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Accueil du site > Tribune Libre > Des élites fraternelles ?

Des élites fraternelles ?

Le paternalisme est bien au musée, la fraternité aussi, reste le mépris.

« La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage"… », Eric Besson, ministre de la République française (1).

On pourrait, il y a de quoi, d’autre l’on fait et le feront, s’arrêter sur cette déclaration de M. Besson. Ces mots rapportés par un journaliste du Parisien, pris comme cela, resteront un crachat, tombé de la bouche de son auteur. Le problème n’est pas tant que M. Besson, à l’image de son président, change d’opinions, mais qu’il en émet beaucoup, et des bien contradictoires, et des bien opposées. Entretenant la confusion et la duplicité, là où il faudrait assumer la diversité et la complexité. Un exemple ? « Je reste persuadé que si la société française doit intégrer, la Nation française doit assimiler  » (2)… C’est le même bonhomme qui parle.

En fait, les discours se succèdent en fonction de la cible. Ici M. Besson était dans le contexte d’une visite « surprise » en banlieue. Alors que là il s’adressait à des lecteurs intéressés par l’identité de leur pays. Lâcheté ? Cynisme ? Clientélisme ? Tout ça à la fois, sans doute, comme d’habitude. M. Besson n’est-il pas un athlète de ces contre-pieds radicaux ? Pour son patron, chef du casting gouvernemental, il avait sans doute, plus que d’autres, le profil pour le job.

Donc j’essaierais de ne pas trop apporter d’importance à cette déclaration, car c’est en fait l’absence de réaction de la part des élites, classes politiques et médiatiques, qui m’a stupéfié et mis mal à l’aise (3). De droite à gauche, les maîtres de l’opinion (toujours sans s) se taisent, consentent, quand au même moment ils font du « buzz » sur telle ou telle petites phrases sans aucune importance. C’est dans l’ordre des choses. Mais qu’aucune réaction forte et libre, ne soit arrivée jusqu’au « micro » pour s’insurger, en dit long sur le verrouillage du débat.

Comment en sommes nous arrivés là ? Comment en sommes nous arrivés à accepter sans broncher d’être gouvernés par une « élite » aussi méprisante à notre égard, aussi attachée à la démolition de notre pays, aussi arrogante dans l’aveu de son dessein, aussi tordue et retordue dans l’accomplissement de sa besogne ? Cela restera une énigme historique. M. Besson représente un gouvernement de droite… et la gauche dans cette histoire ne nous sera d’aucun secours, elle qui veut pour son confort auditif et olfactif que le débat cesse. Entendre couiner la « bête immonde » (la France) ça la dérange. Et l’extrême droite, idiote utile, ne fera pas mieux, médiocre qu’elle est, intellectuellement et politiquement. Passons sur l’extrême gauche qui attend son heure, le grand soir, avec une patience et une foi de charbonnier.

Au travers de ce petit épisode de la vie politique de notre pays et du « débat » sur l’identité nationale, c’est bien la question des élites qui se pose dans sa cruelle « crucialité ».

Tous les peuples, toutes les sociétés, toutes les civilisations ont besoins d’élites. L’école, la sélection des meilleurs, la démocratie, le suffrage universel, sont là pour y pourvoir. Mais que leur a-t-on fourré dans le cerveau à nos grosses têtes ? Du Machiavel survitaminé en intraveineuse, en implant cérébral ? Les grandes écoles seraient tenues par des professeurs qui nous abusent, des adeptes de Descoings, occupés à nous programmer dans leur petit labo une élite « nouvelle », faute d’avoir su créer un homme « nouveau » ?
Lorsque l’élite s’auto reproduit, se coopte, « s’endogamise », lorsqu’elle n’éprouve que mépris et crainte pour ceux d’en bas… la situation est pliée. A terme. Comme en 1789, l’effondrement n’est pas loin. Et ce n’est pas l’instillation de « couleurs » qui changera quoi que ce soit, à cette fracture politique. La communautarisation qui en découle, est simplement un facteur supplémentaire de manipulation. Mais élites des médias, élites politiques, élites financières auront beau se tenir par la barbichette, un jour viendra où le peuple se manifestera. Radicalement. Je rêve d’une dissidence massive, pour rappeler fermement à ces gens là, qu’ils doivent être au service du peuple, de l’Etat, de la Nation, et non s’en servir. Qu’ils doivent être fraternels envers leurs concitoyens… Le libéralisme à l’échelle mondiale est une compétition économique, voire une guerre, nos généraux sont des traîtres et des agents doubles.
Il n’y a plus aucune Fra-ter-ni-té, ni plus aucun respect. Y en a-t-il jamais eu ? Un mépris réciproque s’est installé. Les « gens d’en haut » méprisent les « gens d’en bas » qui le leurs rendent bien. Peut-être pas assez.

