De la dictature à la fossilisation
La question n’est plus de savoir si nous sommes en dictature, nous le sommes. Elle est plutôt de savoir quelle forme a la dictature qui s’abat désormais sur nous. Cette forme n’est pas simple à appréhender, car elle est inédite. L’Histoire ne se répète pas nécessairement. Quelques fois elle crée, elle invente, elle innove. Sous nos yeux et à nos dépens, la dictature s’abat, chaque jour plus redoutable, chaque jour plus profonde.
L’objet du présent d’article est d’essayer de distinguer, bon an mal an, les traits de ce nouveau monstre qui nous enserre.
Un Homme Nouveau qui n’est plus rien.
La dictature présente poursuit, comme celles du XXe siècle, un but inédit. Comme le Fascisme, le Nazisme ou le Communisme, elle vise à effacer le passé en vue de créer un Homme Nouveau.
Mais là, s’arrête la ressemblance.
L’Homme Nouveau qu’elle veut créer n’est pas l’être national, racial ou prolétaire parfait, objectif des totalitarismes du XXe siècle. Il ne saurait être extraordinaire, puisqu’il n’est… rien.
Il n’a pas de langue nationale. Comment en aurait-il puisqu’il n’a pas de nationalité. Il n’a pas de culture. Il n’a pas bien sûr pas de race et même au final, pas de genre.
Il n’a aucun des attributs censés faire l’Homme Parfait des régimes autoritaires d’antan.
Il est un creux, un vide, une absence. Il doit être complètement transparent, réduit à l’état de consommateur. Il n'est qu'une série de chiffres, ceux d’un comptable. Il est une somme d’argent qui rentre, une somme d’argent qui sort, bref un consommateur.
De fait, à travers l’UE, à travers l’omniprésence de la culture américaine qui s’est affranchie des appartenances nationales, nos langues maternelles disparaissent en faveur de l’anglais ou de langues régionales.
Aujourd’hui, la France ne sait même plus présenter en slogan dans la langue de Molière pour les J.O. Les langues régionales sont bien sûr respectables, mais elles n’ont aucunement le rayonnement de langues nationales, comme le français, l’allemand ou l’italien. Les favoriser aux dépens de ces dernières, ne fait donc au final, que renforcer l’anglais. Avec nos langues sont étouffées nos cultures, nos modes de pensée.
Chaque langue véhicule un mode de pensée, une vision du monde originale. Autant de choses qui disparaissent en faveur du jargon commun.
Pour la naissance de l’Homme Nouveau, l’homme ancien doit mourir.
Le fait que l’Homme Nouveau soit une coquille vide, un simple objet consommant, n’empêche pas que pour assurer son avènement, il faille abattre son prédécesseur.
L’homme ancien, celui qui avait un pays, une nation, une patrie, doit disparaître à tous prix, d’où la diabolisation de tout discours national ou même patriotique.
Avez-vous noté comme le mot « France » s’en est allé de tous les discours de tous les politiciens du Système ? Ils lui préfèrent systématiquement le terme « République ». De même, ils ne parlent plus des « Français », mais des « citoyens ».
Les mots ne sont pas vide de sens. La « république », c’est un terme générique, c’est une organisation de la vie politique que l’on rencontre en tout temps et en tout lieu. Il ne vous rattache nullement à un pays, à une nation, comme le fait le mot « France ».
De la Rome Antique, à la Corée du Nord, de la Venise marchande du XIIIem siècle à l'Albanie communiste, des millions de gens ont vécu en république, avec des valeurs et des appartenances complètement différentes d’une république à une autre.
Utiliser systématiquement le terme « République » en lieu et place du mot « France » n’est donc pas indolore. Ce discours nous coupe tout simplement… de notre pays, donc de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.
De même, la race s’en est allé. Le terme même est interdit. Non, comme nous pourrions être tentés de le croire, à cause du nazisme et de son cortège d’horreurs, puisque le mot continua sans difficulté d’être employé jusque dans les années 80, mais pour une raison plus subtile.
L’Homme se rattache à une nation, par l’éducation qu’il reçoit. C’est bien pour cela qu’il est des Français de toutes origines et de toutes races. Il est donc permis de penser qu’en supprimant les frontières et donc les pays, les nations disparaîtront.
Les races, en revanche, ne sauraient disparaître rien qu’en supprimant les frontières ou en transformant les organisations politiques. Ces objets étranges, les races feraient exister, à la naissance, des catégories d’individus différents. Cette idée est incompatible avec l’avènement d’un Homme Nouveau unique et partout semblable. La seule façon d’éteindre cette incompatibilité consiste donc à nier l’existence des races.
Si les races n’existent pas, elles ne font pas obstacles à l’existence d’un Homme Nouveau, unique et partout semblable. Exit donc, les races.
Notez bien que le débat scientifique n’a nullement sa place ici. La notion de race disparaît car elle est incompatible avec l’Homme Nouveau telle que nos élites le pensent aujourd’hui.
Vous pouvez donner n’importe justification scientifique à l’existence des races, ça n’a aucune importance. Comme le concept gêne, il est éliminé par négation de son existence !
Après la race, le genre : homme ou femme, doit disparaître. La mécanique totalitaire que nous subissons, comme toute logique dictatoriale, n’a aucune limite lorsqu’il s’agît d’idéologie. La pensée folle de l’Homme Unique, partout semblable est pensé jusqu’au bout de l’absurde, jusqu’à la confusion entre hommes et femmes qui deviennent un même être.
D’où l’enseignement dans nos école de la théorie du genre, la promotion de l’individu à cheval sur les deux genres, comme Conchita Wurzt vainqueur de l’Eurovision et d’où l’autorisation du mariage homosexuel.
Et se met en marche, la Machine-à-Broyer paranoïaque…
La dictature du Politiquement Correct à la recherche de son homme nouveau et de son consommateur unique standardisé, se doit d’arrêter dans l’œuf toute tentative de contestation, et il y en a, puisque le Système est fou, à la poursuite d’une idéologie folle.
Et vient le cortège de procès pour incitation au racisme, à la discrimination à tout ce que vous voulez.
Le pouvoir étant trop faible, ou trop intelligent ? pour traiter directement ces procès politiques, il les sous-traite à une magistrature qui lui est acquise, appuyée par des associations pseudo-antiracistes, qui lui sont également totalement acquises, à tel point qu’il les finance.
Le dissident sera broyé par ces machines, lorsqu’il se retrouvera seul avec son avocat commis d’office face aux 10 avocats de la partie adverses, financés, via les associations par l’état. Le bras de fer est inégal.
La mécanique totalitaire ne s’arrête pas là bien, sûr. Elle va ensuite criminaliser toutes les opinions divergentes. C’est ainsi que vous pouvez vous retrouver devant un tribunal pour avoir contesté les lois sur l’avortement. Sont-elles justes ou non, là n’est pas la question. Ce qui nous importe ici, c’est que l’opinion dissidente est criminalisée.
De même seront peut être un jour criminalisé les propos climato-sceptique. Le propre de cette machine est de ne pas ni vouloir, ni vouloir s’arrêter.
La mécanique de la Dictature ne peut fonctionner qu’en allant sans cesse plus avant en interdisant sans arrêt de nouvelles choses, jusqu’à l’absurde. Son destin est de s’enfoncer dans les interdictions absurdes jusqu’à ce qu’il en crève. Le plus tôt sera le mieux.
Prenez l’exemple des lois sur l’Histoire. La première, la loi Gayssot pouvait paraître censée. La négation de la Shoah est interdite, très bien, voilà les victimes protégées, mais vinrent après d’autres lois sur d’autres périodes de l’Histoire, y compris sur des événements qui n’eurent pas lieu en France et qui ne concernèrent nullement nos compatriotes et jusqu’à l’absurde loi Taubira sur l’esclavage qui ne s’intéresse qu’à une partie de l’esclavage, le commerce triangulaire en l’occurrence, ignorant volontairement l’esclavage pratiqué dans les pays arabo-musulmans. Elle est partielle, partiale et donc fausse.
