Covid : fantastiques statistiques
Covid : Des statistiques fantastiques. Par Florence PISANI.
Le présent article est une protestation en réaction aux statistiques « fantastiques » produites par la DREES, statistiques « fantastiques » dans tous les sens du terme qui sont le fer de lance de la propagande gouvernementale et médiatique visant à stigmatiser les réticents aux injections anticovid.
Ce sont les chiffres de la DREES, service de statistiques rattaché au ministère de la Santé et à celui de l’Economie […] qui sont l’argument massue lorsqu’il s’agit de démontrer que les non-vaccinés mettent en péril le fragile équilibre du système hospitalier français, et le non moins vacillant édifice de la cohésion nationale.
A qui la faute si les hôpitaux vont mal ? Aux non-vaccinés. A qui la faute si le virus Sars-Cov 2 est encore parmi nous ? Aux non-vaccinés. Obligeons-les à se faire injecter, dénonçons leur inconséquence, faisons-leur payer leur égoïste indocilité … Derrière toutes ces diatribes, parfois voilées, désormais souvent assumées et répétées à l’infini, on trouve les statistiques de la DREES : ce sont elles qui corroborent ces accusations.
Or, les études de la DREES n’ont rien d’un travail objectif.
Dans une précédente publication, nous avions soulevé quelques questions criantes susceptibles de remettre en cause leur validité1. Dans une note détaillée parue le 29 octobre 2021, en accompagnement de l’étude portant sur la période du 20 septembre au 17 octobre 2021, la DREES admet que ses travaux nécessitaient certaines améliorations, et présente les innovations méthodologiques qui président désormais aux bilans réguliers qu’elle publie concernant le niveau de contamination de la population française de plus de 20 ans par le virus Sars-Cov 2 (tests PCR positifs), et concernant les hospitalisations et décès consécutifs au syndrôme covid2.
Nous constatons pour notre part qu’aucune remédiation n’a été effectuée, suite à ces innovations, pour les problèmes que nous avions repérés précédemment. Pire, les innovations tendent à accentuer le déficit de crédit que l’on peut accorder aux études de la DREES.
A noter pour nos lecteurs : Pour la bonne compréhension de cet article, il est indispensable de maîtriser quelques éléments essentiels.
A. La DREES met en relation trois fichiers pour parvenir à ses résultats. SI-VIC est le fichier des « victimes du covid », rempli par les personnels hospitaliers et remonté à l’Agence Numérique de Santé. SI-DEP est le fichier des personnes testées par PCR ou par test antigénique, rempli par les personnels des laboratoires d’analyse ou les pharmaciens (les études de la DREES prennent en compte seulement les test PCR). Enfin, VAC-SI est le fichier des vaccinés, renseigné par l’Assurance Maladie au fil des remontées par les médecins ou par les personnels des vaccinodrômes.
B. Depuis septembre 2021, le fichier VAC-SI intègre une autre liste : celle des personnes non injectées pour laquelle la vaccination semble impérative, à savoir des non vaccinés présentant des risques importants en cas de contamination par le virus Sars-Cov2, ainsi que les personnels soignants non injectés. Ce sont les « éligibles à la vaccination ».
C. « Apparier » ces trois fichiers veut dire mettre en correspondance les personnes qui figurent dans chacun de ces fichiers. Les personnes apparaissent sous la forme d’un pseudonyme (identifiant anonymisé) dans les données transmises à la DREES. S’il y a un « non appariement », cela signifie que la personne présente dans SI-DEP ou SI-VIC n’a pas pu être retrouvée dans VAC-SI, c’est-à-dire que l’on ne peut pas savoir si elle est vaccinée ou non vaccinée.
D. Pour information, et suivant en cela l’exemple de la DREES (une fois n’est pas coutume !), nous concentrons notre étude sur les seules catégories des vaccinés et des non vaccinés. La prise en compte des chiffres relatifs aux « primo-doses » n’apporterait rien aux analyses et complexifierait inutilement l’exposition des conclusions.
Cela étant précisé, passons à l’exposition des points critiques, résumés ci-dessous en six paragraphes : les raisons pour lesquelles, en l’état actuel des choses, les études de la DREES ne sauraient atteindre un seuil de validité acceptable.
Le développement de chaque point est proposé en annexe, à la fin de cette publication, afin que l’argumentation ne vienne pas brouiller le panorama des tares fondamentales des pseudo études observationnelles et statistiques menées par la DREES.
1 – Dans ses bilans, la DREES continue de ramener systématiquement ses chiffres à la population générale des vaccinés et des non vaccinés. Cela est une pure et simple aberration, un procédé aussi absurde que malhonnête, qui ne peut s’expliquer que par une volonté de tromper le grand public.
La DREES devrait mettre en avant les taux qu’elle constate : les pourcentages de tests positifs, d’hospitalisation et de décès, à l’intérieur de chaque population considérée.
Les ratios effarants affichés par la DREES – du type « douze fois plus de risque d’être admis en réanimation si vous êtes non vacciné » - ne correspondent à aucune réalité, et relèvent d’un calcul totalement fallacieux. (Voir annexe 1)
2 – La DREES continue de ne pas intégrer les hospitalisations consécutives aux injections anticovid dans ses données. Une telle omission est injustifiable, si l’objectif de la DREES est bien de mesurer les conséquences globales de la « crise Covid » sur le fonctionnement des services hospitaliers français.
A l’heure où les effets indésirables graves des injections anticovid atteignent des chiffres inquiétants, même si l’on se base uniquement sur les données officielles – celles de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments), une telle lacune dans les études de la DREES implique que cette dernière a pour mission de promouvoir les supposés effets positifs des injections, non pas de dresser un tableau de situation des faits.(Voir annexe 2)
3 – La DREES utilise désormais une définition très orientée des « non vaccinés »3. Cette définition est susceptible de colorer fortement les résultats obtenus, que ce soit pour les testés par PCR ou pour les hospitalisés.
Une telle définition devrait appeler certaines corrections statistiques avant publication des chiffres ; à tout le moins, générer une information claire à destination du grand public sur le sujet.
Actuellement, la DREES identifie les non vaccinés à des personnes âgées ou en en mauvaise santé : un tel panel d’étude rend douteux les résultats auxquels elle parvient, voire les invalide totalement.(Voir annexe 3)
4 - La DREES continue de lier ses observations sur les hospitalisations avec celles qu’elle effectue par ailleurs et au préalable sur les tests PCR. Le fichier SI-DEP (fichier des testés) reste la matrice de ses études sur les hospitalisations (fichier SI-VIC).
Le fichier SI-DEP fournit un cadre fondamentalement erroné pour l’étude des hospitalisés : il compte une proportion surnuméraire de non vaccinés, à la fois parce que ceux-ci effectuent des tests en beaucoup plus grand nombre que les vaccinés, et parce que des tests positifs surnuméraires leur sont attribués.
Or, jamais la DREES ne se donne la peine de corriger ce biais fondamental. Elle « fait comme si » le fichier SI-DEP était une base neutre quand elle le croise avec le fichier SI-VIC. Dans ces conditions, son analyse du fichier SI-VIC ne peut qu’aboutir à un reflet du fichier SI-DEP, c’est-à-dire que les non vaccinés y soient largement surreprésentés par rapport aux vaccinés. Et donc que les non vaccinés soient beaucoup plus hospitalisés que les vaccinés.
Mais un tel résultat n’a rien de recevable, puisque la DREES n’a pas pris les hospitalisés comme panel de base de son étude ! (Voir annexe 4)
5 – La DREES ne quantifie pas le taux de non appariement entre les fichiers SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI. Ainsi, le public ne peut pas connaître la part « statistisée » de l’étude produite à l’issue de cet appariement, ni mesurer le doute raisonnable qu’il s’agit d’appliquer aux résultats de cette étude ; voire vérifier si celle-ci reste valable(Au cas où, par exemple, le taux de non appariement dépasserait 50% des effectifs, on pourrait estimer que l’étude relève davantage du sondage que de l’enquête). (Voir annexe 5 )
6 – La DREES continue d’utiliser le fichier SI-VIC comme s’il donnait une image fidèle des hospitalisations dues au covid, alors que ce fichier intègre une proportion importante de patients hospitalisés en réalité pour de toutes autres raisons que le covid.
La DREES ne signale ce fait que de façon subreptice, voire invisible pour le profane, et n’indique pas que la présence de ce biais majeur dans ses études est susceptible de fausser partiellement ou totalement leurs résultats, ni n’informe qu’un doute raisonnable doit ainsi leur être appliqué.
Par ailleurs, la DREES n’a pas entrepris de mesurer ni de corriger ce biais, en demandant par exemple que le fichier SI-VIC soit affiné, de façon à ce que ce dernier distingue enfin les patients hospitalisés pour cause de covid et les gens hospitalisés avec un test PCR positif.
Cette distinction n’étant pas faite actuellement dans le fichier SI-VIC (près de deux ans après le début de l’épidémie,NB ...), et en l’absence de toute précaution statistique prise en lien avec ce problème, aucune étude basée sur ce fichier ne saurait prétendre livrer un bilan fiable de l’impact du virus covid sur les hospitalisations et décès, en France.
Pire : la DREES évacue de ses travaux les seuls patients dont on peut être sûrs qu’ils ont bien été hospitalisés pour cause de covid, et non pas pour une autre pathologie, sans lien avec le virus ! Elle concentre au contraire les « faux patients covid » dans ses études, dont les résultats ne peuvent ainsi être pris au sérieux.(Voir annexe 6)
Conclusions.
Si ces six points étaient pris en compte, nous pourrions considérer que la DREES aurait amélioré ses méthodes d’analyse, contrairement à ce qu’elle prétend avoir fait, dans sa note du 29 octobre 2021.
Alors seulement nous pourrions considérer que la DREES serait en mesure de remplir la mission qu’elle affiche : « éclairer » les politiques publiques menées en lien avec le virus Sars-Cov2.
Pour l’heure, nous devons constater qu’au contraire, la DREES met les compétences de son personnel au service d’une propagande publicitaire en faveur des vaccins anticovid on ne peut plus éloignée d’un objectif scientifique, et que la seule contribution de cette administration est d’appuyer les choix du gouvernement, quitte à employer des méthodes qu’aucun statisticien digne de ce nom ne saurait valider.
Dans le préambule de cet article, nous disions que les études de la DREES étaient le « fer de lance » de la propagande pro-vaccinale et pro-gouvernementale.
Arrivés au terme de notre propre étude, nous dirons qu’elles en sont plutôt l’alpha et l’oméga : une fois retirés les chiffres de la DREES, que reste-t-il de l’édifice propagandiste ?
Chaque citoyen peut observer que les pays les plus vaccinés du monde restent (soi-disant ...) empêtrés dans une épidémie de cas et d’hospitalisations covid. Que nul taux de vaccination, aussi élevé soit-il, ne semble devoir mettre un terme aux mesures contraignantes et aux restrictions de libertés les plus insupportables, dans ces pays. Que l’on oblige les gens qui ont déjà contracté le covid à se vacciner, alors qu’ils bénéficient d’une immunité largement supérieure à celle offerte par les injections pharmaceutiques. Que l’on stigmatise les non vaccinés alors que, pour la plupart d’entre eux, ils n’ont pas contracté ni transmis le covid depuis deux ans d’épidémie, ce qui indique qu’ils ont respecté les gestes barrière mieux que quiconque. Que les vaccinés sont contraints à se faire réinjecter dès que le gouvernement l’exige, sous peine d’être considérés à leur tour comme des parias.
Si l’on enlève les statistiques produites par la DREES et les administrations équivalentes dans d’autres pays, que reste-t-il du bilan fantastique de la vaccination massive ?
Rien. Absolument rien.
Or derrière leur maigre vernis technique – pas si facile à gratter pour le grand public, car ce vernis agit en vue d’une complexité organisée – ces statistiques se révèlent irrecevables.
Les intentions de leurs auteurs ne laissent aucun doute : convaincre, quelles que soient les contorsions à effectuer pour cela, voire les falsifications.
Le bilan « fantastique » de la vaccination massive existe bien, c’est la DREES qui l’a établi. Mais uniquement au sens littéraire de l’adjectif : dans l’oeuvre de la DREES, la fiction supplante les réalités tangibles.
En revanche, au sens commun du mot, on ne pourra pas trouver quoi que ce soit de glorieux ou d’heureux pour le genre humain dans ces pseudo-études, mises au service d’un objectif politique et réalisées à revers de l’intérêt général.
ANNEXES
Annexe 0 : tableau synthétique publié par la DREES le 29 octobre 2021
Annexe 1
Les bilans publiés par la DREES mettent en avant des ratios effrayants, et ce sont bien ceux-là qui font la une des médias et sont constamment repris par les représentants de l’État, comme Emmanuel Macron dans sa dernière allocution télévisée.
Pourtant, lorsque l’on reprend l’étude de la DREES, on constate des risques beaucoup plus modestes.
Si l’on regarde ses chiffres, et que l’on en tire les taux d’hospitalisation des personnes testées positives par test PCR, on arrive aux indicateurs suivants :
- 5,7 % des non vaccinés testés positifs ont été hospitalisés en soins conventionnels, contre 3,26 % pour les vaccinés : soit un ratio de 1,75.
- 1,76 % des non vaccinés ont été hospitalisés en soins critiques, contre 0,8 % des vaccinés : soit un ratio de 2,2.
- 1,25 % des non vaccinés sont décédés, contre 0,64 % des vaccinés : soit un ratio de 1,95.
Nous verrons ensuite à quel point la définition du « non vacciné » selon la DREES a pu influencer ces résultats. Mais même en ne tenant pas compte de ce biais méthodologique, nous sommes bien loin des ratios affichés par la DREES, de l’ordre de 10, voire 12, supposés affliger les non vaccinés .
Cela tient à un procédé malhonnête utilisé par la DREES. Il ne lui est pas propre : on le retrouve dans la plupart des pays soucieux de prouver l’efficacité extraordinaire des vaccins anticovid, et de corroborer les promesses mirobolantes faites par leurs fabricants.
Au lieu de rapporter les hospitalisations et décès à la population concernée par l’étude – ici, les testés positifs par PCR – on relie ces faits à la population générale.
100 décès sont-ils constatés dans un panel non vacciné, et 100 décès dans un panel vacciné ? Les non vaccinés étant 8,4 fois moins nombreux que les vaccinés en population générale, on en déduit qu’ils sont 8,4 fois davantage décédés. A première vue, un tel calcul a l’air parfaitement sensé … Sauf que c’est au contraire une aberration !
Combien y avait-il au total de vaccinés et de non vaccinés, dans le panel dont proviennent ces 200 victimes ? C’est à ce seul chiffre qu’il convient de se référer, pour établir un rapport de mortalité entre les deux catégories.
Si dans un zoo français, on compte 50 fauves et 100 animaux autres ; que 10 fauves du zoo sont morts, et 20 autres animaux également : qu’en conclure ? Que les fauves ont un taux de mortalité équivalent aux autres animaux : 20 % des fauves sont morts (1/5) et 20 % des autres animaux sont morts (1/5).
Mais la DREES, elle, reporterait les animaux morts dans le zoo au nombre d’animaux total comptabilisés en France. Ainsi, si la DREES trouvait que la France abrite 100 000 fauves, et 1 000 000 d’autres animaux, elle en déduirait que 10 fauves sur 100 000 sont morts (0,0001%), alors que pour les autres animaux, il y a eu seulement 20 morts sur 1 million (0,00002%) ; et, en conséquence, que les fauves meurent 5 fois plus que les autres animaux ...
Comment qualifier un tel procédé sinon comme une imposture et une volonté délibérée de tromper le grand public ? Peut-on imaginer une seule seconde que les statisticiens de la DREES ignorent la fausseté de leur calcul ?
Voilà qui parle plus clairement sans doute que toute autre chose des intentions qui président aux publications de la DREES : il ne s’agit aucunement d’éclairer les esprits, mais bien au contraire de les induire en erreur.
Annexe 2
Aucun effet indésirable ne pourra jamais être imputé de façon certaine aux injections anticovid, du fait du fonctionnement de la pharmacovigilance4. Cependant, les observateurs de la pharmacovigilance signalent qu’il y a une sous-déclaration massive des effets indésirables des médicaments, en général5.
A tout le moins, les chiffres publiés par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) peuvent être considérés comme une image minimale des effets indésirables des vaccins anticovid, en France, et pourraient tout à fait être exploités par la DREES, avec les précautions nécessaires.
Pour notre part, nous signalons que l’ANSM répertorie 2492 effets indésirables graves signalés durant la période du 17 septembre au 14 octobre, soit approximativement la période considérée par l’étude de la DREES à laquelle nous nous intéressons6.
Ces effets indésirables graves ont nécessairement entraîné à peu près autant d’hospitalisations, puisque la définition d’un cas « grave » correspond à un décès, une mise en danger du pronostic vital et / ou une invalidité permanente.
Ces 2492 cas ne mériteraient-il pas d’être pris en compte dans des études visant soi-disant à mesurer l’impact de la crise covid sur le bon fonctionnement des hôpitaux français, et d’être mis en relation avec les 734 décès enregistrés dans le fichier SI-VIC sur la même période ?
Annexe 3
La DREES a pu connaître le statut vaccinal de 63 % des testés par PCR, environ7. Ce sont ceux qu’elle a retrouvés dans le fichier VAC-SI, indiquant qu’ils étaient soit « injectés » soit « éligibles à la vaccination », c’est-à-dire non injectés de façon certaine.
Pour les 37 % restants, la DREES utilise un système de pondération grâce à des « strates » pré-définies. Si des pseudonymes sont présents dans SI-DEP, mais non retrouvables dans VAC-SI, on les relie à un groupe de référence, une « strate » incluant l’âge, le sexe, le lieu d’origine, la semaine du test et le caractère symptômatique ou non associé au test. Si cette strate ne fonctionne pas, parce qu’on ne trouve aucun cas présentant les mêmes caractéristiques dont le statut vaccinal est connu, on relie ces pseudonymes à une strate plus large, puis à une autre encore plus large, jusqu’à ce qu’en définitive on puisse établir une probabilité concernant leur statut vaccinal. La dernière strate renvoie à l’ensemble des personnes testées sur la même semaine, quelles que soient leurs caractéristiques, la DREES retenant au final comme seul critère l’aspect symptômatique ou asymptômatique du test.
Or, les non vaccinés sont identifiés par la DREES comme étant les personnes « éligibles à la vaccination » répertoriées dans VAC-SI par l’assurance maladie, à savoir les personnes à cibler en priorité pour la vaccination : plus de 65 ans, personnes plus jeunes mais présentant des comorbidités dangereuses (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires ...), ou enfin personnel soignant n’ayant encore reçu aucune injection. Ce dernier groupe ne représente qu’une petite minorité, numériquement, au regard des deux autres. Pour l’essentiel, un « non vacciné » selon la DREES est donc une personne qui se caractérise par une fragilité immunitaire susceptible de la rendre très vulnérable face aux virus.
De ce fait, il résulte que lorsque la DREES apparie les fichiers VAC-SI et SI-DEP, elle recense des tests PCR positifs et des cas symptômatiques surnuméraires chez les non vaccinés, en comparaison des testés vaccinés. Cela est logique, en raison du profilage qu’elle a établi des non vaccinés. Les « vaccinés », eux, incluent tous les profils de population, soit une majorité de gens peu susceptibles de déclencher une maladie suite à leur contact avec le virus sars cov-28.
Cela implique aussi que, pour les tests non appariés9, les projections qui ont été faites par la DREES en fonction du critère « symptômes » ont nécessairement reporté ce différentiel. Les tests non appariés symptômatiques ont été massivement imputés aux non vaccinés, pour la seule raison que la DREES avait préalablement établi une catégorie « non vaccinés » dans laquelle les tests symptômatiques étaient surnuméraires.
Le critère « symptômes » est l’élément principal que la DREES retient pour ses réappariements : si un testé lambda n’a pu être apparié au sein des fichiers SI-DEP et VAC-SI, la présence de symptômes est considérée dans toutes les strates de référence, et prévaut en dernier ressort, une fois épuisées les ressources de toutes les strates. Si aucune référence n’a pu être établie en terme d’âge, sexe, et lieu d’origine, la DREES se réfère au final au statut vaccinal des personnes enregistrées durant la même semaine et présentant ou non des symptômes, ainsi que nous l’avons évoqué plus haut10.
En conclusion, le choix du panel de départ fausse d’emblée les analyses, et les projections statistiques.
Pour les tests PCR, il est donc impossible de connaître la répartition réelle entre les vaccinés et les non vaccinés : la DREES publie uniquement les chiffres résultant de ses propres calculs, lesquels ont requantifié les effectifs de départ. Ces calculs se basent sur un groupe de référence « vaccinés » incluant des personnes de tous profils, représentatifs de la population française, et sur un groupe de référence « non vaccinés » incluant presque exclusivement des personnes immuno-déficientes.
Or les strates ainsi repondérées servent de référence pour les « observations » de la DREES sur les hospitalisations. Le caractère symptômatique des tests n’est plus pris en compte dans cette seconde phase. Par contre la répartition des statuts vaccinaux à l’intérieur de chaque strate, issue du travail fait sur le fichier SI-DEP (testés par PCR), sera bien la référence pour les patients enregistrés dans SI-VIC (personnes hospitalisées en lien avec le covid).
Annexe 4
Les personnes qui se font tester par PCR englobent tous les profils de la population française. Un test PCR est rarement spontané, car il nécessite le passage par un laboratoire d’analyse. Il est le plus souvent fait sur incitation légale ou médicale : cas contacts, dépistages collectifs initiés par l’assurance maladie en établissement de soins, retour depuis un pays étranger, symptômes depuis plus de 4 jours constatés par un médecin. Cependant, beaucoup de tests PCR sont effectués suite à un test antigénique positif effectué en pharmacie. Or les vaccinés font très peu de tests antigéniques, car ils n’en n’ont pas besoin pour avoir accès à des lieux de loisir ou culturels, aux TGV et avions, contrairement aux non vaccinés.
Au final, les non vaccinés sont beaucoup plus testés par PCR que les vaccinés. C’est une constante depuis l’instauration du pass sanitaire. Sur la période qui nous intéresse (fin septembre-début octobre), la DREES indique un différentiel de 2,9, après recomposition du panel des testés 11.
6851 personnes ont été enregistrées dans le fichier SI-VIC dans la période du 20 septembre au 17 octobre, mais seules 5034 ont servi de base aux bilans publié par la DREES. C’est le nombre de personnes enregistrées dans le fichier SI-VIC ayant justifié d’un test PCR positif, donc également présentes dans le fichier SI-DEP. Toutes les autres, soit 1817 (26,5%) sont exclues des bilans de la DREES12.
Quelle est la composition de ce groupe de testés avec un PCR positif, figurant dans le fichier SI-DEP, qui sert de référence pour l’appariement avec les hospitalisés du fichier SI-VIC ?
D’après le tableau publié par la DREES, les non vaccinés représentent environ 42,68 % de cet effectif, une fois qu’il a été reconstitué par ses soins13. Les non vaccinés représentant 11,93 % de la population générale, ils sont donc en surnombre à hauteur de 3,5 fois dans le fichier SI-DEP, par rapport à leur proportion réelle dans la population et, potentiellement, à leur proportion réelle parmi les hospitalisés.
Ce surnombre s’explique parce que les non vaccinés sont davantage testés que les vaccinés - 2,9 fois plus si l’on s’en tient aux chiffres de la DREES - ce qui entraîne ipso facto 2,9 fois plus de tests positifs parmi eux ; et parce que la définition du « non vacciné » par la DREES induit des tests positifs plus nombreux dans cette catégorie par rapport à celle des vaccinés : la DREES suggère un ratio de 1,9 tests positifs chez les non vaccinés en comparaison des vaccinés.
Si les vaccinés avaient été testés dans les mêmes proportions que les non vaccinés (14,38 % au lieu de 4,95%), et s’ils étaient définis suivant les mêmes critères que les non vaccinés (personnes présentant des fragilités immunitaires), nul doute que le panel des testés PCR positifs serait bien différent de celui que la DREES utilise comme base pour ses « observations » concernant les hospitalisations.
Malheureusement, la DREES ne semble pas considérer qu’une telle précaution statistique doive être prise. Pour ses observations hospitalières, elle utilise un groupe référence dans lequel les non-vaccinés sont 3,5 fois plus représentés que les vaccinés, proportionnellement à leur part en population générale et a priori à leur part parmi les patients des hôpitaux.
Lorsque les statisticiens de la DREES entreprennent d’apparier les testés PCR positifs avec le fichier des hospitalisés (SI-VIC), on pourrait imaginer qu’ils ont bien conscience de ce biais de départ et prennent en compte le fait que s’ils ont apparié 400 non vaccinés hospitalisés et 300 vaccinés hospitalisés avec le fichier SI-DEP, cela peut refléter le différentiel présent dans ce fichier de référence ; et ainsi qu’ils corrigent leur résultat en divisant par 3,5 au moins le nombre de non vaccinés comptabilisés14.
Mais non : les statisticiens de la DREES considèrent que s’ils ont apparié 400 non vaccinés hospitalisés et 300 vaccinés hospitalisés avec le fichier SI-DEP, cela signifie que 400 hospitalisés sur 700 sont non vaccinés, soit 57,1 % des patients présents dans les hôpitaux. Et ils appliqueront, grosso modo, par le système des strates, le même ratio aux non appariés trouvés dans le fichier SI-VIC …
Ainsi, quand la DREES établit que sur les 5034 personnes hospitalisées du 20 septembre au 17 octobre avec un test PCR positif, 2878 – soit 57,2 % - étaient des non vaccinés, il faut comprendre que ce chiffre est la résultante d’une projection établie non pas sur un panel de base réaliste, représentatif de la population effectivement hospitalisée, mais sur un panel de base choisi en amont, représentatif seulement de la population testée positive par PCR, dans laquelle les non vaccinés sont largement surreprésentés. Et cela quoique cette population ne soit pas représentative a priori de la population étudiée, à savoir la population hospitalisée15.
