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Accueil du site > Tribune Libre > Covid, leçons apprises et réforme du système
#12 des Tendances

Covid, leçons apprises et réforme du système

La commission d’instruction de la cour de justice de la République vient de clôturer la procédure lancée contre les ministres pour leurs actes ou leurs abstentions lors de la pandémie covid.

On peut donc s’attendre à un non-lieu et les juristes nous en donnent les raisons.

Certes, mais ne pourrait-on pas objecter ?

1/ Les faits :

Sans être juriste, le bon sens interroge, certains faits auraient peut-être pu et dû être examinés avec soin si une volonté de poursuivre avait existé :

La neutralisation du protocole Raoult par Olivier Véran au moment où il n'existait aucune alternative.

La non-désinfection/quarantaine de l'avion envoyé à Wuhan dont on sait que l'équipage fut l'UNE des sources d'infection.

La non-mise en place de quarantaines dans les aéroports au moment où le virus pouvait encore être contrôlé.

La non-validation de l'aide proposée par les laboratoires vétérinaires pour tester au moment où ceux-ci devaient être déployés en urgence.

Toutes ces mesures et bien d'autres auraient pu et dû être prises. Seulement, pour cela, il fallait chercher avec une volonté de condamner. Ce qui est mon principal reproche au système actuel.

Alors, certes, le combat se doit d‘être avant tout politique et pas judiciaire et en 2022, post-COVID, les Français ont réélu Emanuel Macron, lui accordant une sorte de quitus pour la "gestion" de la pandémie.

 

2/ Injecter de la Vertu dans le monde politique

Mais, et j'aimerais ouvrir le débat sur ce point précis :

La condamnation de l'homme politique qui échoue, doit être de droit. Surtout s'il y a corruption. Seulement, l'alternance politique ne fait pas un bon jury pour condamner. La hargne, les sentiments induits par ce combat rendent dangereuse toute idée de confier à un homme politique le soin de juger ses prédécesseurs. Le risque d’injustice serait trop fort. L’homme politique doit pouvoir combattre son adversaire sans idée ou sentiment de retenue pour conduire le débat à son terme et lui faire ressortir les aspects les moins avouables des propositions adverses.

Alors, certes dénonçons le pouvoir du juge et la république des juges installée sous couvert d’état de droit. Les dérives en sont trop nombreuses et visibles pour même perdre du temps à débattre du sujet.

Si vous me passez l'expression, monsieur de Chateaubriand pensait sûrement à la magistrature (Pas que malheureusement) et à sa tradition lorsqu'il parlait du grand nombre de nécessiteux pour son mépris.

Mais, il demeure une alternative : Le jury !

Un super jury, 24 ou même 72 jurés selon la gravité des peines semble un bon moyen de judiciariser (Pour éviter la vengeance) l'administration de peines d'une sévérité extrême, nécessaires si vous voulez injecter de la vertu dans le système.

Et pour des crimes politiques, nous devrions permettre la peine de mort, après tout, ministres et députés, sont des volontaires au service du pays. Si nous admettons que militaires pompiers ou autres employés de l’état risquent leurs existences, alors, leurs chefs doivent aussi mettre la leur en danger !

D'où, cette position, sur laquelle le débat doit aujourd’hui s’engager si nous désirons sérieusement réformer la constitution :

Si le combat politique peut nous permettre de changer de système, il ne créera pas des hommes vertueux. Un décideur doit pouvoir décider. Il détient donc le pouvoir d’écrire les règles et bien sûr de le faire à son avantage. Vu l’engagement requis par la lutte politique et ses conséquences en termes de vie de famille ou professionnelle, le risque est important d’avoir pour seuls candidats des individus en recherche de pouvoir et de privilèges à des fins peu avouables. Dans ce cadre, la politique est donc une machine à sélectionner des pourris, pardonnez-moi de le penser. Seulement, si on laisse agir cette loi naturelle sans la compenser dans la construction des institutions (À mon avis, c’est l’erreur principale de la cinquième république.) On obtient la situation actuelle : un personnel politique de qualité lamentable et moralement peu recommandable où l’impunité devient la règle (Et si elle ne l’est pas, le personnel politique ajuste le système par touches successives pour y parvenir.).

Dès lors, il faut des sanctions et elles doivent être sévères.

La seule façon de les administrer sans dérives trop graves est la voie judiciaire. À mon plus immense regret. C'est d'ailleurs le seul pouvoir qui intervient après la décision et peut donc se laver les mains du problème.

En ce sens, le combat nécessaire combat politique, ne saurait être qu’un prérequis, mais il ne suffira pas de changer les chevaux dans l’écurie, pour la rendre moins puante. On ne nettoie pas les écuries d’Augias, on les démolit et on reconstruit.

Un système perverti, ne peut rendre que des décisions perverties.
 

 

Il faut :

  • Interdiction de se représenter à tout le personnel politique ayant exercé des fonctions nationales dans les vingt dernières années. Vu l’ampleur du désastre, la quarantaine doit être organisée.

  • Un contrat, signé par tout candidat qui reconnaisse sa responsabilité particulière envers les citoyens dont il engagera l’existence par ses décisions. (Pas un mandat impératif, mais une charte générale qui constitue l’acceptation d’une justice plus sévère pour ce citoyen en particulier.) Ce contrat fera d’office parti des documents de candidature.

  • Un quitus en fin de mandat et sur la base d’un tirage au sort, un appel du quitus dix ans après le mandat. Le jury citoyen évaluera si le candidat a agi conformément au contrat signé au moment de candidater.

  • Un système analogue devrait être mis en place pour les hauts fonctionnaires en mesure de prendre des décisions lourdes pour le pays. (Patrons d’ARS, recteurs, préfets…) dans l’idéal, tous devraient se porter candidats et ne pourraient être nommés que ceux qui acceptent de signer.


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7 réactions à cet article    


  • Samy Levrai Samy Levrai 8 janvier 09:45

    Parle t on, ici , de l’attribution statistique « covid » suivie du test loterie internationale avec les malades asymptomatiques du docteur Schnock  ?


    • Jules Seyes Jules Seyes 8 janvier 10:09

      @Samy Levrai
      On peu refaire la bataille, mais l’idée de cet article était de se concentrer sur les conséquences juridiques.


    • Samy Levrai Samy Levrai 8 janvier 11:19

      @Jules Seyes
      Oui mais cela change tout.


    • leypanou 8 janvier 11:11

      La Cour de Justice de la République est composée de 6 députés et de 6 sénateurs plus 3 magistrats professionnels (cf wikipedia par exemple). La première impression que cela donne est que c’est de l’entre-soi qui fait douter de l’impartialité dans un domaine où la subjectivité et le biais sont courants.

      Tout le reste n’est que baratin.


      • Jules Seyes Jules Seyes 8 janvier 11:38

        @leypanou
        Exact, d´où mon emphase sur les Jury pour changer le modéle. L’idée d’une juridiction spéciale pour les politique me semble bonne, mais le méthode de composition de la cours est mauvaise


      • Eric F Eric F 8 janvier 15:05

        Il est important (mais parfois difficile) de différencier l’erreur de bonne foi par rapport à la malversation. On n’envoie au tribunal que pour un délit ou un crime.

        Exemple : un ministre annonce une croissance économique, mais survient alors une crise mondiale comme les subprimes, il n’y a pas malversation.

        Mais un ministre fausse les comptes pour afficher une croissance qui n’existe pas ou cache des déficits aux élus et à la population : il y a volonté de duper.


        • Edmond 8 janvier 21:20

          L’imposition d’un vaccin qui ne protège pas (sorti de mesures punitives pour les récalcitrants) contre un virus qui ne tue pas, avec l’anathème instantané de “conspirationniste” pour ceux/celles qui oseraient poser des questions (autre que pour demander où sont situés les vaccinodromes) et la mise-à-pied immédiate de tout professionnel de la santé ou employé(e) des médias ne souhaitant pas débiter la liturgie positiviste au sujet d’une question aussi nébuleuse me semble être une arnaque de grand cru et une fraude.

          Je pense qu’aborder la question sous un autre angle risque d’allumer des contrefeux.

          De Villiers semble insinuer qu’il y aurait eu des répétitions et exercises parmi les cadres politiques, médiatiques et de la santé pour mettre tout ceci en œuvre.

          J’ai les numéros de brevets européen et américain (datant de 2016 et 2012 respectivement) pour ceux qui seraient prêts à accepter que ce n’était pas aussi spontané qu’on souhaiterait nous le faire croire

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