De l’étonnant hold-up de Lyon et des sentiments inavouables qu’on se surprend à éprouver
Plus que son montant de 11,6 millions d’euros, la méthode du hold-up commis jeudi 5 novembre 2009, dans le centre de Lyon, laisse pantois et, même, on l’avoue, un brin admiratif.
88 réactions à cet article
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abdelkader17 9 novembre 2009 10:13On ne peut qu’admiratif d’un type qui à commis le casse parfait et sans tirer un coup de feu,il y a quelques dizaines encore les voyous des milieux populaires braquaient les banques,aujourd’hui ce sont les banques qui braquent le peuple.
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abdelkader17 9 novembre 2009 10:17erratum:on ne peut qu’être admiratif.
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Ah si, si !...
Pas de coups de feu, pas de blessés, pas de mise en danger de la vie de qui que ce soit et cerise sur le gâteau une banque (et Dieu sait qu’on les porte tous actuellement dans nos cœurs...) l’a dans le cul de plus de 11 millions...
Il n’y a pas à dire... Bien joué !...
Je tire mon chapeau à cet Arsène Lupin des temps modernes...
Reste une petite histoire morale du genre « il sauve la mise d’un proche pris à la gorge par ses créanciers avant de disparaitre dans le soleil couchant » et là l’histoire est parfaite...
Je ne pleurerai pas sur le sort des institutions qu’il a dépouillé... Elles en font autant quotidiennement à notre égard.
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Excellent article, Paul, et très juste comparaison, avec les vols quotidiens opérés par les traders, et autres banksters.
Malgré la tentative d’enfumage du Péripate, qui vient y mêler le « syndicaliste » ; lol de lol : un syndicaliste à la Madoff !!!
Coup de chapeau à cet excellent coup ; propre, sans rature, et, de plus sans violence, sans effraction ; ce qui fait que l’Arsène Lupin ne risque, tout au plus, que 3 ans de prison ; parfait.
Il a toutes mes félicitations.11 millions, de plus, pour les banques, c’est strictement que dalle ; une goutte dans l’océan des millions de milliards engloutis dans leurs opération foireuses, effectuées, elles, au détriment des citoyens du monde.
Alors que 11 millions, pour l’individu lambda comme lui, vous et moi, c’est l’assurance de finir sa vie tranquille ; bien joué.Pour une fois que c’est les plus grands voleurs du monde ; les banques et les assurances qui se font mettre, on ne peut que s’en réjouir.
Bravo.
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A la lumière des dernières infos, je rectifie mon jugement.
Finalement, il n’est parti qu’avec 2 millions, et a laissé les 9 autres comme ça, dans un box, à la portée du premier flic venu, au lieu d’en faire profiter un peu des qu’en auraient eu besoin..
Il pouvait pas payer un excédent de bagage ?
Lol !Pas mal, le coup, mais semi.
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le gars est devenu en 6 heures un « héros » de l’internet : après ça les enseignants peuvent toujours râmer sur « bosse bien t’auras ton diplôme ».. de chômage. On le GLORIFIE actuellement, il n’y a pas d’autres mots : dans une société où les banquiers baisent les gens, le baiseur de banquiers est obligatoirement un Robin des bois ! Dans une société où on GLORIFIE la « jetset », dont on SAIT quel degré de pourrissement moral elle représente, l’homme pauvre qui y accède est un HEROS. En somme, si on parle autant de lui, c’est parce qu’il a escroqué des escrocs, et maintenant vivre comme eux. ET, souhaitons lui, s’emmerder. Quelques années de coke et trois ou quatre Ferrari plus loin et il n’y paraîtra plus, allez...
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Nestor 9 novembre 2009 11:20Bonjour Morice,
« le gars est devenu en 6 heures un »héros« de l’internet : »
Je comprends ta haine envers lui Morice, lui il a réussis en 6 heures ce que toi tu n’a pas réussis à faire en combien ? 2, 4, 6 ans ? Mdr !
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J’aime beaucoup Morice (si, si, sincèrement !), mais là je dois bien avouer que Nestor met le doigt sur le détail qui tue...
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@ Nestor,
Eh oui, 5 ou ans vous dites, peut-être un peu plus. Pour rebondir sur une phrase de l’auteur :
« À quelle création de richesse correspond le magot raflé, en milliards parfois à en juger par « l’affaire Kerviel » à la Société Générale »
Je me suis pointée à la Société Générale et je leur ai demander s’ils m’avaient mis de côté agendas et calendriers, je me suis entendue répondre « ah non Madame, cette année, nous ne pouvons pas nous le permettre, à cause des économies à faire, nous ne sommes même pas sûrs qu’il y en aura pour le personnel ». Ce à quoi, je lui ai répondu : « sacré Jérome, il nous fera toujours rire ». Elle a arrêté de sourire, moi aussi, je lui ai dit qu’il fallait arrêter de prendre les clients uniquement pour des cons.
Je félicite ce braqueur, mis à part faire partie de certains cercles vénéneux, quelle chance de se sortir d’une vie de merde, le loto ? Pas terrible, le braquage, il faut être burner, il l’a fait sans victime, ou est le bémol ? Je n’ai ni envie de pleurer quand la place vendome se fait dévaliser, encore moins une banque. -
remarquez, il évitera ça :
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Voici l’exemple typique de l’article moraliste écrit par un homme de gauche.
En matière d’information extorquée, l’auteur aurait déjà pu s’inquiéter de la publication immédiate de la photo du suspect alors qu’il n’a pas encore été entendu par un juge et encore moins condamné. Il aurait pu nous faire remarquer que tout fait divers qui implique un blanc est utilisé par les médias pour leur propagande raciste anti-blanche. La photo a été extorquée par les médias pour la jeter en pâture au peuple en montrant du doigt ce sale blanc.
On est bien obligé d’en arriver à cette constatation puisque chaque fois qu’il s’agit d’une « chance pour la France », la photo du suspect et même du condamné aux assises est soigneusement masquée.
L’auteur termine en signalant quelques abus de nos dirigeants mais rate son but car il l’entâche d’un biais politique qui enlève un peu de crédibilité à son discours. Comme par hasard, tous ses exemples sont à droite en absolvant d’office les politiciens de gauche qui ont mis en grand nombre la main dans la caisse, de Huchon à Julien Dray.
Sur le fond, cet article ne tient pas la route. Il confond vol et argent facile. Le voleur du camion s’approprie un bien qui ne lui est pas destiné et s’il s’agit du chauffeur, commet un abus de confiance. Le trader a un parcours salarial parfaitement défini d’avance et ramasse ce qu’on lui a promis en fonction de ses résultats pratiques et mesurables.
L’auteur mélange des notions bien différentes et met dans un même sac le ganstérisme, le show-business et le sport de haut niveau.
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@ Internaute
« Comme par hasard, tous ses exemples sont à droite ... »
Tombez donc vos lunettes ! Vous n’avez pas lu que je citais l’affaire ELF ? Et Roland Dumas est de quel côté ? Il est vrai qu’on a des doutes ! Paul Villach
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Internaute je vous accorde que l’article de Villach est provocateur, mais où diable avez-vous vu que c’était un homme de gauche ???
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pour lui Bayrou est dans la frange Action Directe, vous savez...
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Et Marielle de Sarnez était le bras droit de Baader ou Carlos
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La bonne évolution n’est quand même pas de reconnaître le bien-fondé d’un tel détournement au motif que les banquiers se conduisent comme des voyous, mais de serrer la vis à ces derniers, ne croyez-vous pas ? Dans le cas contraire, on irit vers une dangereuse escalade.
Petite ancedote en passant. En mai 68, j’étais à l’armée et un soir on m’a réquisitionné avec un sergent et 3 autres bidasses pour une veille de nuit particulière et totalement imprévue : elle consistait à garder dans un coffre du CTAC (comptoir territorial d’administration et de comptabilité militaire) de Dijon la somme de 1 milliard de francs légers destinés à la paye de troupes en Allemagne. Tout cela s’était fait de manière tellement précipitée que nous avions... la combinaison du coffre. Inutile de vous dire que nous avons d’autant plus gambergé (y compris le sergent) que nous étions proches de la Suisse... Le lendemain matin, lorsque les convoyeurs militaires sont venus chercher le fric, il ne manquait pas un franc.
Honnêteté ou crainte des poursuites ? allez savoir. Tout cela pour dire que l’occasion ne fait pas toujours le larron !-
Erratum : 1 milliard de francs... en aucun cas légers !
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Nestor 9 novembre 2009 11:09Bonjour Fergus,
C’est dommage que tu n’aies pas été à la place d’Adam et Ève, toi au moins t’aurais pas bouffé la pomme, Dieu aurait été fier de toi .
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ASINUS 9 novembre 2009 11:46hé hé pouvez parier que l ami fergus aurait trouvé une solution pour faire voyager eve sans toucher à la pomme yep
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bravo Fergus, moi-même ai été policier régimentaire, en charge parfois des recettes militaires, l’honneur consiste à faire son devoir et a assumer les missions.
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Comme dit dans l’article, le voleur de LYON risque sa liberté et se retrouvera certainement en prison pour plusieurs années car je ne doute pas qu’il soit interpellé. Le trader ne risque rien ou si peu. Il y a donc d’un côté un délit et de l’autre une manoeuvre légale mais dans les deux cas un « jeu » immoral et c’est toujours la collectivité qui paie.
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Scoop a l’instant, nous apprenons que la majorité du butin vient d’être retrouvé.
Pas le convoyeur, a suivre -
Confirmé 9 millions retrouvés sur les 11, pas le convoyeur. Son portefeuille était trop étroit !
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 10:57@ L’AUTEUR
Je lis votre papier du jour et, dès la première phrase, LE CHOC :
« Plus que son montant de 11,6 millions d’euros, la méthode du hold-up commis jeudi 5 novembre 2009, dans le centre de Lyon, laisse pantois et, même, on l’avoue, un brin admiratif. »
Comment ? Vous une des voix morales de ce site, vous laissez allez à exposer votre admiration pour un acte de pure délinquance ?
Imaginez un enseignant faisant une déclaration semblable devant ses élèves..
gAZi bORAt-
Curieux en effet de la part d’un... enseignant !
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:02Peut-être un retour du syndrôme Spaggiari ou Mesrine.. Admirés par la France profonde.
Ici, pas de coups de feu tirés..
Parcque le convoyeur n’a pas eu à le faire..
Rien ne garantit que, mis en difficultés, il n’eut pas utilisé l’arsenal à sa disposition..
Et puis, une telle somme, dans un seul camion.. Cela laisse tout imaginer : complicités, informations données par des personnes bien placées..
On soupçonne aujourd’hui le casse de Strasbourg, réalisé par l’ex « Gang des Lyonnais » d’avoir servi à renflouer les caisses d’un parti politique au discours vertueux et d’avoir passé commande à des gangsters pour la partie la plus risquée du travail..
gAZi bORAt -
@ Fergus
N’avez-vous pas lu que j’ai écrit : « Sans justifier évidemment le hold up, pas plus que le jeu immoral du trader etc. » ?
Est-il interdit de s’interrroger à voix haute sur un réflexe que l’on peut avoir, sans pour autant y succomber après réflexion ? Cela ne vous arrive pas d’avoir des pulsions que vous maîtrisez ?
Ce hold-up sans violence ouverte ne pose-t-il pas le problème de l’honnêteté de plus en plus difficile dans une société dont la corruption se pavane au grand jour ? Paul Villach -
Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:12@ PAUL VILLACH
« Sans violence » ?
Oui, mais à main armée, répondra la Justice..
gAZi bORAt -
Gazi, quand on sait comment Villach a critiqué « entre les murs » et encensé « l’année de la jupe » on devine l’enseignant partisan du « tout répressif’ » qu’il a pu être, il semblerait que la retraite l’ait complètement déboussolé.
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 12:07« L’année de la Jupe »
Un fantasme réalisé au cinéma par Isabelle A ?
« Le casse du siècle »
Un fantasme réalisé à Lyon par Toni M ?
gAZi bORAt -
@ Pauvre French-Car
Votre perspicacité est décidément redoutable pour lire... le passé !
Seulement, il y a des indices qui vous échappent et vous en venez par aveuglement haineux à dire des bêtises. Je me suis rendu compte qu’il arrive que d’anciens élèves me reconnaissent, même après 30 ou 20 ans !
Voyez donc l’hommage laissé par l’un d’eux après l’article :
« Sauver la filière littéraire dit-il ? Qu’on commence par ne pas la détruire ! » du 14 octobre 2009 !
Permettez-moi de me bidonner devant le fiel que vous dégorgez ! Mais tant mieux si ça vous soulage ! Paul Villach
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On peut ne pas adherer a tout le « fiel » deverse sur M. Villach, il n’empeche que dire du bien d’un film comme « La Journee de la Jupe », avec tous ses sous-entendus coloniaux, reste difficilement pardonnable.
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:05Un banquier volé ?
Encore une histoire d’arroseur arrosé..
Un peu comme un mari infidèle qui se retrouve cocu.. ou un vendeur d’armes abattu par le matériel qu’il commercialise tous les jours.. Cela s’est vu !
gAZi bORAt-
Le système est amoral.
Les traders et les voleurs sont immoraux.
Et moi, j’ai pas le moral !-
Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:26En fin de compte, cet article, c’est quelque part une apologie de la théorie anarchiste d’autrefois, celle de la REPRISE INDIVIDUELLE.
La richesse accumulée par la Bourgeoisie étant le résultat de la violence ou de la ruse.. le Prolétaire qui récupère ce dont il a été spolié ne fait que se rendre justice..
Relisons donc Georges Darrien et son Voleur..
