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Accueil du site > Tribune Libre > Consensus, et vous ?

Consensus, et vous ?

Le consensus mou est un pléonasme ; un accord qui convient à une majorité , une foutaise ou plus probablement un foutage de gueule.

Le consensus ce n'est pas simplement un accord en vue d'une action, c'est un accord plus vaste qui frise les idées reçues, les choses classées sans suite, de celles qui ne valent pas la peine d'y mettre le nez ; ainsi une multitude de détails, d'anomalies, d'injustices, d'à-peu-près, d'erreurs sont laissés pour compte par tous ceux qui sont trop pressés, trop oppressés, trop contraints et néanmoins bienheureux. Quand on n'a pas le temps, c'est qu'on est important.

Voilà, j'ai envie de hurler, mais je n'ai pas envie que vous m'entendiez, j'ai envie que cette énergie qui se coince dans ma gorge dans un cri que je ne pousse pas se transforme en actes soutenus, partagés. Que quelque chose se dénoue. Mais je n'ai pas plus que les autres de solutions, moi-même !

C'est toujours la même chose : on nous balance des leurres – on parle des municipales, hein, mais on n'en parle pas ! Pour les uns, ce sont les Roms, pour les autres, dénoncer qu'on nous balance que ce sont les Roms.

Alors admettons : on les fout tous dehors, ils retournent tous « chez eux », et ils ne reviennent pas ! Problème réglé ? Je vous le demande ! (1)

Les immigrés grillés sur leur rafiot : on ferme les frontières ou « on fait des couloirs » ; problème réglé ? Je vous le demande !

La Gauche ( avec majuscule, tiens) , s'acoquine avec le PS ou bien pas : problème réglé ? Je vous le demande ; Et ainsi de suite...

J'ai l'impression que la Grande Épée, c'est Fukushima ; eh bien, à Fukushima personne ne veut ni ne peut rien faire, parce que les jap's sont trop fiers pour qu'on les aide ! Non, mais où en sommes-nous ?

Déjà on a fait une croix sur les retraites, Le GMT rapplique à grands pas, mais bof, au point où on en est ! Parce que nous en sommes à ce point.

Alors je parle de soupe, de papillon et de mouches... c'est pas qu'il faille absolument parler, mais c'est un peu de ce cri qui cherche diversion dans des choses plus profondes, peut-être plus essentielles.

Et puis tout ça ne nous empêche pas d'avoir chacun ses petits soucis, sa santé, son boulot, ses désespérances...

On dit, c'est la peur de l'avenir, bah caca, quelle engeance que tous ces pauvres types qui ne comprennent rien à rien , qui ont peur et se plaignent et geignent et râlent..

Non, ce n'est pas la peur : c'est l'horreur d'un pouvoir qui ne dit jamais son nom et contre lequel seulement le grand nombre peut faire quelque chose ; l'horreur de comprendre que le grand nombre ne se bouge que quand il est atteint au cœur, tous ensemble parce que manipulés par quelque beau parleur.

Alors ?

Qu'avons-nous en magasin pour nous tirer vers le haut ? Quel choix ? Quel modèle ? Quel but ? Quel courage, quelle audace, quelle imagination, et combien de temps ?

Je regarde autour de moi ; d'abord moi : je ne fais rien, chaque fois que j'ai tenté des rapprochements, que j'ai fait des propositions- très locales il est vrai tant je sais qu' hors le local, la politique n'est qu'affaire d'ambition-, elles tombaient toujours à plat, au point de me lasser ; retour à la case départ, mon petit monde fidèle à mes idéaux, exemplaire en petit, mais j'y étouffe. Alors je cause et vais me remettre à chanter. Donc il n'y a rien à voir de ce côté là.

Les autres, il y a plusieurs catégories :

Ceux qui bossent, gagnent peu, n'ont aucun espoir de mieux et trouvent leur bonheur en famille ou avec les copains . Ceux-là ne veulent pas entendre parler de politique, ont vite fait de juger les râleurs de paresseux et n'ont aucun espace pour développer une largeur de vue. On pourra les dire préoccupés d'eux-mêmes mais ceux que je connais bien ne sont pas assez meneurs pour tenter de remuer quoique ce soit dans leur entreprise ; ils se plient aux restrictions en essayant de ne pas trop se ratatiner. Certains développent une vraie sagesse de vie, les humbles qui ne s'attendaient pas à ce que le monde tourne autour d'eux, et votent NPA !