Si le mépris est réciproque, il n’a pas le même carburant, et la responsabilité de cette situation n’est pas partagée.
Le mépris du peuple se nourrit à l’incompréhension, c’est une posture de protection, comme le rire qui met à distance. Mais l’incompréhension est aussi génératrice de frustration, elle pourrait bien se transformer en colère. Colère d’avoir été envoyé dans le mur pour d’obscurs motifs par une élite sûre d’elle-même.
Le mépris des élites c’est celui de s’arroger l’arrogant privilège de penser à la place du peuple, sans jamais l’écouter, allant même jusqu’à donner des interprétations délibérément fausses à ses « écarts électoraux », ou à sélectionner des sondages qui arrangent pour justifier des choix immoraux. Ce mépris se nourrit d’un complexe de supériorité semblable à un racisme. Il se nourrit d’un « étonnement » de voir le peuple imbécile se soumettre docilement. De Besancenot à Le Pen, en passant par l’ensemble du spectre, il y a cette tentation de penser avoir raison contre tous, contre la masse « inculte », qui pourtant assume seule, de plus en plus seule. Lorsque Attali nous vend le nomadisme, ou la mobilité économique, il ignore volontairement le besoin d’enracinement du peuple, il ignore son besoin de solidarité identitaire pour se valoriser dans le collectif. Tout le monde à besoin de s’estimer, certains ont plus besoin du collectif pour cela, d’autres se suffisent à eux même. Lorsque les élites érigent en modèle des règles qui sont inadaptées (ou antinomiques) au peuple, qui ne sont que l’expression de ses désirs spécifiques, alors ces élites sont dans le déni de réalité. L’élite par nature vit sa réussite, elle en tire sa force illusoire et ses certitudes obtuses. Cette confiance lui permet d’envisager, sans trop de difficulté, ni d’appréhension, les bouleversements de la France et du monde, certaine d’avoir les clefs pour « s’en sortir ». Là où cela devient malhonnête, c’est quand elle feint de s’étonner, voire qu’elle s’exaspère, que le peuple ne soit pas si sur de lui…

L’échec de l’école, du collège unique, ces dernières dizaines d’années, n’a fait qu’accroître le fossé entre peuple et élite. Et quand l’élite ignore volontairement le peuple, et fait de cette attitude un mode de gouvernance, elle mène le peuple vers la seule issue possible à terme, la révolte.

Il y a beaucoup de détails et de nuances à apporter à ce constat. Il y a des distinctions à faire entre élites visibles et invisibles. Entre les rois du spectacle et les rois des coulisses (les vrais). Mais lorsque le système contraint M. Besson à nier l’existence de la nation et de son peuple, il pousse le bouchon du mépris un peu loin. Son seul but est de continuer à bien diviser pour « bien » gouverner. Le communautarisme dans lequel beaucoup de mouvements s’engouffrent est un piège, un miroir aux alouettes, qui permettra aux élites de continuer à distribuer des miettes, comme M. Descoings des places réservées aux méritants des Zep, faisant ainsi l’économie d’une vraie prise en compte du réel, d’un peuple, d’une nation, d’un destin, faisant l’économie du courage politique et de l’honnêteté intellectuelle.
Faire de la politique ou réfléchir honnêtement, il faut choisir. Ce sont bien devenues deux choses différentes. Nous sommes gouvernés par des voyous d’opinions. Reste au peuple à réagir, à exiger un système qui garantirait mieux l’émergence d’une élite au service du peuple et de la nation.