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/public/.le_voleur_de_Darien_m.jpg
Rappelons nous le martyre Jules Bonnot
http://www.estelnegre.org/documents/bonnot/bonnot02.jpg
et les textes admirables d’Alexandre Jacob..
http://www.librairie-publico.com/IMG/jpg/Alexandre_Jacob301.jpg
http://www.encyclopedie.picardie.fr/index.php/Jacob,_Alexandre
Ni Dieu Ni Maitre !
gAZi bORAt-
Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:35Provocation que mon post ci-dessus ?
Très certainement..
Sauf peut-être pour les textes d’Amlexande Jacob..
Mais un parallèle peut être effectué entre notre monde fasciné par l’ultra libéralisme et la société de la Belle Epoque, celle des « Barons Voleurs » des banquiers escrocs (souvenez-vous de Panama) et des conditions d’exploitation des salariés dans une économie livrée aux lois du Marché.. et des voleurs vus comme des Robins des Bois..
A part que, pour le cas qui nous intéresse, je verrais plutôt le convoyeur de fonds héroïsé comme un le simple commandiatire d’un investisseur..
gAZi bORAt -
@ Gazi Borat
Voyez ce que j’ai répondu à Fergus !
L’anarchisme n’est pas ma tasse de thé ! Vous êtes hors-sujet !
Vous réagissez par réflexe, Gazi Borat. Méfiez-vous ! Je l’ai déjà vu dans plusieurs commentaires à d’autres articles !Il est tout de même autorisé de réfléchir à voix haute sur un réflexe qu’on peut avoir pour, par la réflexion, ne pas y céder plus longtemps, non ? Paul Villach
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 12:09Hors sujet ?
Vous en êtes sûr ?
Mettre en comparaison un vol « individuel » avec un vol « institutionnalisé », c’est la logique des tenants de la reprise individuelle..
gAZi bORAt -
Nestor 9 novembre 2009 11:26A l’auteur qui apparemment est un prof .
Le prof à son élève : « qu’est-ce que tu veux faire plus tard p’tit ! ».
L’éleve : « Convoyeur m’sieur ! ».
Le prof : « Ça C’est un bon boulot p’tit ! »
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La vie est un jeux, chacun y joue avec ses cartes, seule la fin partie indique le niveau du joueur.
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la fin de la partie est la même pour tous....
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C’est bien pour cela que la vie est un jeu ! la vie c’est tout sauf sérieux.
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voilà bien une évidence qui n’en est pas une.
Avouez que vous n’en savez rien du tout si la vie n’est vraiment qu’un jeu.
On l’entend tellement cette phrase et en général elle amène les êtres à faire n’importe quoi en se disant que c’et pas grave. crimes, viols et assassinats de masse... mercuriser des bébés...
viser l’esclavage des foules en se baignant dans le chlore la gourmette au poignet...
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et si on vous disait que la vie c’est LE jeu ?
et que sachant que pas un seul cheveu sur votre tête ne vous appartient mais que vous rendrez tout de vous-même à l’univers qui vous a prêté vie, chacun doit faire attention aux forces dont il bénéficie... se donner aux démons pour produire le mal et le trouver jouissif... vous croyez vraiment que les démons sont de bons samaritains qui pardonneront « d’être avec eux » ? Ils ont bien plus d’humour et de connaissances sur la structure spirituelle du vivant.
c’est moins innocent et quiconque s’est frotté aux démons sait comme ils sont redouables et que ce ne sera pas du bonheur pour ceux qui deviendront comme eux. Dans l’oubli de toute grâce qui leur est accordée ici-bas, dns l’oubli de leur propre visage.
la vie renvoie à la responsabilité de chacun avant d’être un jeu..
La vie peut être un jeu si on respecte ses lois harmoniques et qu’on les recherche, un jeu d’apprentissage où la vie est un maître inépuisable pour nous à nous guider vers l’équilibre, car c’est ce dont la galaxie elle-même a besoin, comme une société ou une planète.
Arriver dans une société qui croit que tous les équilibres ON S’EN FOOT ... risque de coûter vraiment trop cherà ceux qui y prennent trop plaisir.
Faites-en des jeux et vous passez à côté et nous on assiste à des mltitudes de jeux d’escrocs. Mais pourquoi croient-ils donc que leurs crimes ne devront pas être payés ?
C’est un autre qui payera pour eux sans doute ?
croient-ils.
C’est surement amusant de penser cela, mais s’en rassurer n’en fait pas une vérité.
Yaura toujours un bon petit Jesus pour leur nettoyer les crimes de la mémoire et payer pour eux ? des criminels innocents ? ben voyons.
Non, c’est le propre de la conscience de toujours tout retenir, un jour, quand il faut réintégrer le grand bain d’amour où l’esprit n’a plus de forme, on rend cette conscience à l’univers et gare aux mémoires criminelles incompatibles !!! car il n’y a pas pire juges que les hommes sur eux-mêmes.
Une domestication bien apprise. Ceux qui la trouvent jouissive en font les frais tôt ou tard.
« Vous serez jugés comme vous jugez » nous a-t-il été dit...
jeu m’en foot ? -
Gazi BORAT 9 novembre 2009 11:45Aaahhh... Vanité des vanités..
http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/images/images_pedagogie/cours/vanites/steenwij.jpg
gAZi bORAt-
Amusante et vraiment alambiquée cette comparaison avec le trader.
Tant qu’à chercher des exemples de vol légal, l’industriel et le syndicaliste protectionnistes savent très bien s’introduire dans la place aidé par le politique. Et hop, une loi qui rapporte ! Vol légal !
Une alors une petite combine Ponzi, et hop, c’est toute une génération qui en vole une autre, légalement.
J’arrête là, tant les exemples de vol légal sont nombreux.Tenez, rongez cet os.... le trader.
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Moi aussi, Paul,
j’avoue avoir eu une légère pulsion admirative lorsqu’on a relaté l’affaire, même si je me garderais bien de le répéter devant des plus jeunes ou des enfants...Pour moi le trader nous vole 2 fois : une première fois quand il réalise des profits, car cela se fait la plupart du temps au détriment de l’économie réelle. Une deuxième quand il se plante et perd des milliards, on socialise les pertes....
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@ Chanteclerc
Je partage ton point de vue ! Il est tout de même permis de réfléchir sur un réflexe, même si on cherche à s’en prémunir par la réflexion !
Je vais regarder la référence que tu me donnes. PV -
alors là !
chapeau à l’artiste ! piquer 11 millions d’€uros en loucedè le fric des banques qui nous estorquent avec leurs frais de fonctionnement inexplicables .....
bien joué en tout cas ....
maintenant,je m’adresse au génial voleur :
bravo mon pote,j’espère que tu as pris soin de faire ton coup en solo( faut jamais faire un coup à plusieurs,y’a toujours des balances ou des envieux qui veulent la plus grosse part du gâteau ...),et que tu est bien à l’abri quelque part ...
fais gaffe de ne pas flamber au départ,vis bien mais pas comme un nabab,les poulagas d’Interpol doivent être sur les dents,et ce serait con de se faire gauler par manque de prudence ....
bravo encore pour avoir eu les c....... de dire merde au système qui nous plume à la longue plus en définitive durant toute une vie que ces quelques sacs de biffetons étouffés à la barbe des escrocs ayant sur rue !....
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aux derniéres nouvelles parait-il qu’on a retrouvé une partie du magot ? alors tire toi vite avec le reste ... !
salut et bonne chance l’artiste !-
A quoi bon faire des études longues , se consacrer à la recherche , à l’enseignement , devenir compositeur ou neurochirurgien : une bonne entourloupe et je vis avec un standing cent fois supérieur...``
tout est là : sur les MODELES à proposer en effet à la jeunesse..un exemple : aujourd’hui, les enfants, je vais vous montrer une pioche..ah, c’est ça ?ben msieur ça devait être dur à la mine, avec ça..dans une société de MENTEURS, notre garde-billets à toute sa place en effet...-
rectification ...« escrocs ayant pignon sur rue »
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Ce que je remarque, dans ce coup là, c’est qu’il paraît que toute les procédures ont été respectées, si j’ai bien compris ce que j’ai entendu à la radio.
ça me laisse rêveur !-
Ton message m’a fait mourir de rire parce que j’avais exactement pensé à ça quand j’avais lu « le frigo vide ! » C’est d’un drôle. On voit déjà, dans le film américain le mec qui vide son frigo, le débranche, le laisse entr’ouvert, l’organisation à la Matt Damon !
Tous les matins pendant dix ans , au moment où il remplissait son frigo il pensait au jour où il le viderait ! Et ce jour est arrivé ! Quelle jouissance, mon dieu, au moment de passer l’éponge !
ca va faire une oeuvre d’art pour la prochaine fiac : « le frigo du voleur »
« Il a vidé ses comptes et son frigo » !!!!
ca aussi il fallait l’écrire !!!
Que nous vivons une époque drôle.
Et assez beau mec ,le voleur.....
Comptez pas sur moi pour le dénoncer !!!! -
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sissy972 9 novembre 2009 14:48Bonjour,
Je me suis occupée de la paie des employés et ouvriers ds une usine en Afrique de l’ouest, qui pour la majorité étaient payés en espèces. Toutes les fins de mois, j’allais accompagnée d’un employé retirer des millions de FCA (à peu près 100 ce qui à l’époque valaient le double en francs français). J’avoue n’avoir jamais été tentée de ramasser ne serait ce qu’une poignée de billets ds le gros sac.
Mais j’avoue aussi, comme M. Villach que cela me fait un tantinet frémir d’aise de voir que certains « montent des coups » d’envergure et disparaissent sans blesser ni tuer qui que ce soit.
Ils essaient autre chose car leur vie terne et difficile les ennuie et qu’ils voudraient comme certains à des hauts niveaux de contourner la loi pour s’enrichir frauduleusement.
Il y a tant et tant d’exemples de personnes que l’on qualifie d’honnêtes et que l’on voit détourner des fonds publics pour être ensuite protégés par les lois de la république.
Ces malfrats à la petite semaine ne vont jamais très loin, et sont repris assez rapidement, la preuve, la police vient de retrouver une grande partie du butin.
Je ne pense pas être malhonnête ni en pensée ni en action, pour m’être dit, que celui-là n’a pas eu froid aux yeux.
Je me contente de jouer à euromillions, et je me réjouis également lorsque quelqu’un gagne en me disant que la prochaine fois, ce sera moi.
Mais n’est-ce pas être malhonnête de gagner un gros lot alors que cet argent vient des mises des autres joueurs ?-
en ce qui me concerne,c’est en France alors que j’étais responsable d’un chantier de BTP,j’allais comme toutes les semaines chercher les acomptes en espèces à la compta du siège social à Paris ( le record 370000 frcs) en 1972 ,le tout dans des grandes enveloppes rangées dans des cartons...
et ensuite revenir sur les chantiers pour la distribution .....parfois à une centaine de bornes plus loin ,avec un Dodge découvert sans protection pour les cartons !
j’imagine ce qui se serait passé en cas de pépin sur le trajet ,ou si des curieux mal intentionnés auraient voulù regarder le contenu des ces enveloppes !
alors pour ce qui est des mauvaises idées,à l’époque pour 10 fois plus que la somme,peut être,et encore.......
perso,j’aurais pas le culot de faire ça ....ou alors,il faudrait que ce soit vraiment un très très gros pactole,et encore ......
si on se fait gauler ,être au régime saucisses fayots et patates et pioncer à 6 lascars dans une carrée de 10m2 qui sent les chiottes pendant 10 piges,c’est pas mon truc ! -
sissy972 9 novembre 2009 15:47Je rectifie car cela pourrait donner à confusion. 100 000 M de FCA donnent 200 000FF
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salut Calmos ...
alors,je vais te raconter quelque chose qui paraitrait immoral aujourd’hui ....le soir des acomptes ,à la fin du boulot ,je prenais le Tub Citroen,et j’allais chercher les putes en forêt de Sénart pour les ramener sur le chantier ( c’était toujours les mêmes et ça leur faisait une belle rentrée de pognon ) ....c’était au moment de l’aménagement de Melun sénart ...
il y avait les Baraques Algéco équipées avec des plumards,et les mecs qui étaient loin de chez eux étaient ravis !
tu parles,les Portugais,les Turcs ou les mecs D’Afrique du Nord loin de leurs bonne femmes avaient
des sacrées envies ...
après on allait pour l’apéro à l’Auberge du Cheval Blanc à Moissy Cramayel ....la taulière et les serveuses étaient en mini jupes ,on demandait toujours les boissons qui se trouvaient en bas des armoires frigorifiques pour qu’elle se baissent .....
sacrée ambiance ! -
et dans quelques mois ils ne vaudront plus rien ces billets... un déplacement de matière...
mais si ce sont les économies de petits vieux qui vont se retrouver dans la misère parce que , comme d’hab les assureurs vont trouver la faille pour ne pas rembourser... c’est une fortune amère qu’il a embarquée...
pillez des sagesses la prochaine fois, c’est moins lourd.-
Eprouver un « brin d’admiration » pour le coup réussi me semble normale. On admire le courage, l’audace, le sang-froid, le calcul bien soigné. L’acte, par contre, n’est nullement admirable. Ceux qui l’approuvent, par haine contre les banques, se réjouissent d’une « escroquerie contre des escrocs ». Là, on est dans la morale de l’ancien testament - œil pour œil - chère aussi aux islamistes. Après le brin d’admiration pour le coup, il me semblerait aussi « normale » de ressentir un brin de satisfaction si le coupable est arrêté.
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Gazi BORAT 9 novembre 2009 15:27D’autant plus que, pour les tenants de la politique sécuritaire et des peines exemplaires, il y a en cette affaire nombre de circonstances aggravantes, dont la présence d’armes dans le fourgon..
gAZi bORAt -
Bonjour l’auteur , pour être franc je ne vous ai pas tout lu , ni les commentaires , d’ailleurs ,
je me permets , donc de donner mon « petit avis » sur ce « casse » en ma bonne ville d’expatrié professionnel .
Ce « casse » , donc , me semble un détournement de fonds pour « financer » les futures échéances électorales à venir « , ce n’est pas un simple citoyen-lambda qui a orchestré cet »hold-up« , ce sont des gens de ’l’ombre » qui sont le « cerveau » de ce rapt - dire et situer quels sont ces gens la question est à poser !
cordialement .
RA-
Gazi BORAT 9 novembre 2009 16:16Nous revoilà plongés dans une logique proche du fameux « Casse de la Poste de Strasbourg ».
Souvent les braquers admirés lorsqu’ils font des coups « juteux », ne sont que les commanditaires d’investisseurs tout ce qu’il y a de plus « respectables »..
Des sortes d’O.S... qui bossent pour un patron, pour qui ils prennent les risques et qui empoche la plus grosse part..
Pas de quoi rêver..
GazI BoraT -
oui pas fûté ces « politiques » qui servent tout de même les vrais tenants du pouvoir économique , financier et donc du vivre de la masse dont on fait partie !
chi lo sà !
A+ -
@ l’auteur
Rebondissement dans l’affaire du casse exceptionnel par un convoyeur de fonds la semaine dernière à Lyon : la police a annoncé lundi avoir retrouvé neuf des 11 millions d’euros dérobés, tandis que l’homme, Toni Musulin, traqué à travers l’Europe, reste introuvable.Plusieurs dizaines de sacs et cartons, pleins de coupures de 5 à 100 euros d’une valeur totale de 9,105 millions d’euros, ont été retrouvés samedi dans un box, dissimulés derrière un véhicule utilitaire de location.
Ce box, situé non loin de là où avait été retrouvé le fourgon vide, avait été loué sous une fausse identité par Toni Musulin lui-même jusqu’au 31 décembre, et les enquêteurs, déduisant que l’homme comptait revenir chercher son butin, pensaient initialement lui tendre un piège.
Mais certaines de ces informations ayant été divulguées dans la presse, le parquet et la police judiciaire ont finalement annoncé la découverte lundi.
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génial, peut-être mais pas pour longtemps, il se fera « logé et piqué » et finira en taule....il n’est pas possible de faire l’apologie de la justice tout en faisant celle du bandit.
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Voilà, c’est toujours pareil !
Tu gagnes 11 malheureux millions et l’état t’en reprend 9 tout de suite ! Une honte !-
eh oui , un vulgaire bandit se voit soudainement paré des vertus d’un Robin des Bois !
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......quelque chose de pourri au royaume de Danemark !
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« A L’ÉPOQUE, LES GENS, BRAQUAIENT LES BANQUES, ET AUJOURD’HUI C’EST LES BANQUES QUI BRAQUENT LES GENS » Marc Edouard Nabe à propos de Mesrine.
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Je partage l’avis de l’auteur. Les vols et autres délits légaux ne sont pas à la portée du citoyen lambda, et c’est justement pour cette raison qu’il sont... légaux. Et en effet, on reste admiratif face à l’exploit.
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Bonsoir,
On peut, en effet se poser bien des questions sur ce que recouvre réellement la notion d’honnêteté.
Si on veut aller un peu plus loin, on arrivera peut être à la notion même de propriété privée... et il est possible qu’on se rende compte que le premier vol... est en effet cette notion elle même et d’elle, découle toute l’élaboration des règles qui ont encore cours aujourd’hui sous forme d’un appareil législatif important.... complètement construit sur l’idée, qu’un jour un être humain à étendu son refus de partage à autre-chose que la part de nourriture qu’il s’était appropriée.
Si la question se pose plus largement aujourd’hui, c’est probablement que le champs de prise de conscience d’un ensemble plus grand de personnes s’est élargit et que des questions fondamentales peuvent être abordées. La simple notion de vol mérite probablement bien plus qu’une analyse simple. certains diraient trop simple !
Mais remettre en question tout le système capitaliste, expression d’un vol à tous les niveaux, ne justifierait en rien le larcin en question ?
Voilà qui nous mène à une dimension d’un autre niveau ! et la prospective de la « crise » économique actuelle semble montrer que les limites de celle-ci sont presque atteintes, qu’il serait peut être grand temps de penser à redistribuer les « avoirs » entre tous les citoyens par égalité (quelque peu oubliée) et que la notion même de vol, ne peut venir que du sentiment d’appartenance. Qui ne se conjugue pas de la même façon que le verbe « être ».
Formuler aujourd’hui une lettre ouverte aux philosophes (pas seulement aux philologues) de tous les horizons pour tenter de redéfinir la dynamique sociale et chercher ensemble de nouveaux schèmes de vie , de nouvelles relations... me parait une bonne idée.
Voir la quasi-totalité des pays renforcer ses arsenaux d’armes me parait un bon exemple de la prospective qui semble vouloir s’affirmer sur notre mal menée planète. Peut être cela nécessiterait-il un article entier ?.. Dire que nous y travaillons tous !!!
Bien cordialement
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Effectivement, on peut être tenté par réflexe d’être un brin admiratif... au départ !
Puis si on réfléchit un peu et qu’on passe au delà de la haine primaire contre les banques, on se rend compte que l’argent qu’il a volé, c’est le notre ! Mais bon, ceux qui ne voient pas au delà de leurs réflexes (ils n’en sont pas blâmable pour autant) félicitent ce genre d’actions, alors pourquoi se priver ?!-
Les dégâts causés à la société par ce type de braquages est absolument sans commun mesure avec ceux de la finance internationale, et ses instruments complexes faisant soit disant disparaitre tout risque, ses pertes socialisées issue de la spéculation stérile, son argent sale devenu indispensable pour faire tourner la machine, sa main mise sur l’économie, les pays en voie de développement par le biais de la dette etc.
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outch, paul !
« le vol du trader est légal », même pour un breton, vous n’y allez pas avec le dos du clavier ! mais « voler », c’est « prendre pour soi, sans droit ni titre, quelque chose qui n’est pas à soi », et kerviel n’a rien volé !
pour le convoyeur, à l’heure où j’écris, on a déjà retrouvé l’oseille. La sympathie admirative va-t-elle laisser la place à un « c’était bien essayé » un peu désappointé ou à un « essaye encore » plus ironique ? peu importe. Ce n’est pas de l’homme que vous parlez ni de son acte, c’est de la valeur des choses (si j’ai bien compris, et si non, dites-moi).
votre article me donne à réfléchir. Je me demande si le point de vue que vous y développez ne serait pas fondé sur les axiomes de « bon sens » suivants :
1/ le seul bon argent est celui qui résulte d’un travail, et tout autre argent est condamnable
2/ nul ne doit prendre de risque avec ce qui ne lui appartient pas en propre
3/ tout ce qui est gagné par l’un est nécessairement perdu par un autre (la somme des richesses est constante et tout enrichissement est dolosif, dans la suite de l’ami proudhon)
or, je me demande aussi si ce ne serait pas sur de tels axiomes que se serait fondée une forme de bien-pensance contemporaine dans laquelle tout devrait se valoir, dans laquelle le risque ne devrait conduire qu’à plus d’agrément, dans laquelle toute acquisition (par autrui) serait un vol (contre moi bien sûr, et donc toute acquisition par moi un dédommagement minimal), faisant de chacun ce créditeur universel et éternel qu’on voit partout cultiver le doux état victimaire qui marque tant notre époque : « le petit dieu gavé-frustré, votant, consommateur ».
parce qu’enfin, toute valeur est valeur d’échange, et l’échange n’est fondé que sur la désirabilité ; l’écrivain célèbre et l’écrivain que personne ne lit, la valeur des deux n’est nulle part ailleurs que dans le regard des autres. Vous savez bien qu’il n’y a pas de prix de vente, mais qu’il n’y a que des prix d’achat : la chose vaut (et ne vaut que) ce que quelqu’un est prêt à en donner à cet endroit-là et à ce moment-là.
diriez-vous, paul, que l’augmentation de « valeur » que prend, jour après jour, l’objet déposé sur ebay, est un « enrichissement sans cause » ? Evidemment non ! cette valeur est un indicateur de désirabilité. Il en est de même de la valeur d’un pissarro ou des célèbres tournesols.
au nom de quoi faudrait-il que seul le « travail » soit autorisé à produire de la valeur, alors que la valeur n’est qu’un indice de désirabilité personnel, et variable, et irrationnel, et sachant en plus que le travail est une chose fort difficile à définir, comme en témoigne tous les jours le droit qui s’y applique.
si vous désirez quelque chose plus que moi, vous en offrirez plus, c’est aussi simple que ça.
vous connaissez sûrement la répartie de picasso : à un critique qui lui demandait agressivement « combien de temps de travail y a-t-il dans ce dessin que vous vendez si cher ? », il avait répondu : « une vie ». Il avait raison, mais c’était encore trop peu dire : il aurait pu ajouter la vie de ses parents, les vies de ceux qui l’avaient influencé, les vies de ceux qui avaient construit ses environnements, celle de dora maar...
au nom de quoi aurait-on quelque chose à reprocher à ceux qui suivaient le conseil que leur donnait le même picasso quand il les payait d’un chèque en leur disant « ne l’encaissez pas, il vaudra un jour plus que son montant » ?
les forestiers ont une jolie formule : pour l’estimation d’une pièce plantée d’arbres qui pousseront si dieu veut, ils parlent de « valeur d’espérance ». Or, comparez la valeur de cette pièce d’arbres jeunes à ce qu’elle est devenue trente ans après lors de la coupe, et mettez en face de cette plus-value le coût de l’entretien, vous verrez que l’enrichissement est spectaculaire. Est-il scandaleux ? non. Et pourtant c’est bien dame nature qui a fait tout le boulot (si je puis me permettre !), ou presque.
en dépit de ses gros doigts, de sa confortable limousine, et de sa manie de ne pas me faire confiance alors que je suis si doué pour l’argent comme chacun sait, le banquier n’est pas un voleur, ni un homme à abattre. Son métier est de permettre ou favoriser la création d’une richesse - de désirabilité - qui profitera d’abord à tout le monde. Trouvez-vous anormal que celui par qui tout le monde est enrichi soit le premier à en profiter ?
confieriez-vous votre argent à un banquier pauvre ? moi non. S’il gagne, il ne me prend rien : il me fait gagner.
je me rappelle avoir vu un jour au marché une femme acheter des bananes ; elle avait des parts dans une plantation, et lorsque la vendeuse lui a dit avec une grimace qu’elles étaient chères, la femme a répondu « tant mieux, c’est parce qu’elles sont chères que je peux en acheter », et chaque fois que j’y repense je ris encore de l’expression d’incompréhension de la vendeuse ! Et pourtant c’était vrai !
pour remplir sa fonction d’enrichisseur, le banquier repère ce qui gagnera en désirabilité, et il le repère avant les autres. Cette anticipation est le coeur de son métier. Ensuite, il favorise l’augmentation de désirabilité, et se retire de ce qui perdra en désirabilité. Sa mission, sa fonction sociale sont celle-là. Sauf pensée magique mickey-bisounours, ceux qui lui confient leur argent le savent. On prend des risques, on en prend plus ou moins, plus ou moins longtemps.
ce n’est pas un casino comme vous dites, car ces lois d’anticipation ne sont pas les lois du hasard qui seul règle les jeux d’argent.
je crois que le malentendu vient de ce que l’enrichissement général produit par les banques n’est pas évidemment visible au grand jour, contrairement à la prime du trader. Ce qui est rétribué chez le trader, ce n’est nullement son audace, ni les risques qu’il prend avec l’argent qu’on lui a confié pour ça, ce qui est rétribué c’est l’enrichissement général qu’il produit.
je suis frappé de voir que ceux qui savent anticiper la désirabilité attirent la haine s’ils en profitent de leur vivant, et l’admiration s’ils n’en profitent pas parce qu’ils ont eu raison trop tôt.
tout le monde connaît l’anecdote de picasso au restaurant : le restaurateur l’a repéré, et lui demande s’il accepterait de laisser un dessin sur la nappe en papier. L’artiste s’exécute, mais ne signe pas. Le restaurateur admire, remercie, et demande si le maître pourrait signer l’oeuvre. Réponse de picasso : « non, j’achète le repas, je n’achète pas le restaurant ! »
eh bien, ce picasso-là, on ne l’aime pas, alors qu’on aime pissarro mourant de froid dans la misère au milieu de ses chefs-d’oeuvre.
pourquoi ?
dans cette haine du riche, dans notre feinte croyance que pauvreté = pureté, j’aimerais être sûr qu’il y ait autre chose que de la jalousie et du dépit de nos insuffisances.
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@ Océan
Je ne puis vous suivre, évidemment.
Je me retrouve très bien dans les deux axiomes que vous formulez :« 1/ le seul bon argent est celui qui résulte d’un travail, et tout autre argent est condamnable.
2/ nul ne doit prendre de risque avec ce qui ne lui appartient pas en propre ».
Le reste n’est qu’éloge de la spéculation avec ce qu’on vient de voir dans la crise hypothécaire américaine et les conséquences économiques désastreuses qui en résultent.
