Dette de la France, où en sommes-nous ?
Alors que les taux d’intérêt à court terme recommencent à se tendre, la dette publique française est en train d’exploser : A la fin septembre 2013, elle atteignait selon l’INSEE 1900 Milliards d’euros soit 93 % du PIB !
Sur les 1900 milliards totaux, l’on retrouve l’Etat pour 1509 milliards, les organismes dépendant de l’Etat pour 9 milliards, les collectivités locales pour 170 Milliards, la sécurité sociale pour 212 milliards
Et la dette est bien sûr dans une spirale d’augmentation sans fin, car les recettes restent inférieures aux dépenses.
Selon l’Agence France Trésor chargée de la gestion de la dette (de l’Etat), cette dernière est détenue à 63 % par des non-résidents (c’est-à-dire des étrangers résidents à l’étranger ou des français dans la même situation).
Les encours de la dette négociable s’élevaient à 1457 milliards d’euros au 31 décembre 2013 (avec une durée de vie moyenne de 7ans et 5 jours).
Les OAT (obligations assimilable du Trésor) représentent 1066 milliards (durée de 9 ans en moyenne), les BTAN (Bon du Trésor à intérêt Annuel) 216 milliards (durée de 1 an et 9 mois), et les BTF (Billet à Taux fixe) 173 milliards (durée de 115 jours en moyenne.
La charge de la dette en 2014, s’élèverait pour l’Etat à 47 milliards d’euros, soit l’équivalent du budget de l’enseignement scolaire.
En 2014, les emprunts à moyen et long terme (OAT) s’élèveraient à 174 milliards (remboursement des emprunts pour 104 milliards et 70 milliards de déficit).
Le problème c’est qu’une remontée des taux est prévisible cette année et qu’un risque pèse ainsi sur les remboursements de long terme : si les taux augmentent la France aura le plus grand mal à rembourser ses emprunts ! Car nous remboursons à des taux faibles : 47 milliards pour l’Etat pour 1509 milliards de dette, c’est un taux moyen de 3,1 % par an. Il y a peu de chance pour que nous restions aussi bas longtemps.
Or, une remontée serait catastrophique : si nous passions à 6 % par an, les intérêts dépasseraient les 90 milliards par an. Nous entrerions dans un cercle vicieux difficile à résoudre.
Quant à serrer la vis, nous risquerions de plomber encore plus la croissance, comme en Espagne ou en Grèce.
La solution passe donc par une émission monétaire (au moins partielle), mais cette dernière reste interdite en zone Euro (y compris le rachat de bons par la BCE, auquel les allemands sont opposés).
Il nous faudrait donc faire preuve d’initiative pour financer la dette en respectant les règles de l’Euro, ce qui serait possible par le biais d’une banque privée chargée de refinancer uniquement la dette de l’Etat en achetant à 0 % les titres émis.
Une telle banque est possible, il suffit pour cela de créer une association à but non lucratif gérée par d’anciens directeurs de la Banque de France. Si cette dernière recevait chaque année 7 milliards d’Euros de « subventions » de l’Etat, elle serait en mesure de financer pour 100 milliards d’Euros de dette de l’Etat (en respectant les critères internationaux de fonds propres).
Alors oui, nous sommes en mesure sur plusieurs années de refinancer la dette de l’Etat à moindre coût par la création monétaire privée (qui est admise par la BCE). Encore faut-il que nos dirigeants politiques en prennent l’initiative !
38 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON