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Accueil du site > Tribune Libre > « Connais-toi toi-même » : des conneries II Le Retour

« Connais-toi toi-même » : des conneries II Le Retour

C’est comme « The Amazing Spider-Man » avec Andrew Garfield (aucun lien avec le chat), que vous ayez aimé ou pas, c’est pareil, la suite est là. A part que moi, c’est gratuit.

Le texte précédent se terminait en insultant Socrate, une insulte aussi technique et manipulatrice que le reste du discours, il est si facile de dire ce que l’on veut, encenser quelqu’un, le détruire, se moquer de lui, le porter aux nues. Si facile de dire quoique ce soit, et de se foutre comme d’une guigne de ce qui est commun, c’est-à-dire le pain, l’amour et l’espace à bâtir. Je vais donc réitérer ce que je pense (ou pas), Socrate est une imposture, la connaissance de soi est une imposture, et j’ai pensé à quelques arguments supplémentaires pour étayer la provocation et me donner une raison de plus d’écrire quelques lignes de plus (c’est marrant, tout le monde me voyait devenir écrivain quand j’étais jeune, je n’ai jamais compris pourquoi, non seulement je ne sais pas écrire autrement que confusément et nanti d’un correcteur d’orthographe, non seulement je n’aime pas écrire, mais je déteste les écrivains, je les trouve prétentieux comme moi mais je me fous bien d’avoir une quelconque reconnaissance, la gloire, les femmes et le fric c’est de la merde, ce que je veux c’est l’immortalité, et je ne la veux que pour moi, je me fiche bien de vous tous, allez tous vous faire foutre). J’espère ne pas vous avoir perdu après ce que vous venez de lire entre les parenthèses, s’il vous plait, restez. J’ai besoin de vous pour que ce texte ait un sens. Alors allongez-vous, mettez votre disque préféré de Morbid Angel, détendez-vous et parcourez-le en diagonale au moins. Je vous le garantis, vous allez apprendre quelque chose, si vous aimez apprendre (est-ce que ça existe encore les gens qui aiment apprendre ? en tout cas, moi j’aime pas). Merci.

Argument numéro 1 : comment se connaitre soi-même si cette connaissance est vouée à n’être jamais finie ? A quoi bon un exercice qui ne se termine par rien d’autre que la mort ? Qu’y gagne-t-on ? Ce qui est bon quand on s’engage dans une compétition sportive ou sur le marché financier, c’est que démolir l’adversaire en lui plantant des tonnes de buts ou en faisant plus de fric que lui (ou elle, on va éviter le sexisme facile, la cupidité existe aussi chez les femmes) amène une satisfaction puissante. Quand on perd, ça fait mal, mais qui penserait à perdre quand l’objectif de gagner est tellement intéressant en lui-même ? Alors que se connaitre soi-même, c’est vain, on perd avant même d’avoir commencé. C’est un but solitaire, et on ne l’atteint jamais en fait, parce que tous les mots du monde, toutes les expériences possibles ne viendront jamais dire ou illustrer la singularité, l’universalité, la particularité ou quoique ce soit d’autre. Ils diront la joie, l’enthousiasme, la tristesse, la rage, la colère, des sentiments que tout le monde connait et qu’il n’est pas nécessaire de passer sa vie à détailler (le diable n’est-il pas dans les détails ?), ils n’énonceront jamais des faits comme « merci », « félicitations », « tu m’as fait du mal », « va te faire foutre » ou « je t’aime quand même ». Ce sont ces faits-là qui comptent. Le reste, on s’en fout. Et si on tient vraiment à se prendre la tête, l’histoire de la culture bourgeoise nous amène à Dostoïevski, à Beethoven, à Mahomet, à Borges et à plein d’autres gens connus qui sont voués à rester, les pilotis officiels de la ville encyclopédique sur laquelle aujourd’hui est bâtie, les stars d’aujourd’hui n’existent pas, les stars de demain n’existent plus, mais les stars d’hier restent pour assurer un semblant de cohérence entre Google et vous (non, les jeunes, c’est pas à vous que je m’adresse, vous seuls savez que la globalisation c’était avant, que c’est une lubie du passé, que c’est une idée, une culture même, morte, qu’on traine encore dans les médias pour faire plaisir aux quarantenaires qui sont nés avec la télé et pour faire peur aux vieux, surtout aux nationalistes).

