Débat sur la peine de mort, Cour d’appel de Paris mercredi 20 juin
La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances et son déterminé pour l’abolition universelle de ce châtiment injuste et inefficace et appelle tous les Etats à établir un moratoire en vue d’une abolition définitive. C'est dans ce contexte qu'aura lieu un débat sur la peine de mort animé par C.Hondelatte. Thierry Paul Valette
L’INEFFICACITÉ DE LA PEINE DE MORT
Au Kenya, la corruption omniprésente suscite la colère de nombreuses personnes. En réaction à ce problème, un député souhaite soumettre au Parlement une proposition de loi visant à introduire la peine de mort pour des faits de corruption.
En 2017, Transparency International a classé le Kenya parmi les pays les plus corrompus du monde. Les mesures prises contre des responsables du Service national de la jeunesse, après la disparition de 9 milliards de shillings kenyans, illustre à quel point ce problème est pris au sérieux.
Aucune étude scientifique n’a réussi à démontrer de manière convaincante que la peine de mort avait un effet plus dissuasif que d’autres sanctions légales. Un ensemble d’études faisant autorité commandées par les Nations unies dans diverses régions à travers le monde ont même conclu à de nombreuses reprises que la peine de mort n’avait pas un effet plus dissuasif en matière de criminalité qu’une peine d’emprisonnement.
La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances et son engagement déterminé pour l’abolition universelle de ce châtiment injuste, inhumain et inefficace. Elle appelle tous les Etats appliquant encore la peine de mort à établir un moratoire en vue d’une abolition définitive.
C'est dans ce contexte qu'aura lieu mercredi 20 juin prochain, devant la première chambre de la Cour d'appel de Paris, un débat dur la peine de mort. Ce débat sera animé par Christophe Hondelatte.
Débat sur la peine de mort , Cour d'appel de Paris , mercredi 20 juin 2018 © Thierry Paul Valette
PROGRAMME :
Lizete CYPEL, Présidente de la CETIECAP, et Natalia FEDOSSOVA vice Présidente.
1° Pièce interprétée par William Mesguich « le dernier jour d'un condamné »
tirée de la nouvelle de Victor Hugo.
2° Débat animé par Christophe HONDELATTE
3° Lecture de la lettre de Robespierre sur l'abolition de la peine de mort par
Natalia Fedossova et Philippe VALMONT (comédien et première voix de doublage en France)
4° Cocktail dans la salle des pas perdus
Seront présents entre autres :
Marylise Lebranchu, ancienne Ministre de la Justice
Maître Julien BENSIMHON avocat au barreau de Paris
Maître John C. FREDENBERGER avocat américain du barreau d'Oklaoma
Maître Salima FEDDAL avocate au barreau de Paris,
Thierry-Paul Valette président de l'Égalité Nationale ,
Ibrahime Sorel Keita vice-président de SOS Racisme.
Un représentant d'Amnesty International pour faire un état des lieux
de la peine de mort dans le monde et les pays qui ont conservé cette sanction.
Seront également présents des membres de La Cour d'Appel et ses dirigeants,
des membres du Conseil d’État, des avocats et membres de la CETIECAP d'AMNESTY.
L'ABOLITION DE LA PEINE DE MORT N'EST JAMAIS ACQUISE
Philippines : Sainte Thérèse de Lisieux dans le "couloir de la mort"
À Manille, 21 janvier 2000 (APIC) à la demande des autorités pénitentiaires des Philippines, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux étaient arrivée pour être exposées dès le lendemain dans le “couloir de la mort” de la prison d’Etat après une messe célébrée pour les détenus.
“Les autorités du pénitencier m’avaient demandé si les reliques pouvaient être amenées dans le couloir de la mort, explique Mgr Ramon Arguelles, attaché aux questions d’aumônerie. Mgr Ramon Arguelles est un dévot de sainte Thérèse et il a travaillé pendant des années pour faire venir à Manille les reliques de la carmélite normande, morte à l’âge de 24 ans, après avoir passé neuf années au monastère, patronne universelle des missions et docteur de l’Eglise.
L’évêque rappelle que le premier “fils spirituel” de la sainte, avant même son entrée au Carmel, est Pranzini, un condamné à mort, arrêté pour avoir assassiné trois femmes en 1888. Thérèse Martin, passant outre l’interdiction paternelle, comme elle le raconte elle-même dans ses “Manuscrits autobiographiques” (autrefois “Histoire d’une âme”), avait ouvert le journal et était tombée sur l’histoire de ce criminel. L’adolescente décida de prier pour qu’il regrette ses crimes, offrant des messes et des sacrifices. Elle apprit par les journaux qu’avant son exécution, il s’était approché du prêtre et avait embrassé la croix : le signe que Thérèse attendait pour se savoir exaucée.
La peine capitale avait été abolie aux Philippines par la Présidente Corazon Aquino en 1987. Les condamnations à mort avaient été commuées en peines de prison et la chaise électrique mise au rebut. Mais la situation s’est retournée avec l’accession au pouvoir du général Fidel Ramos en 1992 et la peine de mort a été réintroduite dans la loi deux ans plus tard, avec une injection mortelle.
32 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON