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Accueil du site > Tribune Libre > Craintes pour 2007

Craintes pour 2007

La période est propice aux vœux ; le plus souvent ces derniers sont oubliés ou ne se réalisent pas. Aussi me suis-je livré à un exercice légèrement différent en identifiant un certain nombre de craintes ou de menaces pour 2007, en espérant justement qu’elles ne se concrétiseront pas.

Le réchauffement climatique va rester un aimable sujet de discussion.

Alors que les opinions publiques semblent prendre conscience de l’ampleur du problème lié au réchauffement climatique - auquel d’ailleurs il serait temps de donner un autre nom, tant l’expression actuelle donne l’illusion qu’il s’agit d’une bonne nouvelle puisqu’on nous aurions des températures plus clémentes ; bouleversement ou dérèglement climatique seraient mieux appropriés - les actions ne suivent pas.

Le film d’un Al Gore, les interventions d’un Nicolas Hulot ont contribué, entre autres, à médiatiser la question, mais rien ne semble vraiment bouger. Les comportements n’évoluent pas, aucune mesure d’envergure modifiant en profondeur le fonctionnement de nos sociétés n’est envisagée. Ainsi le protocole de Kyoto semble au point mort, et personne ne paraît se préoccuper du rôle des nouveaux géants économiques et politiques que sont la Chine et l’Inde sur ce sujet. En effet, tous les efforts des pays développés seront totalement vains si en même temps les Chinois et les Indiens adoptent nos modèles de développement consuméristes ; nous pourrions réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 20, 30% ou plus, cela ne servirait à rien si parallèlement chaque Chinois ou chaque Indien s’équipe d’une voiture, d’un motoculteur et prend l’avion deux fois plus souvent. Tôt ou tard, il faudra bien aborder cette question de front, mais malheureusement, cela ne semble pas très proche.

Les élections présidentielles françaises se joueront uniquement sur l’image.

Pour la première fois sans doute, la campagne présidentielle française pourrait être une pure bataille de communication et d’image, reléguant les idées, les projets et les programmes au second plan. Le duel prévisible et annoncé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy offre le cadre idéal pour un basculement de l’élection du politique vers le médiatique : homme contre femme, fermeté de l’un, douceur de l’autre, l’élu (quasi) parisien en contraste avec la représentante d’une région... En outre les médias ont intérêt à jouer de cette opposition simple des images et des styles : elle est beaucoup plus facile à illustrer et à mettre en scène, elle est beaucoup plus accrocheuse, vendeuse, efficace. Il est plus complexe de décrypter un programme et de l’expliquer que d’insister sur un sourire, la couleur d’un costume ou l’intonation d’une voix. A ce petit jeu, ce sont les électeurs, et donc les citoyens, qui risquent d’être les grands perdants.

L’Europe continuera à servir de bouc émissaire et à stagner.

L’Europe a décidément bon dos ; ces derniers temps, la politique de la BCE, l’euro trop fort ou l’élargissement vers l’Est mal maîtrisé servent d’alibis faciles pour masquer les carences des exécutifs nationaux. Pourquoi changer d’attitude, pour nos politiques ?

En outre, les élections françaises vont paralyser le jeu européen jusqu’à l’été, et comme aucun des candidats français ne semble faire de l’action européenne une de ses priorités, il est probable que rien ne se passera dans la seconde partie de l’année. Une relance politique, institutionnelle, visionnaire de l’Europe ne pouvant se faire, a minima, sans l’impulsion du couple franco-allemand, nous en sommes sans doute quittes pour perdre un an de plus à nous plaindre de l’évolution de la construction européenne. Nous continuerons donc à entendre des discours récurrents et superficiels sur l’impotence de Bruxelles et l’absence d’Europe. Mais à force de perdre du temps, il se pourrait bien qu’un jour la dynamique européenne se bloque définitivement.

Les conflits au Proche et Moyen-Orient vont continuer à s’enliser.

Guerre larvée entre Israël et l’autorité palestinienne, guerre civile en Irak, nucléarisation de l’Iran : autant de souffrances et de malheurs, autant de menaces qui pèsent sur cette région du monde et, au-delà, sur l’ensemble de l’équilibre géostratégique de la planète. Pendant ce temps, l’administration Bush semble considérer qu’il est urgent d’attendre - voir les réactions au rapport Baker- et ne paraît pas prête à faire son aggornamiento idéologique et pratique sur ces sujets. Parallèlement, les Russes et les Chinois jouent un jeu dangereux en soutenant plus ou moins directement les extrémistes - mouvements terroristes, gouvernement iranien - dans l’espoir de tirer les marrons du feu face à la puissance américaine. Nous sommes revenus au temps d’une forme de guerre froide qui ne dit pas son nom, où l’influence et le contrôle sur une région cruciale, notamment en ces périodes de tension énergétique, est l’enjeu de la bataille entre les grandes puissances. Pendant ce temps, l’Europe est aux abonnés absents, et les fanatiques de tous bords se frottent les mains.

La coercition sociale sera toujours plus forte.

Interdiction de fumer un peu partout - dans certains Etats aux Etats-Unis l’interdiction s’étend désormais aux voitures - , exigence de transparence absolue - voir l’essor des images pirates en période électorale en France ou aux USA -, recul de la sphère privée... Dans un monde où les technologies permettent de nous suivre à la trace, où nos moindres faits et gestes sont épiés, stockés, utilisés, notre capacité à construire un univers autonome, secret, est de plus en plus menacée. En même temps, cette époque mutante, troublée et troublante, nous rassure et se rassure en imposant des règles diffuses et de plus en plus nombreuses, qui sont ensuite assimilées par le corps social pour tisser un filet de normes et de contraintes : nos comportements sont sous surveillance. A la confluence de ces tendances pourrait se dessiner une société totalitaire, au sens où notre autonomie serait dissoute, où un contrôle permanent, même s’il est invisible, s’exercerait sur nos vies. Big Brother n’a sans doute jamais été potentiellement aussi proche.

Quelques craintes, aux enjeux moindres :

- que la France ne gagne pas la Coupe du monde de rugby

- qu’il ne fasse pas beau cet été

- qu’AgoraVox ne poursuive pas sa progression

- à vous de compléter la liste.

Bonne année.


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7 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 2 janvier 2007 11:35

    Bonne année 2007, à lire, mon devoir de fin d’année qui n’est pas passé ici mais que j’offre en commentaire

    2006 s’achève et 2007 semble bien prévisible

    La trêve hivernale offre à certains l’occasion de faire un bilan sur l’année écoulée, ce qu’ils ont réussi et raté. On peut aussi pratiquer cet exercice à l’échelle du monde. Quels ont été les événements marquant dans les différents domaines suivis par les actualités ? Chaque média a son équipe dévouée pour s’acquitter de cette tâche. Il est certain qu’une part de subjectivité et d’arbitraire s’insinue dans le choix des faits marquants. Cette période permet aussi de jouer aux pronostics sur l’année qui suit, alors qu’à titre personnel, chacun pensera à de bonnes résolutions que pour la plupart, il ne tiendra pas.

    Grâce à Google, nous pouvons traquer sur la toile ce qu’ont pensé les écrivains du Net de l’année écoulée et les prévisions sur l’année qui suit. Il suffit de taper ces deux petites expressions, bilan de l’année 2006 et prévisions pour l’année 2007. On s’aperçoit alors qu’il n’y a pas beaucoup de renseignements utiles. Pour l’essentiel, on tombe dans le domaine économique, puis celui des associations qui présentent le bilan de leur activité quant aux prévisions, à part dans le monde de l’entreprise et de la finance, on a le choix entre quelques sites commerciaux consacrés à la voyance. Bref, rien de bien sérieux.

    Pour ma part, je vois dans l’année écoulée deux tendances fortes. D’abord la croissance économique, associée à celle des profits et des inégalités économiques. Dans les pays occidentaux, les classes moyennes et précaires s’appauvrissent, dans les pays en voie de développement, le nombre des accédants à une vie matérielle meilleure s’accroît. C’est le lot du système que de faire que les uns améliorent leur condition alors que les autres voient leur niveau de vie décliner. Pour l’instant, on n’a pas inventé le mécanisme qui permet à tous de progresser dans la matérialité. Dans ce contexte, les profits financiers n’ont jamais été aussi élevés, avec les dividendes s’en suivant, les rémunérations des cadres bancaires, les records à la bourse et le niveau de l’immobilier. On aura noté également le montant énorme des fusions acquisitions. Pour 2007, il n’y a pas de raison majeure que cette tendance s’effrite. Les Cassandre prévoient une chute de la croissance américaine, un dégonflement des bulles spéculatives et des désordres majeurs liés au dollar avec la Chine comme facteur de poids vu son butin de guerre économique. Reste aussi la question de l’énergie. Rien n’est certain et de nouveau records sont sans doute à prévoir.

    Autre domaine significatif dans l’ordre des événements, les conflits. 2006 a vu se dérouler des guerres dans plusieurs zones sensibles, pour l’essentiel au Proche-Orient avec la guerre où Israël a terminé une guerre mais sans la gagner. La Palestine est en crise comme jamais auparavant. L’Irak continue sa descente aux enfers dans la guerre civile. Restent quelques zones à risque et surtout l’Afrique de l’Est avec le Darfour et son cortège de populations massacrées, puis le conflit entre l’Ethiopie et la Somalie sur fond de mouvances islamiques et de crainte de voir des Talibans africains avec les risques terroristes. 2006 a confirmé non pas les risques mais les mesures sécuritaires mises en place sur fond de surveillance technologique des gens. 2007 risque d’être pire que 2006 sur ce plan. Voilà, les deux champs de l’activité humaine ont été cernés. Les hommes produisent des objets et font des profits ; les hommes gouvernent avec des Etats qui parfois, conduisent des guerres contre d’autres Etats, ou bien des factions. Les, tensions économiques et politiques dominent le champ des Nations ; ce n’est pas une bonne chose. Une mention spéciale tout de même à la victoire démocrate au Congrès américain mais qui ne semble pas dessiner un changement de cap majeur.

    Troisième volet, la culture, la vie des gens, la religion, l’Art. Sur ce plan, on voit les crispations identitaires se confirmer. Non seulement sur la scène internationale mais dans les communautés de bien des pays, notamment la France. Les tendances nationalistes sont en augmentation en Europe. Quant à l’Art, j’avoue ne pas avoir suivi avec une attention suffisante les créations pour un avis assuré. Mais à vue de nez, il ne s’est pas passé grand chose sur ce terrain. Sans doute le désir mimétique des gens envers les figures connues alors que d’un autre côté, le grand public ne veut pas s’intéresser aux scènes alternatives qui elles, sont en phase de croisière sans qu’on puisse savoir si des œuvres fulgurantes vont être crées. S’agissant de 2006, je n’ai rien vu de bien excitant dans les bacs à disque. Aucune œuvre marquante. C’est bien la première année que je pense ainsi. Serais-je blasé et fermé ou bien est-ce une réalité ?

    Pour ne pas jouer le mauvais citoyen, une mention à la vie politique française qui voit l’appareil médiatique choisir une valeur déjà sûre, Nicolas Sarkozy, en imposant une candidate inattendue, survenue telle une apparition divine dans les journaux et télévisions. Pour 2007, on connaît le tiercé gagnant mais pas dans l’ordre. La menace Le Pen plane. Quoi qu’il se passe, rien ne semble changer et comme je m’en suis expliqué, les élections prochaines n’ont pas d’enjeu véritable, sauf celui qu’une presse avide de sensation veut bien lui conférer. En 2006, on a vu la confirmation des crispations françaises avec les manifestations contre le CPE. Un vieux différent entre la droite et le monde du travail. 2006 aura vu la gauche anti-libérale se dissoudre dans un mauvais vaudeville. Le combat anti-libéral n’a pas sa place et semble voué à l’échec, condamné à dériver vers des programmes bureaucratiques dont la France pâtit déjà depuis des décennies. La politique française est sur une mauvaise pente, gagné de plus par un certain populisme.

    En résumé, l’année 2007 sera dans le prolongement de 2006. Et donc une année inutile du point de vue du progrès mais une année à vivre, chacun ses plaisirs, peines et espérances. On perd ou on gagne, le sort s’en mêle, les occasions ratées, les surprises de la providence. Une année à venir avec son lot de conflits, de tragédies, de misères, de précarités, de réussites sociales fulgurantes, de spectacles bien ordinaires mais populaires. Une humanité en crise comme depuis la nuit des temps. Tout historien devrait prendre note de la transformation des crises et des crises liées aux transformations sociales. Pour l’instant, les années se suivent et se ressemblent. La civilisation, une intégrale de névroses parsemées de tragédies et de joies, de drames et de superbes inventions artistiques et scientifiques. Fraternités, solidarités coexistent avec les égoïsmes et corruptions.

    En conclusion, il ne se passera rien en 2007, surtout en Art. Les principaux risques économiques sont d’ordre monétaire mais les initiés connaissent très bien ce qu’ils appellent les fondamentaux. Et la capacité d’un système hypercomplexe à absorber une onde de choc financière (1987, 2001). Donc le risque est limité et concernant le pétrole, un baril à 100 dollars est envisageable sans qu’il y ait de risque pour l’économie. Les gens moyens paieront la facture. Le risque majeur sur le plan géopolitique reste le Moyen Orient. Une guerre entre les pays arabes et Israël. Hélas, ce risque n’est pas nul et si rien n’avance dans la solution palestinienne, ce conflit restera possible. Les services secrets en savent plus que nous. Dans cinq ans, on reparlera de tout ça. Chaque année perdue renforce les tensions.


    • jcm (---.---.22.199) 2 janvier 2007 13:53

      J’ai aussi des craintes pour 2007, Chem ASSAYAG, et elles ne portent pas sur le rugby...

      Vous écrivez « ...nos comportements sont sous surveillance... » mais malheureusement on ne surveille pas ce qu’il serait urgent de surveiller !!!

      On nous a fait un plan anti-cancer focalisé sur le tabac (et certes fumer n’est pas sain) alors qu’on a laissé de côté ce qui a provoqué une augmentation de 60% des cas de cancer en 20 ans, c’est à dire en gros a été passée sous silence cette utilisation effrénée par notre agriculture de centaines de produits toxiques qui se retrouvent dans l’eau, dont il était précisément question ce matin aux infos de France Culture : la facture d’eau devrait augmenter sérieusement pour cause de traitements coûteux de potabilisation, de plus en plus indispensables...

      Et ce n’est qu’un tout petit exemple...

      J’écrivais hier mes voeux : Une année 2007 que je vous souhaite excellente, mais elle sera dure et se profile comme un gâchis de plus !...

      Pourtant, ce que sera 2007 est en grande partie entre nos mains !


      • SERGE (---.---.239.48) 2 janvier 2007 16:00

        Article très intéressant, cependant concernant « le réchauffement de la planète » qui est une réalité, je pense que l’homme n’y est pas pour grand chose.

        Des périodes glaciaires et des périodes chaudes se sont succédées depuis que la terre existe sans que l’homme y soit pour quelque chose.

        C’est vrai qu’il y a un problème mais la responsablité de l’homme est comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase et seulement cette dernière goutte, le reste lui échappant complètement.

        Arrêtons de nous prendre pour des dieux et d’exagérer notre importance.


        • Zuppippopp (---.---.225.233) 2 janvier 2007 17:44

          Quel impact les activités humaines ont-elles sur le changement climatique ?

          "Á la lumière de nouvelles preuves et tout en tenant compte des incertitudes qui subsistent, on peut établir de façon probable que l’essentiel du réchauffement de ces 50 dernières années (représentant environ 50% du réchauffement des 120 dernières années) est dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. Il est très peu probable que le réchauffement observé ces 100 dernières années soit dû à la seule variabilité interne du climat. Il est également peu probable qu’il soit entièrement d’origine naturelle"

          extrait d’un site qui établit le consensus scientifique à un moment donné sur une grande question environnmentale : http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique/n-2/rechauffement-climatique-2.htm#3


        • Zuppippopp (---.---.225.233) 2 janvier 2007 18:06

          « Des périodes glaciaires et des périodes chaudes se sont succédées depuis que la terre existe. »

          Personne n’en doute...

          La question n’est pas le changement en tant que tel, mais la vitesse de ce changement climatique et surtout la capacité des écosystèmes à s’adapter (les écosystèmes, qui nous nourrissent, directement ou indirectement, faut-il le rappeler) .

          Or de ce côté il y a quelques craintes.

          Pendant des siècles, les espèces se sont déplacées et adaptées en réponse aux conditions climatiques changeantes. Au cours du siècle à venir, le réchauffement aura comme conséquence qu’approximativement un tiers des régions couvertes de forêts subiront des transitions profondes dans la composition des espèces qui les compose.

          De l’analyse des fossiles nous avons une indication de la vitesse maximum avec laquelle les diverses espèces de plantes ont pu migrer ; de 40m/an pour la plus lente à 2 km/an pour la plus rapide. Or le changement de température dans beaucoup de régions du monde pourrait exiger des migrations plus rapides (1.5 à 5.5 km/an). Ainsi, beaucoup d’espèces pourraient se retrouver dans l’incapacité de migrer assez rapidement pour s’établir dans une niche écologique où elles pourraient prospérer.

          D’autres part la possibilité même de migration est réduite, car les écosystémes ressemblent de plus en plus à des îlots, entre lesquels les communications naturelles ont été brisées ou réduites par les activités humaines.

          Ces changements de végétation et de structure d’écosystèmes peuvent provoquer des dégagements additionnels de carbone dans l’atmosphère, et donc accélerer le changement climatique.

          source : www.greenfacts.org


        • fidel chavez (---.---.211.99) 2 janvier 2007 20:57

          ACCUSER L AUTRE D EXTREMISTE CAR IL NE VA PAS DANS LE SERVAGE DE VOS INTERETS EST PLUS QUE REDUCTEUR...ET C EST OCCULTER QUE LES RABBI-JACOBS DETIENNENT UN ARSENAL NUCLEAIRE IMPRESSIONANT DANS LA REGION !!!AVEC UN PSEUDO-GOUVERNEMENT D EXTREME DROITE !!!.DESOLE MAIS L OLMERT ME FAIT PLUS PEUR QUE L AUTRE IRANIEN, POUR 2007...et meme apres.


          • (---.---.141.83) 3 janvier 2007 10:27

            Vous tous êtes optimistes, non ?

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