Crise du coronavirus, développement durable et nouvel ordre mondial
Face à la nouveauté de l’événement auquel nous sommes confrontés – la crise du coronavirus et le confinement – il convient de faire un bilan provisoire de la situation pour comprendre, pour autant que cela est possible, ce qui nous arrive.
Les médias dominants nous abreuvent quotidiennement d’informations toutes plus anxiogènes les unes que les autres, avec pour résultat la peur collective. Donc, tout le monde obéit et respecte autant que faire se peut les consignes de confinement. La première partie de cet article tentera une estimation chiffrée du danger que représente le Coronavirus. Nous nous essayerons ensuite à quelques hypothèses sur le sens de la situation.
Regardons les chiffres. Au 12 avril 2020, le monde en était à 113 948 décès liés au Covid 19. La France, elle, en comptait 14 393. Les chiffres semblent impressionnants au premier coup d’œil. Cependant, quand nous prenons connaissance de telles statistiques, nous avons tendance à les projeter sur notre quotidien : notre bassin, ville, village, communauté. C’est-à-dire que l’énormité de ces chiffres est inconsciemment mise en parallèle avec les échelles, largement plus restreintes, qui font sens dans notre quotidien. En conséquence, nous sommes impressionnés par l’énormité de chiffres dont la taille ne correspond pas à celle des groupes que nous côtoyons au jour le jour. Nous sommes impressionnés car en peine de réaliser pleinement ce que représentent 15 000 morts quand nous habitons un quartier dans une ville, un village. Nous ne réalisons pas ce que représentent les 67 063 703 habitants de la France parce que finalement, un ensemble si important est complètement inhumain, et la quantification des phénomènes qui touchent une telle population ne peut que nous impressionner.
Essayons de comparer à la grippe. Le problème est qu'il est très difficile d’estimer sa mortalité. Il semblerait que dans le monde, environ 470 000 personnes meurent de la grippe chaque année. Le coronavirus est encore loin de ces chiffres ! En France, l'épidémie de grippe de certains hivers s'avère être assez spectaculaire. Ainsi celle de l’hiver 2014-2015 aurait causé 18 300 morts, quand l’hiver 2016-2017 voit un excès de mortalité de 21 200 décès et que 2017-2018 en voit lui 17 900… Mais il est vrai qu’il est bien difficile d’estimer le nombre de morts dus à la grippe comme il l’est rappelé ici. Dont acte ! Sauf que c’est aussi le cas pour le coronavirus. David Spiegelhalter, de l’université de Cambridge, nous dit que beaucoup de personnes qui meurent du Covid seraient mortes de toute façon dans un court laps de temps. Neil Ferguson, modélisateur en chef à l’Impérial Collège de Londres, nous dit même que cela pourrait représenter les 2/3 des décès. Il est à noter que selon l’IHU Méditerranée Infection de Didier Raoult le taux de mortalité chez les patients positifs au Covid est de 0,7 %, quand d'autres affirment qu'en réalité, le taux de létalité se retrouvera, au final, aux alentours de 0.1% 1. En fait, nous ne saurons jamais exactement : ce sont des statistiques quasiment impossibles à réaliser mais on voit que les chiffres sont quand même ridiculement petits. Quand on compare avec certains hivers en France, le moins que l'on puisse dire est que la situation actuelle est incompréhensible car, malgré une mortalité supérieure à celle du Covid aujourd'hui, ils n'ont pas entraîné de confinement, de grande catastrophe médiatisée, juste le silence. Et cela est bien normal car si l'on ne souhaite la mort de personne, le fait est que notre destin est d'être attaqué par des maladies et, parfois, d'en mourir. La vie doit continuer. Pour conclure, il semblerait que le Covid ne soit pas une maladie grave. En terme de mortalité, il se situe au niveau de la grippe. Les symptômes et leur force sont peut-être différents sur certains points mais en terme de mortalité, se sont des maladies proches.
En France, nous sommes confinés depuis le 16 mars 2020. C’est un fait sans précédent dans l’histoire, en particulier par son ampleur puisque c’est quasiment la moitié de la population mondiale qui est confinée. L’événement devrait être effrayant tant il indique à quel point nous sommes vulnérables face aux décisions d’un tel centre de pouvoir. Aucun roi de l’Ancien Régime n’aurait eu une telle capacité ! Nous devrions être jetés dans les affres les plus angoissants de voir l’incroyable puissance du pouvoir de notre temps ! Mais non, tout va pour le mieux puisque tout est fait pour notre bien. Donc, nous obéissons.
Personnellement, je peux obéir dans trois configurations :
1/ quand j’ai compris pourquoi on me donne un ordre
2/ quand j’ai confiance en la personne ou l’institution qui me donne un ordre
3/ quand on me violente symboliquement ou physiquement
Au vu de ce qui a été écrit plus haut, il est évident que je ne comprends pas pourquoi on me confine. On a une maladie peu dangereuse qui ne frappe, en gros, que les individus âgés et/ou malades et, au lieu de confiner les personnes à risque, on enferme toute la population. Incompréhensible.
Pour ce qui est de la confiance, difficile de l’accorder à la caste qui règne aujourd’hui, faisant régner un ordre dur et inflexible mâtiné d’une incompétence ahurissante. Surtout, n’oublions pas à quel point les classes dominantes nous détestent. Les gens sont gentils et croient la communication en apparence bienveillante de l’oligarchie. Ils n’imaginent même pas l’éventualité d’un mal radical qui aurait pris les commandes de nos vies. Pourtant, le fait est que, parfois, la façon dont les classes dominantes nous exècrent refait surface. Judith Butler nous en donne un exemple dans son dernier livre :
Nous en avons vu une belle illustration lors d'une réunion du Tea Party, au États-Unis, durant laquelle le représentant au Congrès Ron Paul a déclaré que les personnes souffrant d'une maladie grave et incapables de se payer une assurance-maladie, ou qui « choisissaient » de ne pas la payer, puisque ce sont ses mots, n'avaient plus qu'à mourir. Aux dires des médias, un cri de joie a retenti, à ce moment-là, dans la foule. […] Il en ressortait clairement que les personnes incapables d'avoir un travail et une assurance maladie appartiennent à une population qui mérite de mourir et qui est, en définitive, seule responsable de sa mort.2
Et Butler de poursuivre :
Que faut-il penser du cri de joie sadique de la réunion du Tea Party, qui traduit l'idée que les personnes qui ne peuvent pas se débrouiller pour avoir accès aux services de santé vont, comme il se doit, contracter des maladies ou avoir des accidents qui provoqueront, comme il se doit, leur mort ? Dans quelles conditions économiques et politiques de telles formes de cruauté peuvent-elles apparaître et s'avouer comme telles ? Faut-il appeler cela un désir de mort ? Je fais l'hypothèse qu'il a fallu que quelque chose tourne vraiment très mal, ou aille très mal, et depuis bien longtemps, pour que l'idée de la mort d'une personne pauvre et ou non assurée suscite des cris de joie parmi les tenants du républicanisme du Tea Party, c'est-à-dire d'une variante nationaliste du libertarianisme économique qui a renoncé à toute idée de responsabilité sociale commune avec une logique froide et calculatrice, encouragée et même stimulée, semble-t-il, par un rapport joyeux avec la cruauté.3
On en est là. N’allons pas croire qu’il s’agit-là d’un particularisme états-uniens : les oligarchies mondialisées partagent la même haine de ceux qu’elles exploitent. Il faudrait avoir confiance dans ces gens qui nous détestent et jouissent de nous voir jetés dans le malheur ? Cela ne semble pas raisonnable. De plus, quand on réalise la mentalité de ces dégénérés, on se demande bien d’où pourrait leur venir le subit souci qu’ils ont de notre santé. Bizarre bizarre...
Reste l’obéissance par crainte de la violence. On y est, comme l’explique cet article. C’est bien un État policier et totalitaire qui est en train de naître sous nos yeux. Gageons que toutes les mesures et tout l’outillage technologique mis en place ne perdureront pas après la fin de la crise (si elle se termine…). Cependant, certains de ces dispositifs, les plus importants certainement, resteront : nous pouvons en être certains. De plus, concernant la violence, il ne faut pas oublier la contrainte sociale qui fait que celui qui contrevient aux ordres de confinement prend le risque d’être dénoncé par ses voisins. Toute la malignité de la stratégie réside dans le fait que l’on culpabilise l’individu qui décide de ne pas respecter le confinement pour la raison qu’il mettrait la sécurité des autres en danger. Les ressorts de ce chantage, déjà utilisé pour les vaccins, sont particulièrement puissants. Le collectif serait en quelque sorte dans l’individu, ou plutôt prendrait possession de son corps au nom de sa supposée survie : l’être individuel ne s’appartient plus et se retrouve intégré dans un être collectif qui décide à sa place. Un ami qui habite à la campagne me disait qu’il se prenait à se demander ce que faisaient les véhicules qui circulaient sur la route à coté de chez lui à partir d’une certaine heure : on en est là. Tout cela a comme un goût d'ambiances totalitaires.
Globalement on peut dire que cela fait longtemps que la dérive totalitaire est enclenchée, certainement depuis bien plus longtemps encore que nous ne l’imaginons. Récemment, le mouvement des Gilets Jaunes a montré l’incroyable violence du pouvoir et les mesures exceptionnelles qu’il a prises alors. Mais n’oublions pas, plus près de nous encore, le décret n° 2020-151 du 20 février 2020, littéralement ahurissant, spécialement quand on se penche sur le point 2 de l’article 2, puisqu’il autorise la collecte de données relatives à la « prétendue origine raciale ou ethnique, aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à l'appartenance syndicale, à la santé ou à la vie sexuelle ou l'orientation sexuelle ». On voit également, dans les articles 4 et 5, que les personnes fichées n’ont pas accès aux données collectées sur elles et qu’elles ne peuvent s’opposer au fichage. Ce décret a été pris avant le confinement et n’a rien à voir avec le coronavirus. À partir de quand les divers commentateurs vont-ils cesser de dire que la « démocratie est en danger » pour enfin reconnaître qu’elle a cessé d’exister (si tant est qu’elle ait jamais existé en France...) ? Un ordre nouveau est en train d’être instauré.
Donc, j’obéis parce qu’on me violente. Parce qu’il est clair que je ne comprends rien aux raisons de ce confinement pour une maladie somme toute peu dangereuse et que je n’ai aucune confiance dans le régime français. Bref, je me sens en danger.
Comme je ne comprends rien, il faut travailler par hypothèses. Pourquoi l’oligarchie mondialisée semble-t-elle saccager l’édifice dont elle tire ses immenses privilèges ? Il est en effet clair que le confinement va entraîner une crise économique sans précédent. La question devient encore plus étrange quand on connaît l’existence de l’event 201. Pour résumer, il s’agit d’une rencontre qui a eu lieu le 18 octobre 2019 et dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’elle proposait une simulation de pandémie liée à une maladie mortelle causée par un coronavirus (les intervenants de cette vidéo prônent clairement une alliance entre les États et les multinationales faisant ainsi une vraie place à ces dernières dans l’œuvre de gestion du bétail humain, ainsi qu’une coordination planétaire qui ressemble fort à un embryon de gouvernement mondial. Il est question d’une économie mondiale qui reculerait de 11 %, de marchés financiers chutant de 20 à 40 %, du problème des infoxs par les réseaux sociaux, etc. Tout cela est extrêmement troublant au regard de la crise actuelle). Reprenons tout : on a, si les chiffres que j’ai utilisés plus haut sont exacts, une maladie peu dangereuse qui fait quelques dizaines de milliers de morts à l’échelle mondiale, qui engendre une confinement généralisé sans précédent et l’on apprend que les puissants de la planète se sont réunis quelques mois avant cette crise pour prévoir ce qu’ils feraient au cas où cela arriverait… Je ne dis pas qu’ils ont fabriqué le virus. Mais par contre, le fait est que la tragi-comédie qui entoure cette pseudo-pandémie semble tout à fait préfabriquée. Mais alors dans quel but puisque cela détruit l’appareil économique qui autorise l’exploitation du bétail humain par l’oligarchie mondialisée ?
Il me semble qu’il n’est pas absurde de faire l’hypothèse que cette oligarchie sait bien que le système économique et financier est rongé de l’intérieur, qu’il est en bout de course. L’économie repose sur des montagnes de dettes qui ne seront jamais remboursées, les abus du système financier ont pourri toute la comptabilité des plus grandes banques et des investisseurs institutionnels en général, obligeant les banques centrales du monde entier à inonder la sphère économique avec de l’argent qui n’existe pas. Bref, l’écroulement est de toute façon inéluctable et d’une toute autre ampleur que celui de 2008. Je me dis que la question pour l’oligarchie est de savoir comment gérer l’effondrement sans perdre le contrôle. Il est clair que la recrudescence de mouvements sociaux tels les Gilets Jaunes en France, qui sont clairement liés à l’appauvrissement des populations entraîné par la situation économique dégradée dans laquelle nous sommes déjà, n’a pas dû rassurer les classes dominantes mondiales. La répression féroce dont les Gilets Jaunes ont été victimes a certainement été un gage que l’oligarchie française a donné à ses maîtres mondialisés, montrant qu’elle avait malgré tout la situation en main. Mais le fait est que le régime français a tremblé et que cette peur a certainement eu l’effet d’un coup de tonnerre dans l’ensemble des classes dominantes du monde.
Au delà de cette inévitable crise économique vient l’également inévitable crise écologique. Il est inutile de se payer de mots : le mode de production capitaliste est incompatible avec un écosystème viable. À ce sujet, Guy Debord écrivait :
« Les maîtres de la société sont obligés maintenant de parler de la pollution, et pour la combattre (car ils vivent, après tout, sur la même planète que nous ; voilà le seul sens auquel on peut admettre que le développement du capitalisme a réalisé effectivement une certaine fusion des classes) et pour la dissimuler : car la simple vérité des "nuisances"et des risques présents suffit pour constituer un immense facteur de révolte, une exigence matérialiste des exploités, tout aussi vitale que l'a été la lutte des prolétaires du XIXème siècle pour la possibilité de manger. »4
Dans ce texte quasi-prophétique, Debord imagine l’avènement d’un nouveau type de politique ayant pour fonction non pas de juguler les causes structurelles de la catastrophe mais d’empêcher une prise de conscience collective de celles-ci. Vingt-cinq ans plus tard, le développement durable faisait son entrée sur la scène médiatique… Aujourd’hui, sa principale qualité est certainement d’avoir préparé les populations au monde de demain grâce à la culpabilisation. C’est cela qui est amusant avec le développement durable : par lui, ce sont les victimes de la catastrophe qui culpabilisent pendant que les coupables, c’est-à-dire les classes dominantes, poursuivent leurs extravagances. Voilà toute une population d’esclaves angoissés qui éteignent toutes les lumières derrière eux, qui recyclent, qui surveillent leurs gestes quotidiens en espérant conjurer la malédiction pendant que le léviathan industriel tourne à plein régime, dévorant le monde pour le profit d’une petite minorité.
Donc, l’hypothèse qu’il faudrait travailler pour comprendre l’incroyable situation dans laquelle nous sommes serait que le confinement est le résultat d’une crise préfabriquée destinée uniquement à précipiter une crise qui devait de toute façon arriver, mais dans des circonstances favorables à l’oligarchie. En gros, la crise sanitaire ne serait qu’un habillage de la crise économique, un acte d’ingénierie sociale destiné à organiser une chute contrôlée pour que l’inévitable effondrement se produise dans des conditions permettant à l’oligarchie de conserver ses privilèges. Ces conditions sont un contrôle totalitaire des populations qui s’installe dans le cadre d’une stratégie dite « du choc ». Ainsi, l’oligarchie pourrait résoudre la crise économique en appauvrissant la population tout en évitant la contestation par un contrôle totalitaire. Il est à noter que l’on évoque d’ailleurs le fait que le confinement pourrait devenir périodique, en fonction d’une éventuelle recrudescence du Covid. C’est à se demander si l’on ne nous prépare pas une vie de contrôle par l’angoisse : la santé, la vie, deviennent l’entrée principale du pouvoir pour contrôler la population. Ce sont les bio-politiques de Michel Foucault. Et l’on entrerait dans cette société nouvelle de confinement, de rapports sociaux de plus en plus inquiets (cela a déjà d’ailleurs largement commencé) qui permettraient de mettre en œuvre une structure politique dont le modèle ne serait plus la cité mais le camp (là encore, cela est déjà le cas), une structure destinée à faire advenir un nouvel ordre économique.
Quelles seraient les tendances d’un tel ordre économique ? Il n’est pas impossible que le développement durable nous indique ce que sera le futur. Une population massifiée, abrutie par l’industrie culturelle, inquiétée par le complexe médiatique (écoutez en particulier ces messages de l’UNESCO passés sur les radios), décérébrée par l’école, qui acquiesce aux barreaux de sa propre prison au nom de ce qu’elle croît être sa survie. Une population qui n’a plus aucune idée de la lutte des classes et qui, culpabilisée par des discours trompeurs, accepte la perspective d’une vie plus modeste, acceptant d’économiser sur tout, dans un mode de production où l’exploitation perdurerait, certainement sous des formes encore plus dures qu’aujourd’hui du fait de la dégradation globale des moyens disponibles (on nous prépare déjà dans les médias à l’idée qu’il va falloir travailler plus), de façon à autoriser l’oligarchie à perpétuer ses excès et à maintenir son mode de vie malgré la catastrophe généralisée. Nous vivons certainement (« certainement » car je rappelle que tout cela n’est qu’hypothèse) une gigantesque expérience d’ingénierie sociale, à l’échelle mondiale, dont le but est de fabriquer un monde totalitaire où l’urgence serait permanente ; expérience qui ferait peut-être bien partie d’un effort des classes dominantes pour faire advenir, lentement, en un mouvement prenant place sur plusieurs générations, un gouvernement mondial totalitaire qui, comme le craignait déjà Hannah Arendt en son temps, remplacerait l’armée par la police5.
Pour revenir au développement durable, comprenons-nous bien. Il est certain que le mode de vie dont nous sortons ne peut pas perdurer. Il va de soi qu’il faut trouver une autre voie dans laquelle le niveau de consommation décroîtrait considérablement. Mais si l’hypothèse ici proposée se vérifiait, le modèle de société qui se dessinerait alors serait profondément inégalitaire, avec une masse d’individus gérés par un pouvoir centralisé, condamnés aux travaux forcés tout en vivant chichement pour maintenir une classe parasite ; une masse économisant dans tous les domaines, entourée d’objets de mauvaise qualité, d’une technologie décadente, co-voiturant, recyclant sans cesse et de plus en plus (certainement jusqu’à l’inadmissible pour compenser l’annihilation des ressources naturelles, sur un modèle proche du film « Soleil vert » peut-être ?), contrainte de développer des névroses pour supporter les injonctions contradictoires d’un système de propagande qui ne manquera pas de solliciter les désirs pour faire rêver la population de l’ascenseur social, lui faisant accroire à la possibilité de vivre dans l’abondance en réussissant dans le nouvel ordre alors instauré. Vu ainsi, le développement durable contient certainement en germe tous les ingrédients du monde de demain dans lequel ils seront simplement exacerbés.
Bien entendu, tout cela n’est qu’hypothèse mais c’est, pour le moment, la seule explication plausible que je vois aux incohérences de la situation actuelle. Par elle s’expliquerait l’incompréhensible, c’est-à-dire qu’une oligarchie qui nous déteste saboterait l’appareil d’exploitation du bétail humain au nom de la préservation de notre santé. C’est impossible : il y a anguille sous roche, d’autant que ce virus n’est qu’un pétard mouillé. Il nous faut donc cesser d’avoir peur pour réfléchir sainement, collectivement pour nous organiser comme un peuple digne qui voit venir un grand défi doit le faire. Le problème ici est que le confinement empêche toute forme de réflexion collective. Conformément à la stratégie du choc, nous sommes comme stupéfaits car nous avons peur tout en étant isolés en masse face aux injonctions du pouvoir. Nous sommes dans une situation finalement assez proche de l’expérience de Milgram ou du Jeu de la mort , dans lesquelles le cobaye, isolé face à l’autorité n’a guère d’autre alternative que l’obéissance. Plus que jamais, souvenons-nous que nous sommes un peuple et que notre force n’est que collective.
Christophe Hamelin
1Le Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, a ainsi déclaré : « Le taux de létalité [du Covid-19] a tendance à baisser depuis le début de l'épidémie. Il a d'abord été estimé à 15%, puis à 2%, puis à 1%. Dans les études, actuellement, on dit 0,5 à 1%. Mais le problème c'est qu'on ne connaît pas le dénominateur, et plus notre connaissance progresse sur le nombre de patients infectés (...), plus on se rend compte qu'il y a énormément de gens qui sont infectés avec peu de symptômes voire pas de symptôme du tout. Et donc on estime que le taux de létalité est probablement moindre que celui qu'on a calculé jusqu'à maintenant. Et je pense qu'il va terminer autour de 0,1%, (...) donc on va se retrouver avec un taux de létalité globalement proche de celui de la grippe. (...) Le virus lui-même (...) n'est pas la peste du Moyen-Âge, clairement. [C'est un] virus émergent, pas très grave. »
2Judith Butler, Rassemblement, éditions Fayard, 2016, p.20
3Ibid., p.22.
4Guy Debord, Œuvres, Paris, Éditions Gallimard, 2006, p.1063.
5En effet, Arendt entrevoyait l'avènement d'un « régime despotique d'une envergure monstrueuse, dans lequel le clivage entre gouvernants et gouvernés aurait pris des proportions si gigantesques qu'il interdirait toute forme de révolte, et plus encore de contrôle des gouvernants par les gouvernés. » Voir Hannah Arendt, Qu'est-ce que la politique ?, Paris, éditions du Seuil, 2014., p.168-169.
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