Consommer pour mieux se menotter
La recherche a tout prix de la croissance et de la prospérité ne cache-t-elle pas une autre volonté, plus enfouie au yeux de la population ?
Outre le cercle virtueux de croissance, emploi et consommation, n'y a-t-il pas derrière la volonté de mieux contrôler le petit peuple ?
On pourrait longuement débattre de la question car les réponses sont vastes et quasi-illimitées en nombre.
Il y a toutefois une déviation très certaine dans cet objectif et je vais vous expliquer laquelle.
Comme chacun le sait, nul n'est philantrope et cela peut sembler incongru de vouloir le bonheur de son prochain, à l'heure où le chacun pour soi est de mise.
Première étape :
Prenons un ménage lambda, un couple et un enfant, revenus modestes mais néanmoins suffisants pour vivre correctement, sans excès.
Inciter le renouvellement des générations via une politique de natalité telle que celle pratiquée en France, où nos démographes s'enorgueillissent de notre taux de fécondité parmi les plus élevés d'Europe (aux alentours de 2,1 enfants par femme), n'est-ce pas un moyen également de mieux contrôler ?
Je m'explique.
Ce couple, maintenant responsable de sa progéniture, va très certainement faire le nécessaire pour l'élever à l'abri du besoin. Il va également s'attacher à un certain confort, durement acquis avec le temps (et à juste titre).
Cela nécessite donc un certain revenu régulier minimum pour être conservé.
Seconde étape :
Prenons maintenant d'un autre côté les révolutions du "Printemps Arabe" qui se sont produites....au printemps 2011.
Aucun rapport, me direz-vous mais voilà, qui du révolution, dit également révolutionnaires ("rebelles" ;) qui ont (presque) réussi à bouter hors de leur pays les dictateurs .
Ces fameux révolutionnaires n'avaient rien à perdre c'est pourquoi ils se sont lancés dans la lutte corps et âmes en se disant que leur sort ne pourrait être pire.
Étape finale :
Faites le lien entre ce ménage et ces manifestants, parents d'enfants ou non. Aucun lien au premier coup d'oeil.
Et pourtant...
La France est un pays où la population est trop attachée à notre son petit confort. Si modeste soit-il. Nous vivons dans une société d'individualisme de plus en plus exacerbé par a difficulté à obtenir un petit plus de "plus". Chacun y devient donc attaché à l'extrême.
La croissance, la baisse du chômage, la consommation sont des moyens de gagner (un peu) en qualité de vie pour les ménages modestes, qui deviennent donc très dépendants de ces petits plus qui rendent leur vie plus vivable.
Rien ne saurait les faire changer et ils se satisfont tant bien que mal de leur situation, en se disant que les choses pourraient être bien pire. Cela ne vous rappelle rien ? C'est exactement le discours inverse de nos rebelles du Printemps.
Cette opposition est en partie la source de notre immobilisme.
Nous laissons faire nos politiques tant que nous ne sommes que peu impactés, ou que nous n'avons pas entendu ou vu le changement. Le jour où nous ouvrirons les yeux, ce sera trop tard et nous aurons l'air couillon, avec nos oboles reçues en guise de compensation.
Tout ce qui aura été perdu en libertés n'aura qu'été infimement remboursé par le confort relatif que nous aurons acquis, dans le but premier de nous asservir.
Beaucoup l'ont compris et la société du tout immédiat, sans effort a un coût, celui de notre véritable liberté.
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