Ceux qui cherchaient d'autres voies, se sont ramassés, tombés dans la déglingue ou sont morts.

Les nantis ; un gros paquet par ici. Paradoxalement, tellement nantis ( et je ne parle pas d'argent spécialement, mais de culture, d'aise, de classe sociale dite moyenne moyenne supérieure, du bien-fondé de leurs valeurs acquises et pas remises en question, bref un fondement, des assises d'une personnalité, solides, qu'on pourra dire bétonnées pour ceux qui apparaissent peu enclins à l'ouverture,) qu'ils se plient aux dégradations insensées de leurs conditions de travail mais plus encore du bien fondé de leur travail, de l'utilité de leur travail ; beaucoup d'enseignants, d'éducs là-dedans ; ils foncent en Orient l'été pendant leurs vacances, pour se ressourcer, tombent ou sont tombés amoureux et s'en contentent ! Je leur reproche ça : la recherche de leur équilibre personnel, avec ce qui reste. Assez de fric pour déguerpir, la société est faite pour eux : le fric comme dérivatif, le malheur est qu'ils s'en contentent car, malgré leurs diplômes, leur culture – quoique- ils n'ont guère d'idéaux ni d'idées personnelles en ce qui concerne la marche du monde. Néanmoins, ils votent Mélenchon !!

Chez les nantis toujours, les gros gros nantis ; j'en ai parlé souvent, le formatage a très bien réussi avec eux, ils lisent Nouvel Obs, croient BHL, votent verts tout en étant libéraux même s'ils ne savent pas très bien ce que cela implique et sont convaincus que le peuple est con, car s'il ne l'était pas, il serait comme eux !

Les artistes : aucun maudit dans mes connaissances ; des gens bien dans leurs basketts, libres qui mènent leur vie, épanouis, cultivés, généreux, ouverts, hospitaliers, agréables à fréquenter, donnent du bonheur – surtout les musiciens- flippent de ce qui se passe, voient leur niveau de vie baisser, mais il en reste assez quand même ; des gens biens, pas sectaires, pas coincés ; tentent des coups à la façons des situas ou bien se fendent d'événements culturels où ils laissent une partie de leur peau en bénévolat ; ah, si tout le monde était comme ça !!

Les artistes plastiques, plus égocentrés, très écolos qui mènent une vie en harmonie totale avec leurs idéaux ; ils mènent une vie sociale amicale mais ne militent pas ni n'agissent au cœur d'associations, on va dire qu'ils sont individualistes, certains se disent anars ; alors même qu'ils sont très au fait de ce qui se passe de par le monde ; eux aussi votent Mélenchon !! ou vert.

Les paysans ; tout un programme ; il y a ceux qui se sont engagés politiquement, ceux de la Conf', et tous les autres. Sans plus de commentaires ici !

Les artisans, les entrepreneurs : ceux qui réussissent bossent 110 heures par semaine et ont encore deux ans d'espérance de vie, les plus petits trouvent un équilibre, les micro n'existent plus, les faux se ramassent à la pelle... je ne vois pas beaucoup d'idées de paroles ou d'actes pour changer les choses, par là.

Et puis il y a les autres, les vieux, les célibataires, les veufs les veuves, les abandonnés, les solitaires ; de ce côté là non plus il n'y a pas beaucoup de chance de trouver le déclenchement du début de la fin.

Enfin, il y a les partis politiques, le lieu où, de manière privilégiée, les idées se brassent, les actions se décident, l'avenir se dessine ; eh bien il semble pourtant que les idées soient bloquées en amont, sûrement pour être plus visibles ; indéboulonnables pour qu'on n'y perde pas son latin ; ce sont des lieux d'adhésion qui rend l'obéissance douce mais au fond j'y perçois, en toute nécessité d'efficacité, un indépassable canevas aux dessins bien banals. Une armée dont les soldats s'alignent, tandis que les généraux se déchirent, et oeuvrent en silence en vue des élections. Mon dernier espoir s'est écroulé : personne ne semble avoir assez d'à propos, le réflexe indispensable pour enclencher le frein à cette force d'inertie qui nous rend lourds, nous handicape et nous tuera, pour amorcer l'élan qui nous fera sortir de la roue infernale, celle qui nous sert d'environnement professionnel autant que culturel.

Alors certes, j'ai fait mon tour de table, je ne vis pas dans la mêlée des villes, la foule des gares le matin, la ruée des soldes, les queues au cinéma américain, les embouteillages du vendredi soir sur les périphes, les bouchons sur l'A1 en été, mais je ne suis pas sûre non plus que ce soit là qu'on trouve l'idée pour en finir avec ce foutu temps des faux jetons.

Au niveau local je vois et je profite de réseaux agricoles et marchands qui ne sont pas des boutiques de luxe pour bobos exclusivement, mais des coopératives ou des producteurs dont le travail et la profession sont étroitement liés aux idéaux ; et ceci, c'est parfait, mais seulement lié à la nourriture, et si l'élevage de poules viande bio tout proche n'a rien à voir avec l'élevage en batterie, mon cœur se serre quand même, quand j'y promène les chiennes, de regarder ces poules et ces pintades s'ennuyer en attendant la mort ; les céréales, légumineuses et oléagineux sont inexistants chez moi en bio et en France largement insuffisants pour la consommation intérieure ; cependant personne ne songe au prosélytisme : le département subventionne, couci couça, mais des professionnels qui s'installent ou se convertissent, qui doivent être gros, encore et toujours gros, matos, espaces, bâtiments, il faut être gros...

À cet endroit précis on va essayer de ne pas trop trouver à redire, -je ne m'en prive pas pourtant !- ni dans l'organisation de lutte contre les gaz de schistes où tout ne s'est pas toujours passé tout seul mais, bon an mal an, il y a un bon réseau prêt à mordre.

Alors, quand on voit l'ampleur des dégâts, le travail à faire pour réparer, remédier et tout et tout, sûr que j'apprécie mes salades mais elles ne suffisent pas à me rendre heureuse !

Au bout du compte, on pédale de plus en plus vite dans notre roue, que ce soit pour payer nos dettes ou acquérir le dernier colifichet qui nous consolera ou, comme ici, à dénoncer, dénigrer, moquer, râler, se plaindre, s'exprimer, décompresser, sans parler des coups de gueule, des insultes, toute cette énergie, cette intelligence, cette conscience et cette expérience parfaitement inutiles sitôt qu'on a mis le nez dehors, avec cette lancinante résignation qui nous taraude du repli sur soi, de l'échine courbée, de l'égoïsme volontaire ou même, faire le mort, comme le font les animaux piégés, hiberner, comme le font ceux face au temps des conditions de vie trop difficiles. Il y a toujours eu les épris de boisson, pour oublier ou s'anesthésier, les drogués les joueurs et les petits joueurs !! Pourquoi ai-je l'impression que ces catégories d'humains se sont développées, et, comme on dit vulgairement, ont fait des petits. À d'autres les scénarios les plus éculés : on ne peut inventer qu'à partir de ce que l'on sait déjà, guerre, coups d'État, écroulement, révolutions, émeutes récupérées, on ne sait pas, on se prépare, mais nous ne serons jamais prêts, on n'est jamais prêt, et personne n'envisage la victoire aux élections d'un Parti de l'Humain, d'un Parti du respect du vivant, un pari de partage, un parti dans les parages de nos aspirations... pourquoi ?

J'avais tendance à penser que c'était moi et ma névrose bonbon, ma vue, mon exigence ; mais bon sang pas du tout, pourquoi sommes-nous si nombreux à...

Attendre. Godot sans doute... unis dans un même sentiment ?

(1 : il y a une pétition qui se balade pour que la Roumanie soit exclue de l'Europe, parce qu'elle extermine atrocement ses chiens errants.)


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28 réactions à cet article    


  • soi même 8 octobre 2013 12:20

    Merci de mettre les pieds dans le plat du Consensus.

    il est évident actuellement avec les fortes personnalités qui étincelle au firmament de leur puissance aura médiatique, le Consensus à plus tôt l’air d’un râtelier dentaire que l’on nous surîmes continuellement que d’un véritable Dialogue respectueux de tous les points de vues !

    En réalité actuellement quand , il y a Consensus, c’est la voie la plus musclé qui a remporté la mise, alors quand il y a un véritable Consensus tous les points de vues sont arrivés à une pensée synthétique qui se reflète dans une conclusion efficace qui illustre l’équilibre du dialogue de tous les parties. C’est propre d’un dialogue Social contributif en arrivé à la conclusion d’un véritable Consensus. Et non ce qui se passe actuellement, où c’est celui qui est en position de force impose le Consensus.

