Derrière l’attentat contre Samuel Paty, le spectre hideux de la loi Pleven…
Notre population zombifiée ignore un fait pourtant remarquable : avant même que les islamistes n’envisageassent de bousiller, à coups de hachoir, toute liberté d’expression en France, c’est l’État lui-même qui s’en est chargé, avec d’autres méthodes, plus hypocrites, mais tout aussi efficaces. En clair, la République imposa progressivement la terreur dans les cerveaux, à coups de procès, d’amendes faramineuses et parfois d’incarcérations, le tout au nom d’une loi (liberticide) du 1er juillet 1972 : la fameuse et néanmoins méconnue loi Pleven.
Autrefois, la liberté d’expression était encadrée par la vieille loi de 1881 sur la presse, encore en vigueur aujourd’hui, qui réprimait essentiellement les faits d’injures, de diffamations et de calomnies, y compris racistes d’ailleurs : il s’agissait simplement d’empêcher qu’on pût salir la réputation d’une personne en racontant n’importe quoi sur elle, ce qui est bien légitime.
Si vous faites une recherche sur la loi de 1881, vous tomberez très probablement sur sa version actuelle, totalement défigurée par les ajouts des années 1970. La loi de 1881 n’a plus « de 1881 » que le nom, puisqu’elle intègre la loi Pleven, dite Loi n° 72-546 du 1 juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme, une législation orwellienne qui criminalise, non plus des faits, non plus des actes, mais une présupposée intention haineuse dans les propos. Vous l’aurez compris, la provocation à la haine devint rapidement le concept juridique central du contentieux pénal contemporain.
Bien entendu, avec l’affaire Samuel Paty, on évoque la haine des islamistes contre les non-islamistes… C’est oublier que ceux-là mêmes qui jouent aujourd’hui les pourfendeurs de l’islamisme, ont été, quelque temps auparavant, ses plus fervents soutiens, notamment la gauche et l’extrême gauche. Car les gauchistes sont de fervents utilisateurs de la loi Pleven contre les quelques rares auteurs qui critiquent un tant soit peu l’islamisme et l’immigration : Eric Zemmour en fait régulièrement les frais.
Pour les juristes, ci-dessous un article institutionnel sur la loi Pleven.
https://www.legipresse.com/011-47816-La-loi-Pleven-a-quarante-ans.html
(Lisez l’article, vous apprécierez la phrase, en fin de texte, « l’ambiguïté est déjà un délit » !)
Pleven a vécu la Seconde Guerre mondiale, comme membre de la France libre. Il fut Garde des Sceaux de Georges Pompidou, membre du CDP, un parti de centre droit. Il est quasi certain que sa loi visait essentiellement à réprimer l’antisémitisme. C’est d’ailleurs au nom de cet – ancien – esprit de la loi Pleven qu’Hervé Ryssen est aujourd’hui en prison. Mais cet article est surtout consacré au nouvel esprit de la loi Pleven.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Pleven
Rapidement, la fameuse provocation à la haine s’est étendue à toutes les communautés qui, à tort ou à raison, sont considérées comme victimes de la fameuse « haine ». À la limite, les collectionneurs de timbres ou les pêcheurs à la ligne pourraient faire valoir la loi Pleven contre des propos haineux les concernant. Car, après tout, l’incitation à la haine fonctionne très bien pour criminaliser les propos anti-islam, toujours qualifiés comme racistes, alors même que l’islam est une religion et non pas une race. Mais dans une République des lâches, on ne protège que les communautés remuantes, celles-là même d’où peuvent surgir des activistes, voire des terroristes. Les pêcheurs à la ligne et les philatélistes, même durement touchés par des propos haineux, ne pourraient en aucun cas se prévaloir de la loi Pleven pour obtenir réparation. Les catholiques actuels sont un peu dans le cas des pêcheurs à la ligne ou des philatélistes. Mais, si l’intégrisme catholique possédait son terrorisme, nul doute que le moindre propos anticatholique serait jugé comme provocation à la haine raciale et mènerait ses auteurs en prison. Voilà pourquoi la loi Pleven s’applique contre des Zemmour et différents auteurs nationalistes. Voilà pourquoi elle ne s’applique jamais contre des rappeurs appelant à casser du Blanc ni contre des prêcheurs de haine fondamentaliste, ou alors fort peu. C’est d’ailleurs ce « fort peu » qui éclate en ce moment avec l’assassinat de Samuel Paty – paix à son âme.
La quasi-totalité des gens qui ont défilé en hommage à ce collègue disparu dans les horreurs d’un attentat sont les mêmes qui ont participé au massacre de la liberté d’expression, au nom d’un prétendu « antiracisme » – journalistes et enseignants compris. L’extrême gauche, la plus hypocrite, la plus perverse de toutes les gauches s’est même fendue de discours antireligieux martiaux qui aurait envoyé des gens de droite en prison. Comme pour Charlie Hebdo ce sont, dans leur immense majorité, les pompiers pyromanes qui ont défilé, gauchistes en tête. Les médias soviétiques français ne vous parleront jamais de la loi Pleven et du cortège des lois liberticides qui ont suivi la loi Pleven en la renforçant. Ils n’évoqueront jamais les vraies solutions, celle que personne ne veut imposer. La France actuelle, c’est un peu comme un satellite minable de l’URSS de Brejnev avec le capitalisme sauvage et le multiculturalisme décomplexé en plus.
La preuve : l’actuel [s]inistre de la Justice dénonce « l’indécence » (sic) de ceux qui se plaignent de sa politique.
Les solutions sont pourtant simples :
— Abrogation immédiate de la loi Pleven et de toute la législation liberticide inspirée par elle ;
— Retour à la loi de 1881 sur la presse dans sa rédaction originelle ;
— Révocation immédiate des magistrats complaisants avec le terrorisme, d’une part, mais aussi avec la délinquance de droit commun, d’autre part ;
— Dissolution des associations dites « antiracistes » grassement subventionnées ;
— Dissolution des associations communautaristes cachant des groupes terroristes ;
— Cessation des peines et des poursuites, octroi immédiat de réparations financières aux auteurs victimes de la loi Pleven.
https://www.valeursactuelles.com/societe/goldnadel-antiracisme-geometrie-variable-84939
Cela dit, le jour où la République des lâches se fera greffer une paire de couilles, je gage, comme auteur de science-fiction, que nous serons… au XXII° siècle. Malgré tout, je préférerais avant.
Illustration : René Pleven en 1950, futur ministre de la justice de G. Pompidou.
47 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON