De la nécessaire légalisation de la prostitution
On ne voit pas très bien ce que le métier de prostitué(e) aurait de plus moralement dégradant que d’autres métiers dits « de services » ; ce qui l’est c’est, d’une part, le regard hypocrite d’une société qui le méprise tout en l’exploitant (en tous les sens du terme), d’autre part, et surtout, les conditions de cette exploitation, du fait de cette condamnation morale de façade.
Tout métier
de service à la personne pourrait, si on pousse la logique des choses, être considéré comme de la
prostitution. La condamnation "moraliste" du seul service qu’est le service sexuel est en droit
injustifiable ; du reste le droit n’interdit pas la prostitution, mais
le proxénétisme, généré par le refus de soumettre ce métier au droit
social ordinaire. Il
y aurait donc une contradiction à refuser certains droits
sociaux aux prostitué(e)s, au nom d’un refus moral de la prostitution, alors que celle-ci n’est pas, en droit, interdite et qu’elle est une profession légalement fiscalisée et donc reconnue.
Examinons les élements de ce paradoxe :
On
ne voit pas, en effet, en quoi le sexe serait un organe corporel
différent de la main qui masse ou qui coupe les cheveux ou qui
soigne... à moins de considérer que la
sexualité en général doit être
soumise à des normes ou interdits moraux particuliers, ce
qui avait peut-être encore un sens à une époque
où la contraception n’existait pas, mais n’en a plus
aujourd’hui. Les seuls motifs
de cette différence paraissent d’ordre religieux et donc ne
valent
que pour ceux qui y adhèrent, non pour tous. Le problème est
donc que le point de vue moral des adversaires de la prostitution n’est
pas nécessairement celui de tout le monde ; chacun a le droit de
considérer que la prostituion est un service comme un autre, et je ne
vois pas au nom de quelle morale valant pour tous on pourrait imposer
aux autres, clien(e)ts et prostitué(e)s consentant(e)s, la morale
particulière qui est celle de ses adversaires. Personnellement, je n’aime pas la boxe
que j’estime violente, mais je n’en demande pas l’interdiction pour
autant, dès lors que les boxeurs (adultes et vaccinés) ne la voient pas
comme telle ou consentent à cette violence comme plaisir lié à leur
sport.
Si c’est en effet le droit des adversaires de la prostitution de la
refuser pour eux-mêmes, ce ne l’est pas de l’interdire aux
autres.Ce qui fait que le
droit, par principe libéral et universaliste, ne peut interdire
la
prostitution (laquelle ne concerne pas que les femmes), ce qui est
effectivement le cas : le droit interdit le proxénétisme
et le racolage sur la voie publique, pas la prostitution. Il est
alors absurde de voir le droit condamner pour
proxénétisme quiconque vit avec un(e) prostitué(e)
ou loue un logement ou une chambre à un(e) prostitué(e ),
etc.
Ainsi, si nul ne n’oblige personne à se
prostituer ou à fréquenter les prostitué(e)s,
on ne voit pas en quoi il faudrait interdire la prostitution,
comme service rémunéré à la personne,
à ceux qui y consentent . De plus, la fausse interdiction
actuelle a pour seul résultat de transformer la prostitution en
esclavage et en entreprise mafieuse, dont les pratiques sont contraires
aux droits des hommes et des femmes prostitués.
C’est un tel déni des droits des prostitué(e)s qui est injustifiable, alors qu’ils ou elles ont le droit d’exercer ce métier. Pour sortir de cette contradiction, il faut donc sortir de l’hypocrisie qui consiste à condamner la prostitution et surtout les prostitué(e)s pour des raisons « moralistes » particulières et à « tolérer » l’exercice de leur métier dans les conditions les plus intolérables pour eux ou elles et les plus dangereuses pour la santé publique, du fait même de cette condamnation injustifiable en droit. Il faut donc légaliser la prostitution, de telle sorte que les prostitué(e)s jouissent du droit social de tous les autres travailleurs, et que les exigences de santé publique particulières à cette profession puissent s’appliquer comme dans les autres.
33 réactions à cet article
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Je n’ai fait que montrer qu’il y a une contradiction entre le fait que l’on ne peut ni en droit, ni en fait, interdire une profession et le fait de refuser tout droit social quant à son exercice ; cette contradiction conduit donc à stigmatiser les prostitué(e)s et à accepter, avec quelques protestations bien-pensantes parfaitement hypocrites, qu’ils (prostitué(e)s) l’exercent dans des conditions qui, du fait de cette stigmatisation, sont parfois proches de l’esclavage et dans un cadre criminogène dont ils sont les premières victimes, mais aussi la santé publique via leurs clients.
Quant à savoir ce qu’il en est de la jouissance féminine, deux remarques :
Je ne suis pas certain que les prostituées exercent cette profession en vue d’en jouir sexuellement même si cela n’est pas exclu. mais cela est vrai de la plupart des professions qui ne sont pas, ni sexuellement, ni autrement, des parties de plaisir. D’autre part je ne pense pas qu’il y est une grande différence entre la jouissance masculine et féminine mais qu’il y a des différence entre les individus tous sexes confondus.
Le métier de la prostitution ne concerne pas que les femmes mais aussi les hommes, c’est pourquoi je m’efforce d’écrire : prostitué(e)
Je n’ai aucune métaphysique qui essentialiserait la différence sexuelle et du reste ma philosophie est anti-métaphysique en cela qu’elle refuse d’enfermer la réalité dans des grilles conceptuelles qui vaudraient pour tous sans examen rationnel et critique. Elle se soucie des personnes plus que des entités conceptuelles plus ou moins forgées sur fond de préjugés discutables sur la sexualité. Ce que le pense avoir fait dans mon article.
Je soutiens entièrement la cause des mouvements qui militent pour la légalisation, en terme de droit du travail, d’une profession qui ne peut pas être affirmée, en elle-même, comme plus infamante que beaucoup d’autres.
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Absolument d’accord.
Le petit Nicolas Sarkozy a non seulement commis une énorme erreur, mais aussi une profonde injustice en instaurant sa loi sur la prostitution. Au lieu de traquer les prostituées, les flics feraient mieux de s’occuper des réseaux de prostitution. La loi Sarkozy sur la prostitution doit être abrogée.
