Des femmes qui ne veulent pas faire carrière
Simone de Beauvoir a écrit : « Aucune femme ne devrait être autorisée à rester à la maison pour élever ses enfants ». Elle et ses suiveuses ont alors créé de nouveaux stéréotypes pour enfermer les femmes.
Enfanter…
Par exemple le mythe de la femme prisonnière de son foyer. Affirmer que la maison et que l’éducation des enfants est très idéologique. Les femmes ne devraient que procréer, pondre, et laisser des fermes d’élevage prendre soin des petits. C’est le monde totalitaire qu’a tenté de créer Mao.
Il faut savoir que la femme qui ne travaille pas est un produit de la bourgeoisie du XIXe siècle. Hors de cette classe bourgeoise les femmes dans leur grande majorité ont toujours travaillé, comme les hommes : sur l’exploitation agricole commune. L’image d’une femme recluse à la cuisine ne tient pas la route. Et je doute que les femmes du passé aient eu une aussi mauvaise opinion d’elles-mêmes.
Les féministes, contre toute rigueur intellectuelle, ont édicté une doxamisérabiliste et délirante : « Bref, la chair féminine est inerte parce qu'elle est désertée de toute conscience interne, façonnée qu'elle est par une volonté extérieure, celle du sujet transcendant et masculin. » Vision apocalyptique mais ontologiquement erronée. Les féministes voient des potiches partout. Il n’y a pas de corps inerte et déserté. Il y a toujours une forme de conscience de soi et une volonté individuelle.
Aujourd’hui les femmes travaillent en partie par choix mais aussi par nécessité, comme les hommes. Cependant, malgré les campagnes en faveur la parité numérique, elles restent minoritaires dans les hauts postes de pouvoir et d’argent. Postes qui sont de toutes façons réservés à une infime portion d’humains. Depuis le développement de l’industrie la plupart des hommes n’ont jamais connu de situation professionnelle indépendante ou accédé à un pouvoir. Ceux qui sont en haut de l’échelle économique sont une minuscule minorité.
… ou diriger ?
Le standard contemporain, initié par Simone de Beauvoir, impose aux femmes l’idée qu’elles doivent viser au plus haut et que la maison est un lieu d’aliénation. Celles qui n’accéderont jamais à un poste de pouvoir (soit l’écrasante majorité d’entre elles) n’ont que leurs yeux pour pleurer et la victimisation pour crier à l’injustice. Mais à part les rendre malheureuses cela ne mènera nulle part.
D’autres ne sont pas intéressées par le pouvoir ni par une carrière. C’est ce que développe la féministe Peggy Sastre dans un récent article.
Elle mentionne en particulier une étude récente selon laquelle les femmes les femmes ont des intérêts et des objectifs de vie plus nombreux et variés que les hommes.
« Les femmes sont moins intéressées par des objectifs de vie relevant du pouvoir et considèrent qu'une brillante carrière (ici mesurée uniquement par l'échelon hiérarchique atteint) leur sera bien plus dommageable que bénéfique. Parallèlement, comparées aux hommes, les femmes sont bien moins intéressées par l'idée de tirer profit d'un avancement professionnel ».
C’est également le cas de nombreux hommes de ma connaissance, plus motivés par des objectifs personnels que par une carrière et le pouvoir.
Que des femmes renoncent à la carrière pour d’autres objectifs moins performants socialement, c’est aussi leur liberté et leur choix. Même si elles n’entrent pas dans le moule féministe.
Peggy Sastre met un nouveau pavé dans la mare après la publication de son dernier livre dont j’ai parlé récemment.
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