    Personne doit être brisé pour avoir un Consensus, tous doivent êtres pris en compte et c’est toujours la voix de la modération et du bon sens qui doit triompher.

    Et actuellement, c’est loin le cas !


    • alinea Alinea 8 octobre 2013 12:57

      Je n’ai pas abordé le sujet de la politique européenne qui s’est construite sur la volonté de consensus ; on voit où cela nous mène, comme vous le dîtes et comme le dit L L Salvador en dessous, les forts gueulent et imposent, les petits se soumettent pour ne pas tout perdre !
      Ah ! Que ce mot - unis dans un même sentiment- lui aussi a été dévoyé, et s’il n’y avait que le mot !!
      Nous sommes donc bien d’accord, mais dans mon texte, j’avais pris cet accord pour acquis.. d’où peut-être l’ambiguïté ou la méprise possible...
      Merci soi même


    • soi même 8 octobre 2013 19:53

      @ Alinea, ma réflexion était pas une critique, c’est une analyse de que l’on nome le consensus mou.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 8 octobre 2013 12:39

      Bonjour Alinéa,

      Je crois comprendre le sentiment exprimé par l’article.
      Je le partage la plupart du temps.
      Par là, je veux dire que Godot devrait se penser dans le texte original, cad, en anglais :
      « Waiting for God ... ot ».

      Vous semblez confondre consensus et majorité.
      Je vois là une erreur grave par les temps qui courent.

      En effet, il est des minorités assez puissantes pour se fabriquer, via merdias interposés, des consensus apparents, qui ne sont pas mous, mais durs comme fer.

      Pensons au 11 septembre par exemple... smiley

      Bien à vous...


      • alinea Alinea 8 octobre 2013 12:52

        Bonjour Luc-Laurent,
        Non, je ne confonds pas du tout avec « majorité », je laisse entendre que ce consensus ressemble à s’y confondre à la résignation ! car je ne parle pas de pratiques démocratiques, mais de vies ( et de vues) de tous les jours...
        « qui ne dit mot consent » n’est pas mon dicton préféré !! ce n’est pas tout à fait une autre histoire que de s’y atteler, mais il y a tellement de racines et de radicelles qui supportent ce silence qui n’est souvent résigné qu’apparemment, car sourdent à l’intérieur des bouillonnements, des souffrances, des maux...
        j’ai bien compris que le pouvoir n’est pas aux mains de la majorité, même aux élections ce n’est plus le cas !! mais l’apathie constatée a bien une cause ! et cette cause il faut la trouver, la circonscrire et l’abattre. Ensuite, la vie va...


      • alinea Alinea 8 octobre 2013 14:29

        Quant à Godot, je le dis comme : on ne sait pas bien ce qu’on attend, mais ça ne viendra pas de toutes façons, car tout vient de soi, et quand on n’a plus la force, il faut encore en trouver pour avancer. Après, vient forcément la mort ; alors, c’est peut-être elle qu’on attend !


      • Fergus Fergus 8 octobre 2013 16:01

        Bonjour, Alinea.

        Parfois, l’on sait ce qu’on attend, mais cela n’arrive jamais non plus, ou alors quand on n’est plus là. Là, c’est le syndrome « Désert des Tartares ». Pas plus folichon !


      • La râleuse La râleuse 8 octobre 2013 14:12

        Bonjour Alinea,

        « Quand on n’a pas le temps, c’est qu’on est important.  »

        - ou plutôt ce que CROIENT ceux qui se CROIENT importants, n’est ce pas Alinea ? Alors que bien souvent c’est signe de gens qui ne savent (même) pas gérer leur temps.

        (1 : il y a une pétition qui se balade pour que la Roumanie soit exclue de l’Europe, parce qu’elle extermine atrocement ses chiens errants.)

        À quand une pétition pour exclure de la vie publique tous les membres des gouvernements qui négligent de s"occuper des vrais problèmes (manque de travail, manque de logements, manque de soins, manque d’aide pour les handicapés,...) AU PROFIT de leurs PETITS PROFITS personnels.

        Je comprends ta lassitude, Alinea, mais tant que nous pourrons crier notre colère, aussi futile soit cet acte de rébellion, je crois qu’il empêchera certains de s’endormir.