…aussi originale qu’efficace.
La machine à broyer la Liberté se met en place dans la durée. Commencé avec la loi Pleven de 1972, qui interdit le débat sur l'immigrationcela fait désormais plus de 40 ans que notre Liberté d’Expression est broyée. Cela signifie que le verrouillage en profondeur est effectué avec beaucoup de méthode, d’exhaustivité et de hargne que cela ne fut le cas dans aucune des dictatures du XXe siècle.
Au final, tout devient l’objet d’interdit, tout devient suspect aux yeux de la loi. L’interdiction frappe donc tous les domaines de l’existence.
Nous irons ainsi jusqu'au « Prinicpe de Précaution » qui interdit toute recherche, même scientifique. Le retour de la Magie, noire, dans la loi ou d'autres imbécilités comme la possible pénalisation de la négation du réchauffement climatique.
Le Pouvoir ayant mis ainsi hors jeu ses opposants politiques est ensuite garanti de rester en place à travers un avatar ou un autre : Socialiste, Macron, Les Républicains, peu lui importe que flambent les banlieues.
Cherche ennemi juré pour affrontement et plus si affinités.
Nous avons vu comment s’amplifient les délires de la répression, comment nous assistons à la suppression continuelle de nouvelles libertés, il restait à trouver l’ennemi imaginaire. Il ne saurait être confondu avec l’ennemi réel de la France, l’islamisme intégriste salafiste, car ce dernier sert les intérêt du pouvoir en place en combattant avec lui les patriotes, et comme en plus, il le refinance…
Les Chinois auraient pu faire l’affaire, de temps en temps, les media mettent en avant un scandale d’espionnage au profit de la Chine. Mais l’Empire du Milieu est loin et il n’est peut être pas raisonnable de se fâcher avec celui qui construit tout à votre place !
L’Inde pourrait jouer ce rôle, d’autant plus que le système des castes est quand même à l’opposé de l’Homme Nouveau Unique que l’on veut bâtir ici. Alors, on parla du pays des Brahmanes à propos de Mittal. Mais les Indes sont loin et encore peu puissantes.
L’Iran est là également pour jouer ce rôle, mais il est loin, et pas si puissant que ça pour être crédible comme menace même avec quelques bombinettes à Hydrogène.
La Russie fut l’ennemi parfait. Elle n’est pas si loin. Elle est armée. Et ça tombe bien, à travers l’URSS, elle était l’ennemie précédente. Peu importe que le buget militaire de la Russie soit à peine 10% de celui des Etats-Unis.
Bref, comme le chantait Renaud, qui entre deux bouteilles de vodka, perçoit parfois le monde avec beaucoup de justesse :
« L’information pour ces mecs là, c’est d’effrayer le prolo, le bourgeois
A coups de chars russes, d’ayatollah » (« J’ai raté télé foot »).
Comment en finir.
Les dictatures paraissent toujours plus solides que ce qu’elles sont. En réalité, comme elle sont rejetées de l’ensemble du peuple, elles sont toujours au bord de l’effondrement et ne se maintiennent que par l’amplification de la répression.
La liberté d'expression doit être est rétablie, si la dictature peut être dénoncée, alors l'édifice de fissure et l'effondrement peut advenir.
Par voie de referundum, la constitution peut être modifiée, intégrant l'équivalent du 1er amendement de la constitution des Etats-Unis. Ainsi la loi ne pourra plus retreindre la Liberté d'Expression.
Au lieu d'être nommés, les juges doivent être élus. Ainsi, au service du peuple, et redevable devant lui, ils n'iront plus contre sa volonté.
Les associations ne doivent plus être habilités à représenter telle ou telle communauté, sans être élue démocratiquement, et qui plus est, avec des fonds publics.
Seul le Parquet doit pouvoir faire des poursuites. Ainsi les dérives seront limitées.
D'autres idées pourront être ajoutées . Le principal est de bien comprendre que la dictature n'est pas inéductable.
Ce qu'une absence de volonté politique a laissé faire, une volonté politique peut le défaire.
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