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Accueil du site > Tribune Libre > De la dictature à la fossilisation

De la dictature à la fossilisation

La question n’est plus de savoir si nous sommes en dictature, nous le sommes. Elle est plutôt de savoir quelle forme a la dictature qui s’abat désormais sur nous. Cette forme n’est pas simple à appréhender, car elle est inédite. L’Histoire ne se répète pas nécessairement. Quelques fois elle crée, elle invente, elle innove. Sous nos yeux et à nos dépens, la dictature s’abat, chaque jour plus redoutable, chaque jour plus profonde.

L’objet du présent d’article est d’essayer de distinguer, bon an mal an, les traits de ce nouveau monstre qui nous enserre.

 

Un Homme Nouveau qui n’est plus rien.

La dictature présente poursuit, comme celles du XXe siècle, un but inédit. Comme le Fascisme, le Nazisme ou le Communisme, elle vise à effacer le passé en vue de créer un Homme Nouveau.
 

Mais là, s’arrête la ressemblance.

L’Homme Nouveau qu’elle veut créer n’est pas l’être national, racial ou prolétaire parfait, objectif des totalitarismes du XXe siècle. Il ne saurait être extraordinaire, puisqu’il n’est… rien.

Il n’a pas de langue nationale. Comment en aurait-il puisqu’il n’a pas de nationalité. Il n’a pas de culture. Il n’a pas bien sûr pas de race et même au final, pas de genre.
Il n’a aucun des attributs censés faire l’Homme Parfait des régimes autoritaires d’antan. 

Il est un creux, un vide, une absence. Il doit être complètement transparent, réduit à l’état de consommateur. Il n'est qu'une série de chiffres, ceux d’un comptable. Il est une somme d’argent qui rentre, une somme d’argent qui sort, bref un consommateur.

De fait, à travers l’UE, à travers l’omniprésence de la culture américaine qui s’est affranchie des appartenances nationales, nos langues maternelles disparaissent en faveur de l’anglais ou de langues régionales.
Aujourd’hui, la France ne sait même plus présenter en slogan dans la langue de Molière pour les J.O. Les langues régionales sont bien sûr respectables, mais elles n’ont aucunement le rayonnement de langues nationales, comme le français, l’allemand ou l’italien. Les favoriser aux dépens de ces dernières, ne fait donc au final, que renforcer l’anglais. Avec nos langues sont étouffées nos cultures, nos modes de pensée.
Chaque langue véhicule un mode de pensée, une vision du monde originale. Autant de choses qui disparaissent en faveur du jargon commun.

 

Pour la naissance de l’Homme Nouveau, l’homme ancien doit mourir.

Le fait que l’Homme Nouveau soit une coquille vide, un simple objet consommant, n’empêche pas que pour assurer son avènement, il faille abattre son prédécesseur.

L’homme ancien, celui qui avait un pays, une nation, une patrie, doit disparaître à tous prix, d’où la diabolisation de tout discours national ou même patriotique.
Avez-vous noté comme le mot « France » s’en est allé de tous les discours de tous les politiciens du Système ? Ils lui préfèrent systématiquement le terme « République ». De même, ils ne parlent plus des « Français », mais des « citoyens ».
Les mots ne sont pas vide de sens. La « république », c’est un terme générique, c’est une organisation de la vie politique que l’on rencontre en tout temps et en tout lieu. Il ne vous rattache nullement à un pays, à une nation, comme le fait le mot « France ».
De la Rome Antique, à la Corée du Nord, de la Venise marchande du XIIIem siècle à l'Albanie communiste, des millions de gens ont vécu en république, avec des valeurs et des appartenances complètement différentes d’une république à une autre.
Utiliser systématiquement le terme « République » en lieu et place du mot « France » n’est donc pas indolore. Ce discours nous coupe tout simplement… de notre pays, donc de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.