Annexe 5
Lorsque la DREES indique que sur la période du 20 septembre au 17 octobre 2021, 3 210 506 tests PCR dont 77 297 tests positifs et 32 559 symptômatiques ont été faits par les résidents français de plus de 20 ans, elle est bien dans « l’observation » du fichier SI-DEP. Par contre, lorsqu’elle établit le statut vaccinal des personnes ainsi testées, elle est dans la « statistisation ».
Lorsque la DREES indique que 880 498 tests ont été effectués par des non vaccinés du 20 septembre au 17 octobre 2021, dont 32 994 tests positifs et 14 043 tests associés à des symptômes covid, il s’agit d’un bilan statistique et non pas d’un bilan réel.
Sur les 5034 cas d’hospitalisation appariables avec le fichier SI-DEP, retenus par la DREES pour son étude sur cette période, quelle a été la part des non appariés, c’est-à-dire des patients positifs par PCR pour lesquels aucun statut vaccinal n’a pu être établi, et qui ont donc alimenté la requantification des effectifs réalisée par la DREES ?
Il est impossible de l’établir dans la mesure où, concernant cette phase de mise en relation entre le fichier SI-VIC,le fichier SI-DEP et le fichier VAC-SI, la DREES ne nous donne pas le taux de non appariement auquel elle a été confrontée, contrairement à la phase précédente – Pour la liaison entre les fichiers SI-DEP et VAC-SI, elle a indiqué un taux de non appariement équivalant environ à 37%.
Pourquoi une telle lacune, dans la note méthodologique par ailleurs si précise et étayée que nous propose la DREES ? Doit-on supposer que ce taux de non appariement, s’il avait été communiqué, aurait pu susciter quelques haussements de sourcils16 ?
Nous ne pourrons pas nous étendre davantage sur ce sujet, en l’attente d’éclairages issus de la DREES.
Annexe 6
Le fichier SI-VIC enregistre ce que nous appellerons des « faux patients covid » : des gens qui ont été hospitalisés pour une toute autre raison qu’un syndrôme covid, mais qui ont eu un test PCR positif avant, pendant ou après leur hospitalisation, et qui pour cette seule raison ont été renseignés dans le fichier des victimes du covid par les personnels hospitaliers.
Pour exemple, si je suis hospitalisée pour une méningite, une occlusion intestinale, un cancer, ou que sais-je, et si j’ai eu un test positif au covid peu de temps avant mon hospitalisation, ou après mon entrée à l’hôpital, j’ai été répertoriée dans le fichier SI-VIC.
Il faut donc savoir que les résultats de la DREES ne portent pas spécifiquement sur les « vrais » patients covid – les victimes de la maladie.
Et cela d’autant moins que la DREES élimine de ses résultats finaux, lorsqu’elle communique ses bilans, les seuls patients dont on peut être sûr qu’ils ont bien été hospitalisés pour cause de covid ! Car les patients enregistrés dans SI-VIC mais qui n’ont pas été testés par PCR sont exclus des résultats exploités par la DREES.17 Or, si ces patients ont été inscrits dans SI-VIC, alors qu’ils ne présentaient pas de test PCR positif, c’est parce que leur médecin ou un praticien hospitalier a diagnostiqué un syndrôme covid ; et donc que l’on peut être certain qu’ils sont bien hospitalisés pour cause de covid .
A contrario, le fichier SI-VIC ne permet pas de distinguer, parmi les 5034 patients retenus par la DREES pour son étude, les « vrais patients covid » - les hospitalisés suite à leur contamination par le virus Sars cov-2 , des « faux patients covid » - les hospitalisés suite à une autre pathologie, mais pour lesquels un test PCR positif a été constaté, sans lien avec la raison de leur hospitalisation.
En évacuant de ses résultats les hospitalisés du fichier SI-VIC dépourvus de test PCR, pour n’envisager que les hospitalisés testés positifs, la DREES concentre les « faux patients covid » dans son panel d’observation.
Quelle part ces « faux patients covid » représentent-ils ainsi, sur les 5034 patients retenus ? C’est une question cruciale, à laquelle la DREES ne semble pas s’intéresser.
Pourtant, la présence de ces « faux patients covid » introduit une distorsion supplémentaire, et potentiellement rédhibitoire, dans les résultats affichés.
Inclure ces patients dans une étude qui prétend mesurer la prégnance du syndrôme covid n’a en effet aucun sens.
Par ailleurs, inclure ces patients contribue à fausser encore davantage la composition du panel étudié. Non seulement ce panel n’est pas représentatif de la population hospitalisée pour cause de covid, mais en plus les non vaccinés sont évidemment largement surreprésentés là aussi, parmi ces « faux patients covid », toujours pour les mêmes raisons (surtesting et définition prédisposant aux hospitalisations).
Cela implique qu’en incluant ces personnes dans les études, on peut totalement inverser les chiffres issus des « vraies hospitalisations covid ».18
1« DREES : on peut débattre de tout, mais pas des chiffres ». Publié le 29/09/231. Disponible sur www.tvnetcitoyenne.com.
2 Le tableau de synthèse de cette étude est reproduit en annexe 0, à la fin de cet article. Tous les chiffres que nous utilisons sont tirés de ce tableau. La note détaillée de la DREES est disponible sur https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/exploitation-des-appariements-entre-les-bases-si-vic-si-dep-et-vac-si-des.
3C’est l’ innovation majeure inaugurée par la DREES en octobre 2021. Désormais, sont considérés comme « non vaccinés » uniquement les gens qui figurent dans le fichier VAC-SI. Ils y figurent parce qu’ils sont la cible prioritaire de l’Assurance Maladie pour être vaccinés.
4Le principe du challenge / rechallenge prévalant dans la pharmacovigilance, il annihile de fait toutes les possibilités d’imputer un effet négatif à une vaccination : celle-ci ne peut pas être stoppée puis relancée, contrairement à la prise d’un médicament normal, pour voir si les effets négatifs cessent à l’arrêt du médicament, et recommencent après reprise du traitement. (Principe de validation pour les effets indésirables d’un produit médical, résumé par cette expression anglophone « challenge - rechallenge »)
5L’ANSM elle-même signale ce problème de sous-déclaration d’effets indésirables, par exemple lorsque l’agence quantifie les problèmes consécutifs à des traitements anticovid pratiqués en automédication par certaines personnes, ou prescrits par des médecins : « Ce suivi n’a pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité du nombre de cas réellement survenus, et ce notamment en raison de la très forte sous notification » . Cf Downloads/20211102-fiche-covid-suivi-des-ei-08-10-2021-2.pdf.
Par contre, curieusement, cette mention disparaît lorsque l’ANSM aborde les effets indésirables liés aux injections anticovid … : « Cette enquête nationale[…]n’a pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité du nombre de cas d’effets indésirables réellement survenus en France chez les personnes vaccinées ». Cf. 20211119-covid-19-vaccins-fiche-synthese-29-10-2021-11-11-2021%20(2).pdf
65939 nouveaux cas d’effets indésirables enregistrés par l’ANSM du 17 au 30 septembre, dont 23 % de cas graves (1366) ; 5631 nouveaux cas du 1er au 14 octobre, dont 20 % de cas graves (1226). Données disponibles sur https://ansm.sante.fr/
7Chiffre moyen que nous établissons pour la période considérée au regard de la courbe proposée par la DREES dans sa note méthodologique du 29 octobre 2021 ; à voir sur https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/exploitation-des-appariements-entre-les-bases-si-vic-si-dep-et-vac-si-des ; op.cit. En réalité un peu moins de 63 % des gens, puisque la DREES ne dédoublonne pas les tests positifs : cela signifie que si une même personne effectue deux tests positifs sur deux jours différents, la DREES comptabilise deux « événements », donc deux testés, là où il n’y en n’a qu’un.
Pourquoi un tel taux de non appariement entre le fichier SI-DEP et le fichier VAC-SI ? Deux phénomènes sont en cause.D’abord, certaines personnes ne sont pas enregistrées dans VAC-SI : il s’agit de personnes non vaccinées, mais qui ne font pas partie des « éligibles à la vaccination » répertoriés dans le fichier, parce que ce sont des personnes en bonne santé, donc non ciblées par la CPAM. Ensuite, il y a les erreurs de pseudonymisation : si un identifiant a été non saisi (âge, sexe, lieu d’origine) ou saisi différemment (nom patronymique) dans l’un et l’autre fichier, deux pseudonymes différents apparaissent, rendant impossible la connexion par la DREES entre le test et le statut vaccinal. La DREES travaille en effet sur des données anonymisées.
8 1 % environ des tests PCR ont été assortis de symptômes dans la période considérée. Mais ce taux est de 1,59 % pour les tests des « non vaccinés » , contre 0,82 % pour les vaccinés. Soit un ratio de 1,94 – Presque deux fois plus de symptômes parmi les « non vaccinés », donc.
9 37 % environ du total, comme évoqué plus haut, soit 1 187 887 tests.
10Cf. la note méthodologique de la DREES, qui précise le fonctionnement des strates. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/exploitation-des-appariements-entre-les-bases-si-vic-si-dep-et-vac-si-des ; op.cit,
Pour exemple et en simplifiant, si pour 1000 testés symptômatiques de moins de 40 ans présents dans le fichier SI-DEP, le fichier VAC-SI fait ressortir que 462 (46,2 %) sont non vaccinés, 238 vaccinés ( 23,8 %) et 300 ont un statut vaccinal inconnu (30%), la DREES va pondérer la strate des moins de 40 ans par un ratio de 10 / 7 (car elle a 700 non appariés sur 1000 tests effectués au total : cela donne un ratio de 1,43 non appariés). Au final, dans ses résultats, il apparaîtra que pour ces 1000 testés de moins de 40 ans, il y a 661 non vaccinés (462 X 1,43) et 340 vaccinés (238 X 1,43).
On voit qu’ainsi, les proportions du panel de départ sont bien respectées. Par contre, le biais initial induit par la composition frelatée de ce panel n’est pas corrigé : Si on prenait l’effectif réel des moins de 40 ans non vaccinés testés par PCR, on s’apercevrait que le taux de symptômatiques parmi eux est beaucoup plus faible.
Dans le fichier VAC-SI, les non vaccinés de moins de 40 ans sont potentiellement très « symptômatiques » parce que ce fichier concentre les moins de 40 ans porteurs de comorbidités, alors qu’en population générale, les non vaccinés de moins de 40 ans ne sont pas davantage porteurs de comorbidités que les vaccinés. Mais un tel contingent n’est pas défini par la DREES. Elle considère que seules les personnes prioritaires pour la vaccination sont des non vaccinés, et elle évacue ainsi des testés « non vaccinés » toutes les personnes en bonne santé incluses en réalité dans cette catégorie de population.
