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Accueil du site > Tribune Libre > CPE : contrat premières embûches

CPE : contrat premières embûches

L’objectif de cet article est de souligner le fait que les dispositifs « contrats aidés », et particulièrement le CPE, ne répondent pas aux attentes des citoyens, non seulement parce que les dispositions s’attaquent au contenant et non au contenu, mais aussi parce qu’elles sont, à terme, des dispositions générant de la précarité, et par conséquent, fabriquant une bombe sociale à retardement.

La question fondamentale qui se pose alors est de savoir si réellement le problème du chômage en France est lié aux contrats de travail ? Est-ce réellement cela, le point de blocage, le frein à l’emploi ?

Le contrat première embauche (CPE) succède à plusieurs séries de dispositifs d’aide à l’insertion des jeunes en agissant sur la qualité du contrat. Sous les gouvernance de droite comme de gauche, ces contenants (emploi jeune, CES, CIVIS, CAE, CNE, etc.) ne sont que des réponses temporaires et s’avèrent in fine contre-productifs pour l’insertion des jeunes. La course à l’immédiateté des résultats statistiques occulte les réalités de fond issues tout droit des dysfonctionnements cumulés de l’Éducation nationale et des politiques de l’emploi.

En effet, ces contrats ne font que fournir « un emploi » temporaire aux cibles du moment. Lorsqu’il s’agit d’emplois pour les jeunes, l’écueil est d’autant plus fort que ce type de contrat change suivant les courants de majorité, et finalement, instaure un régime précaire par nature pour le « bénéficiaire ».

Précaire, parce que limité sur la qualité de la mission, donc sur la perspective d’évolution à terme, aussi bien sur le plan de la rémunération que sur la projection à l’avenir.

Précaire car, sous couvert d’apporter une expérience et une rémunération, il amène le signataire à se trouver en première ligne des fluctuations de conjoncture, en première ligne également sur les difficultés financières des entreprises ou même des collectivités.

Exposés à tous les feux, ces contrats sont des moyens de vivoter un temps, mais nullement de se construire un avenir.

Ce n’est pas en isolant la classe d’âge « jeunes » comme étant une couche de population « malade » que l’on donne un signal fort de confiance pour l’avenir.

De plus, il serait erroné de confondre les multitudes de situations des jeunes, qu’ils soient diplômés ou non, dans une seule et même réponse. Alors qu’il serait préférable de requalifier le statut des stages, de renforcer l’adéquation entre formation et attentes des entreprises, de renforcer les effectifs dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois, et plus globalement de revaloriser les produits du « travail » (valorisation des salaires issus du travail, allègement proportionnés de charges, de l’employeur comme du salarié), la solution de facilité consiste bien évidemment à produire une nouvelle coquille vide, dont les résultats ne seront mesurés qu’une fois les dégâts subis.

Du point de vue de la mise en œuvre, il serait intéressant de savoir comment une entreprise recherchant un CDI pourra le transformer en CPE à la tête du client sans créer un certain malaise dès l’embauche. De manière connexe, quels seront les outils qui permettront de juger à la carte la période d’essai en prenant en compte les différents stages ou expériences professionnelles du candidat ? Quels seront les moyens de personnels alloués au suivi de la période de 3 ans d’exonération de charges et au suivi du parcours des individus ? En passant plusieurs fois par la case chômage, les jeunes ne risquent-ils pas d’engluer encore un peu plus des administrations débordées par la charge des demandes ?

Par ailleurs, sur le contenu, ce type de contrat ne fait que conforter un rapport de force déséquilibré en faveur de l’employeur. Rapport de force tel que l’employeur peut licencier sans même avoir à se justifier, créant pour l’occasion une pression permanente et insidieuse sur le personnel. Cette pression peut très vite déraper dans les rapports entre les membres du personnel opérant la même tâche mais n’ayant pas le même statut. Un titulaire pourra se permettre des choses que certains CPE ou CNE ne pourront se permettre, faussant les relations au travail, les remarques et suggestions, occasionnant par conséquent une forte baisse d’initiative et de prise de risques.

Cette situation délétère pourrait très rapidement fragiliser les entreprises dans leur capacité à innover, mais aussi crisper la consommation des jeunes, ce qui n’est pas sans impact sur la société. La précarité occasionnant une peur mécanique, fort est à parier que ce dispositif fort coûteux pour l’État (et donc pour l’ensemble des contribuables et salariés via leurs cotisations) ne soit qu’un feu de paille en faveur des chiffres de l’emploi, mais nullement favorable aux qualités de travail, et plus globalement à l’économie française.