De même, la race s’en est allé. Le terme même est interdit. Non, comme nous pourrions être tentés de le croire, à cause du nazisme et de son cortège d’horreurs, puisque le mot continua sans difficulté d’être employé jusque dans les années 80, mais pour une raison plus subtile.
L’Homme se rattache à une nation, par l’éducation qu’il reçoit. C’est bien pour cela qu’il est des Français de toutes origines et de toutes races. Il est donc permis de penser qu’en supprimant les frontières et donc les pays, les nations disparaîtront.
Les races, en revanche, ne sauraient disparaître rien qu’en supprimant les frontières ou en transformant les organisations politiques. Ces objets étranges, les races feraient exister, à la naissance, des catégories d’individus différents. Cette idée est incompatible avec l’avènement d’un Homme Nouveau unique et partout semblable. La seule façon d’éteindre cette incompatibilité consiste donc à nier l’existence des races.
Si les races n’existent pas, elles ne font pas obstacles à l’existence d’un Homme Nouveau, unique et partout semblable. Exit donc, les races.
Notez bien que le débat scientifique n’a nullement sa place ici. La notion de race disparaît car elle est incompatible avec l’Homme Nouveau telle que nos élites le pensent aujourd’hui.
Vous pouvez donner n’importe justification scientifique à l’existence des races, ça n’a aucune importance. Comme le concept gêne, il est éliminé par négation de son existence !

Après la race, le genre : homme ou femme, doit disparaître. La mécanique totalitaire que nous subissons, comme toute logique dictatoriale, n’a aucune limite lorsqu’il s’agît d’idéologie. La pensée folle de l’Homme Unique, partout semblable est pensé jusqu’au bout de l’absurde, jusqu’à la confusion entre hommes et femmes qui deviennent un même être.
D’où l’enseignement dans nos école de la théorie du genre, la promotion de l’individu à cheval sur les deux genres, comme Conchita Wurzt vainqueur de l’Eurovision et d’où l’autorisation du mariage homosexuel.

 

Et se met en marche, la Machine-à-Broyer paranoïaque…

La dictature du Politiquement Correct à la recherche de son homme nouveau et de son consommateur unique standardisé, se doit d’arrêter dans l’œuf toute tentative de contestation, et il y en a, puisque le Système est fou, à la poursuite d’une idéologie folle.

Et vient le cortège de procès pour incitation au racisme, à la discrimination à tout ce que vous voulez.
Le pouvoir étant trop faible, ou trop intelligent ? pour traiter directement ces procès politiques, il les sous-traite à une magistrature qui lui est acquise, appuyée par des associations pseudo-antiracistes, qui lui sont également totalement acquises, à tel point qu’il les finance.
Le dissident sera broyé par ces machines, lorsqu’il se retrouvera seul avec son avocat commis d’office face aux 10 avocats de la partie adverses, financés, via les associations par l’état. Le bras de fer est inégal.
La mécanique totalitaire ne s’arrête pas là bien, sûr. Elle va ensuite criminaliser toutes les opinions divergentes. C’est ainsi que vous pouvez vous retrouver devant un tribunal pour avoir contesté les lois sur l’avortement. Sont-elles justes ou non, là n’est pas la question. Ce qui nous importe ici, c’est que l’opinion dissidente est criminalisée.
De même seront peut être un jour criminalisé les propos climato-sceptique. Le propre de cette machine est de ne pas ni vouloir, ni vouloir s’arrêter.

La mécanique de la Dictature ne peut fonctionner qu’en allant sans cesse plus avant en interdisant sans arrêt de nouvelles choses, jusqu’à l’absurde. Son destin est de s’enfoncer dans les interdictions absurdes jusqu’à ce qu’il en crève. Le plus tôt sera le mieux.
Prenez l’exemple des lois sur l’Histoire. La première, la loi Gayssot pouvait paraître censée. La négation de la Shoah est interdite, très bien, voilà les victimes protégées, mais vinrent après d’autres lois sur d’autres périodes de l’Histoire, y compris sur des événements qui n’eurent pas lieu en France et qui ne concernèrent nullement nos compatriotes et jusqu’à l’absurde loi Taubira sur l’esclavage qui ne s’intéresse qu’à une partie de l’esclavage, le commerce triangulaire en l’occurrence, ignorant volontairement l’esclavage pratiqué dans les pays arabo-musulmans. Elle est partielle, partiale et donc fausse.

 

aussi originale qu’efficace.

La machine à broyer la Liberté se met en place dans la durée. Commencé avec la loi Pleven de 1972, qui interdit le débat sur l'immigrationcela fait désormais plus de 40 ans que notre Liberté d’Expression est broyée. Cela signifie que le verrouillage en profondeur est effectué avec beaucoup de méthode, d’exhaustivité et de hargne que cela ne fut le cas dans aucune des dictatures du XXe siècle.
Au final, tout devient l’objet d’interdit, tout devient suspect aux yeux de la loi. L’interdiction frappe donc tous les domaines de l’existence.

Nous irons ainsi jusqu'au « Prinicpe de Précaution » qui interdit toute recherche, même scientifique. Le retour de la Magie, noire, dans la loi ou d'autres imbécilités comme la possible pénalisation de la négation du réchauffement climatique.

Le Pouvoir ayant mis ainsi hors jeu ses opposants politiques est ensuite garanti de rester en place à travers un avatar ou un autre : Socialiste, Macron, Les Républicains, peu lui importe que flambent les banlieues.


Cherche ennemi juré pour affrontement et plus si affinités.

Nous avons vu comment s’amplifient les délires de la répression, comment nous assistons à la suppression continuelle de nouvelles libertés, il restait à trouver l’ennemi imaginaire. Il ne saurait être confondu avec l’ennemi réel de la France, l’islamisme intégriste salafiste, car ce dernier sert les intérêt du pouvoir en place en combattant avec lui les patriotes, et comme en plus, il le refinance…

Les Chinois auraient pu faire l’affaire, de temps en temps, les media mettent en avant un scandale d’espionnage au profit de la Chine. Mais l’Empire du Milieu est loin et il n’est peut être pas raisonnable de se fâcher avec celui qui construit tout à votre place !
L’Inde pourrait jouer ce rôle, d’autant plus que le système des castes est quand même à l’opposé de l’Homme Nouveau Unique que l’on veut bâtir ici. Alors, on parla du pays des Brahmanes à propos de Mittal. Mais les Indes sont loin et encore peu puissantes.
L’Iran est là également pour jouer ce rôle, mais il est loin, et pas si puissant que ça pour être crédible comme menace même avec quelques bombinettes à Hydrogène.
La Russie fut l’ennemi parfait. Elle n’est pas si loin. Elle est armée. Et ça tombe bien, à travers l’URSS, elle était l’ennemie précédente. Peu importe que le buget militaire de la Russie soit à peine 10% de celui des Etats-Unis.

Bref, comme le chantait Renaud, qui entre deux bouteilles de vodka, perçoit parfois le monde avec beaucoup de justesse :
« L’information pour ces mecs là, c’est d’effrayer le prolo, le bourgeois
A coups de chars russes, d’ayatollah » (« J’ai raté télé foot »).
 

Comment en finir.

Les dictatures paraissent toujours plus solides que ce qu’elles sont. En réalité, comme elle sont rejetées de l’ensemble du peuple, elles sont toujours au bord de l’effondrement et ne se maintiennent que par l’amplification de la répression.

La liberté d'expression doit être est rétablie, si la dictature peut être dénoncée, alors l'édifice de fissure et l'effondrement peut advenir.

Par voie de referundum, la constitution peut être modifiée, intégrant l'équivalent du 1er amendement de la constitution des Etats-Unis. Ainsi la loi ne pourra plus retreindre la Liberté d'Expression.

Au lieu d'être nommés, les juges doivent être élus. Ainsi, au service du peuple, et redevable devant lui, ils n'iront plus contre sa volonté.

Les associations ne doivent plus être habilités à représenter telle ou telle communauté, sans être élue démocratiquement, et qui plus est, avec des fonds publics.

Seul le Parquet doit pouvoir faire des poursuites. Ainsi les dérives seront limitées.

D'autres idées pourront être ajoutées . Le principal est de bien comprendre que la dictature n'est pas inéductable.

Ce qu'une absence de volonté politique a laissé faire, une volonté politique peut le défaire.