Votre exemple de Picasso est particulièrement éclairant. Le jour où ce que Picasso a peint, apparaîtra pour ce que c’est, c’est-à-dire des croûtes, ce sera la ruine des milliardaires qui ont misé sur sa peinture. On comprend que le sieur soit aujourd’hui choyé comme aucun autre peintre par le nombre de musées à sa dévotion et d’expositions incessantes chaque année ! Il faut entretenir la bulle spéculative, mais jusqu’à quand la spirale va-t-elle continuer à monter ? Paul Villach
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alors il va nous falloir une très grande poubelle, paul ! car nous devrons y jeter :
- toutes les ventes aux enchères (ebay, salles des ventes...) à interdire d’urgence parce qu’elles constituent le délit d’ « enrichissement sans cause », qui est puni par la loi et qu’elles procurent un argent qui n’est pas lié à un travail (l’argent de chaque surenchère successive n’est lié à aucun travail et il va direct dans la poche du vendeur)
- la plus-value de la maison que je viens de vendre et que j’ai achetée il y a 20 ans (gain : 700 % en 20 ans, moins l’inflation, net d’impôt). Je dis ça pour la mienne, mais la poubelle devra aussi contenir les plus-values de tous ceux qui ont vu augmenter la valeur de leur maison, c’est à dire tous les propriétaires de france sans exception, vous-même peut-être inclus ! Je ne m’y sens pas prêt. Et vous ?
- la fortune de gainsbourg. En effet, serge gainsbourg a toujours dit qu’il ne travaillait pas, que ses oeuvres sortaient de lui toutes seules et sans aucun effort. Je l’ai vu une fois dire à la télé « je n’ai jamais travaillé, j’ai toujours eu une scandaleuse facilité ».
le fait de le dire était peut-être une provoc, mais le contenu était vrai, et ça saute aux oreilles quand on écoute sa musique. Et pourquoi « scandaleuse », serge ? pourquoi « scandaleuse » ?
- les trois DEA de mon copain jean-claude. Un physicien. Surdoué. Il a passé tous ses certificats avec mention très bien, sauf un, où il a eu mention bien (comme quoi personne n’est parfait). Quand je lui ai demandé comment il avait fait il m’a répondu « je ne sais pas, j’ai rien fait. J’étais dans le fond de la classe, toujours au fond, au dernier rang, je dessinais pendant les cours, j’entendais au loin devant ce que disait le prof, et quand je sortais j’avais tout compris et je savais tout par coeur ».
il ne parlait pas de scandale, mais il évoquait ceux qu’il voyait ramer pour des résultats moyens.
- etc etc etc...
avec la question de la valeur des choses, c’est également celle du mérite et celle de l’égalité, que vous posez. Valeur, mérite et égalité forment trois pôles d’un triangle qu’on ne peut pas dissocier.
mais enfin, sans vouloir vous contredire, on ne peut pas dire que les toiles de picasso « sont des croûtes », pour la raison simple qu’elles n’en sont pas. Elles devraient peut-être en être ; on pourrait peut-être souhaiter qu’elles en soient ; elles en seront peut-être un jour ; mais elles n’en sont pas.
la valeur de quelque chose n’est nulle part ailleurs que dans le regard qu’on y porte, paul, et cela est un fait que vous ne pourrez pas contourner.
Tant qu’il restera sur la terre deux personnes pour penser que picasso est un génie, elles pourront continuer à se l’arracher à coups de millions. Vous et moi avons chez nous des objets qui ont grande valeur à nos yeux et qui pourtant n’en ont pour personne d’autre. Vous le pensez d’ailleurs aussi de picasso : baguette magique : vous en avez un ! c’est une croûte sans valeur, n’est-ce pas ? mettez-le donc à la poubelle !
le seul bon argent est celui qui résulte d’un travail ? Très bien, et bonne chance pour définir ce que c’est qu’un travail.
pensez-vous que les traders ne travaillent pas ? Parle-t-on de travail, ou de pénibilité ? « le seul bon argent est celui qui résulte d’un travail pénible » ? admettons. Et les DEA de jean-claude, à la poubelle ? bon, c’est vrai après tout, il ne les mérite pas, ce rat ! Maintenant, dans le gradient continu de dons qui permettent, dans la classe, d’obtenir le diplôme avec plus ou moins de facilité, dites-moi où vous placez la frontière entre ceux qui l’auront parce qu’ils en ont bavé et ceux qui ne l’auront pas parce que c’est trop facile pour eux.
et notre poubelle devra encore être assez grande pour contenir tous les sports d’équipe : le foot, le rugby, l’alpinisme à plusieurs. Et aussi l’exploration spatiale habitée. Et la recherche scientifique où l’on engage des milliards. Et les conseils d’orientation que je donne à mon fiston. Sans oublier la pêche en haute mer !
pourquoi tout cela à la poubelle ? parce que dans tout cela on retrouve le risque pris par quelqu’un avec quelque chose qui ne lui appartient pas en propre : le joueur de foot, le chef de cordée, le chef de projet à la nasa, le directeur de programme scientifique, moi avec mes conseils, le patron du chalutier, tous, nous prenons des risques avec des objets qui ne nous appartiennent pas. Et nous récidivons, malgré nos plantages !
avez-vous lu « la société de confiance » de peyrefitte ?
il y expose comment l’histoire montre que les sociétés qui ont connu la prospérité et la paix ont toujours été celles où régnait la confiance, et que la défiance de l’autre conduit toujours à la ruine et à la guerre.
vous connaissez le groupe accor : il a été fondé et développé par deux hommes, pélisson et dubrule. Un jour, un journaliste leur demandait le secret de leur réussite. L’un des deux (je ne me rappelle pas lequel) a répondu : « nous nous sommes imposés au départ quelques règles imprescriptibles. Par exemple : toute décision doit être validée par les deux, on ne fait rien si on n’est pas tous les deux d’accord pour le faire. Si l’un des deux doute mais qu’il décide quand même de valider l’idée de l’autre et qu’ensute ça échoue, interdiction absolue de critiquer celui qui a eu l’idée ».
c’est celle-là, paul, la vraie solidarité : celle du risque partagé, pris avec quelque chose qui n’appartient pas qu’à soi, et où chacun accepte qu’on peut ne pas réussir.
c’est celle dont le foot et le rugby nous donnent tous les jours tant de belles images. Ce qui se trouve au centre du triangle valeur (de la chose) - mérite - égalité, c’est le concept de confiance.
dans le risque partagé, on réussit le plus souvent, tout simplement parce que l’humain n’est pas fou et qu’il réfléchit quand même un peu de temps en temps. Mais quelque fois ça rate. Ca s’appelle un accident, il s’en est produit un avec les subprimes. Mais ce sont ces ratages qui font la valeur de toutes les fois où ça marche.
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@ Océan
"alors il va nous falloir une très grande poubelle, paul ! car nous devrons y jeter...«
Oui, oui !!!
1- Les enchères ? Elles seraient limitées si certains ne disposaient pas de fortune dont ils ne savent que faire, liée à un enrichissement sans cause ! Voyez les Pinault et Cie qui investissent dans la quincaillerie d’un certain art contemporain ! Tant mieux pour »les dits artistes" ! Mais, manifestement Pinault et consorts ne savent que faire de leur fric !
2- Que la plus value de la maison soit aussi limitée, me paraît sain !
