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Accueil du site > Tribune Libre > Consommer pour mieux se menotter

Consommer pour mieux se menotter

La recherche a tout prix de la croissance et de la prospérité ne cache-t-elle pas une autre volonté, plus enfouie au yeux de la population ?
Outre le cercle virtueux de croissance, emploi et consommation, n'y a-t-il pas derrière la volonté de mieux contrôler le petit peuple ?

On pourrait longuement débattre de la question car les réponses sont vastes et quasi-illimitées en nombre.

Il y a toutefois une déviation très certaine dans cet objectif et je vais vous expliquer laquelle.
Comme chacun le sait, nul n'est philantrope et cela peut sembler incongru de vouloir le bonheur de son prochain, à l'heure où le chacun pour soi est de mise.

Première étape :

Prenons un ménage lambda, un couple et un enfant, revenus modestes mais néanmoins suffisants pour vivre correctement, sans excès.

Inciter le renouvellement des générations via une politique de natalité telle que celle pratiquée en France, où nos démographes s'enorgueillissent de notre taux de fécondité parmi les plus élevés d'Europe (aux alentours de 2,1 enfants par femme), n'est-ce pas un moyen également de mieux contrôler ?

Je m'explique.

Ce couple, maintenant responsable de sa progéniture, va très certainement faire le nécessaire pour l'élever à l'abri du besoin. Il va également s'attacher à un certain confort, durement acquis avec le temps (et à juste titre).
Cela nécessite donc un certain revenu régulier minimum pour être conservé.

Seconde étape :

Prenons maintenant d'un autre côté les révolutions du "Printemps Arabe" qui se sont produites....au printemps 2011.
Aucun rapport, me direz-vous mais voilà, qui du révolution, dit également révolutionnaires ("rebelles" ;) qui ont (presque) réussi à bouter hors de leur pays les dictateurs .

Ces fameux révolutionnaires n'avaient rien à perdre c'est pourquoi ils se sont lancés dans la lutte corps et âmes en se disant que leur sort ne pourrait être pire.

Étape finale :

Faites le lien entre ce ménage et ces manifestants, parents d'enfants ou non. Aucun lien au premier coup d'oeil.
Et pourtant...

La France est un pays où la population est trop attachée à notre son petit confort. Si modeste soit-il. Nous vivons dans une société d'individualisme de plus en plus exacerbé par a difficulté à obtenir un petit plus de "plus". Chacun y devient donc attaché à l'extrême.

La croissance, la baisse du chômage, la consommation sont des moyens de gagner (un peu) en qualité de vie pour les ménages modestes, qui deviennent donc très dépendants de ces petits plus qui rendent leur vie plus vivable.

Rien ne saurait les faire changer et ils se satisfont tant bien que mal de leur situation, en se disant que les choses pourraient être bien pire. Cela ne vous rappelle rien ? C'est exactement le discours inverse de nos rebelles du Printemps.

Cette opposition est en partie la source de notre immobilisme.

Nous laissons faire nos politiques tant que nous ne sommes que peu impactés, ou que nous n'avons pas entendu ou vu le changement. Le jour où nous ouvrirons les yeux, ce sera trop tard et nous aurons l'air couillon, avec nos oboles reçues en guise de compensation.

Tout ce qui aura été perdu en libertés n'aura qu'été infimement remboursé par le confort relatif que nous aurons acquis, dans le but premier de nous asservir.

Beaucoup l'ont compris et la société du tout immédiat, sans effort a un coût, celui de notre véritable liberté.


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42 réactions à cet article    


  • Talion Talion 19 juillet 2011 11:49

    Tout est dit...

    Mais le réveil est inévitable et s’annonce douloureux pour ceux qui se sont laissé bercé dans un sommeil cotoneux alimenté par la société de consommation...


    • reprendrelamain reprendrelamain 19 juillet 2011 13:05

      un livre qui illustre bien vos propos et que je conseille vivement :

       ’Insolvables !", lettre d’espoir au monde que j’ai quitté,  4 € chez Flammarion :

      http://www.librairie-kleber.com/9782081268654-insolvables-anonyme/


    • anty 19 juillet 2011 12:09

      Je préfère des individus qui consomment et recherchent leur confort car ce sont souvent des individus pacifiques
      que des individus qui foutent la merde pour un oui ou pour un non.

      Le changement en douceur viendra que dans les sociétés apaisées plutôt que dans les sociétés bouleversées ,revolutionarisés,vilentes.


      • parity parity 19 juillet 2011 13:30

        Le problème avec les individus pacifiques c’est qu’ils arrivent parfois à rester immobiles devant quelque chose d’inacceptable sous prétexte de ne pas vouloir froisser leur entourage. On arrive presque au final à valider l’expression « qui ne dit, consent ».

        Par contre tout à fait d’accord avec le fait qu’il faut être en accord avec soi-même et apaisé pour conduire au mieux le changement, sans sombrer dans les excès.


      • anty 19 juillet 2011 20:01

        Je parle dans le cas où on se trouve dans un pays démocratique où les situations apaisées sont comme même plus propices aux résolutions des problèmes

        Je suis conscient que même dans les pays démocratiques on peut héritées des situations qui vont à l’encontre des intérêts des citoyens mais on peut toujours protester

        Il n’y a pas des situations idéales on peut que s’en approcher.


      • Spip Spip 19 juillet 2011 12:33

        Eh oui, tout se résume à « pas assez mal pour y aller », comme chez le dentiste...

        A quoi croit-on que servent les différentes allocations qui forment ce qu’il est convenu d’appeler les minima sociaux, sinon à maintenir leurs bénéficiaires la tête hors de l’eau, mais tout juste ? Et en ce moment ça atteint les narines...

        Tout ce que proposent nos politiques pour 2012 se résume à augmenter (un peu) les minima ou faire baisser (un peu aussi) le niveau d’eau.

        Choix enthousiasmant qui pourrait expliquer l’abstention ou/et le vote extrême.


        • Frabri 19 juillet 2011 12:47

          Une alternative c’est la « simplicité volontaire »
          http://fr.ekopedia.org/Simplicit%C3%A9_volontaire

          « moins de biens plus de liens »
          http://www.youtube.com/watch?v=1vvC39vxrQY

          « consommer moins vivre mieux »
          http://sortirdusupermarche12.free-h.net/index.php?option=com_content&task=view&id=71&Itemid=1


          • reprendrelamain reprendrelamain 19 juillet 2011 13:10

            Bonne analyse que je partage en tout point.

            Je recommande à l’auteur de ce Post le livre « Insolvables » détaillé plus haut.


            • parity parity 19 juillet 2011 13:24

              Tout d’abord merci pour vos commentaires.

              Je vais de ce pas consulter la fiche de ce livre qui a l’air d’avoir un succès certain :)


            • foufouille foufouille 19 juillet 2011 14:23

              les pauvres ne sont pas assez nombreux pour etre visible de la classe moyenne


              • Blartex 19 juillet 2011 14:29

                Voilà, soyons plus nombreux, c’est la solution !!!!


              • parity parity 19 juillet 2011 14:46

                J’aurai plutôt dit l’inverse.
                On a tendance à toujours mettre en lumière les extrêmes, les plus riches et les plus pauvres. La classe moyenne devient invisible. J’avais d’ailleurs publié un billet à ce sujet :

                http://couic.over-blog.com/article-middle-class-68500192.html


              • foufouille foufouille 19 juillet 2011 17:59

                le niveau de la classe moyenne baisse
                le jour ou il seront obliger de louer des taudis, on verra
                juste des tres riches et des pauvres


              • parity parity 19 juillet 2011 18:21

                c’est déjà le cas, certains ménages (et pire pour les célibataires) de la classe moyenne n’ont pas d’autre choix que de louer des logements que beaucoup ici et ailleurs qualifieraient d’insalubres.
                Je disais dans ma réponse que cette classe moyenne est compressée entre pauvres et riches mais que malheureusement on ne parle jamais d’elle.
                N’oublions pas aussi les ménages avec 1 enfant et deux SMIC, qui surnagent !


              • Laratapinhata 19 juillet 2011 17:08

                Vous avez partiellement raison, il n’ y a que le jour où les hyper marchés seront attaqués au bazooka, que je croirais en une réelle volonté de changement et d’émancipation des Français...

                 Mais je ne pense pas que les Français soient individualistes, au contraire... Sinon , ils oseraient se battre pour leur Liberté sans cesse rognée, mais ils préfèrent vivre dans les « limbes », et dans l’espoir d’un peu de sécurité, renoncer toujours plus à l’indépendance et la Liberté...

                 Bref comme disait Thomas Jefferson, ils n’auront ni l’un ni l’autre : ni Sécurité, ni Liberté.


                • parity parity 19 juillet 2011 17:47

                  Cela mérite discussion, en effet.
                  On peut nuancer votre propos sur l’individualisme des Français. Il est plutôt vu qu’aujourd’hui chacun ne pense qu’à soi d’abord et que les autres passent après. C’est d’ailleurs flagrant chez les plus jeunes, moins enclins à partager que les plus âgés. Alors c’est sûr ce n’est que mon point de vue (et je le partage :) mais les gens n’attendent pas que de la sécurité puisqu’il y a toujours des protestations lorsqu’une loi liberticide est proposée. Regardez les recherches faites sur Internet (Google Trends est un bon support), regardez la tendance autour de vous et à différents endroits de la France (et du monde). D’abord on pense à soi, et ensuite aux autres. La « crise » n’a pas aidé, aussi....


                • Laratapinhata 19 juillet 2011 19:13

                  Si les protestations suffisaient face aux atteintes aux libertés... il faut des actes.... et chacun peut s’y mettre... ça s’appelle la désobéissance civile... Je salue au passage tous ceux qui refusent les prélèvements ADN...
                  Selon moi, l’avancée des Sciences Politiques permet aux gouvernants de notre pays de manipuler n’importe quel mouvement organisé... Il ne reste que les initiatives isolées, mais constantes, qui peuvent enrayer le système...


                • Laratapinhata 19 juillet 2011 19:33

                  C’est d’ailleurs flagrant chez les plus jeunes, moins enclins à partager que les plus âgés.

                  ça aussi c’est discutable...les plus jeunes fonctionnent en réseaux... et dans ces réseaux , la solidarité fonctionne à plein... Autrement dit, c’est un retour à la solidarité naturelle, et un pied de nez à la solidarité institutionnelle, qui n’a de solidarité que le nom, mais qui avec ses règles et ses a priori restreint la Liberté de chacun, et efface complètement la notion de responsabilité et d’intérêt mutuels...


                • parity parity 19 juillet 2011 19:53

                  Vous avez raison, j’avais négligé cet aspect. Je tiens néanmoins à nuancer : la solidarité entre jeunes n’existe que s’il y a un intérêt commun et n’existe que dans un cercle « d’initiés ». Vouloir en faire partie, c’est souvent - mais pas toujours - se heurter la désapprobation.

                  Ce n’est pas toujours évident de faire sa place, et croyez-moi je connais bien le problème :)


                • parity parity 19 juillet 2011 17:53

                  La véritable liberté n’est pas d’être dénué de tout, sans confort.
                  Il faut juste savoir relativiser et équilibrer ses besoins.
                  Nous sommes toujours confrontés à l’éternelle question « en ais-je vraiment besoin ? » et à la réponse parfois négative mais qui entraîne tout de même un achat ou un abonnement « au cas-où », et pourtant inutile.


                • foufouille foufouille 19 juillet 2011 18:00

                  "c’est le sous-emploi endémique, c’est-à-dire l’absence de possibilités d’entrer dans le "cercle virtueux de croissance, emploi et consommation« . »
                  dans tes reves !
                  ils croient juste qu’on est super riche


                • parity parity 19 juillet 2011 18:26

                  Disons que l’occident et ce que l’on pouvait à l’époque appeler les Pays du Nord (les plus privilégiés géographiquement) dont nous faisons partie font envie au pays du Sud.
                  Seulement effectivement nous avons un niveau de vie que d’aucuns s’entêtent toujours à qualifier de supérieur : accès à l’éducation, aux soins etc. mais nous avons perdu en authenticité et en liberté.
                  Alors c’est sûr, nous sommes très encadrés par la loi, la politique etc. au détriment de nos libertés mais à force d’avoir été confronté à la vraie nature humaine, on peut parfois comprendre tout cet arsenal. Malgré tout, si nous étions moins égoïstes, cupides et plus logiques dans nos raisonnements etc. une grosse partie de la législation serait inutile.


                • foufouille foufouille 19 juillet 2011 18:41

                  quand on regardes bien les reportages, la difference est souvent peu evidente
                  bien sur, il faut avoir connu/connaitre la pauvrete a la francaise
                  ceux qui vont dans un pays pauvre, sont forcement riche .................... localement


                • foufouille foufouille 19 juillet 2011 18:44

                  je me souviens d’un prof de compta, qui ayant emigre du congo, croyait qu’on etaient tous riches en 90
                  tele couleur, congel, belle maison, etc

                  un iranien chez delarue, a ete tres choque de voir un sdf en france


                • parity parity 19 juillet 2011 18:47

                  Il n’est pas de bon ton de montrer sa misère aux étrangers qui s’idéalisent notre pays. D’autant plus qu’on s’enorgueillit de faire partie du G8. Ca ferait tâche, tout de même !


                • Robert GIL ROBERT GIL 19 juillet 2011 18:38

                  Endetté = Entubé


                  • parity parity 19 juillet 2011 18:45

                    Malheureusement quel est le choix en France pour quelqu’un qui travaille :

                    Logement :

                    louer : enrichir une société ou un particulier avec une perte de 100% des sommes payées chaque mois

                    acheter : enrichir une banque en empruntant de l’argent, parce que c’est inévitable dans la quasi totalité des cas

                    Voiture (quoiqu’on en dise, quasi indispensable lorsque l’on a pas les moyens d’habiter proche de son travail) :

                    acheter : à moins d’économiser ou d’avoir eu un coup de pouce, il faut emprunter pour acheter quelque chose de fiable qui puisse faire le trajet boulot->maison chaque jour. Alors c’est sûr économiser c’est possible mais de nos jours, pour démarrer dans la vie active, il faut déjà avoir tout ce qui s’achetait avant au fil du temps, par le travail. Du coup, sans permis ni voiture, presque pas de salut pour les « campagnards » dont je fais partie.

                    louer : vraiment inabordable pour le commun des mortels et plutôt réservé aux entreprises, la plupart du temps.

                    Quelle issue, donc ?


                  • Tonton de La Baffeteuse 20 juillet 2011 07:15

                    Le système se met en place dès qu’on bande pour sa 1ère meuf.

                    Car dès ce moment-là, c’est déjà l’engrenage :
                    - On baise, on adore ça, et on décide de vivre ensemble
                    - Madame veut des mouflets, on les lui fait
                    - Faut alors les nourrir, les loger, les éduquer
                    - Indépendant, c’est risqué, donc on se soumet au patronat
                    - Le boulot stable permet d’avoir des crédits, donc on les prend pour avoir la maison + vite
                    >> et zou, on est déjà coincé jusqu’à 40 ans passés
                    - pendant ce temps-là, on apprend aux mouflets à faire la même chose



                    • parity parity 20 juillet 2011 07:48

                      Tout à fait, de toutes manières, lorsque quelqu’un essaye de sortir de ce cercle on le qualifie presque immédiatement de marginal. Testé pour vous !


                    • Tonton de La Baffeteuse 20 juillet 2011 07:53

                      c’est fait depuis longtemps, j’ai été très mal élevé

                      et je ne remercierai jamais assez mes cons de parents pour ça smiley

                    • Néo-Résistant Néo-Résistant 20 juillet 2011 10:56

                      La croissance n’est effectivement qu’un miroir aux alouettes, voici une citation qui pose bien le problème :

                      « la croissance est un substitut à l’égalité des revenus. Tant qu’il y a de la croissance,
                      il y a de l’espoir, et cela rend tolérables les grands écarts de revenus. »

                      Henry Wallich gouverneur de la Réserve fédérale américaine de 1974 à 1986

                      Et c’est l’avis d’un vrai connaisseur !

                      http://twitter.com/NeoResistant




                      • PtitLudo PtitLudo 20 juillet 2011 11:02

                        C’est clair il faut fuir le plus possible les crédits. Alors c’est facile à dire quand on est célibataire, mais avec une famille et des enfants c’est autre chose.

                        De toute façon le mode de vie consumériste d’aujourd’hui n’en n’a plus pour très longtemps à vivre, au plus une ou deux génération après nous, et encore ...

                        La fin du pétrole et certainement d’autres ressources naturelles avant lui, sonneront le glas de cette fuite en avant vers le « toujours plus ».

                        La science n’y pourra rien changer, en tout cas pas sans une disparition totale de tous les lobbys muselant le potentiel progrès technologique. Et qu’on ne vienne pas me dire que la solution se trouve dans l’espace, alors la je rigole :)


                        • parity parity 20 juillet 2011 11:07

                          Tout à fait.
                          J’ai du mal à imaginer de tout plaquer alors que je suis responsable d’un enfant. Le cycle consumériste nous incite à vouloir toujours mieux pour nos enfants. Impossible d’y échapper alors qu’intérieurement je hurle de ne pas pouvoir dire m*rde à tout ce système.

                          Le « toujours plus » n’aura pas la peau de notre génération, ni celle de la suivante mais effectivement à force de se dire que 50/60 ans c’est loin, on ne pense plus aux enfants de nos enfants. Que laisserons nous ? Déjà que la question est régulièrement posée aujourd’hui par les « jeunes » dont je fais partie : que nous a-t-on laissé.

                          On va arriver à une remise en question très grave de l’autorité et des valeurs familiales car nous ne serons plus dignes de respect au vu de l’état dans lequel la France et même le monde sera laissé à nos petits enfants.

                          Tout comme la société japonaise vit une césure entre jeunes et anciens, bien plus affirmée qu’auparavant, nous glisserons vers un même état de fait.


                        • Roosevelt_vs_Keynes 20 juillet 2011 12:48

                          @ Ptitludo

                          "La science n’y pourra rien changer, en tout cas pas sans une disparition totale de tous les lobbys muselant le potentiel progrès technologique. Et qu’on ne vienne pas me dire que la solution se trouve dans l’espace, alors la je rigole :)"

                          Et pourquoi donc ?

                          Depuis que je suis gamin, la manière dont on m’a appris les SVT revenait toujours à dire que la Terre était comme dans une bulle, protégée de l’univers : les plantes poussent, certes avec l’influence du soleil pour la photosynthèse, mais jamais un prof ne m’a parlé d’un truc qui relève pourtant du bon sens : c’est l’activité de l’univers lointain qui influe sur notre galaxie, qui influe sur notre système solaire, qui influe sur notre Terre et donc sur ce qui se passe sur notre planète.

                          C’est donc en allant dans l’exploration spatiale que résident nos prochaines découvertes fondamentales, qui modifieront considérablement notre approche de la Terre et de nous-mêmes.

                          C’est exactement ce que dit JF Kennedy lorsqu’il expliqua pourquoi l’homme devait allait sur Mars (la lune n’était qu’une étape).

                          Pour être concis : au plus on temporise, au plus il y aura nécessité vitale d’explorer l’espace pour mieux comprendre notre Terre et nous-mêmes.

                          La plus grande erreur de l’écologie actuelle, c’est d’agir et de réfléchir comme si la Terre était indépendante de l’univers. C’est le meilleur moyen d’être dans l’incapacité de résoudre nos problèmes sur Terre. Cette idéologie trouve d’’ailleurs ses racines dans la mentalité oligarchique. Exemple très récent avec The Economist, un des porte-voix de LA City de Londres.


                        • parity parity 20 juillet 2011 13:01

                          Je plussoie effectivement votre post et y apporte une nuance.

                          L’exploration spatiale a été vecteur de grand nombre d’avancées technologiques qui ont été mises en application dans énormément de domaines différents : de manière directe sur le projet d’exploration en lui même mais aussi indirectement autant des sujets proches (l’aviation et le transport) que relativement éloignés, et là je prends les communications en exemple.

                          Hélas, il y a aussi d’autres évènements qui ont aidé à faire avancer la science : les guerres. Prenons l’exemple de la transfusion sanguine, par exemple. C’est hélas dommage qu’il en fut ainsi pour cette révolution médicale.


                        • PtitLudo PtitLudo 20 juillet 2011 13:21

                          Sur le fait que l’univers ait influé et influe sur la terre je ne le nie pas, nous sommes toutes et tous des poussières d’étoiles.

                          Mais quant à y chercher une solution à toutes nos gabegies, alors là j’aimerai bien des explications smiley

                          Sachant que l’on n’a pas 10000, pas 1000 ans, ni même quelques centaines d’années devant nous, les gros gros problèmes arriveront bien avant celà.

                          Bon après y’en a qui croient que tout ce qu’on voit dans Armaggeddon c’est vrai, là j’y peux rien ...


                        • Roosevelt_vs_Keynes 20 juillet 2011 19:03

                          @ Ptitludo

                          Ben le principal projet (le pont terrestre eurasiatique) est dans les cartons depuis la chute du Mur de Berlin, et la totale mondiale - 5 grands projets d’infrastructure continentaux (projet NAWAPA/Pont terrestre eurasiatique) constituant le socle d’économie physique international pour lancer les Etats-nations dans l’exploration spatiale - sont sur la table de la diplomatie internationale depuis août 2010.

                          Et à quoi servirait l’exploration spatiale pour nos problèmes terrestres absolument immédiats ? La réponse en images.


                        • Roosevelt_vs_Keynes 20 juillet 2011 11:22

                          @ l’auteur

                          "Comme chacun le sait, nul n’est philantrope et cela peut sembler incongru de vouloir le bonheur de son prochain, à l’heure où le chacun pour soi est de mise."

                          L’oligarchie ne voudrait pas que vous teniez un autre discours. Elle applaudit des deux mains et fait en sorte que ne pas penser cela paraisse insensé. Sauf que ça ne marche pas, et c’est précisément cela son véritable cauchemar.


                          • parity parity 20 juillet 2011 11:27

                            Cela rejoint effectivement le discours qui divise pour mieux régner. Il y a encore des gens altruistes mais leur rareté se voit. Et ça, nos « chers » élus l’ont compris.
                            Seulement, les difficultés que la population a à surnager lorsque les temps sont durs n’incite pas à adopter un tel comportement. C’est dommage.

                            Comme le disait à juste titre un des commentaires, on nous laisse juste la tête hors de l’eau pour ne pas que nous tentions quoique ce soit qui viendrait en travers des décisions prises pour nous.


                          • Roosevelt_vs_Keynes 20 juillet 2011 12:07

                            «  Il y a encore des gens altruistes mais leur rareté se voit.  »

                            Selon vous, quels sont-ils ces gens altruistes, intrinsèquement hors système ?

                            « Et ça, nos »chers« élus l’ont compris »

                            Le fait qu’ils l’aient compris implique-t-il qu’ils aient le pouvoir ?


                          • parity parity 20 juillet 2011 12:56

                            Je réponds à vos questions en les citant, pour plus de clarté :

                            « Selon vous, quels sont-ils ces gens altruistes, intrinsèquement hors système ? »

                            Les jeunes urbains carriéristes n’en font pas partie. Pour avoir habité en ville (grande) relativement longtemps puis être arrivé à la « campagne » depuis quelques années, je préfère nettement le comportement des habitants des petites villes que celui des grandes. Vous pourriez me dire qu’il ne s’agit que d’une expérience personnelle mais interrogez les gens autour de vous - ce que j’ai fait - et le sentiment est le même. 

                            Pour autant je ne souhaite pas faire de raccourci campagne=altruiste / ville=égoïste mais il serait très intéressant de voir un sondage pertinent sur la question, qui confirmerait ou infirmerait mes dires et celui des gens que j’ai pu sonder par moi-même.

                            « Le fait qu’ils l’aient compris implique-t-il qu’ils aient le pouvoir ? »

                            Cela peut être abordé de deux points de vue différents.
                            Personnellement, je pense que cela peut les conforter dans leurs positions actuelles. D’abord je créé la césure entre mes ouailles. Ensuite je m’arrange pour que leurs discordes soient suffisamment importantes pour me poser en la personne qui arrange tout.
                            La division permet aussi de réduire la force de frappe de l’ennemi. Sans rentrer dans la théorie, 1+1=3 tandis que qu’1 tout seul ne fera jamais 1,5.

                            Le second point de vue, qui n’est pas le mien, est plus radical. Certains pensent que diviser permet de mieux classer pour attaquer séparément chaque problème. Cela évite de devoir argumenter de front, face à tous car il est de mise d’avoir tort contre la majorité, même lorsque l’on a raison.

                            Cette approche de la politique, très théorique est régulièrement mise en application.


                          • Roosevelt_vs_Keynes 20 juillet 2011 19:49

                            @ parity

                            « Pour autant je ne souhaite pas faire de raccourci campagne=altruiste / ville=égoïste »

                            Pour sortir de ce paradoxe, je poserai la question suivante : qu’est-ce qu’une ville et, mieux, qu’est-ce au juste qu’une infrastructure  ?

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