 


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19 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 22 février 2017 10:16

    Une analyse assez exhaustive et factuelle de l’évolution de notre société. Tout est lié, le « système en place » controle tous les éléments, dont la diffusion de l’information.
    La dernière évolution significative est, peut être, le fait d’installer insensiblement le délit d’opinion. Les Etats se sont d’abord servi des crimes terroristes ou de pédophilie, puis ont évolué vers tout ce qui leur était opposé.

    Aujourd’hui, il est risqué d’exprimer une opinion divergente en public, comme de chercher à analyser les causes profondes du terrorisme, sans prendre le risque de se voir d’abord montré du doigt, puis devant un policier et un tribunal. Sociologues ou chercheurs de l’histoire doivent se contrôler. Quand à nous, mieux vaut baisser la tête et devenir un mouton. Enfin, mieux vaudrait ...

    Je pense que c’est une fuite en avant du système en place devant l’éveil des hommes, qui prennent conscience de la présence de « la matrice » que vous décrivez. C’est pour cela qu’il tente de criminaliser ses opposants, précisément ceux qui s’éveillent pour les prendre de vitesse.

    Et je crois que le système va perdre, parce que« le roi est de plus en plus nu » et qu’aucune force n’est plus forte que l’Esprit.


    • Martha 22 février 2017 10:23


       @Alpo47,

       J’aime bien votre conclusion.


    • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL] 22 février 2017 21:14

      @Alpo47

      Merci de votre réaction.

      Je suis assez d’accord avec votre analyse qui rejoint celle de Boris le Lay.


    • Martha 22 février 2017 11:49

       @L’auteur de cet article :

       « La question n’est plus de savoir quelle forme à la dictature qui s’abat désormais sur nous, cette forme n’est pas simple à appréhender, car elle est inédite. L’histoire ne se répète pas nécessairement. quelques fois elle crée, elle invente, elle innove. sous nos yeux et à nos dépens, la dictature s’abat, chaque jour plus redoutable, chaque jour plus profonde.
       L’objet du présent article est d’essayer de distinguer, bon an ou mal an, les traits de ce nouveau monstre qui nous enserre. »

       Il me semble que dès le départ, vous vous situez sur de mauvaises prémisses.

       « car elle est inédite ». « L’histoire ne se répète pas nécessairement. » « quelques fois elle crée, elle invente, elle innove ».

       C’est le contraire qui est exact : nous assistons à la répétition de ce qu’il s’est passé entre 1930 et 1943. 

       => Lire : les livres de Annie Lacroix-Riz, ils sont particulièrement intéressants sur ce sujet - Ecouter les conférences de François Asselineau qui explique très bien ce qu’il s’est passé : premier essais sous forme de « l’Europe Nazie » puis l’Europe telle que nous l’avons vu construire et ce qu’elle est maintenant. François Asselineau attire l’attention de tous sur un personnage clé, Valter Hallstein, que je vous recommande de découvrir, par sa biographie sur « Wiki » -

       => Voir cette période sous un angle légèrement différent que celui qui nous a été présenté après les années cinquante, bien s’informer, internet est l’instrument idéal pour le faire, malaxer tout ça, puis laisser faire son intuition : tout devient limpide. Vous comprendrez quelles étaient les forces en présence et le schéma géostratégique qui s’en est suivi et la cause de l’échec de celui-ci, qui ressemble tout à fait à celui auquel on assiste actuellement, depuis le discours de Poutine le 29 septembre 2015 à l’ONU.

       A noter qu’après la guerre de 14, la TSF à pris une importance majeure et que la « communication » comme moyen de contrôler les esprits et par là les masses était déjà très au point, à partir des années 1925, « les années noires » nous ont montré ce que les virtuoses de cet art étaient capable de faire. La « télé » s’est installée dans les années 60, très vite d’autre virtuoses de « la com » ont repris les choses en main. Mais comme « ils » n’ont pas le sens des limites, nous assistons maintenant à l’état de délabrement qui précède la « fin d’un système ».

       Pour conclure :
       1° - l’Europe actuelle est la copie à peine modernisée de l’Europe Nazie. Les buts étaient les mêmes.