3- La fortune de Gainsbourg ? Elle n’ a pas lieu d’être au-delà d’un certain seuil : cet individu osait en plus brûler à la télé un billet de 500 francs ! Voyez Johnny qui se tire en Suisse !
4- Quant aux diplômes de votre ami, où est le problème ? Il les a achetés à Toulon ? Sinon, qu’il soit payé à ses mérites , oui mais que les écarts entre salaire minimum et salaire maximum soient maîtrisés. Ford se fixait un écart de 1 à 30, si je ne me trompe. Je ne sache pas que ce soit une figure révolutionnaire ! Cette mesure me paraît raisonnable ! Aujourd’hui, l’écart est de 1 à 500 et même plus !
5- Quant au foot, hormis celui pratiqué entre amis, c’est le pire exemple qu’on puisse trouver puisqu’il est l’illustration de la corruption même, au point qu’un match n’a plus aucun intérêt ! Je ne peux pas regarder jouer un individu qui gagne 100.000 euros par mois ! Quand vous pensez que l’analphabète Henri perçoit jusqu’à 800.000 euros par mois !!! Paul Villach
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je sais bien qu’il est de bon ton de ne pas aimer les américains, mais bon, vous savez ce qu’on dit : "les états-unis c’est le pays où quand les gens voient quelqu’un dans une belle voiture ils se demandent comment ils pourraient faire pour avoir la même, et la france c’est le pays où quand les gens voient quelqu’un dans une belle voiture ils se demandent comment ils pourraient faire pour l’empêcher de l’avoir"...
je me rappelle aussi, quand on a supprimé les 1ères du métro au nom de « l’égalité républicaine », le type qui avait dit qu’on aurait mieux fait de supprimer les 2ndes !!
il n’en reste pas moins que les français qui ont de la fortune paient le rsa et la cmu de ceux qui n’en ont pas, ainsi que les hôpitaux où tout le monde est soigné, et qu’une limite dans les plus-values ou un seuil dans les revenus des artistes ne pourra jamais être fixée autrement qu’arbitrairement c’est à dire au hasard.les diplômes de mon ami jean-claude ne l’ont pas payé à la hauteur de ses mérites puisqu’il est le premier à dire qu’il n’en a aucun. Saluons au passage son honnêteté intellectuelle ! lorsque je vois quelqu’un se vanter de ses mérites, je me demande toujours s’il aurait pu ne pas faire ce qu’il a fait, et la réponse est non, presqu’immanquablement. Essayez de vous poser cette question devant un exploit, vous verrez.
pour l’immense majorité des lève-tôt qui se vantent de faire partie de ceux à qui le monde appartient comme dit le proverbe, le véritable héroïsme serait de se lever à midi.
quant au foot, oui, on peut y voir un analphabète qui encaisse des millions pour taper dans une balle ; mais on peut aussi y voir un type qui s’approprie un enjeu qui ne lui appartient pas, en faisant le pari de réussir sans en être assuré, et les autres avoir assez de confiance pour le laisser prendre le risque, puis reprendre eux-même ce risque à la passe, et cette confiance et ce partage de risques, entre loupés assumés et belles réussites partagées, aboutir à la marque et à la victoire elle aussi partagée ; et pour ma part je trouve sensationnel que cela puisse être fait par un analphabète.
faudra-t-il aussi supprimer les symboles ?
nous aurons des occasions d’en reparler, paul !
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Je ne pense pas qu’il ai eu forcement besoin d’une équipe experte.
Quand on travaille dans un service depuis des années, avec les mêmes collègues, on en connait absolument tous les détails, toutes les petites habitudes, on sait sans poser de question exactement tout ce qu’il se passe au moindre détail près : où est telle passe à quel moment, qui l’utilise quand et pourquoi, qui fait quoi, qui prend sa pause, qui travaille sur quoi et comment, etc.
Il a très bien pu au fil du temps poser ses jalons au jour le jour, mettre en place petit à petit une petite mécanique qui le jour voulu se déclenche d’elle même.
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Et non, un hold up sans la moindre violence je n’admire pas du tout, c’est pour moi du vol tout aussi répugnant que s’il avait été menaçant.
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Et puis pourquoi vient il lacher 9 millions des 11 dans la nature que la police vient de retrouver.
C’est bien parce qu’il est un peu concon non ? Un tantinet dérangé forcement.
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"Quelle valeur encore reconnaître au travail qui ne pourra jamais rapporter profits aussi considérables ? Puisque les règles du jeu entre travail et rémunération sont pipées, la tentation n’est-elle pas grande de ne plus les respecter ? Qui, en son for intérieur, ne juge pas l’exploit du convoyeur de Lyon avec une secrète bienveillance, sinon admiration, et ce d’autant plus qu’on ne s’en sent pas capable ?"
Vous savez Paul, quiconque a un peu plus de deux neurones fonctionnant correctement réalise immédiatement que non seulement c’est répugnant, irrespectueux pour soi et pour les autres, mais qu’aussi pointilleuse soit l’organisation on finit toujours par se faire pincer.
Dans mon service la tentation est grande de se monter un ordinateur ou de se ramener une tablette pc qui va être mise au rebus.
Mais cela ne marche pas comme cela, un jour ou l’autre au cours d’un inventaire ou de la vérification d’une commande on finit toujours par retrouver la trace du moindre détail et par pincer celui qui l’a fait.
L’enfer est dans les détails.
Et ce sont les détails qui rattrapent toujours même le plus futé, le mieux organisé.
Alors à quoi bon puisque c’est moralement répugnant et que de toute manière quelque chose finit toujours par trahir le coupable.
Cela ne sert donc strictement à rien qu’à s’attirer des ennuis, sauf la satisfaction sur le coup d’un coup d’adrénaline et d’être fier d’avoir réussi sa magouille pour ceux qui ont des mentalités d’ados attardés. Mais le remords et les petits détails finissent toujours par mettre le grappin sur le gars
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Euh, on nous parle des 11 millions et de millions laissés sur place...mais qui sait seulement si notre convoyeur a finalement emporté quelque chose ?
La banque peut très bien avoir survalué le montant des pertes pour escroquer les assurances ou qui sait si quelques policiers ripoux arrivés en premier lieux ne sont pas servis d’une partie du butin ?
Ne jamais gober tout ce que dit la presse....
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Le héros sous Sarkozy est celui qui défie le pouvoir, l’état et les financiers...
Le terreau est prêt pour un nouveau Action Directe...
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Les mêmes qui pleurnichent toute l’année avec les « deux poids deux mesures » jubilent devant l’exploit d’un voleur. Le coup a beau être joliment réalisé, un vol est un vol, ça pourrit la société.
Démonstration que les gens prennent leur plus grand pied à s’entre-baiser. On est pas encore sorti de la merde.-
Tous les jours les banquiers se servent directement dans nos poches, à coups d’agios avec un cynisme incroyable, alors qui est le plus voleur des deux......
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Tu aurais voulu être banquier ?
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