Des bactéries pour éclairer nos nuits
L'idée lumineuse ou utopique d'utiliser des bactéries génétiquement modifiées pour participer à l'éclairage de nos villes fait doucement son chemin. En tout cas la jeune start-up française Glowee se donne comme objectif d'atteindre en 2016 une durée de vie de 1 mois pour son "ampoule molle". Pour l'instant les bactéries cultivées introduites dans une "coque transparente et adhésive contenant une solution nutritive" ne survivent que 72 heures.
Après l'invention de l'électricité en 1800, somme-nous à l'aube d'une autre révolution industrielle qui cette fois sera bactérienne ? L'ambition de Glowee est de créer une "alternative au 19% d'électricité consommés dans le monde pour s'éclairer". Autrement dit, "C'est la mer qui nous éclaire".
Si un jour un écologiste illuminé vous disait que dans le futur les rues de la "ville lumière" et de toute la France, seront éclairées grâce à des organismes marins dont le calamar". Vous douteriez certainement de la santé mentale du malheureux. N'allez pas en déduire hâtivement que les écolos ont l'habitude de griller un fusible. Mais peut-être avez-vous raison de douter de l'efficacité du projet, car pour l'heure les gènes particuliers des bactéries bioluminescentes ne sont pas capables de remplacer l'éclairage d'un lampadaire. Alors remplacer un jour nos vieilles centrales nucléaires, ne rêvons pas.
Mais réduire la consommation électrique de nos villes pourquoi pas. Car il y a une marge de progression certaine. Par exemple on pourrait "habiller des vitrines de magasins. De quoi permettre aux commerçants français de maintenir une visibilité nocturne tout en respectant le décret de 2013 contre la pollution lumineuse". Et peut-être plus tard tout le mobilier urbain avec une technologie qui produirait "dix fois moins de CO2 qu'un système LED", précise Geoffroy de Bérail, directeur financier de Glowee".
Autre option - Les plantes bioluminescentes
Une plante qui brille grâce à une injection de gènes issus de l'ADN de luciole ou de ver luisant. Voilà un végétal décoratif et qui pourrait aussi servir d'éclairage d'appoint pour votre appartement, ou encore donner une certaine luminosité aux platanes qui bordent nos routes si meurtrières. Pour l'instant la plante utilisée est l'Arabidopsis, de la même famille que la moutarde qui ne devrait pas pouvoir s'échapper dans la nature.
Toujours est-il que lorsqu'on apprend que les enzymes brillantes prélevées sur la luciole portent le doux nom de "luciférine". Les manipulations génétiques de nos apprentis sorciers paraissent parfois diablement inquiétantes.
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