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Absolument d’accord avec Sylvain Reboul, et non avec le commentaire précédent.
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LE TEXTE D APPEL DE LA PUTE PRIDE
Marche des travailleuSEs du sexe samedi 18 mars 2006 départ 14H place Pigalle*
Nous sommes des travailleuses et travailleurs du sexe. Nous voulons pouvoir travailler dans les meilleures conditions de travail qui soient.
Or, depuis l’entrée en fonction du gouvernement nous sommes la cible d’une répression et d’un harcèlement policier accru. L’instauration de la pénalisation du racolage passif - Loi de Sécurité Intérieure, art L50 - fait de nous des délinquantEs encourant des peines de 3750 euros d’amende et de deux mois de prison ainsi qu’une expulsion du territoire pour les étrangèrEs.
Depuis le vote de cette loi, certains policiers abusent de plus en plus de leur pouvoir : contrôles d’identité, confiscation de préservatifs, arrestations, gardes à vue, racket, violences verbales et physiques, viols sont de plus en plus courants. Cette situation engendre également des violences de la part d’hommes qui se sentent d’autant plus légitimes à nous agresser que les forces de l’ordre sont les premières à le faire.
Si nous sommes victimes de cette répression, nous récusons en revanche les discours nous assignant à un statut de victimes de la prostitution. Ces amalgames ne nous rendent pas service. C’est justement grâce à eux que le ministre de l’Intérieur a pu faire passer sa loi, assurant qu’elle permettrait de lutter contre le trafic des femmes et le proxénétisme. Car dans les faits, cette loi a fragilisé l’ensemble des travailleuSEs du sexe. Les tarifs des passes ont fortement baissés. La négociation du préservatif est plus difficile. L’illégalité et la clandestinité sont devenues la porte ouverte à tous les abus.
Nous ne voulons plus être désignéEs ni comme des délinquantEs, des vectRICEs de désordre et d’épidémie, dont la visibilité serait une nuisance, ni comme des victimes, incapables de savoir ce qui est bon pour elles, et dont la parole est confisquée au profit de celles qui voudraient éradiquer la prostitution et nous « sortir de là ».
Par conséquent, nous exigeons :
•L’abrogation de l’art L50 de la Loi sur la Sécurité Intérieure pénalisant le racolage passif, • La régularisation de touTEs les sans papierEs sans condition, • Le droit au changement d’Etat civil pour les trans’ selon leur genre revendiqué, • La reconnaissance de nos droits sociaux, l’égalité des droits avec les autres travailleurs, • La pénalisation de toutes les discriminations putophobes, • Le libre choix du statut et des conditions de travail : profession libérale, statut artisanal,etc. • La reconnaissance d’une Journée Internationale des travailleuses et travailleurs du sexe. • Des actions ciblées de prévention des IST, du VIH/sida et des Hépatites, en direction des clients, • Que notre sécurité soit assurée par les forces de l’ordre et non l’inverse.
contact : Maitresse Nikita 06 60 08 34 67
* venez avec des parapluies rouges, c’est notre signe de ralliement.
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http://www.petitiononline.com/lesputes/petition.html
Non à la pénalisation de nos clients !
Dans le journal Libération du 6 juillet 2006, nous avons pu lire que deux députés socialistes Christophe Caresche et Danielle Bousquet venaient de déposer une proposition de loi afin de pénaliser les clients des travailleuSEs du sexe. Cette revendication est portée depuis longtemps par Laurence Rossignol, responsable de la commission Femmes de votre parti, mais également soutenue par la candidate à l’élection présidentielle la plus portée actuellement par les sondages à savoir Ségolène Royal.
Nous sommes très inquiètEs que le modèle suédois puisse s’appliquer en France quand on sait les difficultés que cette loi apporte depuis quelques années aux travailleuSEs du sexe : clandestinité accrue pour protéger les clients, hausse du proxénètisme, rééducation forcée, arrêt des actions de prévention des associations de santé communautaires.
Pourquoi le Parti Socialiste veut-il à ce point aggraver la situation des travailleuSEs du sexe en les clandestinisant encore plus et ainsi développer le proxénétisme et faire le jeu des réseaux ?
Nous exigeons :
- le retrait immédiat de cette proposition de loi
- le retrait des mêmes propositions de votre programme pour les présidentielles 2007
- une révision des lois sur le proxénétisme qui ne doivent plus empêcher les travailleuSEs du sexe de vivre en famille, de circuler librement pour les étrangères ou de louer un studio pour travailler, mais bien de combattre les violences, et l’extorsion de nos revenus.
- l’abrogation des ordonnances de 1960 faisant des travailleuSEs du sexe des inadaptéEs sociales
- l’abrogation de l’article L50 de la Loi pour la Sécurité Intérieure de mars 2003 pénalisant le racolage passif
- la régularisation immédiate de touTEs les sans-papiersAssociation Les Putes http://www.lesputes.org
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Merci de votre prise de position, un bol d’air dans le discours « majoritaire » qui est en lui-même une violence permanente.
En tant qu’association communautaire travaillant avec les personnes prostituées, nous revendiquons non pas telle ou telle prise de position, mais que ce soient les personnes concernées qui soient consultées. C’est à elles de définir dans quelles conditions elles souhaitent exercer leur activité. Pour celles qui souhaitent faire autre chose, il s’agit de la même façon de leur donner des droits et des moyens.
Dans tous les cas, nous demandons que cesse toute stigmatisation, que le droit à la parole leur soit enfin reconnu, qu’elles soient entendues. Et bien entendu l’abrogation de la loi Sarkozy sur le racolage ! Comme n’importe quelle personne elles sont sujet de leur histoire.
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D’accord avec vous, Marsupilami et Zezetta, mais par pitié, qu’on s’occupe sérieusement des macs et autres réseaux.
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Tu ne m’as pas bien lu.
Bien qu’étant un non-pratiquant de la prostitution, je suis pour sa légalisation étant donné que la sexualité humaine étant ce qu’elle est, il vaut mieux qu’elle soit légalisée.
Et à part ça, je suis pour que des escadrilles de flics s’abattent sur les maquereaux et que la justice les condamne à des peines si terribles que ça le fasse hésiter avant de s’engager dans ce genre de bizness.
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Pour des raisons médicales, de vérification du consentement (âge...), de lutte contre le proxénétisme et les réseaux qui l’accompagne, il faudrait créer une sorte de structure, monopole d’état qui fournirait locaux, protection, accomagnement médical, préservatifs... aux personnes voulant exercer la prostitution. Une bonne façon d’entrer dans la fonction publique. On en viendrait aux prostituées sacrées de Babylone...
Ce ne serait pas forcément la plus mauvaise solution.
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Personnellement j’ai envie de poser la question à toutes les belles âmes qui trouvent normal et qui prônent la légalisation de la prostitution : et si c’était vos enfants ou votre femme qui demain se prostituaient porteriez vous le même regard ? Il ne s’agit pas de crucifier les prostituées mais les réseaux maffieux qui les exploitent. Oups pardonnez moi c’est vrai qu’elles sont toutes volontaires, que c’est un bon métier, et librement choisi.
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Il ne faut pas confondre les situations et les problèmes :
C’est une chose de constater que, dans les conditions d’aujourd’hui, il est imposssible d’exercer cette profession dans des conditions de dignité sociale et de santé publique minimales ; mais la légalisation et la non discrimination de cette profession ferait que ceux et celles (et je le redis : les prostitué(e)s ne sont pas seulement des femmes) qui désirent l’exercer pourraient le faire sans être socialement discriminées ou méprisées à commencer par le droit ; c’est le même problème qu’avec l’homosexualité : le société peut et doit évoluer sur ce point et le droit peut et doit y contribuer.
C’est autre chose que de choisir la prostitution socialement et juridiquement réhabilitée pour soi ou ses proches (et des adultes ne sont pas des enfants et reciproquement : la pédophilie est condamnable car elle est toujours violence faite à l’enfant, pas la prostitution entre adultes consentants) ; car cela relève de la liberté individuelle.
Chaque famille peut donc choisir d’éduquer et d’orienter la formation de ses enfants dans le sens de ses convictions ; ce qui ne veut pas dire que les enfant, devenus adultes, fassent des choix différents. La seule chose qui paraît devoir être rigoureusement interdite c’est une éventuelle formation professionnelle à la prostituion avant la majorité ; cela reviendrait à décriminaliser la pédophilie. Mais il y a de nombreux métiers qui ne peuvent pas relever d’une formation « en acte » avant la majorité (ex : la police et l’armée et toute profession qui peut faire usage de la violence potentiellement létale).
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Il faut lire : les enfants, devenus adultes fassent des choix identiques ou ne fassent pas des choix différents ; avec mes excuses
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Etant moi même prostituée si mes enfants ou mon mari étaient prostituées ça ne me dérangerait pas du tout. Mon petit ami essaie d’ailleurs d’être escort boy à côté de son travail à l’usine (dont on ne remet pas en cause l’existence malgré qu’il soit sans doute plus dur encore à exercer)et je lui donne des conseils. Je pense que je saurai justement comment conseiller au mieux ma fille pour ne pas qu’elle se retrouve dans des situations difficiles étant donné les graves problèmes qui peuvent être rencontrés. Dans tous les cas, je pense qu’il faut laisser aux enfants le choix de leur vie. Votre question « et si vos enfants étaient putes ? » me fait penser à la réaction qu’ont les parents homophobes et qui n’acceptent pas l’identité et les choix de leurs enfants.
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Prétendez-vous connaitre ou avoir connu toutes les prostitués pour suggérer qu’AUCUNE ne n’aurait librement choisi entre l’usine et ça ?
Le but en légalisant la prostitution c’est justement de mettre fin aux réseaux mafieus pour que les personnes qui veulent exercer cette activité puissent la choisir librement.
Je suis d’accords sur le fait que dans ce cas il y aurait certainement moins de prostitués car ils ou elles l’auraient librement choisis.
Car finalement , si on élimine les influences extérieures (qui ne devraient pas exister) ,au bout du compte la personne A le choix ; il parait qu’on embauche chez Mc Do(forcemment ça gagne moins).
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Tout à fait Mr Henry Moreigne ! J’ajoute le lien pour ceux qui veulent approfondir.
Je le fais à nouveau dans cet article mais je l’ai déjà fait dans un autre article « coupe du monde de la prostitution » où Sylvain Reboul avait commencé son argumentation.
Selon le mouvement du nid (http://www.mouvementdunid.org/Quelle-est-la-position-du) Une législation prohibitionniste n’est pas une bonne chose mais le réglementarisme n’est pas non plus conseillé... ce serait donc du « ni, ni ».
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Le « ni, ni, » est, comme toujours, une très mauvaise solution pour les prostitué(e)es comme pour les « clients » et la santé publique en général : elle génère mécaniquement la criminalité, l’expoitation exclavagiste et les maladies sexuellement transmissibles (dont le SIDA). Et comme la prohibition est tout aussi dangereuse les choses sont claires : seule la légalisation peut améliorer la situation dans une société (la nôtre) libérale.
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Après parcours du site en question, il semble qu’ils aient précisément la position moraliste dénoncée dans l’article de Mr Reboul. Par exemple dans « La prostitution est un métier comme un autre. » :
La prostitution n’est pas, ne sera jamais un « métier ».
Comment accepter d’institutionnaliser cette exploitation du corps - et pas seulement du corps -, cette instrumentalisation des personnes ? [...]
Forcément ils se retrouvent dans le ni-ni :
- Ils ne peuvent prôner l’encadrement légal de la prostitution, vu que pour eux la prostitution c’est mal.
- Ils ne peuvent prôner une prohibition non plus car en pratique ce sont les prostituées (qu’ils défendent) qui en souffrent.
A mon humble avis, si leurs intentions sont tout à fait respectables - la plupart des prostituées sont sans doute des victimes qui ont besoin qu’on les aide à sortir d’une situation dont elles ne veulent pas - leur position de principe sur la prostitution est de nature morale.
Pour eux le sexe est un sujet sensible alors on ne peut en faire un métier. Pour d’autres, la vision d’une femme donne des mauvaises idées à l’homme alors il faut la cacher derrière un voile. Pour d’autres, le sexe est là uniquement pour se reproduire et il ne faut pas le pratiquer avant le mariage ou avec un préservatif.
Dans le domaine sensible du sexe, chacun aurait envie d’imposer des prescriptions issues de jugements moraux à toute la société. Le domaine de la prostitution est particulièrement complexe, du fait qu’en pratique il s’agit souvent effectivement d’esclavage et de viol et non d’un « métier comme un autre ». Je crois qu’il faut faire attention à distinguer les efforts de défense des victimes du militantisme pour l’imposition d’une certaine morale à toute la société.
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Rien de nouveau sous le soleil ? Pas si sur... C’est connu mais pourquoi ne pas en parler davantage... ? : Bien à vous Marc P
Des prostituées remboursées par la Sécu Ce système fonctionne depuis près de 20 ans en Hollande (il s’agit du SAR) et, plus récemment, en Allemagne (le SENSIS). D’autres réalisations de ce genre ... w1.neuronnexion.fr/ hexagone/ france-handicap/des_prostituees.htm Bien à vous
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Effectivement, il faudra bien un jour se poser la question de la légalisation de la prostitution comme il faudra aussi se poser la question d’une légalisation contrôlée de l’usage du cannabis ou de quelques autres drogues illicites. Ces deux questions sont liées à la problématique de l’usage et de la proriété de soi, problématique qui ne va pas de soi dès lors qu’en droit on ne distingue pas clairement le corps de la personne.
Lorsque vous écrivez qu’en France la prostitution n’est pas interdite, il faut préciser cependant que la situation est moins simple que cela. Vis-à-vis de la prostitution, la France se range au rang des pays abolitionnistes, ce qui fait que la prostitution n’est ni interdite ni autorisée, elle est quelque chose qui existe de fait sans exister légalement au nom de la préservation de la dignité de la femme (cf. Marthe Richard). Par ailleurs, les évolutions récentes ont un peu plus clandestinisé la prostitution la rendant de ce fait toujours plus dangereuse pour les prostituées elles-mêmes. Cependant, pour le Code des Impôts, la prostitution existe puisque les prostituées, identifiées par la police, sont légalement imposées au titre des bénéfices non commerciaux. Cette imposition fait de l’Etat un proxénète, alors même qu’il prétend sauvegarder la dignité des femmes. Par ailleurs, alors même que les prostituées sont imposées, elles ne bénéficient même pas de la protection de la sécurité publique, quand chaque citoyen peut en bénéficier. Notre système est donc bien hypocrite.
La légalisation de la prostitution pose également la question du consentement. Existe-t-il des femmes, ou des hommes, qui se prostituent librement ? A mon sens, il n’est pas absurde de répondre oui à cette question. Dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, l’Allemagne, ou la province de Catalogne, en Espagne, on sait être plus pragmatique avec ces questions. Pourquoi ne pourrions-nous pas l’être ?
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>>> Effectivement, il faudra bien un jour se poser la question de la légalisation de la prostitution comme il faudra aussi se poser la question d’une légalisation contrôlée de l’usage du cannabis ou de quelques autres drogues illicites. <<<
Tout à fait d’accord. De plus, alors qu’on parle sans cesse de limiter les dépenses de l’état, il paraîtrait raisonnable qu’il évite de payer des policiers pour imposer des choix moraux à la population, et se recentre sur le combat des comportements qui causent du tort aux autres.
>>> Dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, l’Allemagne, ou la province de Catalogne, en Espagne, on sait être plus pragmatique avec ces questions. Pourquoi ne pourrions-nous pas l’être ? <<<
Parce que la france a gardé des traces de son passé de « fille ainée de l’Eglise » ?
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je reviendrai sur un point que j’ai vu évoqué plusieurs fois. ce serait celui de la position moraliste à laquelle est opposée la position sur les hauteurs de la raison...
Je vais commenter en disant, qu’au passage, je crois que je cite des philosophes qui vont au delà de la religion(affaire de croyance privée) et au delà de la morale.
Ces philosophes posent une question : « comment vivre ? » Ce serait la question principale, la question de la vie bonne comme disait les grecs, c’est la question de la sagesse.
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Légalisation de la prostitution :
Statut de l’intermittence du sexe, grand service public laïque de la prestation sexuelle dans le respect de l’exception culturelle française, renard libre dans le poulailler sexuel libre ou supermarché du sexe libéral ?, réflexion sur l’article de Sylvain Reboul
Monsieur, je vous remercie pour votre article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8107qui pose bien à mon avis les termes du débat sur la légalisation de la prostitution
Le débat sur la légalisation de la prostitution est de l’ordre de la croyance au sens d’Ellul. Il est donc philosophico religieux et politique.
Je partage votre analyse, le seul critère qui permette au fond un distinguo entre vendre son corps et vendre son travail est de l’ordre du religieux au sens le plus large donc de l’irrationnel, de la croyance plutôt au sens d’Ellul.
Je pense en revanche que contrairement à ce que vous dites, le débat n’est pas uniquement technique juridique et économique. Derrière les différentes positions en la matière il y des questions philosophiques et politiques qui méritent d’être débattue.
Entre le chimpanzé et l’homme, il y a parait il 99,9% de gènes communs ou quelque chose comme cela. Croire qu’il y a la une différence significative est bien de l’ordre de l’acte de foi. Mathématiquement, la différence n’est pas justifiée et pourtant, pour moi, elle existe. « Quelque part », je ne pourrai pas considérer de la même manière des expérimentations médicales sur le singe et sur l’homme.
De la même façon, je serai prêt a vous concéder qu’a 99% se servir de sa main ou de son sexe, vendre sa force de travail ou son corps c’est abstraitement la même chose.
Pourtant, je pense que votre interlocuteur Henry Moreign pose une bonne question en la rapportant au « croyances » individuelles. Pour avoir posé la question a nombre de partisans de la légalisation, je n’en ais pour le moment pas rencontré un qui préférerai que sa fille soit prostitué plutôt que coiffeuse alors même que le premier métier peut être plus lucratif. Vous me direz que la plus part des gens préfèrent également voir leurs enfants journalistes pigistes a un gros SMIC dans un media prestigieux, que riche plombier boucher ou vendeur de merguez sans que cela qualifie moralement ces professions.
Pourtant je ne parviens pas à « croire » à cette équivalence.
« Croire » en une inaliénable dignité de la personne humaine est certainement un acte de foi aussi peu raisonnable que de croire en l’existence de Dieu pour un matérialiste pur.
A mon sens, croire l’inverse est en réalité une croyance toute aussi irrationnelle. Penser que le corps, la personne, la sexualité, ne sont que des choses matérielles sans conséquences pour la personne constitue aussi un acte de foi. En d’autre terme, affirmer l’inexistence de Dieu est aussi irrationnel que d’affirmer son existence. Dans les deux cas, cela est indémontrable.
La question que vous posez est éminemment philosophique. Je dirai que vous avez une approche de la personne néo platonicienne. Il y a un corps, un esprit, une raison dissociables en quelque sorte. Elle s’oppose à la conception chrétienne d’unité de la personne illustrée dans le credo par l’idée de résurrection de la chaire et qui en réalité nie même qu’il existe une dissociation entre une âme et un corps pour ce que j’en comprends.
Pour employer de termes non religieux, on peut considérer que le corps, l’esprit, « l’âme », les sentiments sont dissociables. Que la sexualité n’a pas de liens claire avec la personnalité, que le rapport amoureux ou commercial sont deux choses parfaitement isolables et qu’une raison raisonnante raisonnable permet aisément de passer de la vente de son corps a un rapport amoureux. Que l’on peut alternativement se donner puis se vendre sans que cela complique les rapports humains, notamment dans leurs exigences d’exclusivité au moins temporaire.
On peut croire au contraire à une unité de la personne et penser que tous ces actes ne sont pas neutres et peuvent être dommageables pour la dite personne.
Il s’agit bien dans les deux cas de croyances car en pratique, il est vraisemblable que l’on trouve des illustrations concrètes susceptibles de confirmer l’une et l’autre de ces positions. Des personnes qui se prostituent et en sont satisfaites a tous égard et vivent par ailleurs des relations humaines non commerciales et satisfaisantes pour elle et leur conjoint sur le plan humain. D’autres durablement perturbée par ce métier qu’elles l’ai choisie ou non du reste.
D’une manière générale, croire que les décisions importantes de notre vie en matière de sentiment, de sexualité, de rapports humain sont principalement déterminé par la raison, la technique le droit ou l’économie me parait a moi plus déraisonnable que de croire en dieu car a cette croyance, chacune de nos existence apporte des démentis expérimentalement démontrables........
La prostitution a toujours existé. Stigmatiser les personnes qui la pratique, que ce soit d’ailleurs les clients ou les « fournisseurs de service », dans un cadre juridique qui leur pourri la vie n’est certainement pas une bonne solution, d‘autant que la dite vie n’est en général déjà pas si facile.
Admettre par une législation qu’il est strictement équivalent de couper les cheveux et de vendre son corps c’est d’une certaine façon, a mon avis personnel, afficher socialement qu’il n’y a pas de différence entre un chimpanzé et un homme.
C’est transformer en norme sociale une « croyance ». Pour remplacer une autre norme sociale qui est je vous l’accorde a nouveau également, strictement une « croyance » : coiffer et se vendre ne sont pas deux choses équivalentes.
La première « croyance » est parfaitement défendable, même si je la trouve personnellement un peu inquiétante.
Elle est cependant, soit dit en passant souvent empreinte de certaines contradictions car les tenants de cette thèse insistent beaucoup sur la notion d’adultes consentants. Apres tous on peut à travers l’apprentissage être mineur et coiffeur et si les services sont équivalents, pourquoi interdire cette profession aux mineurs et ne pas l’ouvrir dés la maturité sexuelle ? Ou alors au contraire interdire la sexualité aux mineurs si on considère qu’il faut d’abord être adulte et consentant ?
C’est donc un débat éminemment politique
En regardant les sites Internet qui parlent de cette question, j’ais l’impression qu’il y la une vrai question politique. On nous dit qu’il n’y a plus de différence droite gauche, et pourtant, autour de cette question, on voit apparaître des clivages assez clairs même si ils sont parfois surprenants.
A droite, on a le sentiment que les gens ne sont pas très enthousiasmés par l’idée tout en considérant que la prostitution est inévitable et qu’il y aura toujours une demande et une offre et qu’il faut trouver une cote male taillée sans reconnaissance sociale de la normalité de la chose.
A gauche il y a une sorte de déchirement entre ceux qui dénoncent un rapport de domination social, « appropriation de la plus value du travail sexuel par des patrons » et qui veulent une légalisation, pour que les travailleurs du sexe, indépendant puisse jouir de leurs revenus sans proxénètes ou entreprises exploiteuses (téléphone rose) et ceux qui dénoncent une domination sexiste parce qu’il y a plus de prostituée femme qu’homme et le débat a l’air d’être vif. (voir les sites de l’université de Toulouse ou les sites féministes québécois par exemple). Certains, non content de ne pas voir la distinction entre coiffure et prostitution, affirment également ne pas la voir entre prostitution, mariage, viol, droite extrême droite et mafia
En revanche, a mon grand étonnement, je n’ais pas ou peu trouvé de sites s’indignant de la « marchandisation ultra libérale du corps » que fonderait une légalisation.
J’ais eu l’impression que ce sont les mêmes qui considèrent qu’il est très différent de confier ses enfants a une école privée ou publique mais très semblable de coiffer ou de vendre son corps.
Je pense donc que votre propos et non seulement philosophique mais aussi politique. Qu’il tourne autour d’une conception de la personne et qu’il oppose des « croyances » également légitimes. Il est donc légitime qu’il soit tranché par des voix démocratiques.
