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Accueil du site > Tribune Libre > Crise grecque : le coq accuse l’âne d’avoir une grosse (...)

Crise grecque : le coq accuse l’âne d’avoir une grosse tête…

Puisque le « marché » nous parle de gros porcs boueux se vautrant dans une complaisance malsaine et corrompue et que les politiques accusent la cigale inconsciente et paresseuse de compter sur la fourmi teutonne pour boucler l’hiver financier, permettez moi d’utiliser un proverbe grec (celui du titre de cet article) pour répondre à la paysanne berlinoise (dixit Mélenchon)… mais pas seulement. En effet, cette dernière, après avoir avalé des couleuvres, et pas des moindres, de la part de ses propres banquiers, oublie qu’une fois l’âne mangé, il faut bien avaler aussi sa queue (autre proverbe grec). C’est en tous les cas ce que fait le premier ministre grec, qui accepte comme un don venu du ciel que les pays membres empruntent (via les banques) à des taux bas pour lui prêter, « solidairement », en se sucrant au passage. Comme ils ne gagnent « que » deux ou trois pour cent sur ces futures opérations fraternelles, ils se croient « éthiques » et ils le sont, si on les compare avec les taux du « marché » qui en rajoutent cinq à six points.
 

Pendant la dictature grecque, les colonels émirent un dictat, forçant les éléphants à quitter le pays. Dans la grande queue qui se format aux frontières, une souris se mit entre deux éléphants. Que fais-tu là, l’apostropha l’un d’eux, le décret parle d’éléphants, toi, tu n’es une souris, tu le sais non ? Oui, moi je le sait répond-elle, mais est-ce que les colonels le savent ? Est-ce que le « marché » sait que la France n’est pas la Grèce ? Est-ce qu’elle veut bien le savoir ? Puisque la communauté de nos Etats ont fait du marché un roi - lion (hyène je dirais plutôt), roi absolu, roi Ubu, comment peuvent-ils être sûrs qu’il veut bien savoir ? Son truc à lui, c’est le diktat. Ce que l’on produit, ce que l’on gagne à la sueur de son front, il y a belle lurette qu’il ne le prend pas en compte. Normal. Il est pour le partage équitable à sa manière, celui de Karaguioze, le héros roublard du théâtre d’ombres anatolien : un pour moi, un pour toi, un pour moi ; un pour moi, un pour toi, un pour moi ; un pour moi, un pour toi, un pour moi ; Et ainsi de suite. Donc, pour revenir à nos moutons, l’Europe, cette vache sacrée de la mythologie grecque, a interdit aux banques centrales d’émettre de la monnaie, au profit de la Banque centrale européenne, qui, elle, ne prête qu’aux riches, c’est-à-dire qu’aux banques privées, à des taux que ces dernières veulent bien payer. Comme, les pauvres, elles ont été lourdement secouées par la crise qu’elles mêmes ont créée, ce taux est, pour faire redémarrer le « marché », ridiculement bas. C’est tout de même bizarre, en passant, que l’argent soit le seul produit du système capitaliste qui ne répond pas à la règle d’or de l’offre et de la demande. Quand « tout allait bien », et qu’il y avait plein de sous, on avait des taux relativement élevés (du genre de quoi créer des bulles pour ne rien redistribuer). Désormais on invente deux catégories : ceux qui ont créé la crise (on leur prête pour des clopinettes) et ceux qui leur ont prêté, pauvres désormais, à qui on ne prête plus. On appelle cela la « rationalité du marché ». Tant qu’on avait le ramage et le plumage on vous piquait le fromage, et maintenant « chantez ». Si les Grecs ou les Espagnols n’avaient pas « mal géré » - entendons nous dernièrement dire par les spécialistes de la science économique - le « marché » n’aurait pas spéculé. Et si les derniers nés et autres aventuriers Samnites, Sabins, Visigots, Thraces, Parthes et j’en passe, n’avaient pas crié au loup et au secours, il n’y aurait jamais eu un empire Romain.

Et pourquoi donc les citoyens européens (Allemands inclus) ont emprunté comme des fous ces dernières deux décennies ? Il ne vient à la tête de personne de penser (encore un exercice d’un autre âge) que c’est faute de se faire payer à sa juste valeur leur travail ? De se faire ponctionner par les actionnaires du « marché » au lieu de recevoir des salaires décents ? De devoir pallier aux défaillances élémentaires de l’Etat de Droit, de se ruiner par des « assurances » et autre produits dérivés du « marché » qui les ont transformé en machines sonnantes et trébuchantes ? Aujourd’hui encore, on apprend que les Français et autres Danois risquent de payer cher (très cher) le fait que les banques leur ont refilé de la « dette grecque ou portugaise » à leur insu, sous la couverture prometteuse d’assurances vie et autres titres plein d’espoir ? 

La dette grecque n’est qu’un hors d’œuvre, il représente à peine 1, 5 des richesses annuelles de l’U.E. Et bien, ce ridicule 1,5 %, le « marché » voudrait le faire payer à nous autres citoyens exsangues. Ca ne sera qu’une ponction de plus, puisque on continue à tout accepter, et ne comptez pas sur les Etats membres pour que ces derniers nous en fasse cadeau comme ils l’ont fait pour les banques… Et ainsi de suite. 


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21 réactions à cet article    


  • Pierre HENRY 30 avril 2010 10:15

    VIVEMENT LE NOM !


    • rastapopulo rastapopulo 30 avril 2010 22:39

      le NOM est une expression vide de sens.

      Vive le vide.


    • Alpo47 Alpo47 30 avril 2010 10:27

      Nouvelle analyse, toujours aussi pertinente de l’auteur...

      Je dirais moi, que par leur prise de risque et à cause de leur cupidité, les banques ont mis à bas l’économie mondiale. Les pays ont donc mis la main à la poche, s’endettant dangereusement, pour les sauver.
      Actuellement, remises à flot, les banques attaquent les pays qui les ont sauvé de la banqueroute . Sommes nous en train de rêver ? Comment est ce possible ?
      Le capitalisme prédateur en oeuvre...

      Autre gravissime anomalie, curieusement occultée par TOUS les responsables politiques : L’endettement des pays est très largement du aux multiples avantages, notamment en matière de diminution d’impots, réservées au riches ou très riches.
      La Grece en est une caricature. Ainsi, le revenu moyen des « travailleurs-salariés » est d’environ 16000€, alors que les libéraux, médecins , avocats ... ne déclarent qu’environ 11000€ de revenus. Quand aux riches ... il n’y en a pas (?).
      Travail au noir, fraude, évasion fiscale, avantages fiscaux ... etc... sont la règle, PARTOUT, pour les « élites », et sont la principale cause de la paupérisation des Etats.

      Or, de cela, on ne dit rien, ni dans les médias, ni les économistes, ni les politiques.
      Seuls, les avantages sociaux, salaires de fonctionnaires sont ponctionnés pour rééquilibrer les comptes. Ecran de fumée volontaire.

      Nous avons là, l’évidente démonstration de l’opération en cours : ce chaos est sciemment créé par les élites, afin de conforter leur mainmise et accentuer leur prédation sur nos sociétés.


      • Alpo47 Alpo47 30 avril 2010 11:33

        Une analyse « éclairante » sur l’économie Grecque :

        http://www.legrandsoir.info/La-Grece-ou-comment-etrangler-un-peuple.html


      • Francis, agnotologue JL 30 avril 2010 10:28

        En somme, on peut dire que la finance internationale est devenue vis-à-vis des Etats nations ce que Méphistophélès était vis-à-vis du Dr Faust. Et toutes ces reconnaissances de dettes ne sont que des peaux de chagrins.



          • foufouille foufouille 30 avril 2010 10:55

            "Les Grecs sont libres de venir s’installer et travailler partout dans l’UE, y compris en Allemagne ou bien à Paris ou ils contribuent déjà à enrichir la vie culturelle de la capitale Française. Mettre en faillite la Grèce n’affectera que la classe politique Grecque."

            gros delire !


          • Alpo47 Alpo47 30 avril 2010 11:35

            Ces dernières contorsions des libéraux autistes, comme « eleusis », qui refusent de voir la réalité catastrophique créée par leur politique, sont totalement pitoyables.


          • rastapopulo rastapopulo 30 avril 2010 22:41

            Quand les individualistes (pq pas dans une certaine mesure) donne des leçons d’altruisme.

            La raison se barre


          • finael finael 30 avril 2010 11:14

            Ce serait amusant si ce n’était dramatique :

            D’un seul coup « on » découvre que la dette grecque est énorme.

            Pour qu’il y ait dette, il faut qu’il y ait eu crédit, donc bailleur et emprunteur.

            Comment se fait-il que les bailleurs ne se soient rendu compte de rien auparavant ?

            Est-ce à dire que leurs calculs, leurs prévisions étaient fausses ?

            Les dettes s’achètent et se vendent en bourse, avec à chaque fois de grosses commissions. Ce sont les banques et les gros investisseurs financiers qui effectuent ces opérations. Or ces « zinzins » affichent des bénéfices insolents, crise ou pas crise. Les dettes ne font que bénéficier aux banques qui poussent donc à emprunter.

            Qu’elles prennent leurs responsabilités puisqu’elles ont pris leurs bénéfices !

            L’une des solutions proposée était d’effacer, ou du moins de réduire la dette de la Grèce. Mais les banquiers, et les dirigeants qu’ils ont fait élire poussent des cris d’orfraie : Comment ! et nos chères (c’est bien le mot) banques ! « piliers » de notre économie !

            Un jour ou l’autre, comme de plus en plus de pays vont être touchés, il faudra bien assainir la société de ces banquiers vautours.


            • Philou017 Philou017 30 avril 2010 11:58

              Ce que l’Allemagne oublie de dire, c’est qu’elle a gagné beaucoup en exportant ses produits chez les pays qui s’endettaient et donc grâce à cet endettement. Ce qui la met dans une position difficile pour venir faire la morale.

              Ce qui ressort de tout cela, c’est que l’expansion et la croissance de ces dernières années n’ont été possibles qu’au prix d’un endettement généralisé, citoyens et états compris. Car les déséquilibres structurels du libéralisme, en limitant les salaires et en développant la précarité et le chômage ne permettent en rien une progression saine de l’économie (pour autant qu’une croissance typée libéralisme soit souhaitable).

              Tout cela au profit des banques et organismes financiers qui sont les principaux bénéficiaires de ce type de « développement ».
              Aujourd’hui, on assiste à une écroulement de châteaux de cartes en série, les banques qui se sont mis dans le rouge en prêtant et/ou en titrisant n’importe quoi, ne prêtent plus, l’activité ralentit, les états ne peuvent plus payer leur dette, etc

              Un panorama assez jouissif, et une bonne leçon pour les peuples qui ont laissé se développer une machine de Frankestein qui se retourne contre ses créateurs.

              Le néant de la pensée libérale révèle enfin son énorme vacuité.


              • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 avril 2010 14:24

                La dette et son evolution n’ont plus rien a voir avec les depenses des français depuis belle lurette.Enlever l’interet et la difference sur 20 ans est ahurrissantes,
                Le problème c’est le monétarisme , faut il savoir comment circule et se crée l’argent pour avoir un regard objectif sur la dette.
                Parler de la dette en terme de dépenses publiques,c’est ça se mettre la « dette dans le sable ».

                En France, par l’article 25 de loi du 3 janvier 1973, sous la présidence de Pompidou et de son ministre de l’économie de l’époque Giscard d’Estaing, un changement important s’opère sans que les citoyens soient consultés. Il passe totalement inaperçu du grand publique. L’Etat Français n’est plus autorisé à emprunter pour ses investissements à sa banque centrale (La Banque de France).

                Ce que cela a changé :
                Avant 1973, la France empruntait régulièrement à sa banque centrale (la Banque de France) pour permettre a l’Etat d’investir dans des infrastructures d’interet général (auto-routes, hôpitaux, écoles...). La Banque de France créait par exemple 1 milliard de francs (toujours a partir de rien) et cela sans intérêt puisque la Banque de France appartient a l’Etat. L’Etat remboursait le milliard emprunté et l’argent qui avait été créé, était ensuite détruit par la Banque de France (monnaie scripturale). Le temps de l’emprunt, il y avait 1 milliard de francs en plus en circulation. Le fonctionnement permettait a l’Etat d’anticiper ses besoins futurs et cela sans avoir a augmenter les taxes et impôts. Mais les banques commerciales qui avaient déjà le quasi monopole de la création de l’argent scriptural (pret aux particuliers et aux entreprises) en voulaient encore plus, et voyaient d’un mauvais oeil que l’Etat ait le contrôle sur l’économie du pays. Le lobby très puissants des banques commerciales, après des années de lutte acharnée contre Charles De Gaulle pour interdire à l’Etat de recourir à la Banque de France pour financer ses investissements, réussit son coup après son départ de l’Elysée avec l’aide de son successeur (G.Pompidou). Au passage, notons que Georges Pompidou a été à 2 reprises directeur général de la Banque Rothschild.