Enfin, il ne faudra pas s’étonner de hausse surprenante des impôts divers et variés, du fait du coût intrinsèque de ces mesures, sous forme d’allégements fiscaux multiples (un CAE étant financé à hauteur de 90% par l’État, un CPE exonérant l’entreprise de charges pendant 3 ans pour l’employé... et après ?). Ce dispositif imposé par la force du 49-3 risque donc de condamner les jeunes à une nouvelle peine, celle de ne pas avoir eu le droit de s’exprimer sur un sujet qui les concerne directement.


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17 réactions à cet article    


  • marcel thiriet (---.---.245.226) 13 février 2006 11:19

    « Rien n’est impossible »:tout un programme...Mais comment contrer maintenant efficacement cette future « bombe sociale » dont tu parles à juste titre.Les luttes à venir ne seront-elles pas d’arrière-garde si les premiers concernés ne réagissent pas vite et en masse ? Je crainds fort que la résignation l’emporte et que la logique perverse du « mieux vaut ça que rien » finisse par prévaloir,dans le climat et le rapport de force actuel,dans les perspectives politiciennes à trés court terme qui dictent ces mesures. ...En tout cas,bravo pour cette analyse qui va a l’essentiel.


    • Christophe (---.---.221.207) 13 février 2006 12:37

      Analyse pertinente qui fait, dans le fond, le tour du problème, particulièrement l’inter-connexion des différents problèmes.

      L’une des problématique soulevée se résumerait par : le temps électoral est différent du temps social ; ce qui justifie souvent les prises de décision à courte vue !


      • jco4667 (---.---.101.101) 13 février 2006 12:54

        Il y a dans le CPE bien plus qu’une simple refonte d’un droit du travail. Il s’agit en fait d’une énième concession aux attentes d’un patronat réactionnaire et enraciné sur une pratique de la négociation sociale datant de la 3ème République. Cela fait trente ans qu’on demande des efforts aux salariés et qu’on fait des cadeaux aux entreprises sans que jamais il n’ait été prouvé que ça ait amélioré la situation de l’emploi dans ce pays. Sot serait celui qui imagine que le sous-emploi est lié aux contraintes imposées à l’employeur en cas de licenciement. Si le CPE a un jour un impact sur les chiffres du chômage (au grand bénéfice des candidats UMP 2007), il ne sera que conjoncturel, dû pour l’essentiel aux avantages fiscaux liés au contrat. Attendons nous à une vague de CPE en fin d’avantages fiscaux dans les années à venir. Ce contrat est dangereux car, en admettant même qu’il puisse servir l’emploi, il n’est pas entouré des gardes-fous et autres mesures d’encadrement qui témoigneraient d’une conception en faveur des intéressés et éviteraient toute dérive. J’entend par là :

        1/ Si les boites souffrent de la contrainte sur le licenciement, pourquoi assortir le CPE, sensé combattre ce fléau national, d’une mesure d’allègement des charges patronales ? Il existe bien d’autres contrat les garantissant d’ores et déjà. N’est-ce pas un peu l’histoire du beurre, de l’argent du beurre et du c... de la fermière ?

        2/ Pourquoi dans ce cas ne pas faire bénéficier les salariés en CPE d’un allègement des charges ...salariales (gros mot, inexistant dans le champ lexical de l’économie et de l’emploi) pour compenser ce qu’ils perdraient en précarité ?

        3/ Pourquoi autoriser la succession de plusieurs CPE quand il s’agit d’offrir aux jeunes un « tremplin » ? Deux ans de tremplin semblent bien suffisants...

        4/ Pourquoi ne pas accorder au salarié les mêmes droits qu’à l’employeur en termes de flexibilité ? Pouvant être remerciés du jour au lendemain sans justification, il semblerait cohérent tout du moins que les salariés puissent remercier leur employeur dans les mêmes conditions sans perdre leurs droits à une indemnisation.

        5/ Où est-il inscrit dans la loi que les salariés en CPE doivent être considérés comme des salariés en CDI pour tout octroi de prêt bancaire et dans le cadre de l’obtention d’un logement. Quelles sont les mesures coercitives inscrites dans les textes stipulant les risques encourus par les institutions ne se respectant pas la loi ? (oui, je sais, la fédération des banques a promis... mdr).