Quand une majorité de personnes sera convainque que les perspectives de carrières pour leurs enfants sont plus prometteuses dans le commerce de soi que dans la coiffure, je ne doute pas qu’on ne légifère pour sanctionner cette evolution des valeurs sociales. On pourra revenir à des débats moins fondamentaux mais aussi moins intéressants comme celui évoqué par l’un de vos lecteurs, pour « les forces libres du marché », ou pour un « service public monopoliste des prestations sexuelles ». La prostitution « artisanat de quartier créateur de liens social dans le respect de l’exception culturelle française », ou le supermarché du sexe ultralibéral mondialisateur aux prestations uniformisées, le statut d’intermittent pour les travailleurs du sexe affectés par la précarité et la saisonnalité de leur profession....
Mais le « débat de société », c’est-à-dire la lutte idéologique entre deux « croyances religieuses » ne dois pas se faire sur le dos des intéressés.
Ma position personnelle serait proche de celle du nid, ni prohibition, ni légalisation pour les raisons indiquées ci-dessus.
Mais c’est le reflet de « mes croyances ». En pratique, je suis d’accord avec l’idée de certains commentateurs, il faut d’abord écouter les intéressés et prendre en compte leur parole en priorité avant de mettre en avant ses propres convictions. Si une majorité, en fin de carrière, sortie des contraintes sur la parole inhérentes au milieu nous disent c’était le bon temps et si c’était a refaire si j’avais le choix, je le referai, n’était les difficultés légales alors il faut sans doute légaliser.
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Vous vous référez à votre croyance chrétienne personnelle pour condamner la prostitution en cela qu’elle vous paraît particulièrement immorale et votre position personnelle est respectable.
Or elle est respectée à partir du moment où on ne vous oblige pas à pratiquer la prostitution ; ce qui est le cas, en cas de légalisation : celle-ci ne vous oblige en rien tout en n’interdisant pas à ceux qui ne partage pas votre croyance de le faire. Encore faut-il que cette pratique ne vous choque pas ; donc il s’agit de faire en sorte qu’elle se pratique dans un cadre discret et/ou non visible par vous et ceux qui partagent votre croyance.
Ceci veut dire que nous ne sommes pas dans le cadre d’un choix majoritaire, car à ce compte il faudrait interdire toute croyance et pratique minoritaire qui choquerait la majorité (ex : la soi-disante homosexualité), mais dans celui de la liberté individuelle de disposer de son corps selon ses croyances dans la mesure où cette libre disposition ne concerne pas d’autres personnes non consentantes.
Conclusion : la démocratie ne se réduit pas à la loi majoritaire dès lors qu’elle peut devenir tyrannique vis-à-vis des minorités (majorité et minorité du reste sont variables et inconstantes) mais est, d’abord, un régime qui respecte les libertés individuelles, donc les minorités dans la mesure où celles-ci respectent les droits fondamentaux, y compris sociaux, des individus. La loi majoritaire ne peut s’imposer à tous que si les droits des individus sont respectés par elle. La pratique monnayée de la sexualité relève donc non de la loi majoritaite, mais de la seule liberté individuelle et doit donc être légalisée quant aux conditions de son exercice économique pour des raisons de santé publique et de droit social des personnes.
On touche ici au fondement même de la pensée libérale et de la démocratie pluraliste : nul n’ a le droit d’imposer ou d’interdire au nom d’une croyance, même majoritaire, tel ou tel type de comportement qui relève de la seule liberté individuelle, y compris sur le plan économique, en particulier dans le domaine intime, sexuel ou religieux, dans le mesure où ce comportement n’oblige en rien ceux qui le refusent à le pratiquer. Ce qui est interdit, c’est bien d’imposer aux autres qui ne les partagent pas ses croyances et les pratiques qui en découlent. La loi générale, n’est légitime que si elle promeut la liberté de chacun sans nuire à celle des autres.
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Oui, votre argument est assez convainquant. Je pense personnellement, comme cette jeune evangelique recemment interviewee sur france culture que Dieu aime les homosexuels mais pas l’homosexualite, mais je pense que la loi ne doit pas intervenir en la matiere et qu’il y a la un droit dans lequel la majorite ne dois pas intervenir. La libre pratique de l’homosexualite par des adultes consentants me parait parfiatement legitime. Des lors qu’elle existe est qu’elle est acceptee, il peut se produire des situations de droit qui necessitent une normalisation juridique. Cependant, le liberalisme n’est pas une ideologie qui donne des reponses mais une philosophie generale qui dit seulement que chaque fois que cela est possible, il vaut mieux privilegier la liberte individuelle a la contrainte collective. Cette philosophie n’est viable que fondee sur ne ethique forte. En pratique les grandes democraties liberales ont toujours eu un fond chretien, ou a tous le moins une ethique du personalisme. A pousser votre raisonnement jusqu’au bout, on devrait legaliser la vente d’organes non vitaux des lors qu’elle serait le fait d’adultes consentants. Plus generalement, on devrait admettre la possibilite de reifier la personne, corps et « ame ». A pousser des principes abstraits jusqu’a leurs extremes consequence en faisant l’economie du respect de la personne, on sortirait a mon avis de la democratie liberale pour tomber dans sa caricature ou dans une version ideologique du liberalisme. PAr ailleurs, vous ne repondez pas a ma question. Pourquoi intedire la prostitution aux mineurs si on peut etre coiffeur des la fin de l’apprentissage et avant sa majorite
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Le fond chrétien (le personalisme) dont vous parlez est très récent : le respect de la personne et de ses droits fondamentaux est, pour les églises, le fruit d’une longue évolution générée par la lutte contre les églises et leur pouvoir théocratique, justement.
Mais passons..
1) Vous faites, me semble-t-il, un amalgame rhétorique fallacieux entre le fait de donner ou de vendre (donc d’aliéner) sans espoir de retour pour son propriétaire un organe vital et le fait de le prêter ou de le louer temporairement et pour un certain usage dont le sujet de droit, loueur ou bailleur, reste propriétaire et dont il peut continuer de faire usage quand il le veut, telle ou telle partie de son corps, pour une activité rémunérée ou non et en tant qu’il le fait par choix non contraint. On dit bien « prêter main forte » ou « louer sa force de travail physique ou inbtellectuelle » et « ses bras ou son cerveau » voire « ses jambes »..... Pour moi les organes sexuels ne font pas exception et c’est en effet ce qui se passe dans la cadre de la prostitution légale ; ce qu’elle est, même en France, je le rappelle, mais hors tout droit social du travail et tout contrôle sanitaire..