                Un calcul de l’INSEE a dressé un comparatif de ce que serait la dette de l’Etat en 2006 si l’ancien système (avant 1973) n’était pas tombé et avec le nouveau système (après 1973). Pour les mêmes emprunts et les mêmes remboursements :

                L’ancien système, si il était toujours en place, la dette de l’Etat serait nulle, et il y aurait environ 100 milliards d’euro en positif dans les caisses.

                Nouveau système (le systeme actuel) : La dette en 2006 était d’environ 1150 milliards d’euro avec environ 45 milliards d’euro d’intérêt par an.

                L’Etat a payé depuis 1973 environ 1200 milliards d’euro d’intérêt. En fait, il ne fait que rembourser les intérêts. Les finances publiques ne permettent pas de rembourser le capital. Si l’on fait le bilan des finances publiques en France, on s’aperçoit que ce qui nous met dans le rouge, ce sont les intérêts de la dette. Le système est très pervers, il ne permet pas de rembourser le capital et oblige l’Etat a emprunter plus pour rembourser.

                CQFD


              • Vipère Vipère 30 avril 2010 15:33

                Bonjour

                Ce serait tout de même un comble que la France soutienne l’économie grecque, par des denniers publics, alors que ce n’est un secret de polichinelle pour personne que la Grèce sera en incapacité de rembourser qui que soit, si ne n’est en monaie de singe comme les emprunts russes.

                L’ économie souterraine a remplacé l’économie réelle et les politiques devront faire un grand ménage, reconstruire leurs institutions fiscales et étatiques pour retrouver une économie saine et solide.

                La contribution et les efforts du peuple ne parviendront vraisemblablement pas à rétablir les comptes publiques et à ce que la Grèce retrouve une croissance positive dans les années à venir.

                Soutenir la Grèce reviendrait à remplir le tonneau des danaïdes, les partenaires européens et l’Allemagne en particulier, n’ignorent pas l’insolvabilité de la Grèce, mais lâcher ce pays et c’est toute l’Europe qui se casse la figure, comme un jeu de domino. 

                Après la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, l’italie, la France... 









                 


                • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 avril 2010 16:27

                  je dis ça,je dis rien...

                  Justement « ...le cadre d’une politique autre que celle actuelle. »,justement l’actuelle,assez récentes d’ailleurs dans l’histoire des nations consiste à donnée le pouvoir de création d’argent à des entités non gouvernementale.
                  « ..il faut réguler au niveau mondial.. » Mais c’est un fantasme,un fantasme fou qui détruit des
                  millions de vie.Les economies locales ont des particularités bien ancrées,ce qui est bon pour l’économie américaine ne l’ait pas forcement pour l’économie africaine.Vouloir établir des règles mondiales en économie revient à fusionner les JO avec les jeux handi-sport,en maintenant les règles olympiques.


                • sisyphe sisyphe 30 avril 2010 18:02

                  Réguler au niveau mondial signifie réguler le système financier qui, lui, se fout bien des différences locales, et qui impose sa loi au monde entier.
                  Retirer le pouvoir de création d’argent virtuel aux banques, le redonner aux banques centrales réellement sous le contrôle des états, des citoyens. Les états doivent avoir le droit d’emprunter directement l’argent dont ils ont besoin à ces banques centrales, SANS INTÉRÊT, alors que l’argent prêté aux banques doit faire l’objet de lourdes taxations, et d’intérêts importants.
                  De même les profits liés à la spéculation doivent être taxés très lourdement, et les produits essentiels à la vie, interdits au champ spéculatif.

                  Il est temps de mettre fin à la PRIVATISATION DU MONDE, entreprise depuis Friedman, par les mafias libérales ; c’est une urgence vitale.

                  REFORME MONÉTAIRE !!


                • sisyphe sisyphe 30 avril 2010 17:52

                  Excellent article, qui analyse parfaitement la situation hallucinante dans laquelle le libéralisme sauvage a pris à la gorge les citoyens du monde entier, avec l’assentiment des dirigeants.

                  Système dictatorial, mafieux, assassin, nécrophage ; les citoyens grecs vont devoir re-payer de nouvelles restrictions, coupes sombres, réductions de salaires, surplus de travail, l’argent qu’ils ont déjà donné, pour renflouer les banques, qui, après le désastre économique dont elles sont LES SEULES RESPONSABLES, vont continuer à serrer le garrot, pour se gaver de plus en plus...