       2° - La « communication » ( = novlangue, cf 1984 de G.O.) par « les étranges lucarnes » à fait bien des progrès, et est devenue plus subtile et ce que vous dite est vrai, ils nous mettent devant un fouilli de débats passionnels, pour empêcher de voir plus loin que le bout de son nez. En particulier ce qu’est « cette Europe » qu’ils nous ont imposé de manière scandaleuse (étudiez la question et encore écoutez sur ce sujet encore François Asselineau, qui a raison sur tous les points). L’évidence et là ! et bien sûr, sur nos médias motus, par contre trois mois sur le maillot de bain musulman intégriste qui en faite n’est qu’une comédie sur laquelle ont focalisé les« médias », jouée par deux ou trois artistes du genre féminin qui s’amusent bien de notre imbécilité, deux ans sur le mariage pour tous etc, etc, Notre-Dame-des-Landes etc, etc.

       Si vous voulez sortir de cet enfermement totalitaire de plus en plus insupportable, mettez votre télé face au mur. Informez-vous de ce qu’il se passe sur : upr.fr et allez chaque jour sur le site : candidat-2017.fr pour y voter. Et le 23 avril choisissez le bon candidat : celui qui nous fera sortir de l’Europe, de L’Euro et de l’OTAN, pour retrouver notre pleine liberté nationale.


      • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL] 22 février 2017 21:19

        @Martha

        Bonsoir,

        Merci d’avoir commenté et d’alimenter le débat.

        Ceci étant dit, le point Godwin, ou si vous préférez, la réduction ad hitlerum systématique, m’agace un peu !

        L’Histoire ne commence pas en 1940 et ne se termine pas en 1945.

        La période de la chute de l’Empire Romain d’Occident ressemble beaucoup plus à ce que nous vivons que la seconde guerre mondiale. Oui, l’Histoire innove et c’est heureux. Sinon, Babylone serait encore la puissance dominante.
         smiley


      • Pere Plexe Pere Plexe 22 février 2017 20:29

        Les mots ont un sens !

        Sens que sciemment vous pervertissez.

        Non notre société, bien imparfaite, n’est pas une dictature.
        Non la loi Pleven n’empêche en rien de débattre de l’immigration.
        Non le mot « race » n’est pas interdit...et vous ne serez donc pas poursuivi.
        Non vous ne risquez pas de vous retrouver devant un tribunal pour avoir contesté les lois sur l’avortement.
        Non le genre n’est pas la négation des différences homme femme.
         

        • Olivier Perriet Olivier Perriet 22 février 2017 20:46

          @Pere Plexe

          Entre « les parents » à la place de « le père » et « la mère » dans le Code Civil, et le « racialisme non conformiste » de l’auteur, je suis très courageux :
          j’ai choisi de ne pas choisir.


        • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL] 22 février 2017 21:13

          @Pere Plexe

          2 ans de prison et 30.000 euros d’amende. C’est ce qui est prévu pour le délit d’entrave numérique à l’IVG.
          Apprenez à lire.

          http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/02/16/le-delit-d-entrave-a-l-ivg-definitivement-adopte-par-le-parlement_5080652_3224.html


        • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL] 22 février 2017 21:16

          @Olivier Perriet

          j’ai choisi de ne pas choisir.

          Voilà une attitude qui devrait vous permettre de survivre à plusieurs dictature !  smiley


        • Zolko Zolko 23 février 2017 00:21

          @Pere Plexe : « Non notre société, bien imparfaite, n’est pas une dictature »
           
          En 2005, les Français se sont exprimés contre le TCE par referendum, le pouvoir en place l’a quand-même imposé : c’est la définition d’une dictature, un « dictat » qui impose par la force et contre le peuple.
           
          « Non le mot « race » n’est pas interdit...et vous ne serez donc pas poursuivi. »
           
          dites du mal des Arabes ou des noirs, et vous serez poursuivi pour « racisme ». Le mot « race » n’est peut-être pas interdit, mais negro ou bougnoule si.
           
          « Non vous ne risquez pas de vous retrouver devant un tribunal pour avoir contesté les lois sur l’avortement. »
           
          ça, je ne sais pas, mais si vous questionnez certaines épisodes de l’histoire, qui sont inscrits dans les lois, vous vous retrouverez très vite devant un tribunal. Comment se fait-il que l’histoire soit écrite par des politiciens, et pas par les historiens ?