        Bien à toi


        • alinea Alinea 8 octobre 2013 14:26

          " ou plutôt ce que CROIENT ceux qui se CROIENT importants, n’est ce pas Alinea ? Alors que bien souvent c’est signe de gens qui ne savent (même) pas gérer leur temps."
          Évidemment la Râleuse !! c’est même pas qu’ils savent pas gérer leur temps, c’est que foncer c’est une ivresse qui déforme leur regard, sur eux-mêmes et sur le monde !
          En ce qui concerne les politiques nauséabonds... une pétition, in vivo alors et pas seulement in petto !
          Bien à toi aussi la Râleuse !


        • Fergus Fergus 8 octobre 2013 16:16

          Bonjour, La râleuse.

          Les pétitions, quel que soit le sujet abordé, ne sont d’aucun effet sur les politiques. Et cela ne date pas d’hier. S’il m’arrive encore d’en signer ici et là, c’est plus pour faire plaisir à ceux qui me sollicitent que par conviction sur l’utilité de la démarche.

          Cela ne m’a pas empêché naguère de me décarcasser, et notamment en 1995 et 1996, en amont des JO d’Atlanta, pour faire signer un maximum de personnes contre le maintien de la peine de mort dans une partie des états américains. J’étais alors membre d’Amnesty International et, en partie grâce à mon opiniâtreté lors des manifs de 95 que j’ai toutes faites, c’est près d’un millier de signatures que j’ai obtenues à moi seul. Tout cela pour constater qu’au final, le France avait recueilli moins de 50 000 signatures, soit environ 2 ou 3 par membre ! J’ai clairement eu l’impression d’être cocu sur ce coup là, et cela a été l’une des raisons de mon départ, l’autre étant le refus des responsables de mettre sur pied des actions médiatiques du type Greenpeace. Mais tout cela est une vieille histoire...


        • alinea Alinea 8 octobre 2013 16:31

          Fergus,
          Sûr que ça ne sert à rien les pétitions, au point où je me demande s’il n’y a pas une volonté perverse de les multiplier pour donner bonne conscience aux gens !! Je n’en signe plus guère.. ; mais on aimerait tellement que quelque chose bouge ; cliquer est bien le symbole de notre impuissance et en même temps son pansement !!


        • Patrick Samba Patrick Samba 8 octobre 2013 17:09

          Bonjour !

          « les vrais problèmes (manque de travail, manque de logements, manque de soins, manque d’aide pour les handicapés,...) »

          Taratata ! Ça, ce sont les « vrais » problèmes des professionnels de la politique, des fossiles de la politique, de ces gens incapables, par inertie, ou paralysie, ou parce que le chef n’a pas dit, d’appréhender l’imprévu, de le penser et de réagir, surtout quand il est énorme (génocide [Bosnie, Rwanda...], massacres, catastrophes inhabituelles... ), des politiques qui se retrouvent alors dans l’incapacité de hiérarchiser les problèmes, et quand le problème urgent n’est pas ciblé, alors plus aucun autre problème ne peut être correctement hiérarchisé, et c’est la confusion (on en arrive même à ne pas demander la démission de Valls !), et l’angoisse insidieuse grandit, s’étend et bientôt il faut impérativement se trouver un ennemi afin de définir une origine à sa peur.

          Si Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, n’avait pas parlé à son endroit d’apocalypse, si Jacques Attali n’avait pas répondu Branle-bas de combat pour sauver Fukushima et l’humanité, s’il ne s’était pas tu ensuite, si d’autres, ultérieurement, (Sarkozy caricaturalement, Hollande insidieusement...) n’avait pas choisi de nier le drame, alors on ne ressentirait une si forte angoisse en pensant à Fukushima et au sort de la population japonaise (et mondiale), et en pensant qu’une centrale peut tout aussi bien péter en France.

          Oui Alinea, Fukushima est une urgence, et fermer Fessenheim (d’abord) en devient une de fait.
          Et il serait bien que les militants d’EELV, du PG, du FdeG, du NPA, et aussi du PS (parce qu’il y a des antinucléaires au PS), etc... commencent à se mobiliser sérieusement ! A SE BOUGER ! CA URGE !
          Vous connaissez Mélenchon, dites-vous, harcelez-le !