                  Jamais, dans l’histoire de l’humanité, on n’avait assisté à une telle dictature, à l’échelle mondiale, à une telle situation d’égorgement des citoyens, de régression sur tous les plans : économique, sociétal, social, politique, vers la loi de la jungle, au profit de mafias sanguinaires...

                  Le nouvel ordre mondial est un bal des vampires, et la descente aux enfers vers un monde qui s’apparente, en pire, à celui de Soleil vert, de Brazil, de 1984, du Meilleur des mondes ; la réalité est en train d’enfoncer la fiction, sous l’emprise de prédateurs qui se sont vus confier, par les politiques, tous les pouvoirs, clefs en main...

                  Désormais, les choses sont claires ; le monde se divise en deux clans ; celui, très minoritaire, des affameurs et des assassins mafieux, et celui de la très grande masse des citoyens, pris en otage du dépeçage de leurs droits, de leur vie, de la planète.
                  Plus de demi-mesure ; on ne peut plus être que du côté des assassins, ou de celui des victimes.
                  Les « libéraux », qui continuent à défendre ce système sont les complices de cette mise à sac ; des ennemis de l’ensemble du genre humain.

                  La révolte doit être absolue et totale : espérons que le peuple Grec n’accepte pas les mesures d’austérité qui vont lui être assénées, et, à l’occasion de leur grève générale du 5 Mai, aillent jusqu’au bout de leur révolte ; quitte à se soulever, à bruler les banques, à s’attaquer, enfin aux vrais responsables de ce hod-up planétaire.

                  Soutien au peuple Grec en lutte.


                  • zelectron zelectron 1er mai 2010 10:04

                    le libéralisme dévoyé sauvage = la cupidité doublée d’avarice capitalistique sans limites (pléonasmes ?)


                  • PhilVite PhilVite 30 avril 2010 18:19

                    Que les damnés obscènes
                    Cyniques et corrompus
                    Fassent griefs de leur peines
                    À ceux qu’ils ont élus,
                    Car devant tant de problèmes
                    Et de malentendus
                    Les dieux et les diables
                    En sont venus à douter d’eux-mêmes

                    Champagne ! 

                    (J Higelin)


                    • BA 30 avril 2010 21:54

                      A propos des prêts à la Grèce :

                      Le dispositif, sur trois ans, prévoit des prêts de la zone euro et du FMI atteignant jusqu’à 45 milliards d’euros la première année, dont 30 milliards pour les pays de la zone euro.

                      Sur trois ans, l’enveloppe pourrait atteindre 120 milliards d’euros au moins, selon des députés allemands.

                      http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/grece-la-zone-euro-se-prepare-a-approuver-dimanche-le-principe-de-l-aide-30-04-2010-905674.php

                      En clair :

                      - la première année, le FMI prêterait 15 milliards, les Etats membres de la zone euro prêteraient 30 milliards ;

                      - la deuxième année, le FMI prêterait 15 milliards, les Etats membres de la zone euro prêteraient 30 milliards ;

                      - la troisième année, le FMI prêterait 15 milliards, les Etats membres de la zone euro prêteraient 30 milliards.

                      Concrètement, quels Etats prêteraient combien ?

                      - 1- L’Allemagne devrait prêter à la Grèce 27,92 % du prêt total.

                      - 2- La France devrait prêter à la Grèce 20,97 % du prêt total.

                      - 3- L’Italie devrait prêter 18,42 % du prêt total.

                      - 4- L’Espagne devrait prêter 12,24 % du prêt total.

                       

                      Conclusion :

                      les Etats européens sont eux-mêmes surendettés ; ils vont se surendetter encore plus, pour re-prêter ces sommes à la Grèce ; ils vont prêter à fonds perdus car la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit ; ensuite, il faudra un plan d’aide pour le Portugal ; ensuite, il faudra un plan d’aide pour l’Espagne ; etc, etc.

                      Conclusion numéro 2 :

                      l’Union européenne, c’est génial : ça consiste à prêter des milliards que l’on n’a pas ... à des Etats qui ne nous rembourseront pas.


                      • rastapopulo rastapopulo 30 avril 2010 22:44

                        « L’année prochaine ça ira mieux grâce à l’Europe supranational » depuis 30 ans (Obamo)


                      • chmoll chmoll 1er mai 2010 09:27

                        les grecs vivaient au d’ssus de leurs moyens, sans compter la corruption

                        exactement comme dans s’pays, les spéculateurs lorgnent sur vous et l’espagne, vous allez y couper aussi

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