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Accueil du site > Tribune Libre > De Vichy à Neuilly : les aléas de l’Identité Nationale

De Vichy à Neuilly : les aléas de l’Identité Nationale

En politique, les Français ne font rien comme les autres. Ou donc, à part en France, concevrait-on un gouvernement regroupant communistes et droite républicaine ? Comme le rappelle l’excellent documentaire « Walter, retour en Résistance », le CNR (Conseil National de la Résistance), avait, dans son programme de 1944, tracé les grandes lignes du modèle social de la France d’après-guerre (Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance).

En matière de fascisme, la France mérite aussi son label d’exception française. Encore que le terme fascisme n’ait plus grand rapport avec son sens initial, on peut néanmoins le qualifier comme un régime basé sur une volonté populaire de recourir à la tyrannie, avec une exacerbation du sentiment nationaliste. Ce glissement de la démocratie vers la tyrannie est aussi vieux que la démocratie, comme le rappelle l’ostracisme (bannissement d’un tyran potentiel, voté par les citoyens sous la Grèce Antique). Plus récemment, en France, Napoléon incarne le tyran populaire, et il saura en jouer pour travestir des occupations militaires en guerres de libération.

Là où le fascisme innove, c’est dans l’identification entre peuple et Nation, qui conduit à exacerber le sentiment nationaliste. En France, le mythe de Jeanne D’arc en est un parfait exemple, cette femme issue du peuple et qui incarnerait la voix de la Nation… une Nation qui bien sur n’existait pas à l’époque de Jeanne d’Arc. Pareillement, Mussolini usera du même stratagème avec la Rome Antique, pour faire avaler à son peuple les campagnes d’Ethiopie.

Si donc, pour faire simple, on accepte d’appeler fascisme un régime de tyrannie populaire avec identification peuple/Nation, quelle est donc la particularité de le France sur ses voisins Allemand et Italien ? Dans ces deux cas, le régime s’appuie fortement sur le peuple, qui adhère dans son ensemble au projet. Par exemple en Allemagne, bien que Hitler n’ait été que caporal, même la noblesse Allemande le suit car il a réussi à réarmer l’Allemagne, et donc à restaurer sa dignité. En France, les exemples Italien et Allemand séduisent le patronat (plus de syndicalisme, suppression de toute opposition), mais ils reste des points d’achoppement : le fascisme est athée, et la mise en avant du peuple dans les défilés, cela rappelle trop les grèves de 36. Le rêve du patronat français, ce serait un PRI à la mexicaine : un Parti Révolutionnaire Institutionnel, qui garantirait la stabilité dans le changement.

Travail, Famille, Patrie : voilà la formule qui résume bien les aspirations du patronat. D’abord le travail, enfin débarrassé du syndicalisme. Cependant, il ne s’agit pas de remettre en question la mainmise de l’Eglise en tant qu’autorité morale, et donc la Famille vient en second. Quant à la Patrie, elle n’intervient que pour occuper le peuple le dimanche, dans des défilés et autres camps de jeunesse.

La particularité de ce fascisme Français, c’est que l’identification entre le peuple et la Nation se concentre en un personnage unique, qui incarne les deux. Si l’on connaît l’appel du 18 juin 1940 lancé par de Gaulle, qui connaît la déclaration de Pétain du 17 juin 1940 : « Sûr de l’affection de notre admirable armée, sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. ».

Cette incarnation (au sens étymologique du terme) d’un peuple et d’une Nation dans une personne est rappelée lors de la prestation du serment à la Francisque : « Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France ».

Dès lors, qu’importe que Pétain concentre plus de pouvoirs que le Roi Soleil, et qu’il en ait usé pour éliminer tous les opposants à l’occupant, la figure de Pétain reste aimée de beaucoup de Français à la Libération, et de Gaulle ne tiendra pas rigueur à l’administration française d’avoir été Pétainiste.

Le moindre des paradoxe, dans le régime Vichyste, reste le choix de Vichy comme capitale. Choix incongru, et bien éloigné de la ruralité, du terroir, et du retour à la terre défendu par Pétain.