Argument numéro 2 : la connaissance de soi c’est la nouvelle police. Avant, il y avait ce qu’on appelait la loi, mais la loi ça coûte cher et ça plait pas à l’oligarchie qui aime que ça coûte pas cher parce que leurs sous doivent absolument dormir dans des banques ou être dépensés en nouveaux bateaux qui naviguent sur les mers polluées par les détritus et les pauvres qui viennent y mourir en embarcations de fortune (ce sont pas des migrants, ce sont des pauvres, si l’Afrique était riche et pacifiée telle l’Europe, ils y resteraient). Donc, à la place, on a la norme, c’est plus flou, plus vague, ça peut changer plus souvent et sans justification, et c’est plus efficace que la loi parce qu’on a pas besoin de la faire voter d’abord. On a une grosse vague de gens en ce moment qui veulent faire du mal aux autres sous l’excuse de la religion, on ne les jugera pas, ils n’auront pas de procès, on les étiquette sous l’appellation « malades mentaux » et on les envoie chez le psy. Dire « X est malade » permet d’éviter de sanctionner, d’éviter de donner le spectacle de la haine des victimes envers leurs agresseurs, et d’éviter de remplir les prisons qui coûtent cher. Ces gens malsains iront donc chez le psy et y feront connaissance avec eux-mêmes, ils y verront peut-être leur rage aveugle. Ou peut-être pas. Si vous avez vu « Terrain Miné » de Steven Seagal, cette grande fresque écologiste, vous savez la vérité. Et la vérité c’est que parfois faut savoir taper sur les méchants, surtout sur les méchants corrompus. Comme questionnait justement le personnage de Forrest Taft après en avoir cogné et humilié un, « qu’est-ce qu’il faut pour changer la nature d’un homme ? », et ce méchant répond « du temps ». La connaissance de soi ne dispense pas de l’action immédiate, irréfléchie, en somme du mal.

Argument numéro 3 : se connaitre soi-même ça passe par une faim de liberté (liberté de faire quoi, de dire quoi, je cherche encore). Sachez que votre appétit finira par vous couper de tout collectif possible. Vous passerez tellement de temps à vous connaitre vous-mêmes que vous n’aurez plus de temps pour qui ou quoi que ce soit d’autre. Je le sais, c’est que j’ai essayé de faire pendant des années, de me connaitre moi-même, et je peux vous garantir qu’à la fin, vous finissez triste et amer à écrire des textes comme celui-ci pour convaincre les autres de ne pas s’aventurer dans les méandres de l’esprit, mais plutôt de passer du bon temps en compagnie à faire les choses vaines que la société occidentale de notre temps et ses diaboliques médias nous poussent à faire, comme boire un verre en terrasse, voyager à l’étranger voir comment les autres ils vivent, jouer de la musique comme celle que vous entendez à la radio ou aux concerts, devenir le nouveau Michel Houellebecq ou aller vous (faire) défoncer la gueule en boite de nuit. Avec l’âge, vous gagnerez peut-être assez d’argent pour acheter un camping-car et aller trainer de partout comme les gens du voyage que vous méprisez d’habitude. Il n’y a rien de plus agréable que les loisirs.

Argument numéro 4 : se connaitre soi-même ne protège pas de la pauvreté. Au contraire même. Les collégiens reconnus comme pas assez doués par leurs professeurs pour grimper les classes générales sont généralement expédiés ad patres vers les voies socialement répudiées des diplômes professionnels, et s’ils sont assez intelligents, ils finiront, non seulement par gagner pas mal d’argent, mais en plus par exercer des métiers plus utiles que celles des nombreux cadres et agents de maîtrise répétiteurs de banalités qu’on trouve dans les grosses boîtes. Les agriculteurs, les maçons, les électriciens, les plombiers, les mécaniciens, les éboueurs, les balayeurs, autant de techniciens qui ne sont pas des techniciens en surface comme les aboyeurs de service des plateformes téléphoniques, les psychologues ou les experts en ressources humaines. Pour cela, ils auront été exemptés de philosophie dans les dernières années de scolarité. Force est de constater qu’ils ne s’en portent pas plus mal. Et ils se connaissent certainement mieux que les autres, parce qu’ils vont jouer ensemble à la pétanque ou aux cartes les dimanches (j’écris volontiers cette phrase pour que les bobos moralisateurs me tombent dessus).

Argument numéro 5 : vous avez vu « La Vie est belle » de Frank Capra ? Celui où George Bailey se moque tellement de lui-même et voit dans la survie de sa banque le moyen de pérenniser un outil au service des autres plutôt que d’une institution qui assure sa propre survie au point qu’il s’effondre et va jusqu’à la limite du sacrifice égoïste quand il se rend compte que sa famille est ruinée ? Non, vous ne l’avez pas vu ? (c’est bien dommage parce que c’est au moment où il s’intéresse enfin à son propre sort que le personnage interprété par James Stewart se rend compte de la misère de sa condition et décide, enfin !, de lâcher prise) Alors on va parler de « L’Extravagant Mr. Deeds » à la place. C’est celui où Longfellow Deeds reçoit un héritage important d’un oncle lointain et voit nombre de gens qui se connaissent eux-mêmes à travers l’argent venir soudainement s’intéresser à lui en tant que personne, et où il leur fait un gros bras d’honneur en donnant sa fortune aux pauvres, entrainant un procès où on l’accuse d’être fou et irresponsable. Entre temps, il rencontre quelqu’un à qui il donne le merveilleux don de sa joie de vivre, de son charme et de son intérêt pour les autres et pour les mots et qui semble le lui rendre mais qui n’est en fait pas différente de la méchante sorcière du « Magicien d’Oz », en tout cas jusqu’à ce qu’elle prenne conscience de son erreur et se métamorphose en soutien pour lui. L’amour véritable finit toujours par vous trouver à la fin. Que vous soyez plus ou moins intelligent n’y change rien. Chacun voit midi à sa porte, et ce qui était vrai à l’époque de Frank Capra l’est autant en cette époque de « Brice 3 ». Comme me le disait un être cher il y a moins de deux ans, tu rencontreras des gens qui seront plus qu’imparfaits, qui seront de véritables idiots voire d’authentiques salopards, qui toute leur vie n’aspireront à rien, et il leur suffira d’une journée où ils auront été « formidables » pour se trouver un job parfait ou un(e) compagnon (compagne) pour la vie (ou mieux, pour chaque jour), et ils élèveront leurs enfants en faisant de multiples erreurs qui ne les rendront pas pour autant plus idiots qu’eux, puisqu’ils sont déjà au bas de l’échelle. Tous les efforts que tu feras chaque jour pour être « meilleur » que la veille ne sont en fin de compte d’aucune utilité. Quel intérêt à vouloir apprendre de soi-même quand l’évidence est que d’autres sont parfaitement heureux sans être capables d’une remise en question, d’une curiosité soutenue ou de la moindre bienveillance ? Répondez pas tous en même temps. La jalousie est un droit élémentaire.

En un mot, et puisque c’est le but de toutes les démarches d’introspection philosophique, psychanalytique, et de toutes les choses qui finissent en « -ique » : vous voulez vivre heureux ? Connaissez les autres. Erigez la naïveté en principe. Faites confiance à tout le monde, à absolument tout le monde. Si jamais quelqu’un vous déçoit ou que quelque chose se passe mal, il faudra juste souffrir un peu, ce n’est pas grave, rien ne presse. Après l’hiver, le printemps. Et l’hiver n’est-il pas merveilleux avec ses flocons de neige ?

Je vous souhaite d’avoir de merveilleux souvenirs de vous-mêmes.


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38 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 13:53

    Quand même, Socrate, c’est pas le dernier des pets-de-zouille !