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 février 2017 11:15

          @Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL]

          Tout à fait :
          s’il n’y a plus le choix qu’entre deux merdes, je n’en choisi aucune smiley


        • Pere Plexe Pere Plexe 23 février 2017 13:17

          @Le Kergoat [Frédéric MALMARTEL]
          Lire est une chose
          Comprendre est une autre.

          Le délit d’entrave à l’IVG n’est pas l’interdiction à contester l’ivg.
          Vous pouvez militer, si bon vous semble, contre l’avortement.(Et beaucoup ne s’en prive pas.)
          Vous ne pouvez pas volontairement tromper ou empêcher une candidate à l’IVG.

          Mais vous le savez.
          Alors ne feignez pas de ne pas comprendre la différence !


        • Pere Plexe Pere Plexe 23 février 2017 14:56

          @Zolko
          En 2005 le referendum portait sur le traité de Rome
          Traité qui logiquement fut rejeté.
          Que le traité de Lisbonne l’ait remplacé dans des conditions douteuses d’un point de vu démocratique est un autre problème.
          D’autre part regardez la définition d’une dictature :
          "Régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire"
          Que notre démocratie soit bien imparfaite voir piétiné dans le cas du traité de Lisbonne ne fait pas de notre pays ou de l’UE des dictatures !

          dites du mal des Arabes ou des noirs, et vous serez poursuivi
          Là encore non. Voyez le cas Finkielkraut
          La critique est permise.
          Il faut simplement éviter les écueils de l’insulte et de la diffamation

          Comment se fait-il que l’histoire soit écrite par des politiciens, et pas par les historiens
          Les politiques n’ont fait que punir ceux qui par militantisme voulez nier des faits largement acceptés par les historiens.


        • Zolko Zolko 23 février 2017 00:04

          Texte très juste, malheureusement.
           
          Par contre, sur les solutions au problème, il n’y en a qu’une : une nouvelle constitution. Et c’est pour cela que les candidats qui soutiennent cette idée sont écartés du débat présidentiel.


          • Fanny 23 février 2017 00:36

            Je crois que toute société crée son élite et son idéologie dominante. Celle-ci n’est pas forcément liberticide. Les Etats-Unis, qui sont à la source de l’idéologie dominante qui gouverne nos élites et notre société ont maintenu leur 1er amendement en vigueur : c’est assez extraordinaire.

            La France, qui apparaît chaque jour davantage comme une province de l’Etat-monde que sont les USA et leurs institutions économiques et militaires, n’a plus les moyens de résister aux effets les plus délétères de l’idéologie dominante. La répression des idées y est plus forte qu’au centre, et la souveraineté plus érodée.

            Au-delà de ces considérations sur l’indépendance qu’un pays peut maintenir, peut se permettre vis à vis de l’idéologie dominante se pose la question centrale : où nous conduit cette idéologie ? Est-elle aimable, nous rend-t-elle heureux ? Car une « success idéologie » qui rend les gens heureux peut supporter une répression forte contre les dissidents, et cela avec bonne conscience : « pas de liberté pour les ennemis de la « liberté » »

            Les avis sont partagés. Une partie de la population s’accommode  assez bien des pressions de l’idéologie dominante. Les nouvelles lois sociétales sont plutôt approuvées. Les nouvelles technologies de la communication agissent comme une drogue : elles sont perçues comme résultant des nouvelles technologies, inventées dans le cadre de cette idéologie dominante qui ressort comme étant la locomotive scientifique et technologique planétaire.

            Ce sont les effets collatéraux de cette idéologie mondialiste (globaliste comme disent les Anglo-saxons) qui passent mal : une part non négligeable des sociétés développées décroche économiquement. Les grands déplacements de populations déstabilisent les néo-sédentaires (ceux dont les grands parents étaient des paysans enracinés dans les provinces françaises il y a un siècle, et qui se sont aujourd’hui fixés à la grande périphérie des méga-agglomérations).