        • alinea Alinea 8 octobre 2013 17:22

          N’oubliez pas Tricastin, quasi à côté de chez moi, où la fuite dure depuis juillet.
          Que puis-je faire ? Je ne sais pas joindre Mélenchon himself, ça fait belle lurette qu’on s’est perdu de vue ; mon comité oui, et Morel-Darleux ? Mais EELV ? Rivasi ? enfin...


        • alinea Alinea 8 octobre 2013 20:31

          Patricki, j’ai reçu ça, malheureusement les liens ne sont pas valides...
          > HELLO EVERYONE :  TODAY and TOMORROW there are powerful events in New York and Boston with great experts focussing on Fukushima. Please attend if you can and let others know : http://www.nukefree.org/fukushima-lessons-nyc-tuesday-boston-wednesday-10-8-9   DR. HELEN CALDICOTT has appeared on my Solartopia Green Power & Wellness Show at the Progressive Radio Network. She was absolutely riveting. For a truly educational hour :  http://www.nukefree.org/dr-helen-caldicott-radiation-health-fukushima-chernobyl   WE HAVE PASSED THE 70,000 MARK on our petition. Please do keep spreading it around. It is having an amazing impact and will change the world !  http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-demands-global-takeover-please-sign-our-petition   MORE THAN 6,300 HAVE VIEWED OUR FUKUSHIMA YOUTUBE :  http://www.nukefree.org/eon-films-world-action-now-fukushima   Tomorrow I will have an article on Prime Minister Abe’s request for global help at Fukushima. 
          > Until then….we WILL heal our home….HarveyW 

          >


        • Patrick Samba Patrick Samba 9 octobre 2013 09:39

          « N’oubliez pas Tricastin » : bien sûr que non ! Mais Fessenheim est la seule centrale dont la fermeture immédiate a fait l’objet d’un accord politique entre le PS et EELV.
          Elle est donc la seule dont on peut « facilement » obtenir politiquement la traduction dans notre présent « immédiat ».
          Si bien sûr EELV consentait, enfin, à faire ce pourquoi ce parti est présent dans les instances de Pouvoir. C’est-à-dire... SON BOULOT !!


        • marmor 8 octobre 2013 17:14

          Cliquer, symbole de notre impuissance. Ca c’est sûr !
          Il faut descendre dans la rue !
          Les plus petites corporations, comme les taxis, ou les pigeons, font plier le gouvernement, et vite ! Alors les jeunes, ils attendent quoi ? Ils sont trop enfumés ? Se pensent-ils moins opprimés que les tunisiens ou les Egyptiens pour oser se révolter ?
          Quand on pense qu’il y a sur ce site des gens encore capables de défendre des combats d’arrière garde comme le communisme !
          Quittez la politique et les partis qui ne servent qu’à diviser et affaiblir les consciences, l’union du peuple est la seule force qui fera plier tous les dictateurs consensuels. L’union du peuple souffreteux représente plus de 80% de la population, c’est pas assez, 40 millions ?
          Droite, gauche, centre, tout ça ne veut rien dire, sauf à diviser. On l’a bien ou mal fait en 68 !
          Mais les jeunes ne savent que nous le reprocher aujourd’hui !


          • alinea Alinea 8 octobre 2013 17:27

            vous savez Marmor, quitter ou ne pas quitter un parti, pour quelqu’un comme moi, n’a pas vraiment d’importance ! les partis ont encore pignon sur rue et moyen de s’exprimer, ils n’empêchent pas une descente déterminée dans les rues.. mais j’en suis exactement là où ce que j’en dis dans l’article !! même Fukushima ne remue plus ; on dirait que nous sommes , sous l’ampleur et la diversité des attaques, devenus des moutons parqués devant l’abattoir ; pas grand chose à faire dans ce cas, qu’un recul en panique ou une attaque en désordre !!


          • marmor 8 octobre 2013 17:33

            Alinéa, l’injonction ne vous était pas destinée ad hominem.
            Moutons parqués devant l’abattoir, je ne choisirai pas le recul en panique, mais l’attaque en désordre. Quitte à mourir, autant que ce soit dans la dignité et la révolte


            • Hervé Hum Hervé Hum 9 octobre 2013 00:06

              Bonsoir Alinea,

              Tu connais le jeu ciseau, caillou, papier ? Eh bien la société c’est pareil !

              Le peuple c’est le caillou, force brute irrésistible, mais sans tête !

              L’élite économique c’est le ciseau, impuissant face au caillou, mais coupant (les têtes) le papier.

              Le politique c’est donc le papier, craignant les coupes du ciseau, mais seul capable de manipuler la force brute du caillou.


              • Shawford42 9 octobre 2013 00:09

                Yep Hervé,


                mais on a encore le droit de choisir qui peut sentir la force brute dont tu parles, sauf le respect de toutes pratiques qui ont à mes yeux le même droit de cité (mais pitié pas de débat sur le mariage pour tous ce soir) ? smiley smiley smiley ?

              • l’R2 rien 9 octobre 2013 00:20

                Hervé,

                connaissez-vous le jeu des 3 cailloux ?

                Contrairement au ciseau, caillou, papier, celui-ci peu se jouer en direct,
                là maintenant, ca vous dit ? smiley

                Sans tricher, évidemment ?
                 smiley


              • alinea Alinea 9 octobre 2013 13:18

                Mais le caillou Hervé peut être détruit par le caillou et ne peut rien contre lui ? S’il y touche, il s’émousse, pour le moins !


              • l’R2 rien 9 octobre 2013 00:23

                « peut se jouer »,

                excusez-moi d’avoir sauté ce « t », j’ai fauté. smiley


                • Hervé Hum Hervé Hum 9 octobre 2013 12:48

                  Merci de m’avoir fait découvrir ce petit jeu sympa !


                • 6ber 6ber 9 octobre 2013 13:09

                  Bravo Aline, encore un bon coup de poing dans la gueule !
                  Je me demande si je ne préfère pas lorsque tu nous parles des soupes de nos Mamans ou de ce Cantal que j’aime tant, agrémenté de doux commentaires de notre ami Fergus, que je salue au passage, plutôt que de nous titiller la conscience et nous reveler notre impuissance, nos frustrations au bout desquelles il faut juguler nos (justes ?) colères.
                  Je ne suis pas non plus un adepte du périph, ni des A truc ou A machin qui nous parquent comme des gnous aux temps de grandes migrations.
                  Je vis reclus la plupart du temps prés de mon ordi, de mon chat, de mes bouquins, de mon piano et de mes pinceaux qui ronronnent mon quotidien et me caressent dans le sens du poil afin de protéger le peu de lucidité qui me reste et et de ne pas me trouver englué dans cette culpabilité que dispensent ces gens bien pensant et leurs jugements sur qui ne sont pas à leur image.
                  Ton texte m’a fait mal Aline, mais me rassure aussi parce que je te reconnais, alors moi aussi je te pardonne pour ta névrose bonbon.
                  Que c’est joli...
                  tu te rappelles, bien sur ce vers d’ Hugo ;
                  « Et c’était un esprit avant d’être une femme »
                  J’aimerais te le dédier aujourd’hui.
                  Peut être nous manque-t-il un Coluche aujourd’hui, à dire tout haut ce que personne ou presque n’ose même plus penser tout bas.
                  Mais tu as finalement raison ; Au risque d’être lâche, ces gens me fiche la trouille.
                   


                  • alinea Alinea 9 octobre 2013 13:27

                    Bonjour 6ber, contente de te lire.. un ours mal léché alors ?
                    Ah que j’aimerais avoir quelques pinceaux et le talent de les utiliser ! J’ai un piano, plein de bandonéons, mais la musique est un partage et seule je me suis lassée ! D’autant plus que le manque de jeu fait perdre très vite le peu d’adresse que j’avais !!
                    Et l’écriture, eh bien l’écriture ça remue tout le temps ; le bon, le beau, quand tout est au beau fixe, le moche le dur quand tout vacille.
                    Heureuse d’avoir des chevaux, non contente d’y avoir des amis chers, ils me structurent et m’obligent ; le travail physique m’est indispensable, sinon, c’est le flippe garanti !!
                    À bientôt 6ber ( si tu as des velléités d’écrire..dis le moi !)


                  • 6ber 6ber 9 octobre 2013 14:33

                    Merci Aline, je suis très touché et si tu avais quelques moments à consacrer à cet ours mal léché que je suis, ce serait pour moi un bonheur égoïste de te lire à
                    [ [email protected] ].
                    A bientôt de te lire, peu importe où ce sera.

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