    La méthode péripatéticienne donne d’ailleurs encore de très bons résultats dans certains quartiers, et le combat contre les sophistes est toujours d’actualité chez les commentateurs d’Agoravox.

    En plus, même s’il était homo, il était contre la pédophilie et il considérait que les femmes étaient des êtres humains. Bon, d’accord, il était convaincu qu’on ne pouvait pas dialoguer raisonnablement avec elles, mais avait-il profondément tort de penser ça ?

    Non non, je ne suis pas d’accord, Socrate, c’était pas n’importe qui !
    D’ailleurs, à votre avis, pourquoi avait-il autant des ennemis au gouvernement de l’époque, hein ?

    • Taverne Taverne 4 novembre 2016 16:15

      Connais-toi toi-même (en abrégé CCTM) est un excellent précepte. L’ennui est qu’il n’est pas explicité. Il faut reformuler et aussi diviser en sous-catégories d’idées. Je vous livre ma méthode. Je pense que deux idées fortes sous tendent le précepte grec : autonomie et discipline. Si l’on connaît le monde grec, on ne peut qu’être d’accord avec ce deux idées. Je propose ainsi :

      1 - ) Autonomie

      Le « toi-même » peut être remplacé par le préfixe « auto ». Le précepte CCTM peut donc être reformulé en partie à l’aide du mot essentiel qu’il contient : autonomie. Autonomise-toi ! N’obéis qu’à toi-même ! Autogouverne-toi !

      Autonomie ne veut pas dire « être tout seul ».

      2 - ) Discipline

      La seconde idée qui préside au précepte, après l’idée d’autonomie, est, à mon avis, l’idée de discipline. En reprenant ici le préfixe « auto » : Auto limite-toi ! Auto contrôle-toi ! Les Grecs parlaient de vertus : tempérance et modération notamment.

      3 - ) Une liste non exhaustive tirée de ces deux sous-règles

      Ne laisse pas les autres en savoir plus sur toi que tu n’en sais toi-même !
      Ne t’en remets aux autres que sur la foi de ton propre jugement !
      Ne te laisse pas définir par les autres !
      Reconnais ta part d’emprunt aux autres !
      Enonce ton être, ta singularité, énonce-toi, toi-même !

      Apprends de tes erreurs
      Connais-toi dans tes excès !
      Connais tes limites !
      Connais ce qui change ou a changé en toi !
      Connais-toi dans la relation aux autres
      Connais-toi à travers l’Autre !
      Interroge-toi sur tes véritables intentions !
      Respecte-toi et respecte ce qui vit en toi !

      Pour finir, je dirai que le CCTM est un principe d’action et non pas de pure introspection. Il a pour objet de guider sa propre action dans un esprit d’autonomie et de discipline qui permette de la rendre conforme à ce que l’on est, à ce que l’on veut véritablement, et à ce que l’on a décidé par soi-même.


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 16:33

        @Taverne

        Moi j’aurais cru que l’abrégé de Connais Toi Toi Même, c’était CTTM (et pas CCTM), non ?

        Au fait, est-ce que l’abréviation de « cogito ergo sum » est CES ?
        Et Carpe Diem CD ?

      • Taverne Taverne 4 novembre 2016 16:40

        @Jeussey de Sourcesûre

        En effet, c’est une erreur, c’est bien sûr « CTTM ».
        Mais n’empêche : « CQFD ! »


      • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 4 novembre 2016 16:45

        @Taverne
        Très beau et très juste message. Admettons que le CTTM soit un principe d’action, si l’introspection fait encore défaut... Combien de temps depuis qu’il a été énoncé ? Combien de gens l’ont appliqué ? Quels « progrès » ? Combien de soldats sacrifiés, d’ouvriers mutilés, combien d’espèces disparues ? Combien de temps faudra-t-il encore ?


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 16:55

        @Nicolas Ernandez

        Vous pouvez dire la même chose pour tous les philosophes !

      • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 4 novembre 2016 16:59

        @Jeussey de Sourcesûre
        BHL inclus ?


