Coran traduction : le célèbre savant Muhammad Hamidullah nous a-t-il tuer ?
Sa traduction est formidable, nul doute là-dessus, mais elle reste une traduction. Ould Dedew ne dit pas vrai quand il dit que la chariaa interdit formellement la torture sinon c’est admettre que couper les mains ou fouetter ne relève pas de la torture… Certainement que Dedew voulait dire que la chariaa interdit formellement la torture d’un innocent… auquel cas, s’il faut un érudit pour interdire cela, où en sommes-nous ?

Après plusieurs recherches sur Muhammad Hamidullah, il est établi qu’il s’agit bien d’un savant, d’un érudit ; sa traduction fait autorité dans le monde francophone mais quel degré de rapport avec le Coran s’il peut employer trois mots « alors la torture » sans dire qu’il s’agit de son interprétation car le mot torture n’existerait pas en toutes lettres alors jusqu’où a-t-il traduit sans préciser la marge d’erreur ou d’interprétation ?
En tant que francophone, bien que persuadé que je lisais une traduction, je croyais que cela pouvait suffire pour approcher le Coran non pas comme un arabophone mais au moins atteindre le sens premier même au détriment de certaines subtilités que je croyais relever de la beauté comme un vernis apporté au sens fondamental.
Depuis hier, je réalise que depuis 12 ans, je lis et relis l’approche d’un érudit et non le sens fondamental. Combien d’erreurs ai-je alors digérées ? Au sujet de l’âme par exemple, Hamidullah en parle toujours en employant « de » pour dire « de mon esprit » en parlant de l’esprit divin. J’ai toujours cru alors que l’âme de l’homme était « de l’esprit divin » même s’il ne s’agit-là que d’un « de » symbolique…
Je lis depuis 12 ans l’œuvre d’un érudit ; une œuvre formidable mais qui ne peut jamais prétendre avoir atteint le sens propre du Coran. Est-ce si diable de traduire un texte sacré ? Oui ! C’est parfaitement diable car on ne peut traduire le Coran à la perfection car cela reviendrait à être l’Inspirateur Suprême !
Le Coran est le premier livre écrit en arabe ! Quelle autre langue peut prétendre avoir atteint un tel degré de subtile beauté au point que même non arabophone il suffit de l’entendre dit comme il faut pour comprendre que c’est la perfection d’une œuvre au premier jet.
Je pensais que je pourrais me passer d’apprendre l’arabe, certainement quand on se suffit de quelques prières apprises en arabe pour faire son devoir mais vouloir comprendre tout le texte, vouloir être au plus près de la puissance d’expression, c’est impossible sans parler parfaitement l’arabe ! C’est donc un crime que d’être mauritanien en république islamique et de ne pas parler l’arabe ! Car même si on s’y met maintenant, quel niveau aurons-nous ? C’est trop tard !
Pour pallier le handicap, je lisais en français pendant que j’écoutais en arabe puis on ne peut plus lire car on écoute... Alors même sans rien comprendre, on goûte l’expression de l'Universel. Ceux qui n’ont jamais lu le Coran peuvent croire qu’il s’agit de choses inexprimables ; eh bien, non ! bien sûr au-delà de la force scientifique sans aucune contrevérité de son temps à nos jours, on y trouve des histoires, des recommandations, des explications mais c’est toujours dit comme pour rappeler l'urgente vérité à quelqu’un qui l’aurait oubliée car il s’agirait du dernier rappel...
Grâce à Hamidullah, j’aurai approché le Coran aux limites de l’expression française ; j’aurai beaucoup appris mais il me manquera toujours ce qui distingue le surnaturel du naturel ou le génie du talent…
Quel malheur que de ne pas parler arabe comme je parlerais français... De même quel malheur de ne parler qu’arabe ! Car au français je dois tous les auteurs qui m’ont aidé à apprendre à penser librement ; j’adore le français, c’est une langue merveilleuse mais en tant que croyant ne pas parler l’arabe c’est malheureux, il n’y a pas d’autre mot !
Pendant qu’on y est, même s’il n’existe aucun grand homme, ni aucune théorie sans détracteurs comme autant de parasites qui vivent sur la gloire des autres, apprenons tout de même à ce sujet que « cette traduction, intitulée Le Saint-Coran, a été rééditée douze fois, entre 1959 et 1986. Cette traduction, qui fait autorité dans le monde francophone, est pourtant vivement critiquée par Jamel Eddine Bencheikh qui met en question les compétences d’Hamidullah tant en arabe qu’en français et propose un « sottisier extrait de ce texte ». La traduction internationale sera révisée par la Ligue islamique mondiale avant d’être diffusée, bien qu’Hamidullah ait refusé de cautionner les changements. »
Comment l’Arabie Saoudite peut-elle cautionner des œuvres approximatives ? Un peu par mépris diplomatique certainement mais surtout car tout simplement personne à ce jour n’a certainement pu mieux faire en français, de là que la traduction de Hamidullah est toujours une référence dans le monde francophone ! Pourtant, une autre traduction doit être possible ; une traduction sans aucune contrevérité et de toute beauté !
Inchallah !
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