Le système de votation suisse est un modèle intéressant, mais chacun aura observé le mépris, encore et toujours, que lui porte nos élites censées nous représenter. Il faudrait faire preuve de détermination pour le conquérir ce système de votation. Les Français y sont-ils prêts ? Et est-il adapté à la France, ou faut-il envisager autre chose ? Cette réflexion amène à s’interroger sur la bonne échelle politique, sur la bonne organisation, géographiquement, démographiquement parlant. Elle aboutit dans tous les cas au refus de toute gouvernance mondiale.

(1) Interview de M. Besson dans Le Parisien du 5 janvier 2010
(2) In « Pour la Nation » Eric Besson chez Grasset.
(3) Si l’on excepte un billet par ci par là, trop confidentiel, comme celui d’Ivan Rioufol sur son blog, ou de Christine Tasin sur le site Riposte laïque le 8 janvier, ou d’André Bercoff, ou encore du site Causeur.
 

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16 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 18 janvier 2010 10:58

    Bonjour, Noop.

    « Je rêve d’une dissidence massive », écrivez-vous.

    Nous partageons le même rêve, mais ce n’est, hélas, qu’un rêve tant les chances de cette dissidence massive sont annihilées par l’individualisme et l’égocentrisme patiemment instillés par la pensée libérale et ses vecteurs éducatifs et médiatiques.

    Chacun désormais protège le peu qu’il a, et la pire agression qu’il subit n’est pas dans les scandaleux avantages fiscaux d’une poignée d’individus servis par un pouvoir politique clientéliste et complice, mais dans le dérisoire privilège dont dispose le voisin de palier !


    • Dolores 18 janvier 2010 18:21


      Je suis toujours un peu agacée quand j’entends parler de la classe politique en terme « d’élite » !

      Si j’en crois la définition du dictionnaire, l’élite, c’est ce qu’il y a « de mieux et qui est choisi pour son excellence ».

      Avons-nous des politiciens choisis pour leur excellence dans l’art de gouverner et parce qu’ils sont ce qui se fait de mieux dans le genre humain ?
      Si c’était le cas, nous n’aurions plus rien à dire et nous serions béats de satisfaction !

      Certes, ils ont fait des études mais cela suffit-il pour les classer parmi les élites ?
      J’ai connu des gens qui avaient fait de longues études et qui étaient , selon l’expression consacrée, plus bête que leurs pieds, et d’autres qui, sans diplômes, étaient d’une rare intelligence.

      Les politiciens ne sont pas des élites, ce ne sont que des gens médiocres pour la plupart, doués d’un ego sur-dimensionné et d’une ambition effrénée : il suffit de constater le peu d’élévation de leur pensée, leur manière de traiter le peuple, leur idéologie.
      Par le contentement de soi, l’auto satisfaction dont ils font preuve, les congratulations perpétuelles qu’ils s’adressent, ils démontrent qu’ils se surestiment grandement ; malgré tout , cela entraîne un grands nombre de « gogo » à partager leur opinion d’eux-même grâce à la propagande qu’ils se font.

      Regardez-les parader alors qu’ on sait qu’ils ne sont pas fichus d’écrire eux-même leurs discours -ce qui en dit long sur leurs idées et l’excellence qu’on leur attribue bien trop généreusement - , qu’ils sont obligés de se faire cornaquer dans toutes leurs interventions par des « conseillers » et ont besoin, pour beaucoup, de petites fiches sur des dossiers dont ils ont la charge mais dont ils ne connaissent rien.

      N’importe quel français moyen pourrait prendre leur place s’il avait autant de conseillers et de nègres qu’ils s’adjoignent.

      Les Français font montre de trop de respect envers les politiciens : ils se sentent, de façon injustifiée, d’une intelligence inférieure et ils s’en remettent à ceux qui, à leurs yeux, détiennent le savoir qui leur manque. Ce qui explique le mépris de la classe politique pour le peuple.

      Je n’ose traiter Besson d’âne bâté, ce serait faire injure à l’âne.
      Nous sommes surement quelques millions à pouvoir lui démontrer que les français de souche existent bien, que la France est un territoire bien défini pour lequel nos aïeux se sont battus, une langue et une histoire vieille de 2000 ans.
      Toutes les nations du monde actuel se sont formées sur un territoire avec un peuple, une langue, avec accessoirement une ou plusieurs religions et ils ont bâti une histoire.
      Avec ce genre de raisonnement absurde on pourrait tout aussi bien prétendre qu’il n’ y a pas de Chinois en Chine et qu’en fait ils sont nés ou viennent tous d’ Australie ou d’ Amérique ou, pourquoi pas d’Afrique, qu’ils n’ont pas de territoire et pas de langue propre !
      Comment, si on est une élite, peut-on énoncer de telles inepties ?

      Si on en croît sa démarche intellectuelle(!) Éric Besson n’est pas Français !

      Nous n’avons plus d’hommes politiques. Nous n’avons plus que de politiciens formés à l’école de la pensée unique, dévorés d’ambition, non pour la France, mais pour eux-même.

      Nous n’avons plus de « représentants » : les députés ne représentent que leur petite personne.
      Leur idéologie, ou leur absence d’idéologie, ne tient jamais compte de ceux qu’ils sont sensés représenter.
      Depuis plus de 20 ans, je vote pour « le moins pire » et non pour le meilleurs. Ça en dit long sur la démocratie.
      Il serait sans doute temps de revoir le fonctionnement des partis pour les obliger à nous représenter réellement et à prendre en compte « la volonté du peuple » et non pas leur désir individuel de pouvoir.

      Je rêve moi aussi au réveil, à une révolte des consciences mais j’ai des doute et ce n’est pas pour demain. Les français sont englués dans l’individualisme, l’égoïsme forcené, le consumérisme. Il ont perdu le sens de la mère-patrie, c’est seulement quand ils ont des problèmes à l’étranger qu’ ils se revendiquent français.

      Nous sommes bien mal partis.


      • noop noop 18 janvier 2010 18:57

        @Dolores
        Mettons des guillemets pour écrire « Elite », mais il n’en demeure pas moins que ces gens nous gouvernent et décident pour nous dans beaucoup de domaine.


        • Dolores 18 janvier 2010 20:02


          Certes, ils nous gouvernent et décident pour nous.

          Cette définition peut aussi bien s’appliquer aux tyrans et aux dictateurs.

          Mais leurs décisions vont-elles dans le sens du bien général, de l’amélioration des conditions de vie, de la démocratie, ou nous formatent-t-elles pour que nous soyons des moutons bêlants en mesure, soumis et sous surveillance ?


          • non667 18 janvier 2010 21:31

            à Dolorès
            C’est faire preuve de beaucoup de naïveté ou de jeunesse que de mettre un point d’interrogation a la fin !
            les élites jouent gagnant en tablant la dessus !


          • Dolores 20 janvier 2010 14:13


            La question n’est que de pure forme : j’ai dépassé l’âge de la naïveté depuis longtemps !