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 17:06

        @Nicolas Ernandez

        Je n’ai pas parlé de BHL, j’ai parlé des philosophes.

        BHL, lui, est un physicien qui a compris que la vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, il pouvait paraître brillant avant d’avoir l’air con !

      • soi même 4 novembre 2016 16:56

        ( Titulaire d’une maîtrise de sociologie et d’un DEA d’Analyse Pluridisciplinaire des Situations de Travail à l’Université de Provence, je suis un paresseux qui écrit de temps en temps pour se faire croire qu’il n’est pas un bon à rien. )

        Encore une victime de l’Éducation National, à ce demandé si Université n’a pas raté sa mission en formant des infatués diplômés ?  smiley


        • Taverne Taverne 4 novembre 2016 17:49

          @soi même

          Que voulez-vous, tout le monde ne peut pas être la crème comme vous.


        • soi même 4 novembre 2016 18:04

          @Taverne, pour la crème, il y a pas à dire , il faut être fort du chapeau pour mettre en catégorie Kantien cette citation :

          « Connais-toi toi-même » : cette inscription placée sur le fronton du temple de la pythie de Delphes.

          D’ailleurs la véritable citation est : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux » Bien sur j’attends tes commentaires Kantien sur le sujet.


           


        • Taverne Taverne 4 novembre 2016 18:28

          @soi même

          Mais après vous ! Montrez-nous votre talent !

          Connais-toi « soi-même » !


        • soi même 4 novembre 2016 20:02

          @Taverne, vous ne décevez vous qui visiblement vous avez tous compris avec des schémas, n’oubliez surtout pas le Oh , au cas où vous voyez les choses d’une façon simpliste.

           smiley


        • Taverne Taverne 4 novembre 2016 21:11

          @soi même

          La portion de phrase « et tu connaîtras l’univers et les Dieux » ne fait pas partie du précepte inscrit sur le fronton du temple de Delphes.


        • soi même 4 novembre 2016 21:43

          @Taverne et si cherche et trouvera matou vue..... !


        • Albert123 4 novembre 2016 17:23
          l’idiocratie c’est ça, non ?

          • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 11:03

            @Albert123
            Exactement !!! smiley


          • Albert123 5 novembre 2016 12:32

            @Nicolas Ernandez


            sauf que je parlais de l’idiocratie qui se fonde sur les idées des pseudo idéologues de votre genre.


          • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 12:36

            @Albert123
            Si vous l’y avez reconnue, c’est que j’ai réussi.


          • Taverne Taverne 4 novembre 2016 18:31

            Avant même le « connais-toi toi-même », il y a le « reconnais-toi toi-même » : la véritable conscience de soi avant la connaissance. La conscience est la base de tout le fondement. Ensuite vient l’interrogation. Si on ne respecte pas ce préalable, on risque de ne pas se poser les bonnes questions.

            Le RTTM avant le CTTM !


            • Albert123 4 novembre 2016 18:47

              @Taverne

              et les TTBM vous connaissez ?




            • epicure 4 novembre 2016 18:55

              En fait c’est ton interprétation très personnelle du Connais toi toi même, que tu étales, avec des arguments qui n’en sont pas toujours.

              Taverne nous en apprend plus sur le CTTM que ton article. Il ne s’attache pas à la surface des choses.

              Pour connaitre les autres , il faut se connaitre soi même, pour connaitre et accepter leur autonomie, il faut connaitre sa propre autonomie.
              Sinon l’Autre se résume à des représentations arbitraires.

              Les gens de pouvoir détestent le CTTM dans le peuple, car cela leur donne ce que les gens de pouvoir craignent le plus sur ceux sur lesquels ils veulent exercer ce pouvoir : l’autonomie.


              • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 4 novembre 2016 19:05

                @epicure
                Où serait l’humour sans les représentations arbitraires, sans les représentations, sans l’arbitraire ? Et sans humour, comment vaincre le pouvoir ?


              • epicure 5 novembre 2016 02:59

                @Nicolas Ernandez

                L’humour , justement il n’est pas dans le fait de prendre les représentations arbitraires de l’autre au premier degrés. Pour se moquer de ces représentation, il ne faut pas y croire, ou alors avoir beaucoup du recul vis à vis d’elles.

                Comment vaincre le pouvoir sans remettre en cause les manipulation du pouvoir qui veut nous faire croire à ses représentations arbitraires ?

                Rein de ce que je dis ne s’oppose à l’humour, bien au contraire :

                Les gens qui savent travailler avec leur autonomie et l’autonomie des autres ont de l’humour.
                Par contre qui sont les ennemis de l’humour :
                les gens intolérants, les bigots, c’est à dire des gens prisonniers de leur représentations arbitraires, et qui veulent emprisonner les autres dans ces même représentations arbitraire.


              • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 10:18

                @epicure
                Ben vous voyez qu’on est d’accord !!! smiley


              • epicure 5 novembre 2016 17:32

                @Nicolas Ernandez

                vu comme c’était répondu, j’avais des doutes sur ce que tu voulais dire.
                dis donc tu ferais pas du Socrate sans le savoir ?


              • velosolex velosolex 4 novembre 2016 19:22

                « vous voulez vivre heureux ? Connaissez les autres. »

                Problème : On revient à la case départ sans toucher 20000 francs, car on ne peut connaitre les autres, sans apprendre à se connaitre soi même. 
                Et à dépasser son égo....C’est ainsi qu’on apprendra à aimer les autres, et à les connaitre, pas nécessairement dans le sens biblique du terme, même si l’on nourrit des pensées callipyges, en regardant Aphrodite marcher dans la rue. 

                Et au fait, Socrate dans tout ça, un type qu’avait servi comme soldat dans les guerres du Péloponnèse, qui n’avait même pas de maîtrise de sociologie ni même bac + 5 ?
                Et ben, je le trouve très couillu, comme dirait l’autre. 
                Pas pris une ride depuis un bon millénaire. De même Platon nous mettant en garde contre les écrans plats dans son mythe de la caverne.
                Des types qu’on aimerait avoir pour voisin, avec Diogène en face comme migrant vivant dans son tonneau, nous disant de décamper dés qu’on lui fait de l’ombre. 
                Du temps du grand Pan, le monde avait une autre gueule quand même !


                • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 4 novembre 2016 19:28

                  @velosolex
                  Cher engin motorisé, la prochaine fois que vous citez un article, ne coupez pas les paragraphes, n’en faussez pas le sens. Ces techniques de journaliste minable me foutent la nausée.


                • velosolex velosolex 5 novembre 2016 00:30

                  @Nicolas Ernandez

                  Cher shtroumph bleu.

                  Vous semblez aussi imbu de vous même que Gargaselle, et ne posséder le sens de l’humour tant que vous le pratiquez sur les autres, 
                  Socrate inclus.
                   En conséquence je vous laisse continuer à perdre votre temps en toute indépendance, et n’échangerait pas mon engin motorisé contre votre empire de sophismes en carton pâte !

                • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 10:10

                  @velosolex
                  Vous avez raison, je revendique ma soif de pouvoir avec arrogance. Et il m’arrive de confondre humour et mauvaise foi.


                • Taverne Taverne 4 novembre 2016 19:40

                  Le « reconnais-toi toi-même » (RTTM) précède nécessairement le « connais-toi toi-même » (CTTM). Pourquoi ?

                  Pour la raison qu’a donnée Descartes en élaborant son cogito : parce que le RTTM est la conscience pure de soi, la conscience directe, immédiate. Alors que la connaissance passe par les sens, les perceptions et les opinions. En faisant table rase de ces trois choses-là, Descartes dit : « la conscience avant la connaissance ! » On croit généralement qu’il rejette les opinions parce qu’elles sont sources d’erreur. Non, il les rejette scientifiquement au même titre que les informations des sens et des perceptions : parce qu’elles constituent des connaissances indirectes de soi.