        Voilà, en vrac, pourquoi je pense que le CPE (et le CNE c’est pareil), ne sont que des gages, empreints de l’idéologie la plus néolibérale possible, donnés au patronat par ce gouvernement. Ces gages commencent à avoir un caractère cumulatif et, plus inquiétant, assez autoritaire pour le moins quand une pareille mesure passe en 49.3 (il y en aura d’autres) au mépris affiché et assumé d’une partie non négligeable de l’opinion. Tout le discours lié au bienfait de cette mesure est ridiculisé par les modalités de son application.

        Le fait que l’opposition ait été incapable d’initier, organiser et soutenir le débat n’arrange rien et ne fait que témoigner soit de l’impérétie de ladite opposition engluée dans ses enjeux électoraux à venir, soit de sa totale innocuité dans la gouvernance française, faute de contrepouvoirs et de respect par le gouvernement actuel de tout ou partie de l’opinion du peuple qu’il dirige...

        Entre le durcissement de l’attitude du gouvernement vis à vis des chômeurs (notamment l’abandon du critère rémunération dans les offres auxquelles le chômeur se doit de répondre), la création du CPE et du CNE, la politique de fonds de pension et les réformes à venir sur les retraites, la remise en cause des 35 heures pour légaliser tranquillement l’usage abusif des heures supplémentaires, tout est fait pour mettre le salarié (bonne vache à lait contrôlable) dans un rapport de force extrêmement défavorable vis à vis du marché du travail. C’est une politique à courte vue. Sur le long terme, ce sont ces salariés qui font vivre l’économie nationale car ce sont eux qui consomment, font des enfant, et consomment encore plus pour leur assurer un avenir. Si on leur détruit cet avenir, il n’est pas dit qu’ils continuent à consommer...


        • Fred95 (---.---.224.10) 4 mars 2006 21:46

          Bonjour Jco,

          Je ne suis pas vraiment avec le fond idéologique de votre pensée, mais vous avez le mérite de poser quelques bonnes questions dans votre commentaire. Je trouve en effet pas mal de choses à changer dans le CPE tel qu’il a été « voté » et j’aurais bien aimé un vrai débat et de réels amendements constructifs, certains parmi ceux que vous proposez. Je me demande simplement pourquoi l’opposition n’a pas favorisé un débat constructif en vue d’améliorer le CPE, plutôt que de militer en faveur de son retrait.

          En ce qui concerne vos remarques :

          1) Je n’arriverai sans doute pas à me mettre d’accord avec vous à propos des charges salariales donc je ne polémiquerai pas. Mais personnellement, je pense qu’elles sont beaucoup trop élevées dans notre pays, et je parle surtout du côté salarié parce que c’est comme cela que je le vis pour l’instant. Mais si je m’étais mis à mon compte (ce que j’ai envisagé à un moment), les charges me refroidiraient ne serait-ce que pour moi-même. Alors ne parlons même pas de créer d’autres emplois.

          2) Une contrepartie à la précarité pour le salarié serait en effet la bienvenue. Je pense qu’il aurait fallu l’équivalent de la prime de précarité versée en intérim.

          3) Puisque le CPE s’appelle Contrat PREMIERE Embauche, il faudrait effectivement le limiter à un seul par salarié. Ou en autoriser la succesion de plusieurs à conditions de ne pas dépasser la durée de 2 ans au total. (Et encore, je trouve que la période d’essai de 2 ans est exagérément longue).

          4) Votre proposition de flexibilité côté salarié me fait plutôt sourire, mais pourquoi pas. Je pense plutôt qu’il aurait fallu imposer aux employeurs de fournir une raison (objective et argumentée) de licenciement, comme pour les autres contrats.

          5) Oui, je suis d’accord avec vous qu’il aurait fallu inscrire dans la loi le fait que ce CPE soit considéré comme un CDI par les banques et autres.

          Au final, ma vision du « CPE » idéal n’est sans doute pas très néolibérale, mais il aurait rempli la fonction qu’on lui assignait : constituer un dispositif d’accompagnement aux jeunes au début de leur carrière. Je trouve un peu dommage que les idéologies des uns et des autres empêchent le pays d’avancer.


        • Rage Rage 4 mars 2006 22:07

          Pour poursuivre dans l’argumentation, je ne vois pas en quoi changer le type de contrat peut agir sur la précarité des jeunes. Si à la base on ne leur fait pas confiance pour un contrat CDI ou CDD, le CNE/CPE ne vont pas changer le fond, à savoir l’inadéquation des formations et du marché de l’emploi, la réticence à recruter des jeunes de la part des personnes en place, l’inadéquation des profils aux attentes des entreprise et enfin toujours les mêmes problèmes d’employeurs qui n’ont pas d’argent pour recruter mais qui en ont toujours pour se verser 4000€ de salaire par mois même si l’entreprise est dans le rouge.

          Alors la réponse de la droite c’est de dire qu’il vaut mieux un salaire que rien. A titre personnel, je préfère avoir ma dignité en recherchant un travail que je puisse faire au mieux plutôt que d’agir dans la PEUR permanente, peur de perdre mon job, peur de noircir mon CV, peur de perdre confiance, peur d’investir sur l’avenir. Le contrat précarité esclavage (CPE) c’est sans moi.

          Par ailleurs en tant que bac+5 tout récent, dîtes moi comment la cohésion sociale peut se faire entre des gens qui vont avoir la sécurité de l’emploi, d’autres qui après parcours du combattant seront en fonction publique et enfin d’autres qui ne dormiront jamais serein ? Comment l’Etat pourra t’il subventionner des jours et des jours de chômage tout simplement parce qu’il ne s’est jamais posé les bonnes questions ?

          La réalité je vais vous la donner comme je la pense : En France, nous travaillons très mal. Mal parce que nous ne faisons pas ce que nous aimons, parce que l’on fait toujours tout à moitié, parce qu’à force de lutter pour obtenir quelquechose on se sclérose à ne pas l’avoir et on s’arrime dessus lorsque l’on parvient à l’avoir. Les Suisses nous prennent pour des charlos, les suèdois comparent notre travail à celui d’une république bananière (et je n’invente rien),... La liste pourrait être longue et ce n’est pas la faute aux 35h.

          La faute vient du fait que l’on sombre sous la paperasse, que rien n’est jamais simple, qu’il faut toujours avoir un CV d’énarque même pour être femme de ménage et que fondamentalement on ne fait PAS CONFIANCE. En France, après 4 entretiens, on recrute le profil le plus parfait, LE candidat. On ne sait toujours pas ce qu’il donne sur le terrain mais on signe le CDI et on n’y revient pas. En Angleterre, après 1 entretien, on dit au gars qu’il est sous période d’essai de 2 à 3 mois et qu’il doit faire ses preuves. A 3 mois, soit il est bon, soit pas. Mais au moins c’est clair. En France, cette période s’appelle la période d’essai du CDI : mais qui l’utilise correctement ?

          Alors ouais, allons y, faisons un CPE mais cela ne changera rien sur le fond, sur notre médiocre qualité de travail, sur nos institutions archaïque, sur notre manière de toujours tout ramener à des documents écrit et surtout cela ne changera pas le fait que dans ce pays on ne fait pas CONFIANCE aux jeunes.


        • TOUTY (---.---.41.77) 13 mars 2006 14:35

          bien le reportage


        • ZEN marcel thiriet 13 février 2006 19:05

          Bonjour, Oui,jco,c’est bien là le fond du problème ,les risques futurs engendrés par un capitalisme à courte vue et finalement destructeur et autodestructeur...engendrant désespérance et détresse à grande échelle .L’économie fordienne avait compris que la hausse des salaires était paint béni pour les entreprises à court et à moyen terme...mais allez expliquer cela au 1 pour cent des actionnaires qui détiennent l’essentiel des capitaux ,et en quoi un retraité californien serait ému par la précarité grandissante que génère le système dans lequel il n’est qu’un pion aveugle...


          • brigetoun (---.---.69.126) 13 février 2006 22:14

            est ce que je suis follement optimiste en pensant que sur le CPE en tout cas ça risque de bloquer au Sénat ? Resteront : l’apprentissage au rabais, la suppression des allocations familiales et le rôle conféré aux maires, sur lesquels on ne peut tabler sur l’UDF


            • CARNAC (---.---.7.104) 16 février 2006 20:44

              pour lutter contre le CPE utilisez les modalités que nous , conseillers prud’hommaux salariés utilisons déjà contre le CNE .

              http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-739995,0.html

              cela marche


              • Réussir (---.---.107.1) 27 février 2006 15:53

                 (Eh, oui... Qui l’eût dit ? Voici la centième note du blog ! ) Les opposants au "contrat première embauche" ont un dada : rebaptiser le CPE. Le sigle honni a droit à un traitement de faveur : "contrat précarité exclusion" (Laurent...


                • Réussir (---.---.107.1) 27 février 2006 15:56

                  (Eh, oui... Qui l’eût dit ? Voici la centième note du blog ! ) Les opposants au "contrat première embauche" ont un dada : rebaptiser le CPE. Le sigle honni a droit à un traitement de faveur : "contrat précarité exclusion" (Laurent...


                  • Jiel (---.---.12.102) 8 mars 2006 17:00

                    Le plus dangereux dans le CPE est l’allègement de charges sociales qui l’accompagne, ce qui confère à ce nouveau contrat deux avantages exorbitants pour l’employeur : 1) un jeune est moins payé 2) en CNE en plus il coûte moins en charges. Moralité : il serait de mauvaise gestion pour un patron d’embaucher un CDI classique. C’est pourquoi, même si à titre personnel il n’y seraient pas forcément favorables, tous les employeurs qui le pourront vont privilégier le CPE avec licenciement (gratuit) entre 1,5 et 2 ans... et recommencer avec un autre et ainsi de suite...


                    • vincs (---.---.77.44) 18 mars 2006 18:32

                      je pense sincerement que les trois quart des manifestants ne savent pas pourquoi ils manifestent. j’encourage, après analyse de ce projet de loi et apres les explications du premier ministre, à maintenir cette loi car je pense qu’elle pourrai ammener beaucoup de positivité dans notre pays... pour avoir le calme il faudrai biensur que les manifesants fassent preuve de maturité fasse à tout ca et reagrde de plus pres les avantages que ce projet pourrait leur apporté ! je suis étudiant français en belgique et j’ai 20ans...


                      • Alain (---.---.209.252) 18 mars 2006 19:29

                        Je pense contrairement à Vincs que la majorité des manifestant sont conscients non seulement des danger du CPE pour eux, mais aussi de l’hypocrisie de cette loi. Jamais l’écart entre les gains des entreprises et la part réservée aux salariés n’a été aussi important. Il faudrait donc faire plus de sacrifice pour être embauché, accepter d’être corvéable a souhait ? En réalité je pense que la réponse des manifestants par les blocages de Fac n’est que propotionnelle a la violence de ce gouvernement capable de faire passer sans négocier une loi discriminatoire et qui vous dit :« les jeunes ne valent rien mais ça ne sert à rien de se pleindre, maintenant c’est la loi ». Je suis étudiant en kiné donc cette loi me conscerne très peu (merci le numérus closus) en tant que travailleur, mais elle me révolte en tant que citoyen d’un PAYS RICHE.


                      • Pierre-André (---.---.109.90) 18 mars 2006 19:26

                        Vincs je pense que vous ne connaissez pas le problème à fond. Les français ne sont pas des gens stupides qui manifestent pour un rien. Tout le monde sait exactement ce que représente le CPE. « La précarité ». Depuis le 16 Janvier 2006 à sa création, et aprés étude de ce fameux contrat, on s’aperçoit que c’est la porte ouverte à la « précarité généralisée pour tous, étudiants et jeunes » le 31 Janvier 2006 l’examen en urgence de ce CPE à l’Assemblée Nationale. Première mobilisation générale. le 7 Février 2006 nouvelle mobilisation génrale étudiant et ouvriers. le 1 er Ministre ne tient pas compte et reste sur ses positions. le 9 Février 2006. Il a recours au 49-3 de la Constitution pour faire adopter par l’A.N ce projet. Vacances scolaires le 16 Février, les manifestations sont toujours présentes. Pendant ce temps des motions de censures sont déposées à l’A.N le 21 Février 2006, l’A.N repousse ses motions, contre le recours à l’article 49-3. le 23 Février 2006 journée d’action des étudiants et syndicats. le 1 er mars 2006, sentant venir le souffle du conflit qui s’enplifit il ne démords pas de son idée, mais propose des mesurettes. Rejetées par tous. Déjà les universités sont en grève. Sur 85 universités 13 sont en grève totale et les autres perturbées. le 6 Mars 2006 sous la pression du 1 er Ministre qui veut aller vite, demande au Senat d’adopter son CPE. Il l’adopte dans la précipitation, car le 1 er Ministre veut le mettre en application le 1 er Avril 2006. le 7 Mars le climat s’envenime. Le 1 er Ministre toujours droit dans ses baskets propose des améliorations. Personne ne l’écoute parmi les syndicats et les étudiants Le 9 Mars le projet de Loi est adopté par l’A.N. Déjà dans le groupe de la Majorité Monsieur Herve de CHARETTE demande ainsi que d’autres sont retrait. Le 1er Ministre s’entête et reste sur ses positions. le 11 Mars 2006 manifestations monstres à la Sorbonne. Emeutes. le 12 Mars devant la TV, il dit apporter des modifications sans le retirer. Rejet total des français, des syndicats et étudiants. 2/3 des français sont opposés. le 14 Mars de Berlin, le Chef de l’Etat soutient son 1 er Ministre, mais qu’il faut dialoguer. ( Contraire et entorse à la Constitution qui interdit à l’étranger de parler des problèmes politiques français). Il passe outre. le 15 Mars 2006 le Chef de l’Etat revient à la TV. Il faut trouver une sortie avant que cela s’envenime. le traumatisme de l’étudiant OUSSEQUINE mort pendant les manifs de 1986, le hante. Il a peur d’un remeek. Le 16 Mars Grande manif des etudiants dans toute la France. 80% des facs sont bouclées. Heurts avec la police. nombreuses arrestations et incendies. Le 17 Mars nouvelle intervention du Chef de l’Etat. Il demande absolument une concertation avec les syndicats. Il soutient son 1 er Ministre. Contraint et forcé. Refus des syndicats du dialogue. D’abord retrait, aprés mise sur table des propositions. Le 1 er Ministre insiste sur le dialogue, mais refuse le retrait ou même la suspenssion du CPE. Dialogue de sourd. Aujourd’hui 18 Mars 2006, grande manif en France. La position du peuple est ferme. Retrait ou grêve général à venir partout en France jusqu’au retrait.

                        A 19h.30, que savons-nous de l’avenir. Rien. Déja on entend dans des gropues de la majorité, qu’il faut céder avant qu’il ya ait un drame et une grise économique grave. Que fera ce soir ou demain le 1 er Ministre ou le Chef de l’Etat. La fronde n’est pas prete de céder. Si chacun va jusqu’au boutisme, c’est la guerre. Les syndicats, les étudiants et le peuple ne baisseront pas les bras. La solution. Retrait immediat du CPE.

                        Voila l’analyse que j’en fait. Comme actuellemebnt je suis accidenté, je suis tous les jours sur la chaine Assemblée Nationale ou I Info, les débats. Je peux analyser la sitaution et la comprendre.

                        A vouloir rejeter le débat et ne pas vouloir écouter les syndicats, nous sommes au bord d’une grave crise, qui risque de précipiter les élections présidentielles.


                        • Rage Rage 19 mars 2006 00:26

                          Je partage entièrement l’avis d’Alain et de Pierre André.

                          La république ce n’est pas ça. La république ce n’est pas d’imposer par un soit disant courage politique des réformes qui n’en sont pas.

                          Le contrat « flexible » et précaire ce n’est pas d’aujourd’hui, et cela ne fonctionne PAS déjà ailleurs (Italie/Allemagne).

                          La rue s’exprime, et si elle ne gouverne pas, au moins elle doit être entendu car elle VOTE.

                          Le processus de mise en place de ce CPE caractérise clairement la déliquescence de nos institutions, de nos représentants, et de la politique en France : Agir en catimini, rester ferme, obtu, sourd et bouché sous peine de passer pour un faible.

                          L’intelligence c’est l’adaptation. Je prefère voter pour un gars qui s’adapter parce qu’il ECOUTE et COMPREND plutôt que de voter pour des dictateurs en puissance, surtout aristocratiques, sous couvert qu’ils sont 100% sauveur.

                          Le matraquage médiatique ne peut pas tout couvrir. Aujourd’hui Villepin comme Sarko n’ont plus la côte (tant mieux). Le pays attend des alternatives. Les jeunes doivent agir !

                          En avant citoyens de la république, faisons entendre notre voix ! (n’est ce pas le sens « d’agoravox ?! »)


                        • herve.demarcq (---.---.38.61) 19 mars 2006 16:39

                          En m ? temps que de voter des lois sur les contrats de travail, il faut s’interroger sur la possibilit ?es acteurs de l’entreprise de les mettre en application au quotidien. Comment concilier management et CPE ?

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