            La théorie du genre ? la dévirilisation ? Les lois mémorielles ? La judiciarisation ? Je crois que les gens s’en fichet un peu, quand ils ne trouvent pas que c’est plutôt cool, voire super (« normal d’interdire de critiquer des minorités »). Tout juste s’inquiètent-ils de constater qu’une fille agressée dans le bus par une bande de jeunes n’éveille aucune réaction : les gens baissent la tête.

            Le thermomètre, c’est Marine. Quand un sondage révèle ve que Marine pourrait faire 44% au second tour, on comprend que la colère monte. La colère car ces électeurs ne pensent sans doute pas que Marine va apporter le bien-être et la prospérité à chacun : ils n’en peuvent plus, tout simplement.

            Et ce sont les effets collatéraux, économiques et migratoires qu’ils ne supportent plus, d’abord et avant tout, car il y a recul comparé au passé, et incertitude quant à l’avenir, quant à l’unité de la société. La pression idéologique pré-totalitaire est mieux tolérée (cf. la grenouille dans une casserole d’eau qui se réchauffe).

            Le pacte entre l’élite et la classe laborieuse, qui tenait bien tant que le niveau de vie augmentait et que l’environnement (au sens large) n’était pas bouleversé, est en train de se rompre. Sauve qui peut ! Et Bayrou s’allia à Macron (bien que ce dernier fut qualifié par le premier comme étant le porte parole de l’argent), tant la situation paraît « grave ».

            Quant à l’avenir de cet « homme nouveau » conformé à l’idéologie dominante, je suis pessimiste. A chaque fois qu’on a voulu changer l’homme, cela s’est terminé dans un bain de sang.

             


            • atmos atmos 23 février 2017 03:37

              « Les regroupements de plus d’une personne sont interdits »

              L’intérêt des dictateurs a toujours été d’empêcher les citoyens de s’allier pour résister. Les oligarques ne font pas exception à la règle. Mais leur interdiction de réunion va plus loin, plus profondément que la simple interdiction de quelques partis politiques ou syndicats. Utilisant tous les moyens de propagande à leur disposition, ils dévalorisent systématiquement tout ce qui peut nous permettre de former une société capable de s’opposer à leur toute-puissance :

              - Notre race : être européen de race blanche est raciste.

              - Notre nation : un concept périmé, nazi, bon à jeter aux ordures.

              - Notre religion ancestrale : le christianisme est fasciste et homophobe, « prêtre pédophile » est un pléonasme.

              - Notre histoire : une suite de crimes contre l’humanité, dont nous devons nous repentir éternellement.

              - Nos traditions : au mieux un folklore pour touristes, le plus souvent une odieuse résurgence pétainiste, de toute façon un ridicule monceau de franchouillardises.

              Ainsi progressent-ils vers leur but ultime : une humanité formée d’individus irrémédiablement isolés. Des zombis standardisés, asexués, désemparés, se détestant entre-eux, se méprisant eux-mêmes, sans défense, et qu’ils pourront exploiter sans limites.


              • Louve Louve 23 février 2017 04:45



                Bernanos disait en 44 : « L’homme est la plus belle conquête du fusil mitrailleur »

                C’est la meilleure des synthèses pour parler de ces hommes, nos frères, nos ancêtres, nos semblables, qui ont subi, de dictatures en democratures, les aléas de l’Histoire. 

                • EliseLaure 23 février 2017 06:00

                  Votre analyse est très intéressante et il est vrai que la démocratie peine à briller de nos jours. Je vous recommande vivement un excellent livre, un témoignage en fait, qui dépeint la montée de la dictature et comment on peut tenter d’y survivre.

                  Une dictature est un régime oppressant où on ne peu pas penser«  j’ai choisi de ne pas choisir. » Une raison de plus pour lire et faire parler de l’expérience de cette jeune fille, l’expérience d’un peuple, qui aujourd’hui est dans la rue depuis trois semaines pour ne plus subir le passé !
                  La Roumanie était une prison à l’échelle nationale, il y a 30 ans, donc hier.


                  • Alainet Alainet 23 février 2017 09:24

                    - J’ai découvert un autre article, aussi criant de vérité, sur le blog de Demeulenaere : quand l’Etat profond monte à la surface..
                    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2017/02/21/france-encore-horrible-campagne-presidentielle-etat-profond-surface/#comment-38106

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