                  La connaissance est de l’ordre de la contingence : du nécessaire, du mouvement, de l’action, de l’utile. Cela aussi la rend suspecte à mes yeux. De plus, elle n’est que le troisième terme de l’équation naturelle suivante : 1 - situation 2 - action - réaction (avec connaissance).

                  La connaissance apporte la conscience reflétée de soi : le jour où l’homme a vu son reflet et a compris que c’était son image, il a commencé à élaborer sa connaissance par représentation. Mais ça, c’est la conscience qui se reflète : dans le miroir, dans les autres, dans ce que l’on possède, dans nos idées, même dans nos rejets d’opinions, etc. Ce n’est pas la conscience pure et directe de soi.

                  En conclusion, la première étape du CTTM me semble être le RTTM, conscience pure de soi.


                  • soi même 4 novembre 2016 20:33

                    @Taverne, ( Le « reconnais-toi toi-même » (RTTM) précède nécessairement le « connais-toi toi-même » (CTTM). Pourquoi ? ) Je ne voie pas que fais la RATP dans l’histoire.
                    Et qui te le souffles la reconnaissance de Soi Même ?
                    C’est bien Le Oh Homme - connaît Toi- Toi Même.
                    Qui veut bien dire que l’on se connaît pas et surtout pas l’Univers et les Dieux... !


                  • Taverne Taverne 4 novembre 2016 22:29

                    Aujourd’hui, la règle c’est « connecte-toi toi-même ! » smiley


                    • soi même 4 novembre 2016 22:45

                      @Taverne, à votre place je la jouerais modeste, car a part votre raisonnement raisonnante vous n’avez rien apporté de substantiel et par votre état d’esprit au raz des pâquerettes vous cautionnez le sujet de l’article... !


                    • Larry Bird Armand Simon 5 novembre 2016 12:40

                      Réduit aux périmètres énoncés, pourquoi pas. Avez vous pensé au fait de connaître davantage l’état et le potentiel de ce vaisseau biologique et électrochimique à moitié miraculé qui vous transportes par mégarde dans cette réalité matérielle terrestre ? C’est quand même pratique de se connaître, ne serait-ce que pour commander les ingrédients appropriés à la pizzeria du coin, ou pour gérer son emploi du temps. C’est aussi plutôt pratique d’apprendre à maîtriser un minimum l’usine à gaz qu’est l’enchevêtrement de l’esprit et de la conscience, si on veut pouvoir exercer un minimum d’emprise concrète sur sa propre personne et sur sa propre vie. Cette phrase invite aussi peut être par extension à la compréhension de la nature humaine, au travers du reflet propre, anthropologiquement, historiquement ? Peut être cela favoriserait il l’idée d’envisager de tenter de réagir à peu près correctement au défi sans précédent que pose aujourd’hui notre existence à la vie terrestre ?


                      En tous cas vous me faites bien marrer. Superbe débit ! Quel terreau la mauvaise humeur. Il suffit de croire, et on peut se convaincre d’à peu près tout ce que l’on veut. C’est ça la grande magie de cette vaste blague très sérieuse qu’est la subjectivité. 


                      • Taverne Taverne 5 novembre 2016 15:02

                        Connais-toi, c’est « sonde ton être et ta pensée ! ». Mais la lucidité m’oblige à dire que la plupart des gens préfèrent sonder les opinions. D’où le grand succès des sondages et des endroits où l’on peut exprimer des avis (sous la forme de simples opinions et non d’idées, ce qui est différent). On regarde le JT autant pour s’informer que pour conforter ses opinions en les confrontant aux opinions générales.

                        Par exemple, sur ce fil, j’ai exprimé des idées et il y en a un qui me colle aux basques pour afficher son opinion qu’il a de moi. Je suis son moyen, pour lui, d’afficher ses opinions. Vous voyez, ce n’est pas pareil, pensée et idée, et opinions. 

                        Moi, les opinions ne m’intéressent que par ce qu’elles disent de l’Autre. La pensées, les idées ont ma préférence.

                        La sonde de l’être et de la pensée n’est pas le sondage ; elle est moyen d’exploration et de connaissance profonde.

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