Actuellement, on assiste en France à une résurgence du thème de l’identité nationale, et des valeurs qui fondent la France. Quel parti politique a initié ce débat ? Si cette question avait été posée deux ans plus tôt, nul doute que Philippe de Villiers, ou encore Chasse Pêche Nature et Traditions, seraient naturellement venu à l’esprit. Le paradoxe actuel, c’est que ce débat soit initié par quelqu’un dont le bastion politique se situe à Neuilly sur Seine. A la différence de Pétain, qui à l’époque incarnait, pour nombre de Français, l’identité Française, Nicolas Sarkozy ne peut mettre en avant que son mandat de Président de la République, qui en fait l’incarnation du peuple.

J’entends déjà les cris d’orfraie de ceux qu’un tel parallèle horrifie. A ceux-là, je conseille d’arrêter aussitôt de lire cet article, et de se purger sans attendre avec une lecture exclusive du Figaro, quotidien sur lequel je reviendrai ultérieurement dans cet article. Poursuivons donc sereinement notre argumentation. Je ne dis pas que le régime présidentiel actuel est d’inspiration fasciste, car (tout comme pour Vichy) il est exclu de donner au peuple plus qu’un rôle de parade. Les jeunes de l’UMP avec leur lipdup (j’espère ne pas m’être trompé sur l’orthographe) remplissent très bien ce rôle. On prône (pour les autres bien entendu) les valeurs du travail, de la famille (l’instituteur venant avant l’instituteur), et le terme de Patrie étant trop sulfureux on lui préfère celui d’identité nationale, mais c’est là que le bât blesse. Il ne s’agit pas de l’identité nationale actuelle, au sens où on chercherait à définir, aujourd’hui, ce que signifie être français. L’identité nationale dont il est question est « celle d’avant », du temps où il n’y en avait qu’un seul basané, avant les problèmes dirait notre ami Brice), du temps où les musulmans savaient garder leur béret à leur place rajouterait notre amie Nadine. Cette identité nationale d’avant, c’est bien celle de nos Pères, la Patrie, mais chut ! il ne faut pas le dire….

Quel risque y a-t-il à faire ainsi sortir des placards les vieux démons qui ont hanté la vie politique française ? Bizarrement, en France, la morale politique est inexistante. La grande contribution de Chirac à la vie politique française, c’est d’avoir montré que l’on peut être notoirement corrompu, et pourtant rester populaire… A condition de boire des bières et d’aimer la tête de veau. Question popularité, il ne faut bien sur rien exagérer, n’empêche que pour quelqu’un qui avait laissé, dans les années 1980, des infirmières camper plusieurs mois sur le parvis de l’Hotel de Ville de Paris en leur refusant les 300 francs mensuels qu’elles réclamaient, la publication des « frais de bouches » de l’Hotel de Ville aurait eu matière a susciter une certaine indignation. Las, pour qui connaît l’Occupation et le train de vie fastueux mené par celui qui avait fait don de sa personne à la France (il ne se départit de son stoicisme, à ce qu’il paraît, que lorsqu’il aperçut son plateau repas lors de sa première nuit passée en prison), il n’y a là rien de bien surprenant en France.

Avant de nous interroger sur l’identité nationale « de l’intérieur » (telle qu’elle est perçue par les Français), il n’est pas inintéressant de voir comment certains traits de notre vie politique seraient perçus à l’extérieur. Souvenons-nous d’un discours de notre président, fait aux Etats-Unis, où il disait que ses compatriotes l’appelaient Sarkozy l’Américain. Le film « Walter, retour en Résistance » montre une séquence télévisée qui a du être promptement censurée, car elle est impossible à trouver, même sur Internet. Je n’en dis pas plus sur le sujet, ceux qui sont intéressés pourront aller voir le film. Ce qui est sûr selon moi, c’est que si un président Américain s’était conduit de la sorte dans une cérémonie commémorative, il y aurait eu non pas une indignation mais un écœurement largement relaté par les médias.

Fort heureusement, pareils débordements ne risquent pas de survenir en France, vu la mainmise du politique sur les médias télévisés.

Une autre particularité Américaine réside dans leur foi dans l’esprit d’entreprise, inhérente à la nature même du capitalisme . Dans le credo Américain, l’esprit d’entreprise présuppose une part de risque et beaucoup de travail et d’efforts, à la manière des pionniers. Si on y rajoute l’ingrédient Protestant, avec sa part de prédestination, on a en gros les trois tiers du cocktail. Pour qui visite Washington, et découvre que les musées sont gratuits car financés par des grosses fortunes, la surprise est grande. Dans la même veine, nombres d’Universités sont financées de la sorte. Dans la culture Américaine, cela n’a rien de surprenant si l’on garde à l’esprit les trois tiers du cocktail précédent (hasard, travail , prédestination) : il s’agit d’un simple renvoi d’ascenseur. En comparaison, en France, chez le Chodron de Courcel, cela donne l’opération pièces jaunes, qui n’est pas sans rappeler la ferraille dont on se débarrassait à la sortie de l’église afin d’être en accord avec notre Seigneur et de s’être acquitté de ses bonnes œuvres.

Hors en France, quelle est la part de risque dans le capitalisme ? Les indices tels que le CAC 40 sont en augmentation constante (sur le long terme, et hormis les fluctuations conjoncturelles) depuis des décennies. Aussi, pourvu que vous ayez suffisamment d’argent pour acheter dans tous les domaines, vous êtes assurés de voir votre argent fructifier à la manière du CAC 40, qui ne représente (rappelons le) qu’une moyenne pondérée. Le seul risque, c’est en cas de krach boursier, qui verrait tous les cours s’effondrer. Mais l’argent du contribuable est là pour vous renflouer… On pourrait aussi parler des subventions et de leur usage, mais ne nous égarons pas.

Rassurons le lecteur, à une époque où les procès en Francitude fleurissent ici et là, notre objectif n’est nullement de questionner les patriotisme de certaines pratiques financières ou économiques, et nous en resterons au point qui nous intéresse, l’identité nationale. La parenthèse que nous avons ouverte avait pour seul objectif de montrer, comment Outre Atlantique, les dérives du capitalisme sont ouvertement débattues, car le capitalisme est un trait essentiel de l’identité Américaine, alors que chez nous, Dieu merci, on préfère débattre des bons et des mauvais Français. 

Entrons maintenant dans le vif du sujet, l’identité nationale. Comme je l’ai dit précédemment, l’expression identité nationale est suffisamment vague pour avoir deux acceptions :

1) l’identité nationale actuelle : qu’est-ce qui fait qu’un Français, actuellement se sent Français ? quelles sont les valeurs, les attachements, qui fondent ce lien ?

2) l’identité nationale au sens de Patrie (ce qui nous a été légué par nos Pères), ou encore d’un socle intangible.

Concernant le second point, le Général de Gaulle avait dans un des ses discours prononcé la phrase « Si la France n’était pas ce qu’elle est c’est à dire la France… » ce à quoi Frédéric Dard (si je me souviens bien) avait rajouté « … Alors tous les Français seraient des étrangers. ». Cette boutade m’a toujours beaucoup amusé, et je la trouve de circonstance, car ce dont il est question aujourd’hui est de savoir si l’identité de la France inclut l’ensemble des Français, ou bien si elle se réfère à une certaine idée de la France, à laquelle nombre de Français aujourd’hui sont étrangers.

Selon moi les deux acceptions sont également valables, et mériteraient toutes deux que l’on s’y intéresse. Concernant la seconde, la culture Française a un rayonnement incontestable, et quiconque a voyagé ou encore vécu à l’étranger peut témoigner de l’étincelle qui s’allume dans l’oeil de son interlocuteur quand on lui dit qu’on est Français. Personnellement, un Japonais m’a même, une fois, demandé comment je montrais à mon épouse que j’étais amoureux d’elle, et à quelle fréquence je lui offrais des fleurs….

Mon objectif n’est donc nullement d’opposer ces deux acceptions, mais de les différencier, en pointant du doigt le danger, à entretenir le flou, voire à imbriquer peuple et Nation. Je conçois que mon argumentation puisse paraître tirée par les cheveux, et qu’il y ait loin de la coupe aux lèvres. Ce qui m’a décidé à écrire cet article, et qui à mon avis illustre parfaitement les dérives d’un flou identitaire, c’est un procès intenté aux cinémas Utopia, pour antisémitisme. En effet, j’ai eu la surprise de découvrir dans la dernière gazette d’Utopia (16 décembre 2009 au 26 janvier 2010) qu’un cinéma Utopia était en procès pour antisémitisme, suite à la publication dans une de leur gazette d’une critique du film « Le temps qu’il reste » réalisé par Eila Suleiman. Dans le Figaro du 18 août 2009, un certain Yann Moix a publié un article en réaction à la critique précédemment mentionnée. Je cite les extraits de la-dite critique, rappelés dans l’article, et qui ont déclenché la polémique :

« Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar Kafkaien… »

« Quelques massacres plus tard perpétrés par les milices juives… »

« Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train.. »

Yann Moix s’insurge contre l’association des termes milice et juive faite dans la critique, et il a des mots très durs envers les auteurs de ce texte anonyme, les appelant « les nouveaux Brasillach ». Je cite un autre passage de l’article de Yann Moix : « ces alter-bobos mondialistes utopisés inventent chaque jour le nouveau visage de l’antisémitisme contemporain  ». Ce qui est intéressant dans l’article de Yann Moix, c’est le glissement opéré entre l’antisionisme et l’antisémitisme. Après avoir lu la critique du film d’Eila Suleiman, il me semble clair qu’elle ne vise non pas les Juifs (en tant que peuple et religion) mais bien le projet politique représenté par la création d’Israël, et qu’il est convenu d’appeler sionisme. J’admets que le terme de Juif est ambigu, mais dans la littérature française (je pense notamment aux livres d’Anatole France sur Monsieur Bergeret) on trouve le terme Israélite pour désigner un Juif, et il me semble (je m’avance peut-être, mais si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne je lui en saurais gré) que le terme Juif, faisant référence à la Judée, désigne les Israélites qui vivent en Judée (ou en Palestine).

Là où les choses deviennent cocasses, c’est que suite à la parution de cet article une association culturelle Juive Française, l’Association Culturelle Juive des Alpilles de Saint Remy de Provence, assigne Utopia en justice pour antisémitisme, et que dans sa gazette Utopia se défend en précisant que, dès sa création, le capital d’Utopia a été constitué, en partie, de capitaux ashkénaze et séfarade. Malgré ma sympathie pour Utopia, et au regret d’être de très mauvais goût, je ne peux pas m’empêcher de citer le regretté Coluche, qui disait dans un de ses sketches « Je ne suis pas raciste ! La preuve, c’est que j’ai des disques de Sydney Bechet ».

Selon moi, la critique d’Israël en tant que projet politique n’est en rien antisémite, pour la bonne et simple raison que de tout temps les Juifs ont choisi (ou malheureusement ont du) s’assimiler. Le Père de Karl Marx était un Juif assimilé (car une loi interdisait à l’époque à un Juif de devenir avocat), et j’écoutais récemment dans les matins de France Culture une chronique où la personne invitée rappelait que Freud se considérait, en Autriche, comme un Juif assimilé. Je pense également qu’aux Etats-Unis nombre de Juifs se considèrent comme assimilés. Cela ne veut nullement dire qu’ils ne se considèrent plus Juifs, mais simplement qu’ils différencient, en termes d’identité, leur appartenance au peuple Juif de toute considération nationale ou politique. Pour aller plus loin dans cette direction, j’aimerais rappeler qu’il existe en France des juifs dits libéraux qui autorisent les conversions aux judaïsme, conversions évidemment interdites par les courants Juifs Orthodoxes. En résumé, le raccourci opéré dans l’article de Yann Moix (critique d’Israël -> critique des Juifs -> Antisémitisme) illustre les dérives d’une confusion sur l’identité : d’un côté l’identité Nationale incarnée par l’Etat d’Israël, et de l’autre l’identité du peuple Juif, qui elle est beaucoup plus diffuse et éparse.


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22 réactions à cet article    


  • morice morice 5 janvier 2010 15:18

    Selon moi, la critique d’Israël en tant que projet politique n’est en rien antisémite


    ravi de vous l’entendre dire, j’ai deux textes de bloqués ici pour ça !

    • non666 non666 5 janvier 2010 18:53

      On remarquera simplement que dans un pays qui a interdit les Ligues (en 1934) regroupant SES citoyens , La LDJ qui regroupe les militants extremistes pro-israel est encore légale, malgrès ses nombreuses exactions.

      Dans les affrontements entre juifs et nopirs, par exemple, les autorités civiles du pays ont interdit « La tribu Ka » mais ont laissé le Betar et sa soeur jumelle (LDJ) survivre.

      Depuis Joxe, les armes detenues par les milices juives, sur le sol de france, representent plus de 10 000 unités, pour la seule région parisienne (en fait pour la seule prefecture de police de Paris....)
      Bien sur dans notre « démocratie » vérouillée, ce type d’information ne s’obtient pas officielement.
      Comme le nombre d’incendies de voiture, l’Etat republicain sous controle Sarkozyste devient aussi secret que la Chine communiste.
      Un etat totalitaire ne publie jamais les chiffres qui montrent son incurie ou la trahison de ceux qui sont a son sommet.



    • E-fred E-fred 5 janvier 2010 23:17

      je fais du 10m carabine et personnellement je n’ai pas encore vu personne avec une kippa dans les stands de tirs en Alsace...car forcément n’importe quel détenteur doit être dans un club de tir...


    • titi titi 6 janvier 2010 07:42

      « armes detenues par les milices juives, sur le sol de france, representent plus de 10 000 unités, »

      Vos sources SVP.


    • Flo Flo 6 janvier 2010 10:47

      Heu là pour une fois, d’accord avec titi pour demander vos sources.


    • non666 non666 6 janvier 2010 11:13

      Deux sources .

      1990 : un de mes appelés travaillaient a la prefecture de police de Paris....
      1995 : Une mienne parente fricotait avec un fanatique sioniste surarmé , double nationalité , surarmé. Sa mère ayant exigé qu’a 30 ans il se marit avec une juive et ma parente ayant refusé la conversion, leur relatrion a pris fin.

      @E-fred  : pas de kipa dans les stand de tir. ok
      Mais frequentez donc le TNV , a Versailles et vous les verrez quand meme....


    • DESPERADO 6 janvier 2010 11:42

      E-fred
      Crétnissime ta remarque sur la kippa.
      Pauvre naif.


    • non666 non666 6 janvier 2010 12:09

      Non, il n’est pas sot.
      Je crois qu’E-fred est en alsace.
      Or en Alsace, il n’y en a plus beaucoup.


    • E-fred E-fred 5 janvier 2010 15:43

      Pas un mot sur Léon BLUM ???

      allez vite visionner les archives d’Henri Guillemin sur TSR

      Présent à Bordeaux, siège provisoire du gouvernement français, lors de la débacle de mai 1940 face à l’armée allemande, Henri Guillemin est témoin de plusieurs scènes qui le confortent dans sa thèse : une partie des élites françaises et du haut-commandement militaire souhaite la défaite et préfère la domination nazie plutôt que le spectre du Front populaire.

      Henri Guillemin cite également une anecdote instructive sur son entrevue à Berne avec le controversé conseiller fédéral Pilet-Golaz.

      Ce document fait écho au cycle de conférences qu’il fera des années après sur l’Affaire Pétain


      • non666 non666 5 janvier 2010 18:56

        E-Fred tu oublie de dire que parmis ceux qui votent les pleins pouvoirs a Petain, Il y a TOUS les socialistes (sauf Blum...) et que les communistes sont collabos entre le pacte Germano-soviétiques et l’operation Barberousse....

        Ah les legendes urbaines sur les partis « petainistes » et les « vrais resistants » (de 1944) !


      • hdelafonte 7 janvier 2010 22:19

        j’adore Henri Guillemin, et je crois avoir lu tout ce qu’il a écrit sur cette période (à commence naturellement par son nationalisme et nationaux" que je n’ai jamais vu dans aucune bibliothèque en France.. il m’a fallu attendre de vivre à Montréal pour le découvrir).

        Le sujet que vous évoquez, bien qu’intéressant, sort du cadre de l’identité nationale. Si l’on ouvre votre boite de Pandore, alors il faut citer bien des turpitudes,de bien des bords (même des communistes ont été exécutés par d’autres communistes au début de la guerre, car ils s’insurgeaient contre le acte de non agression).

        Dans les faits, je suis d’accord avec vous (et un oncle par alliance, qui a été à Auschwitz pour faits de Réssitance, m’a lui auussi parlé de Léon Blum en des termes peu flateurs, je vous invite à vous renseigner sur cette période ).

        Cependant, dans u ndébat ur l’Identité Nationale, quel intérêt y a-t-il à raviver tout ça ? je vous invite à voir le film Walter, retour en Résistance, je vous assure que vous ne le regretterez pas, surtout pour la scène où Monsieur Hesel (à 91 ans) donne à de bien tristes sires (les Hortefeux et Cie) une sublime leçon d’humanité, à vous faire dire que tout n’est pas à jeter.


      • charly.c 5 janvier 2010 15:46

        Bonjour,
        La conversion au judaïsme est pratiquée par le courant juif orthodoxe en France et partout dans le monde.

        Merci de vérifier vos informations avant de publier.
        Charly


        • non666 non666 5 janvier 2010 19:05

          Exact mais Ultra-minoritaire comme pratique.

          On ne peut etre membre d’un groupe Elitiste qui ne recrute que les membres du peuple Elu (ou celui qui s’auto-proclame comme tel) et faire ensuite dans la demago (i’m open minded...)
          La communauté juive fait toute sa com sur le fait qu’elle ne fait pas de prosélitisme...
          Il faut choisir !
          Ou on recrute , ou on se ferme.

          Les nazis en 1940, au sommet de leur gloire revendiquaient un recrutement purement aryen. Pas d’Untermensch chez eux !

          En 1945, a Nuremberg, ils auraient surement dit, eux aussi qu’ils ne faisaient pas de proselitisme ...


        • hdelafonte 7 janvier 2010 21:38

          Bonjour,

          Merci pour cette précision. Le terme de conversion au judaisme est effectivement imprécis, et quelques clics sur Internet plus tard, je regrette d’avoir soulevé ce point, ne souhaitant absolument pas créer de polémique sur le sujet.


        • chapichapo 5 janvier 2010 22:12

          La parenthèse que nous avons ouverte avait pour seul objectif de montrer, comment Outre Atlantique, les dérives du capitalisme sont ouvertement débattues, car le capitalisme est un trait essentiel de l’identité Américaine, alors que chez nous, Dieu merci, on préfère débattre des bons et des mauvais Français. 


          Honnêtement, sincérement, objectivement, vous pensez qu’en france on ne débat pas des « travers du capitalisme » ?????
          Honnêtement , sincérement vous n’avez pas entendu que l’essentiel de ce qui est dit sur ce débat est que ce débat est illégitime ????

          Personnellement je trouve très bien que l’on débatte de la question d’identité et de démographie en france. 
          Il me semble plus important de savoir si mes enfant finiront leurs vie dans une france majoritairement musulmane que de savoir si leur courrier sera distribué par un fonctionnaire de catégorie C ou par un salarié d’UPS.
          Les question d’organisation économique ou fiscale sont à long terme moins décisive que les questions d’identité : personnellement je n’ais jamais vu personne se faire egorger par un taux de CSG... 


          • hdelafonte 7 janvier 2010 22:33


            Benoit Mandelbrot (l’inventeur de la théorie mathématique des fractales) avait étudié dans les années 60 les cours boursiers sur el long terme. Sa théorie des fractales est inspirée de ces travaux, mais il n’a jamais pu publier ces résultats (impossible de se faire financer sur ce sujet..).
            Devenu un mathélmaticien de renommée internationale, il lui a fallu attendre les années 90 pour pouvoir publier sur le sujet, et encore, en des termes très mesurés. Connaissez-vous le modèle de Black and Scholes ? savez vous que ce modèle, largement utilisé en finance, exclut (à dessein) tout risque de Krach ?

            Quand Mr Mandelbrot a-t-il été invité sur un plateau de télé ?

            Avant de devenir l’écrivain à romans que l’on connait, Tahr Ben Jelloun a été u nsociologue.Il a publié un magnifique essai sur les séquelles psychologiques des immigrés Nord Africains dans les années 70, victimes d’humiliations ssytématiqes (tutoiement, etc...). Le retour à l’Islam des générations actuelles, s’il était analysé en termes de sociologie, révèlerait bien plus de choses que le débat stérile actuel.

            Dans les années 70, nombres de jeunes ocidentaux ont laissé leur vie sur les routes menant à Katmandou. Pensez-vous qu’il faille recourir à l’hindouisme pour analyser ce phénomène ?

            A mon avis, Tariq Ramadan est bien conscient des enjeux de l’Islam pour les populations immigrées actuelles, et ses exercices de réthorique brillante n’ont d’autre objectif que de « laver l’honneur » : enfin un arabe que l’on ne tutoie pas, et qui argument telleùment bien que l’on ne sait plus quoi lui répondre.

            Je vais vous parler franchement : retirez vos oeillières, lisez, documentez-vous, soyez en mesure de lui opposer autre chose que cette histoire de moratoire sur les femmes lapidées, et vos craintes seront infondées.


          • titi titi 6 janvier 2010 08:04
            Je suis bien d’accord.

            Il y a un problème qui est un problème de fond.
            Ce problème n’est pas apparu en avril 2002 pour disparaitre le mois d’après.
            Ce problème a aussi des ramifications sur le volet économique et fiscal : à qui et à quoi servent les impots/taxes/prélèvements dont la France détient le record ?

