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Accueil du site > Tribune Libre > De la responsabilité des écologistes en général et des Verts en (...)

De la responsabilité des écologistes en général et des Verts en particulier

Les élections régionales se profilent vite à l’horizon. Avant même d’en aborder les enjeux, les médias nous abreuvent des choix électoraux des écologistes. « Europe Ecologie » veut continuer l’aventure sous les vents des dernières élections européennes. Les Verts, consubstantiels, veulent transformer l’essai pour remplacer les socialistes dans la domination à gauche.

Il est un fait que la problématique écologiste est devenue prégnante pour les Français. La rareté de l’eau, les ressources fossiles s’amenuisant, certaines ressources halieutiques en périls, la non gestion des déchets, la dissémination des toxiques dans notre environnement quotidien et notamment dans notre alimentation, etc. Il est impossible de nier la réalité préoccupante de l’état de notre planète. Les nouvelles générations sont d’ailleurs plus volontaires pour une politique s’attaquant aux pollutions et gestions des ressources.

Que ce soit les écologistes s’introduisant dans le monde politique, les scientifiques interpellant nos consciences, et cette prise de conscience citoyenne, il est difficile de dire qui a permis que l’écologie devienne ce sujet politique majeur.
Ce sujet est un fait.
Les Verts, grâce au bon score des dernières élections européennes, veulent bousculer les élections régionales en se présentant seuls, pensant transformer le score de Daniel Cohn-Bendit.
Si le sujet écologique est légitime, les Verts le sont-ils à le préempter, à vouloir s’affirmer comme la force dominante de la gauche ?

La surface électorale
Le score de DCB est-il forcément reconduisible ? Les Verts oublient que les seules fois où ils ont pu dépasser les 5 % des voix, ce fut lors de ces élections européennes, et dix ans plus tôt pour les mêmes élections, et encore une fois par un DCB tête de liste…
Les Verts oublient qu’à chaque élection présidentielle, le score de leurs candidats est en-deçà des 5 %, l’élection de rares députés et sénateurs se fait sous le parapluie du Parti Socialiste, idem pour les élus régionaux et cantonaux.
Il paraît quelque peu présomptueux de baser sur un seul résultat, conduit par une personne atypique (DCB) et n’appartenant pas à leur parti, de telles ambitions, et qu’il suffise à légitimer une domination électorale.
D’autant plus que ce DCB les incite, le plus souvent de façon « forte », à se dépasser, à ne pas se limiter à n’être que « Verts » mais s’ouvrir aux autres formations. Or, Cécile Duflot, nouvelle égérie Verte, considère que son parti est de gauche, dans une logique d’alliance de gauche avec notamment les communistes :
« Ma conviction, c’est que l’écologie, c’est la gauche du XXIe siècle. C’est là où se trouve le projet de transformation sociale qui lutte contre les inégalités. »
« Il est hors de question d’effectuer un renversement d’alliance et d’échanger le PCF contre le MoDem. »
Bref, logique ancienne, voire archaïque, de l’alliance avec les communistes. Contradiction d’avec l’idée écologique puisque ces mêmes communistes sont productivistes et peu soucieux d’un idéal de liberté.
Contradiction d’avec l’objectif d’être le parti dominant de la gauche, en se cachant malgré tout sous la protection du PS.
D’ailleurs, ce doit être particulièrement désagréable pour un socialiste de devoir s’allier avec un partenaire qui n’a pour objectif officiel et clairement affiché que de “lui faire la peau”, de lui “prendre ses biscuits”, de s’immiscer dans son nid, tout en lui demandant de le protéger pour avoir des élus…
Contradiction d’avec celui, DCB, qui seul capable de les faire aller au-delà des 5 %, c.à.d. leur permettant de ne pas être enfermé dans une image de groupuscule de gauchistes adulescent, les intime à s’ouvrir au MoDem. On ressent chez ses Verts, dès l’absence de ce DCB, de vieux relents d’une gauche démago et vindicative qui est, justement, rejetée par les électeurs massivement depuis plus de 10 ans…
Quand on se cantonne à être de « gauche », totem d’orientation géopolitique, alors on se drape de la paresse du sectarisme.

Le bilan des Verts à la tête des régions
Revenons un peu d’ailleurs à leurs élus régionaux. Depuis les dernières élections régionales, ceux-ci ont participé à la direction de nos régions : quel en est le bilan ?
A-t-on pu constater un progrès écologique des régions ? Est-ce que les élus Verts ont prouvé leur efficacité ?
La collectivité territoriale qu’est la région est le cadre prédominant de la question économique, des enjeux territoriaux. Avez-vous constaté une quelconque efficience Verte ?
Il est incroyable de voir l’écart entre le discours écologique des Verts lors des campagnes électorales, et la réalité de leur exercice du pouvoir. Nulle part il ne nous est permis de voir en eux une réalité politique imposant « légitimité » et « compétence ». Leur mandat à la direction des régions était justement le moment idoine de nous prouver le contraire. A l’heure des élections, justement régionales, ce bilan leur sera demandé, il devra être justifié…
Cet écart entre le discours et l’action politique des Verts explique les rodomontades de DCB à leur endroit. Et pourtant, on a l’impression que ce résultat des dernières européennes les a « grisé », les Verts n’écoutent plus leur mentor, leurs listes doivent être Vertes et non « Europe Ecologie », il faut revenir aux pratiques anciennes des Verts et oublier la geste de Cohn-Bendit. Ce résultat européen est leur et non sien : c’est justement un leurre…
Vouloir mener leur liste de façon indépendante, et donc concurrente, de ceux avec qui ils ont dirigé les régions, laisse dubitatif quant à leur « honorabilité » démocratique… N’est-il pas incroyable de ne pas vouloir partager un bilan dont ils sont auteurs, coresponsables ? Est-ce là leur sens des responsabilités ?
Il est à craindre pour les Verts que le verbe ne suffise plus, et leur ingratitude systématique à l’endroit de DCB ne le lasse.

La légitimité écologique
Puisque le discours des Verts est étranger à leur pratique de la politique, l’on peut s’interroger sur leur légitimité politique. Est-ce que les Verts sont les seuls à pouvoir incarner la parole écologique ?
En politique, il ne suffit pas de constater, il faut aussi incarner l’espoir, est-ce que la parole Verte est une parole d’espoir ?
Or, la politique écologique se retrouve bien hors des Verts. Cap 21 œuvre sur la question depuis longtemps, avec Corinne Lepage. Celle-ci surprend d’ailleurs ces derniers temps par ses critiques contre le MoDem et son rapprochement d’avec les Verts, au moment où ceux-ci, justement, devront s’expliquer sur leur action politique à la tête des régions… J’aimerais comprendre cette député européenne du Mouvement Démocrate qui semble prendre ses distances, qui avait créé Cap 21, dont je vois les membres œuvrer en parfaite harmonie avec leurs autres amis MoDem, et qui s’apprêtent à jouer leur nécessaire rôle pour ces élections régionales. Corinne Lepage dit vouloir être une passerelle entre Europe Ecologie et le MoDem (Le Monde du 24/10) ? Pourquoi pas. Mais si j’aperçois une entrée MoDem, je ne perçois rien du côté Europe Ecologie : les Verts ont fermé la porte !
D’ailleurs, si des personnalités aussi emblématiques de la pensée écologique, telles que Jean-Luc Benhamias ou Yann Werhling, ont quitté les Verts, dont ils furent Secrétaires Généraux, n’est-ce pas du fait du fonctionnement des Verts, ou plutôt dysfonctionnement ? Leur départ pour une autre formation, en l’occurrence le MoDem, n’indique t-il pas que le parti des Verts réduit la parole écologique à des impératifs de « gôche » ?
Il y a aussi le MEI, ou encore Génération Ecologie. Ces deux petites formations ont un discours écologique premier, au sens où le positionnement politique (gauche/droite/centre) passe après une politique écologique. Il y a chez eux, à mon avis, une honnêteté, une cohérence, qu’on aimerait retrouver chez les Verts. Or, ces écologistes, qui se coordonnent dans l’AEI (Alliance Ecologique Indépendante), ont bien des choses à nous dire. D’abord sur une politique écologique crédible et maîtrisée. Mais aussi sur les pratiques des Verts…
Lors des dernières élections européennes, ceux-ci devaient s’allier ensemble. Grâce à la dynamique produite par DCB, les Verts ont préféré se garder le gâteau électoral pour eux seuls, sachant qu’ils étaient déjà obligés de partager avec des personnalités extérieures. Trois semaines avant le scrutin, les Verts se sont débarrassés de leurs alliés. Ceux-ci ont alors décidé de se présenter, seuls. Résultat : 3,5 % des voix… (pas loin du facteur qui profitait d’une forte médiatisation). Se lancer dans une élection pareil à trois semaines du scrutin, avec un manque cruel de personnalités, sans couverture médiatique et malgré tout décrocher ce score, même faible, prouve un fond de notoriété réel.
Cela prouve bien que les Verts ne peuvent prétendre être LA parole écologique…

MoDem et Verts : la cannibalisation électorale
Si les Verts ne peuvent prétendre être LA représentation légitime pour parler au nom des écologistes, parce qu’ils ne sont pas seuls (Cap 21, AEI), parce qu’il leur faudra s’expliquer sur leur bilan écologique (transports, gestion des ressources, enjeux territoriaux, etc.) à la tête des régions, il est un autre écueil : leur sociologie électorale. Ecueil que partage d’ailleurs le MoDem.
En effet, ces formations partagent la même « plate-forme » : vote jeune (un peu plus 30-50 ans pour le MoDem, 18-30 ans pour les Verts), urbain, CSP similaires (forts chez les cadres et professions intellectuelles, professions intermédiaires, conséquents chez les employés et professions libérales, influence chez les ouvriers). L’on pourrait dire qu’associés, MoDem et Verts ont un socle électoral puissant et cohérent. Mais dissociés, concurrents - puisque les Verts, à l’inverse de DCB, sont d’abord de gauche et préfèrent s’allier aux communistes – les deux formations se cannibalisent. Leur électorat fluctue donc, selon les élections, entre les deux. Aux présidentielles il y a une préférence MoDem avec F. Bayrou, une répartition selon les personnalités aux législatives, aux Européennes ce sont les Verts qui ont été plus attractifs.
Toutefois, concurrents, ces deux formations réduisent leur impact en se cannibalisant. Or, l’empreinte écologique au MoDem est devenue fondamentale, au sens où elle est un des fondements de ce mouvement. Si ce dernier parvient en son sein, ou avec d’autres, comme l’AEI, à légitimer sa parole écologique, alors l’espace Verts risque de se réduire fortement. Les Verts, malgré les imprécations de DCB se limitent à leur créneau « gauche », s’alimentent grâce au PS tout en siphonnant ce dernier…

« Il ne faut pas se tromper d’élection », maxime que chaque parti devrait bien avoir en tête. Le MoDem en a payé les frais lors des dernières Européennes… Il est fort possible que ce soit au tour des Verts de l’apprendre à leurs dépends.
Se limiter à la gauche, rejeter le MoDem, ne pas écouter celui (DCB) qui leur permet d’être entendus, avoir à assumer le bilan plus que médiocre de la direction des régions, se présenter contre leur partenaires à la tête de ces mêmes régions, sociologie électorale partagée avec un MoDem rejeté… Voilà bien des écueils que les Verts devront assumer…
Aussi, il n’est pas extraordinaire de se poser la question de la légitimité des Verts à incarner la parole écologique. Or, cette parole est nécessaire dans les enjeux pour l’avenir de nos sociétés, il s’agit là de la responsabilité des écologistes : à qui accorder l’incarnation de la parole écologique pour assumer la direction politique, par exemple de nos régions, et donc permettre l’espoir ?


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11 réactions à cet article    


  • Alain-Goethe 4 novembre 2009 16:01

    Votre article est bien structuré ;
    Mais il comporte des tournures moqueuses, « assez hautaines » :

    du genre : « les Verts veulent BOUSCULER les Elec. régionales »
    le prapluie du Ps etc..

    Vous posez question : Influence des Verts dans régions

    Région NPdC présidence de mme Blandin (1998-2004)
    Aucun ensemble de partis n’avait la majorité absolue. ;
    Elle a réussi à faire travailler ensemble des sensibilités politiques différentes etc...

    @ Soseki : Vous étiez l’un des animateurs du site  :

    e-soutiens-bayrou", qui a disparu vers 2008  ??

     

    Régionales 2004 : seuls 60 % env ont voté ...

    Quelles sont les CSP qui votent lors de ce scrutin ??

    Est ce que des jeunes au chomage ( ou en intérim ou en CDD - parfois pour une mission en dehors de la région où ils sont inscrits sur liste électorale) voteront ???

     

    Gauche-droite = je croyais que le M.D voulait « transcender » ces 2 notions ???

    Retour à la réalité  ??

    Le PS est il (avec ce schéma..) de gauche  ??? pas du tout sür !!

    A+


    • Blogdudemocrate Blogdudemocrate 4 novembre 2009 23:19

      @ Soseki : Vous étiez l’un des animateurs du site : e-soutiens-bayrou", qui a disparu vers 2008 ?? - oui


    • adrienw 4 novembre 2009 17:04

      Vous n’aimez pas les Verts, c’est clair !

      On connaît très bien la situation, et c’est une stratégie voulue.
      « On y va seuls au premier tour » : c’est l’arrogance aussi du NPA, du Front de gauche, du Modem, dans ce cas !

      Mais ce n’est pas de l’arrogance ! Ce sont des partis qui en ont marre de la droite et des socialistes quoi sont les mêmes ou presque !

      Ce sont les régionales ! il y a deux tours = autre stratégie.

      Les verts sont bien contents d’avoir été acceptés par la Gauche mais ils ne sont pas hautains en voulant se lancer seuls et négocier par la suite selon le score.
      Il y a un programme derrière, très clair (vous avez lu celui des Européennes ?).

      Je comprends votre critique (celle de DBC) de « Verts=sectaires » mais les Verts ne veulent pas devenir ceux qui font alliance avec la droite non plus.
      AlterCapitalistes et Alterproductivistes > on ne s’associe pas pour faire du chiffre ! c’est un projet de société qui est tout autre.

      alors okay pour le MEI, Cap21 et autres. Mais c’est pas le MODEM, ni le PS !


      • plancherDesVaches 4 novembre 2009 17:33

        Après avoir pris l’amour du fric, le racisme et la religion en otage, c’est effectivement très bien de prendre la planète en otage aussi.


        • Nometon Nometon 4 novembre 2009 21:46

          Il y a bien des vérités dans cet article...

          Les commentaires à chaud de militants verts ou écolos traduisent un certain trouble. Comme ailleurs, la base militante est faite de convictions, alors que les Etats-majors suivent des stratégies et des idées beaucoup plus triviales. A Europe Ecologie comme ailleurs, les plus convaincus défendent sans sourciller, sans lucidité, les choix très contestables des plus opportunistes.
          Dommage.

          Pour les Régionales qui viennent, Europe Ecologie a fait un choix dangereux : compter ses voix afin de peser plus lourd dans la balance dans de prochaines négociations avec le PS et le PC. Ce choix est aussi une prise de risque : la division de la gauche conforte une droite qui n’a jamais été aussi soudée, aussi réunie, aussi forte. A cause de ce choix, plusieurs régions pourraient finalement basculer chez les édiles de Sarkozy.
          Triste.

          D’aucuns diront que c’est cela, la politique. Savoir faire passer son intérêt propre devant un intérêt plus vaste. Et c’est trop souvent vrai. Mais dans ce cas, que les verts cessent de prétendre qu’ils font de la politique autrement.
          La ficelle est trop grosse. Et la soupe trop amère pour tous leurs alliés.