Ce n’est pas la même chose que dans le cas de la location d’un utérus (mères porteuses) car les mères porteuse vendent un enfant qui ne sera plus le leur (aliénation) et que ce marchandage concerne non un service mais un sujet de droit transformé en simple objet de droit par cette transaction, et ce dès la naissance : l’enfant. La discussion du don d’enfant à un proche avec qui on reste en contact ainsi qu’avec l’enfant reste ouverte..
2) quant aux mineurs, leur sexualité n’est pas par définition autonomisée et donc elle n’est pas dans les conditions de se mesurer à celle des adultes et la soumettre c’est les soumettre ; de plus ils ne sont pas majeurs donc responsables des transactions dont ils pourraient faire l’objet. Surtout, et là je vous rejoins tout à fait, les enfants doivent être éduqués à l’autonomie dans une société libérale, ; ce qui serait contradictoire avec une formation à la prostitution nécessairement forcée dans ces conditions. Prostituer ou former les enfants ou mineurs à la prostitution (ce qui revient au même ici) c’est les rendre esclaves, c’est du reste pourquoi le travail des enfants et une formation professionnelle précoce ont été interdits dans tous les états de droit et que cette interdiction vaut aussi sur le plan international (voir les textes de l’ONU à ce sujet)
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Le fond chrétien (le personalisme) dont vous parlez est très récent : le respect de la personne et de ses droits fondamentaux est, pour les églises, le fruit d’une longue évolution générée par la lutte contre les églises et leur pouvoir théocratique, justement.
Mais passons..
1) Vous faites, me semble-t-il, un amalgame rhétorique fallacieux entre le fait de donner ou de vendre (donc d’aliéner) sans espoir de retour pour son propriétaire un organe vital et le fait de le prêter ou de le louer temporairement et pour un certain usage dont le sujet de droit, loueur ou bailleur, reste propriétaire et dont il peut continuer de faire usage quand il le veut, telle ou telle partie de son corps, pour une activité rémunérée ou non et en tant qu’il le fait par choix non contraint. On dit bien « prêter main forte » ou « louer sa force de travail physique ou inbtellectuelle » et « ses bras ou son cerveau » voire « ses jambes »..... Pour moi les organes sexuels ne font pas exception et c’est en effet ce qui se passe dans la cadre de la prostitution légale ; ce qu’elle est, même en France, je le rappelle, mais hors tout droit social du travail et tout contrôle sanitaire..
Ce n’est pas la même chose que dans le cas de la location d’un utérus (mères porteuses) car les mères porteuse vendent un enfant qui ne sera plus le leur (aliénation) et que ce marchandage concerne non un service mais un sujet de droit transformé en simple objet de droit par cette transaction, et ce dès la naissance : l’enfant. La discussion du don d’enfant à un proche avec qui on reste en contact ainsi qu’avec l’enfant reste ouverte..
2) quant aux mineurs, leur sexualité n’est pas par définition autonomisée et donc elle n’est pas dans les conditions de se mesurer à celle des adultes et la soumettre c’est les soumettre ; de plus ils ne sont pas majeurs donc responsables des transactions dont ils pourraient faire l’objet. Surtout, et là je vous rejoins tout à fait, les enfants doivent être éduqués à l’autonomie dans une société libérale, ; ce qui serait contradictoire avec une formation à la prostitution nécessairement forcée dans ces conditions. Prostituer ou former les enfants ou mineurs à la prostitution (ce qui revient au même ici) c’est les rendre esclaves, c’est du reste pourquoi le travail des enfants et une formation professionnelle précoce ont été interdits dans tous les états de droit et que cette interdiction vaut aussi sur le plan international (voir les textes de l’ONU à ce sujet)
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Le fond chrétien (le personalisme) dont certains parlent est très récent : le respect de la personne et de ses droits fondamentaux est, pour les églises, le fruit d’une longue évolution générée par la lutte contre les églises et leur pouvoir théocratique, justement.
Mais passons..
1) Certains qui se disent chrétiens font , me semble-t-il, un amalgame rhétorique fallacieux entre le fait de donner ou de vendre (donc d’aliéner) sans espoir de retour pour son propriétaire un organe vital et le fait de le prêter ou de le louer temporairement et pour un certain usage dont le sujet de droit, loueur ou bailleur, reste propriétaire et dont il peut continuer de faire usage quand il le veut, telle ou telle partie de son corps, pour une activité rémunérée ou non et en tant qu’il le fait par choix non contraint. On dit bien « prêter main forte » ou « louer sa force de travail physique ou inbtellectuelle » et « ses bras ou son cerveau » voire « ses jambes »..... Pour moi les organes sexuels ne font pas exception et c’est en effet ce qui se passe dans la cadre de la prostitution légale ; ce qu’elle est, même en France, je le rappelle, mais hors tout droit social du travail et tout contrôle sanitaire..
Ce n’est pas la même chose que dans le cas de la location d’un utérus (mères porteuses) car les mères porteuse vendent un enfant qui ne sera plus le leur (aliénation) et que ce marchandage concerne non un service mais un sujet de droit transformé en simple objet de droit par cette transaction, et ce dès la naissance : l’enfant. La discussion du don d’enfant à un proche avec qui on reste en contact ainsi qu’avec l’enfant reste ouverte..