          • non667 18 janvier 2010 21:21

            ++++++++ à noop
            maintenant quelques remarques
            1° anodine, : inutile de critiquer Lepen votre article vous classe d’emblée au F.N. vous allez voir les réactions !!
            2°vous limitez votre propos à la France et actuellement.
            ,l’élite méprisante est mondiale -mondialiste depuis au moins Christophe Colomb.
             le peuple est méprisé partout dans le monde depuis j’allais dire adam et eve 
            toutes les nations « démocratiques » se trouvent dans la situations de l’ Allemagne entre 1918 -1930 -.Celles sous dictature c’est évidemment bien pire .
            Votre constat se trouve en bien plus complet et plus précis dans la première moitié mein kampf
            (gratuit et libre au Canada pour l’instant , par google )
            Pour le réveil et la révolte du peuple,il faut lire la suite .
            si la fin et la mise en pratique a été une monstruosité (shoa ), les remarques sur la nécessité d’un chef,et d’un programme ( compter sur la gauche ?????? L.O.L. M.D.R. ), pour conduire la révolte ne manque pas de pertinence .


            • noop noop 18 janvier 2010 21:57

              On peut me classer ou on veut non667.
              Pour les réactions pavloviennes j’en ai pris mon parti.

              Pour le reste je pense que la démocratie reste le meilleur (le moins pire selon la formule consacrée) des systèmes. Derrière ce mot se « cachent » beaucoup de variante. Celle que l’on connaît en France aujourd’hui glisse vers un aristocratie « soft » que le peuple ne contrôle plus du tout. Celle ci est male embouchée et male éclairée et l’absence de contrôle devient dramatique.


              • non667 19 janvier 2010 14:06

                à noop
                traiter la gouvernance d’ aujourhui « d’aristocratie » soft c’est gommer tout votre article (a cause de la connotation historique noble ).
                 Pour être pedagogique il faut expliquer que la démocratie pure n’existe pas (voir dico ) que la démocratie représentative permet tout les trucages qui amènent au pouvoir inévitablement, par darwinisme social , l’élite que vous avez décrite
                Dire que l’on est en « voyoucratie » est un peu faible , en« mafiocratie » est un peu fort . ! mais il faut savoir que la vérité se situe entre les 2 et pas ailleurs !!


              • Hieronymus Hieronymus 19 janvier 2010 02:00

                bonsoir Noop
                je lis vos articles avec interet mais celui-ci j’ai un peu de mal a voir ou vous souhaitez exactement en venir, votre « these » exposee ici en resume en qq sorte ?
                que les elites (mot en fait pejoratif) ne representent plus le coprs social ?
                mouais, cela semble etre une sorte de tendance lourde depuis plusieurs decennies, apres 4 presidences de 2 animaux politiques particulierement peu frequentables, l’ambigu Mitterrand et le demago Chirac, cela ’semble malheureusement une consequence logique !
                votre analyse me fait penser a celle de Malika Sorel lorsqu’elle declare :
                « Je vous laisse deviner ce qui se passe lorsqu’un peuple estime que ses élites ne le représentent plus, ne défendent plus son identité, ne défendent plus ce qu’il est, eh bien l’étape suivante, c’est que le peuple reprend son destin en mains. »
                 http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/
                (extrait de l’emission repliques avec Finkelkraut du 26/09/2009)
                cordialement


                • noop noop 19 janvier 2010 08:21

                  @ Hieronymus
                  Malika Sorel défend des valeurs républicaines qui nous ont permis d’assimiler fortement les nouveaux français. Cette assimilation est facteur de cohésion et de solidarité. Malika Sorel constate comme beaucoup (mais pas assez) que les leaders politiques de tous côtés parlent de République tout en la dézinguant un peu plus année après année.

                  Là où ma reflexion me mêne c’est, comme je l’évoque à la fin de ce article, sur l’échelle des pouvoirs. Je pense que l’on a le choix entre de petites entités politiques et de « fréquents » petits conflits, et des grosses entités politiques et des conflits « rares » mais majeurs mettant en périle notre avenir sur cette terre, et enfin une troisième voie qui se dessine est la « gouverance » mondiale qui devrait éliminer les conflits mais n’aurait d’autre forme qu’une tyranie mondiale... C’est effectivement une réflexion dans le temps très long de l’Histoire, qui n’est pas très « sexy » et mobilisatrice politiquement.

                  L’échelle des pouvoirs, des acteurs et entités politiques, est un sujet déterminant. A mon avis. D’ailleurs au niveau de la France, il est interessant de voir comme se met en place un morcellement du peuple en communauté qui. Morcellement qui apporte des riques de conflits civiles, mais qui facilite la tâche de contrôle d’un pouvoir intégré à l’appareil européen.

                  Un peuple constitué et conscient de l’être est autrement plus difficile à manier (en démocratie) que le « conglomérat de peuples » cher à M. Besson.


                  • Hieronymus Hieronymus 19 janvier 2010 23:55

                    @ Noop
                    merci de votre reponse
                    cette reflexion ds le temps tres long n’est peut etre pas tres sexy mais a coup sur bcp plus interessante que ts ces articles anti-Sarko primaires qui ne font que ds la redite
                    je pense que nous evoluons vers une sorte de dictature soft de la pensee, le Meilleur des Mondes est en gestation, pensee exprimee par qq tres rares personnalites politiques et que l’on qualifie aussitot d’extreme droite ou de populistes (ex. O.Freysinger)

                    cette idee a d’ailleurs ete deja exprimee au debut du XX siecle par un auteur esoteriste :
                    « Il ne faudra pas attendre longtemps après l’an 2000 pour que l’humanité ait à vivre des choses fort étranges qui se préparent déjà lentement.
                    La plus grande partie de l’humanité sera sous l’influence de l’ouest. Les prémices idéalistes que nous percevons déjà sont bien sympathiques en comparaison de ce qui vient. On verra apparaître, venant d’Amérique, une sorte d’interdiction de penser, non pas directe mais indirecte ; une loi qui aura pour but de réprimer tout penser individuel.
                    On assistera à une oppression généralisée de la pensée dans le monde. Et c’est dans cette perspective qu’il faut travailler grâce à la science de l’esprit. Il faut que l’apport des découvertes soit tel - et il le sera - qu’un contrepoids suffisant puisse être introduit dans l’évolution du monde... »
                    R. Steiner (1916) Gegenwärtiges und Vergangenes im Menschengeiste

                    cordialement


                  • commodore 24 janvier 2010 14:39

                     La France ? Mais quelle France....puisque contre la volonté du peuple, la classe polotique la dissoute dans l’europe. Sans souveraineté nationale et sans indépendance, il n’y aura plus de France mais l’Europe,une l’Europe telle que prévue par ses concepteurs et pilotée par les intérêts anglo-saxons et les grandes corporations mondiales qui ont tous les relais institutionnels pour faire adopter des lois et règlements européen favorables à leurs intérêts !!! Il n’y a pas d’autre Europe possible. Il faut sortir du traité de Lisbonne et reprendre notre souveraineté nationale, que le pouivoir revienne au peuple et pour le peuple. La sortie de l’Europe de Lisbonne ne sera pas un chaos mais une mesure de salubrité,elle n’empêche pas de siéger au conseil de l’Europe et de valider les autres traités et règlements jugés acceptables. Il faut gagner notre indépendance, caractéristique de notre identité nationale !!!

                    Un lien pour voir quel profil est apprécié pour les postes clefs de la commission européenne. Nomination de la nouvelle commissaire bulgare Kristaliva Georgeva

                    http://www.regards-citoyens.com/article-une-nouvelle-commissaire-bulgare-en-rempacement-de-roumiana-jeleva-par-nicolas-gros-verheyde—43236597.html

                    Formation anglo-saxonne, ex-vice présidente de la banque mondiale, et qui sera adjointe de catherine Ashton la haute représentante aux affaires internationales....
                    La souveraineté du peuple n’existe plus. Europe = despotisme et fin des états nations libres et indépendants.


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 janvier 2010 09:27

                      C ’est le baisé de la mort ?


                      • non667 25 janvier 2010 18:46

                        à noop /profil
                        celui qui n’est pas de gauche à 20 ans c’est qu’il n’a pas de coeur
                        celui qui l’est toujours à 40 c’est qu’il n’a pas de tête !!!

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