          • Croa Croa 4 novembre 2009 23:23

            Dommage que notre auteur préfère réserver à plus tard une présentation des bien-fondés régionaux....
            Les enjeux politiques de ce siècle sont énormes et l’écologie est bien la seule à pouvoir y répondre !

            Toutefois les conseillers régionaux ne sont que des exécutifs. Leurs prérogatives étant limités, ce n’est pas à ce niveau que se déclenchent les révolutions ! Les écologistes doivent tout de même d’essayer d’y être plus présent car une avancée ici en vaut une autre.

            Notre auteur semble obsédé par Daniel Cohn-Bendit (DCB). Heureusement Les Verts ce n’est pas seulement DCB ! Sinon, effectivement l’écologie seraient mal car les Verts sont fortement reconnus dans l’électorat et aussi parce que, d’évidence, DCB n’est pas vert du tout ! Si DCB est aussi influent c’est en raison même de ses allégeances douteuses qui en fait un personage fortement autorisé sur les médias. Contrairement à ce qu’annonce Blogdudemocrate tant que les écologistes étaient unis et non infectés par ce genre de personages leur progression avait été continue et ce, jusqu’à arriver à 10,6% aux Européennes, Antoine Waechter étant alors tête de liste (1989). Par rapport à la conscience écologique d’alors (encore faible) dans l’opinion c’était certainement mieux qu’aux dernières élections (ce critère est certes assez subjectif mais nos lecteurs sauront en apprécier la pertinence !)

            Par ailleurs je ne comprends pas cette opposition de tendances entre une aile gauchisante et DCB chez les Verts ! L’auteur aurait-il oublié le surnom de ce dernier dit ’’Dany le rouge’’ ? Les bons observateurs savent combien ce personage est aussi faux rouge que faux vert mais qu’il s’agit là d’une image savamment entretenu. Des exaltés existent en ce mouvement mais c’est bien autour de DCB qu’on les trouve et pas ailleurs ! Ils jouent ainsi contre l’écologie et l’auteur a raison de souligner le caractère sectariste de « gauche » ainsi intégré mais cela n’est pas une fatalité, après tout !

            Les communistes seraient « productivistes »... C’est vrai mais ils évoluent ces derniers temps (La Présidente de la première AMAP installée sur le Bassin d’Arcachon est une communiste notoire !) Ils seraient « peu soucieux d’un idéal de liberté » : Cliché d’une autre époque car je pense que les excès d’un stalinisme trop longtemps déifié sont aujourd’hui reconnus bien qu’ils n’aiment guerre en parler ! Pour en fréquenter, notamment dans mon syndicat, je peux témoigner que les cocos d’aujourd’hui sont réellement ouverts au dialogue et commencent même à intégrer les soucis environnementaux ( à défaut d’écologie !)

            Quant au Bilan des élus Verts, pour ce qui est de l’Aquitaine, je suis obligé de reconnaître qu’ils ont fait un bon travail. Pour ce qui est de l’efficacité, hélas, encore eût-il fallu qu’on ne leur coupa point les ailes !

            L’auteur a raison de définir la légitimité par l’espoir qu’il porte ou pas. Elle est donc dispersée, plus authentique dans l’écologie profonde présente dans l’Alliance que chez les Verts. De plus, pour ma part je ne comprends pas les égarements de Cap 21 et quelques autres écologistes auprès du Modem, tout aussi politicien que l’est le PS !
             N’oublions cependant pas que l’histoire n’est pas finie. L’écologie se cherche encore. C’est ainsi que dernièrement Francis Lalanne avait tenté un rassemblement des bonnes volontés citoyennes et écologistes qui a échoué à moitié mais à permis au moins un rassemblement à 3 qui n’a pas été ridicule aux dernières Européennes. Les Verts ont copié et transformé cet essai en créant de leur coté « Europe Écologie » en un ensemble déjà plus authentique et moins « gôche » que leur leader imposé DCB et auxquels l’électorat a accordé une amorce de confiance dont nous devons nous réjouir (bien que corrompu par DCB.)

            Les enjeux sont toujours là pour tous les écologistes avec une planète en voie de devenir inhabitable. Au delà pour tous les humains de bonne volonté qui découvrent aussi une situation politique déplorable au niveau des institutions démocratiques (?) et même une crise financière et sociale par l’effet d’au moins trente ans de démolitions à l’avantage d’un petit clan et de leurs serviteurs fantoches à l’étiquette parfois de droite parfois de gauche mais toujours fallacieuse.

            Le peuple n’est ni de droite ni de gauche, il est tout le peuple. Il n’a qu’une terre... Les écologistes, et d’autres sûrement, vont donc se refondre pour lui parce que là est l’espoir, et donc la légitimité de tous.


            • joelim joelim 5 novembre 2009 00:34

              Le problème, c’est surtout : qui d’autre que les Verts, pour porter un espoir réel et une volonté de changement ? A ce niveau l’article souffre de manque de perspectives.

              Sinon au sujet des Verts, DCB n’est pas concerné normalement : il vit et travaille en Allemagne. Qu’il donne des conseils à ses amis soit, mais s’il ne se présente pas en France il n’a pas à être considéré comme un porte-drapeau ou porte-parole.

              Non, le chef des Verts, c’est Duflot. Et çà nous change des Voynet et autres Wechter... Elle a manifestement une manière beaucoup plus saine de raisonner que ses petits camarades médiatico-pipolitiques des autres partis. Pourvu que çà dure ! 

              Quant au PS, s’il ne fait pas le boulot dans certaines régions (comme à mon sens en IDF) ? Qu’il dégage ! De toute manière, les gens votent souvent pour des hommes ou femmes, et pas pour des étiquettes de partis surtout quand ces derniers sont incapables d’assumer les choses importantes, qu’ils soient en majorité ou dans l’opposition.


              Cordialement.

              • Croa Croa 5 novembre 2009 08:27

                « qui d’autre que les Verts, pour porter un espoir réel et une volonté de changement ? »

                T’as mal lu l’article !

                L’Alliance écologique indépendante, correspondant à un appel aux rassemplement de l’écologie authentique proche des gens et des associations de terrain par Francis Lalanne, est bien plus porteuse ! (Bien qu’au final, mais provisoirement, rassembleuse de 3 groupes déja engagés, à savoir la France en Action, le MEI et GE.)


              • joelim joelim 5 novembre 2009 13:07

                Effectivement. Espérons à ce sujet que des personnalités émergent. 

                Une écologie qui s’écarte un peu de certaines doctrines de gauche ne serait effectivement pas un mal. Sauf, et c’est ce qu’on peut craindre, si chaque parti trad’ (modem, ump..) crée son parti écolo « faux nez » à vocation de récup’ électorale.

                Sinon je récuse le terme « préempter » utilisé incorrectement pour qualifier le regain de confiance potentiel des français vis-à-vis des verts et au détriment du PS. Ce dernier n’étant pas propriétaire des voix qui par le passé se sont portées sur lui.

              • Croa Croa 5 novembre 2009 23:40

                ’’ « préempter » utilisé incorrectement...’’ Oui mais cela se discute,

                Les verts préemtent abusivement l’écologie alors que la leur n’à aujourd’hui plus rien d’écologique...

                Mais, en se faisant une image provocante (et peu sérieuse) libéralo-gauchiste ils ont créé une alternative peu dangereuse qui a plu aux médias lesquels ont donc un peu laché le PS, le challenger de gauche historiquement autorisé dans le clivage ou sont enfermés les votants.

                En conséquence de quoi leurs progrés électoraux récents ont été essentiellement piqués au PS, ce qui les autorise à s’affirmer comme une force dominante de gauche.


              • Marc Viot Marc Viot 5 novembre 2009 12:16

                Manipulation assez classique.

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