11Voir le tableau publié par la DREES dans son bilan du 29 octobre , reproduit en annexe à la fin de cet article et disponible sur https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/exploitation-des-appariements-entre-les-bases-si-vic-si-dep-et-vac-si-des ; op.cit. 880 498 tests faits parmi 6 120 592 non vaccinés donnent un taux de testing de 14,38 %. 2 128 458 tests faits parmi 43 016 698 vaccinés donnent un taux de testing de 4,95 %. Soit un ratio de 2,9.
12La DREES indique que la présence d’un test PCR positif lui semble indispensable pour la construction de statistiques solides sur les syndrômes liés au covid. Nous ne la rejoignons pas sur ce point . Cf. infra (biais induits par la référence au fichier SI-DEP pour bâtir des observations sur un panel réaliste / Inclusion dans les statistiques de « faux patients covid »).
1332 994 tests positifs pour les non vaccinés pour un total de 77 297 tests positifs effectués par les résidents français de plus de 20 ans .Cf. tableau en annexe. Cela étant les données recomposées par la DREES, non pas le chiffre observable avant projections statistiques, NB.
14 Le tableau de la DREES suggère une surreprésentation équivalente à 3,5, au final de ses pondérations par strate dans le fichier SI-DEP. Cependant, si l’on considère les chiffres que ce tableau nous donne par ailleurs, on pourrait arriver à une surreprésentation équivalente à 5,51 : 2,9 fois plus de non vaccinés testés, qui produisent 1,9 fois plus de tests positifs, conduisent à projeter que (2,9 X 1,9 =) 5,51 fois plus de tests positifs seraient le fait de personnes non vaccinées, par rapport aux vaccinés.
15 Cela peut expliquer pourquoi en France, bizarrement, les vaccinés restent numérairement moins nombreux parmi les hospitalisés, alors que depuis des mois les médias tentent de faire comprendre aux « vaccinosceptiques » que le nombre de vaccinés hospitalisés dépasserait fatalement celui des non vaccinés hospitalisés, sans que cela remette en cause l’efficacité des vaccins anticovid ; parce que ce basculement serait la simple résultante du rapport numérique entre les vaccinés et les non vaccinés, une fois que l’immense majorité des Français auraient été vaccinés.
Or, à l’heure où 83,88 % des plus de 20 ans avaient été doublement voire triplement injectés, d’après les chiffres donnés par la DREES pour la période du 20 septembre au 17 octobre 2021, les patients enregistrés dans SI-VIC étaient encore « statistiquement » au nombre de 3984, pour seulement 2399 pleinement vaccinés ; et, pour les patients testés positifs par PCR, 2878 contre 1940.
16 Pour indication, si nous partions sur une hypothèse basse de 40 % de patients SI-VIC non appariés avec SI-DEP et VAC-SI – hypothèse basse, sachant que 37 % de non appariement a déjà été constaté pour la seule mise en relation des deux fichiers SI-DEP et VAC-SI - cela impliquerait que sur les 5034 personnes incluses dans l’étude de la DREES, seules 3020 avaient en effet un statut vaccinal connu et non pas « projeté ». 3020 sur les 6851 personnes enregistrées au total dans SI-VIC sur la période ; autrement dit, 44% de l’effectif total des hospitalisés dits « covid ».
17Dans l’étude qui nous intéresse, cela représente 1817 membres de SI-VIC, sur les 6851 personnes du fichier (26,5%). Cf. le tableau de la DREES mis en annexe. Ils apparaissent dans la catégorie « Ensemble » : le différentiel avec la catégorie « testés positifs par PCR » permet de les compter.
18 Si par exemple, 30 % du panel sont des patients toutes causes, cela signifierait 1510 personnes sur les 5034 suivies par la DREES . Seuls 3524 patients correspondraient donc en réalité à l’objectif affiché par la DREES : mesurer les conséquences du covid sur les hospitalisations.
Les non vaccinés sont surreprésentés parmi ces « faux patients covid ». Si les non vaccinés sont 2,9 fois plus testés par PCR, et ont des tests positifs 1,9 fois plus nombreux, ils sont donc 5,51 fois plus nombreux à être comptabilisés parmi les patients hospitalisés avec un test PCR positif, pour une pathologie quelconque. Ainsi, sur 1510 « faux patients covid », les non vaccinés seraient 1278, et les vaccinés 232.
Dans les faits, les non vaccinés et les vaccinés se répartissent de façon égale parmi les hospitalisés toutes causes ( 11,93 % contre 83,88%) . Le contraire n’aurait aucun sens, à moins de considérer que le vaccin soit une panacée et protégerait de toutes les maladies ! Mais dans le fichier des tests PCR, en revanche, ils ne se répartissent pas de façon égale ...
Dans notre hypothèse, 70 % des membres du fichier SI-VIC seraient des « vrais » patients covid, soit 3524. Imaginons que 40 % de ces « vrais patients covid » - eux, bel et bien hospitalisés à cause d’une maladie consécutive au virus, soient des non vaccinés : il y en aurait donc 1409,6 – disons 1410 ; et que 60 % soient des vaccinés : 2114,4– disons 2114.
Si on fait l’addition de ces « vrais patients covid » avec les « faux patients covid », nous obtenons un bilan final de 2346 patients vaccinés (2114 + 232), et 2688 non vaccinés (1410 + 1278) ! Le taux de non vaccinés passe ainsi de 40 % à 53,4 % parmi les hospitalisés dits « covid » ...
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