2) quant aux mineurs, leur sexualité n’est pas par définition autonomisée et donc elle n’est pas dans les conditions de se mesurer à celle des adultes et la soumettre c’est les soumettre ; de plus ils ne sont pas majeurs donc responsables des transactions dont ils pourraient faire l’objet. Surtout les enfants doivent être éduqués à l’autonomie dans une société libérale ; ce qui serait contradictoire avec une formation à la prostitution nécessairement forcée dans ces conditions. Prostituer ou former les enfants ou mineurs à la prostitution (ce qui revient au même ici) c’est les rendre esclaves, c’est du reste pourquoi le travail des enfants et une formation professionnelle trop précoce ont été interdits dans tous les états de droit et que cette interdiction vaut aussi sur le plan international (voir les textes de l’ONU à ce sujet)
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si vous avez des tyaux je suis preneur
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@dem.wes : c’est gentillet de citer Dolto en ce qui concerne la sexualité et la jouissance féminines ; mais s’il s’agit de sexualité lorsque l’on parle de prostitution, il ne s’agit sûrement pas de jouissance (et celà vaut pour la prostitution masculine). Il n’y a que Candide pour croire à ces fables là
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Si des femmes d’adonnent à la prostitution, il y a deux solutions : a/ Elles y sont obligées par des mafieux et autres macs b/ Elles y sont obligées par la nécessité de gagner leur vie
Je ne crois pas personnellement qu’il existe de pure prostitution volontaire. Elle est toujours subie. Dans le cas contraire, on parlera de pratique sexuelle, ce qui est différent. D’ailleurs, en apparté, tout travail subi et dégradant devrait être assimilé à de la prostitution.
Toutefois, la prostitution existe depuis la nuit des temps, en tant que composante structurelle du comportement sexuel humain, ne serait-ce que comme sas de décompression. Je ne vois pas par quel tour de passe passe elle pourrait être éradiquée. Vous avez raison de dire que tout ce que l’on fait, c’est de rendre cette condition plus difficile sans la supprimer en aucun cas. Tout cela n’est que vaste hypocrisie quand on fait payer des impôts à des prostituées sans leur reconnaître le droit à la sécu. L’Etat est sans aucun doute le premier mac de France.
Parallèlement, la prostitution pose des problèmes très concrets liés à la protection physique des personnes et à la santé publique.
Pour le premier point, on ne me fera pas croire que les services de police ne connaissent pas les réseaux de prostitution ou les macs de quartier. Ils s’en servent notamment dans le cadre de leur gestion quotidienne de la criminalité. Il suffirait assez simplement de mettre ces gens au fond d’une cellule ou de renvoyer chez eux ceux qui viennent de l’étranger (déjà, rien que ceux qu’on connaît, ça calmerait le jeu). Un travail en étroite collaboration avec les polices de certains pays rendraient cette action plus efficace. Soyons fous : affectons à la traque des macs les mêmes ressources qu’à la persécution des prostitué(e)s et de leurs clients.
Pour le second point, pourquoi pas ne pas réactiver les maisons closes, qui permettraient contre un loyer à ces personnes d’exercer leur activité dans des conditions décentes, avec une protection physique minimale et de bénéficier de contrôles sanitaires réguliers et des soins qui vont avec. Un encadrement social dans ces établissements pourrait éviter le glissement inexorable sinon systématique de la prostitution vers la drogue notamment. Tant qu’à ne pas pouvoir erradiquer un phénomène, autant le contrôler pour en limiter les dégats.
On pourrait même ajouter qu’un tel dispositif permettrait de limiter les trafics de filles/garçons de l’est ou d’afrique, qui lui, est un véritable scandale (contrairement aux pseudo nuisances dans les quartiers favorisés de la capitale). Dans ces conditions, l’Etat pourrait légitimement percevoir les impôts de ces personnes, travailleurs « sociaux » pourrait-on dire, comme d’autres... Et je ne parle pas de l’Urssaf
Toutefois, je me demande si le problème, au final, ce n’est pas qu’avec la hausse du chômage, la précarisation galopante, la chute des minima sociaux, la destruction du pouvoir d’achat et l’inefficacité des procédures d’intégration, l’Etat, conscient d’une certaine crise des valeurs « morales », ne craigne qu’un nombre croissant de personnes ne se réfugient dans cette activité (déclinable à l’infini)pour arrondir leur fin de mois ou simplement faire bouffer leurs gosses si on leur donnait la possibilité de le faire légalement.
Là, ce serait le bordel
... et la fin du CPE
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En total accords avec le texte de M Reboul ; il faut légaliser et mettre en place des structures protégées pour exercer ce service en toute sécurité ; que ce soit à plein temps ou à temps partiel pour arrondir les fins de mois.
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Heureuse de voir que tous ces messieurs seraient prêts à se prostituer dans un cadre légal.
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Dieu est dans le sourire d’un enfant. Dieu est dans une rose qui s’épanouie. Dieu est présent dans l’amour d’un enfant, l’amour fraternel, l’amour paternel Mais pour que l’homosexualité ne soit plus jamais confondue avec la pédophilie, j’ai créé
un blog : lesgarcons59.skyblog.com.
J’y raconte mon histoire, mon autobiographie, ma vie d’artiste, mon combat quotidien avec mon ami contre le harcélement sexuel et l’incitation à la débauche des mineurs de moins de quinze ans et des enfants et de notre lutte pour la castration chimique. J’ai été abusé sexuellement de l’âge de six ans à onze, par mon père et un de mes frères et vous trouverez sur ce blog mon témoignage. Oui Dieu est dans le sourire d’un enfant, mais c’est le mal, c’est Satan qui habite mon frère, il se livre à des attouchements sur mes neveux et nièces. La justice française est lente, elle se traîne. Nous avons alerté les services sociaux, la justice, les services de police, ils nous écoutent mais c’est trop lent, je vous rappelle qu’à l’instant où j’écris ces lignes ces enfants sont en danger, puisqu’encore entre les mains de ce monstre qu’est mon frère. OUI je suis homosexuel, OUI mon frére est un pédophile. j’en appelle à votre solidarité, venez lire mon histoire. Notre but que ce blog : lesgarcons59.skyblog.com tourne un maximum. Notre combat qu’il retourne en prison, puisque c’est un ex- taulard délinquant sexuel déjà condamné, puis libéré en conditionelle et auquel l’on a remis ses enfants pour qu’il puisse continuer ses pratiques
Merci de m’avoir lu et venez lachez vos commentaires sur mon blog car ceux-ci sont seront remis directement au Procureur de la république de Valenciennes(tous les cent coms) N’hésitez pas aidez-nous par pitié
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