            • DESPERADO 6 janvier 2010 11:43

              TITI
              Ca profite aux banques et aux investisseurs étrangers qui rapatrient leur pognon en Israel genre MAddoff.
              T’as encore une question. ?


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 6 janvier 2010 12:40

              « Entrons maintenant dans le vif du sujet, l’identité nationale. »

              Si vous le voulez bien !

              Disons que la France avait perdu la boule en 2001, en sentant brusquement son réel archaïsme scientifique et politique !

              Décidant alors d’entamer les réformettes sans au préalable se donner le temps ni pour expliquer au peuple le bien fondé de la nouvelle orientation ni même s’appliquer à meubler le terrain par les décisions adéquates au lieu des bricolages hatifs, la France avait priviligié le bouche à oreille, les communications ciblées, les réunions dans les Cafés Maures Républicains autour d’un public toujours averti... Le peuple était absent !

              A l’annonce du premier sénatus-consulte émanant du Grand RAFFARIN, l’Hexagone se découvre subitement une nouvelle morphologie en s’élevant par son centre vers le haut pour sublimer la FRANCE D’EN HAUT laissant sa géographie flasque s’étaler mollement dans une immense FRANCE D’EN BAS impossible à configurer !
               

              Depuis que le Sorcier CHIRAC avait accouché son UMP, le peuple n’avait aucune relation avec son Etat sinon le registre des impôts qui ne cesse de demander plus...


              Les Institutions étant muselées, la Nation s’éffrite comme cela doit se faire, il en résulte alors un besoin de changement et même de rédéfinition du fondamental eu égard à la profondeur des crevaces qui séparent le citoyen français le plus nationaliste de la planète de l’Etat le plus débile depuis l’avènement de la République !


              PS : Si cela peut être d’un quelconque secours à mes chers compatriotes égarés, j’ai un article qui traite du sujet en attente de publication, que vous pouvez consultez si toutefois vous êtes heureux modérateur !

              Mohammed.


              • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 6 janvier 2010 12:58

                Ce papier est le meilleur qu’il y est eu sur AV sur la question épineuse de l’identité nationale, et pourtant peu de fréquentation...C’est à désespérer des lecteurs d’AV, est-ce les imbéciles sont largement majoritaires et non seulement parmi les gens qui postent ???...


                Sinon une fois pour toute juif n’est pas une race mais une religion, on n’est juif que si on fréquente les synagogues et si on obéit aux rites de cette religion...Vous avez beau vous appeler Goldenberg ou Kaplan si vous êtes athée vous n’êtes pas juif, point...

                Il n’y a pas (il n’y a jamais eu ) de peuple juif c’est une mascarade, de même qu’il n’y a pas de peuple chrétien ni de peuple islamique ni de peuple bouddhiste.

                Et l’antismithisme est aussi une tromperie, c’est de la propagande issue directement du mensonge du soi disant peuple juif...

                • globulos nilasse 6 janvier 2010 14:53

                  article fort interessant,j’ai quand meme relevé quelque chose avec lequel je ne suis pas du tout d’accord.

                  l’auteur dit :

                  "la culture Française a un rayonnement incontestable, et quiconque a voyagé ou encore vécu à l’étranger peut témoigner de l’étincelle qui s’allume dans l’oeil de son interlocuteur quand on lui dit qu’on est Français."

                  j’ai pas mal voyagé,toujours avec mon sac a dos et sans tour operator,franchement je n’ai pas du tout cette lecture de l’image de la france dans le monde. pis,elle me semble caricaturale et grotesque,pour qui voyage un peu. en birmanie ou en thailand,j’ai meme rencontré des gens qui ne savaient ce qu’etait la france et pensaient de bonne foi que cela se situait aux états unis. il y a bien longtemps que la france ne rayonne plus et les français sont considerés dans bons nombres de cas comme des emmerdeurs aigris et radins.


                  • Eldann 7 janvier 2010 23:38

                    Ce qui me plaît dans cet article, outre sa construction, c’est que j’y retrouve deux questions qui me préoccupent, l’une depuis l’ouverture du fameux débat, l’autre depuis longtemps.

                    La première, c’est que je m’étais fait, moi aussi, cette remarque sur le double sens possible (tel qu’il est défini par l’auteur) de la locution « identité nationale ». Et que je ne voyais, entendais, lisais que des empoignades passionnées sur le bien-fondé d’un tel débat, que des échanges d’arguments sur sa raison d’être, ses dangers, sa finalité déclarée ou au contraire inavouée (inavouable ?), mais pas grand-chose sur le sens précis des mots utilisés.

                    Je me sens donc moins seul, et surtout j’aimerais bien, moi aussi, que les promoteurs de ce débat nous disent une bonne fois pour toutes ce que nous avons à définir.

                    S’agit-il d’une « identité d’avant », forcément un peu fantasmée, un peu idéalisée, déformée par les souffrances, les rancœurs

                    , parfois les haines de ceux qui ont l’impression d’être envahis par des hordes de parasites ou de barbares irrespectueux, une identité dont la définition rassurerait peut-être les nostalgiques, mais purement inutile, puisque rien ne pourrait permettre de la restaurer, et même fortement nocive considérant qu’elle couperait la France d’aujourd’hui en deux - en gros ceux qui en relèvent et ceux qui n’en relèvent pas - ou au moins accentuerait une coupure qui existe déjà ?

                    Ou s’agit-il d’une « identité actuelle », un hypothétique tronc commun de valeurs fondamentales qui rassemblerait encore une large majorité des français d’aujourd’hui, quelle que soit leur origine ethnique ? Et en admettant qu’elle existe, que devrions-nous en faire ? De quel ensemble de lois ou de réformes serait-elle le socle ?

                    L’autre question, plus ancienne, que j’évoquais, est celle de l’identité des juifs de France. D’aussi loin que ce mot ait eu un embryon de sens (et même avant), j’ai toujours pensé être français. Lorsque, très jeune encore, découvrant de vieilles photos familiales, j’appris que la plupart de mes grands oncles et grandes tantes du côté maternel, leurs cousins et cousines, leurs enfants quand ils en avaient, avaient péri dans les camps nazis, par quelque obscur mécanisme de solidarité familiale ou communautaire, je me suis senti juif - n’en déplaise à Marcel Chapoutier : bien qu’athée - sans que cela me semble devoir entrer en conflit avec mon identité indubitablement (selon moi) française.

                    Beaucoup plus tard, ce n’est pas le procès contre Utopia qui a mettra en doute ma tranquille assurance sur ce point, mais les fameuses « profanations de Carpentras ». Comme beaucoup de français indignés, je participe alors à des manifestations contre le racisme et l’antisémitisme dont semble témoigner ce geste odieux.

                    Mais à la fin de l’une de ces manifestations, moi qui croyais être venu défendre les valeurs fondamentales de la République, et ni une communauté particulière contre une autre, ni les ressortissants d’un pays étranger contre des français, je découvre avec stupeur en fin de cortège un petit groupe de véhicules kaki portant de jeunes garçons en tenue paramilitaire brandissant de façon agressive des drapeaux israéliens.

                    Comment décrire ce que j’ai ressenti à ce moment ? Sans m’attarder exagérément sur l’intense bouffée de colère qui m’a envahi sur l’instant - une véritable envie de meurtre - le plus exact est sans doute de dire que j’ai eu l’impression qu’en une fraction de seconde, ils venaient de me priver, en tant que juif, de toute légitimité à me prétendre français.

                    J’avoue piteusement, aujourd’hui où ce sujet ne me tourmente plus, avoir dans les semaines qui suivirent, interrogé la plupart des juifs de mon entourage pour essayer de savoir si ce qui comptait le plus pour eux était l’état hébreu, leur appartenance à la communauté, ou leur nationalité française. Et très franchement, la plupart des réponses me laissèrent passablement frustré.

                    Personnellement, sans aucune ambiguïté, je me sens français avant tout, et le reste ne relève que de l’histoire familiale (et de l’Histoire tout court pour ce qui la concerne), mais ne m’impose aucun devoir. Ce qui explique peut-être pourquoi je suis partisan de l’assimilation plutôt que d’une prétendue intégration qui n’est à mes yeux qu’une imposture, un refus de choisir.

                    Acquérir la nationalité française pour ceux qui ne l’ont pas de naissance, la conserver pour les autres (même ceux qui l’ont « de souche ») suppose à mes yeux d’adhérer à ses valeurs et donc de renoncer non pas globalement à ses racines, à ses coutumes, à sa foi, mais au moins parmi elles à tout ce qui s’y oppose.

                    C’est peut-être cet ensemble de valeurs que nous proposent de définir les promoteurs du débat sur l’identité nationale. On aurait aimé qu’ils le disent clairement, sans ambiguïté ni contradictions.

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