet) qui luttent contre les incessantes attaques d’un adversaire insaisissable (Apophis). 

                  De l’autre en Egée, on a des clans lyciens (Apollon et Artémis) qui s’emplantent en Grèce et terrassent les autochtones (le serpent de Delphes).


                • Antenor Antenor 24 janvier 2012 21:43

                  Le plus intéressant au Mexique est que Mexico était déjà la capitale des Aztèques avant l’arrivée des Européens. Cela devrait faire réfléchir nos archéologues sur la validité du concept du « modèle urbain romain ».


                • Antenor Antenor 27 janvier 2012 16:16

                  @ Emile

                  Avez-vous lu le Livre de Baruch ? Sa lecture m’a beaucoup impressionné. Les exégètes en situent la rédaction à une date très tardive mais peu précise approximativement entre -200 et 100 ap J-C. Son contenu fait penser à un chainon manquant entre le Deutéro-Zacharie et l’Evangile de Jean.

                  C’est tout à fait le genre de texte que j’attribuerais à Jean-Baptiste. J’ai l’impression que le Livre de Baruch est le « plan des opérations » rédigé par Jean-Baptiste et que l’Evangile de Jean est le compte-rendu des évènements rédigé par l’apôtre après la mort du Baptiste.


                  • Emile Mourey Emile Mourey 27 janvier 2012 23:11

                    @ Antenor

                    Je vais le relire parce que je ne m’en souviens plus, mais s’il a été écrit à Babylone, je pense qu’il est daté de l’exil.

                    • Antenor Antenor 28 janvier 2012 16:41

                      Comme dans l’Apocalypse, Babylone est peut-être un nom de code désignant une autre ville. Si le Livre de Baruch a un lien avec Jean-Baptiste, Babylone pourrait désigner Jéricho.

                      http://www.interbible.org/interBible/decouverte/archeologie/2009/arc_090911 .html

                      Dans l’Evangile de Matthieu, il y a deux aveugles à Jéricho. L’un désigne sans doute la dynastie hérodienne mais il est possible que le second désigne les disciples du Baptiste non ralliés au Jésus de Matthieu.


                    • Emile Mourey Emile Mourey 28 janvier 2012 17:27

                      @ Antenor

                      J’ai relu le Livre de Baruch. Mais il date bien de l’époque de Nabuchodonosor et probablement avant le livre de Daniel qui marque un rupture avec le roi.

                    • Claude Courty Claudec 29 janvier 2012 04:18

                      Très intéressant débat, mais tout ne s’y passe-t-il pas ici comme si l’humanité était née avec la Bible ? Sachant que la découverte des civilisations amérindiennes lui a été de loin postérieure et que ces civilisations constituent, de ce fait comme en raison de leur localisation (même remarque pour les civilisations extrême-orientales), une histoire qui vient largement pondérer celle dont l’occident et le monde judéo-chrétien serait le centre. un peu comme le nombril du monde.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 29 janvier 2012 13:28

                        @ Claudec

                        Votre commentaire est très pertinent et montre bien le dilemme face auquel nous nous trouvons. C’est un peu le même dilemme qui s’est posé dans les premiers siècles de notre ère quand la romanité s’est trouvée supplantée par le judéochristianisme. Remarquez toutefois que les valeurs romaines qui s’étaient répandues dans le monde alors connu ont survécu. Est-ce que les valeurs d’humanité répandues dans le monde par le judéochristianisme vont disparaître, je ne le pense pas et ne le souhaite pas. Qu’elles se fondent dans des valeurs d’autres religions ou plutôt de philosophies d’origine diverse, je pense que c’est la voie probable, prévisible et raisonnable. 

                      • Antenor Antenor 29 janvier 2012 14:13

                        A mon avis les soit-disantes différences entre les cultures tiennent plus de la forme que du fond. Toutes les cultures mettent à l’honneur la justice, le courage, l’humilité, l’honnêteté...

                        Cela n’a rien de spécifiquement judéo-chrétien ou romain.

                        Ce qui distinguent les cultures, ce sont plutôt les moyens de mettre en oeuvre ces valeurs que les valeurs elle-mêmes.


                      • dixneuf 29 janvier 2012 13:43

                        Très intéressant ces histoires, mais elles ne concernent que des juifs et le dieu qu’ils ont inventé.


                        • Antenor Antenor 29 janvier 2012 14:04

                          Le problème c’est que des Etats-unis au Pakistan en passant par Israel et l’Iran, la moitié de l’humanité croit dans le dieu des Juifs et bien sûr chacun prétend en être plus digne que son voisin.


                        • Olivier V. 4 mars 2013 08:21

                          « Luc a puisé dans le livre prophétique de Jacques pour raconter tout en les résumant l’annonce à Zacharie, l’annonciation à la Vierge et la naissance de Jésus. Sous la plume de l’évangéliste, le texte de Jacques a perdu ses lourdeurs, gagné en style et en réalisme, mais nous ne retrouvons plus le sens caché que le prophète y avait mis. »

                          Donc, bien cher Emile, vous avez subi les lourdeurs syntaxiques du texte du Protévangile de Jacques, que bien sûr vous avez lu dans ses diverses versions grecques, syriaques, coptes, puisque votre excellence en ces langues vous ouvre une légitimité certaine à traiter du style de ce texte ?
                          Moi je voudrais bien que vous m’expliquiez rapidement, comme à un enfant de cinq ans en quelque sorte, comment les mécanises aspecto-temporels du grec sont rendus en syriaque dans ce document ?
                          Allez, un bon geste ! Cela m’aiderait à entrer dans le « le sens caché que le prophète y avait mis » !!!  C’est vrai, un « sens caché » c’est porté par des mots précis, quels sont ces mots ? quel est leur sens ? leur étymologie ? leurs articulations sémantiques ? bref, toutes ces choses que vous dominez au point d’en avoir trouvé, ô maître, le « sens caché » !

                          • Emile Mourey Emile Mourey 4 mars 2013 14:34

                            @ Olivier V.

                            Vous n’êtes pas un enfant et ne suis pas un maître. Tout ce que je sais, c’est que le Protévangile de Jacques a été écrit à la mort d’Hérode, comme son auteur le dit lui-même et par conséquent, avant l’évangile de Luc. Ce qui fait que ce n’est pas Jacques qui a copié Luc mais Luc qui a repris le texte de Jacques en le présentant dans une forme plus conforme à son style évangélique. Jacques a un autre style et il n’a jamais été dans mon intention de le dénigrer mais seulement de noter une différence qui s’explique dans un contexte différent. J’ajouterai même que, comme manifeste à double sens, c’est un texte très intelligent pour préparer les foules à recevoir un Jésus vengeur. Evidemment, personne ne vous empêche de continuer à croire à la crèche de votre enfance.

                            • Olivier V. 8 mars 2013 00:29

                              Bonjour Emile.

                              Crèche ou pas crèche, je crois à ce qu’on appelle la stylistique, qui est une discipline qui nécessite quelques années d’apprentissage en fac de lettres, fondée principalement sur l’intelligence des structures grammaticales de la langue, ici le grec, le syriaque, le copte, et d’autres d’ailleurs.
                              C’est pourquoi vous lire disserter du « style de Jacques » me fait sourire... Je ne crois pas que vous sauriez pas décrire le style du français de Flaubert, alors a fortiori celui de textes en des langues que vous-même reconnaissez ne pas connaître... Par exemple : ces lourdeurs du « style de Jacques », ne sont-elles pas plutôt celles de la traduction maladroite que vous utilisez faute de mieux ? Votre « sens caché » n’est réel que dans la mesure où vous êtes incapable de rendre compte du sens exact, littéral, d’abord... Pline était dans le vrai : ne sutor supra crepinam iudicaret.

                              • Zolko Zolko 19 août 2015 15:04

                                Il y a un principe scientifique qui dit que l’explication la plus simple est probablement la juste. Dans ce cas, l’explication d’un personnage apppelé « Jesus » né d’une mère s’appelant « Marie » et d’un père « Joseph », crucifié pour avoir osé se rebeller contre les conservateurs riches en enseignant aux pauvres, est la plus simple. L’explication de la résurection est toute aussi siple : il n’était pas vraiment mort, juste dans le coma. Ensuite, un de ses amis est allé à Rome, capitale de l’Empire de l’époque, et par là l’histoire a été diffusée et romancée, créant la religion Chrétienne.

                                Tandis que la théorie de résistants au nom de code de « Marie » avec tout le toutim qui va avec est franchement tirée par les cheveux.

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