Droite ou Gauche ?
Il était jusqu'à maintenant possible de se définir "de droite ou de gauche" par rapport à sa vision du rapport Capital/Travail. Qu'en est-il de nos jours ?
Si l'on considère les marqueurs définissant un "camp" lors des diverses élections en France et presque partout ailleurs, la dualité Capital/Travail n'est que très marginalement évoquée bien que l'omnipotence des forces matérielles soit prégnante. En remplacement, l'acceptation ou le refus de l'Interruption volontaire de grossesse (IVG), le gay friendly, la mise en avant du mariage pour tous, permettent de délimiter clairement ennemis et amis.du progrès.
Pourtant, avec le délitement de toutes les transcendances, de toutes les idéologies (le Libéralisme, malgré son nom, étant la plus contraignante de toutes),il ne reste plus comme levier de puissance, comme levier de pouvoir, que l'argent accumulé jusqu'à des hauteurs inaccessibles dans le passé. Les forces politiques noyées dans des démocraties d'opinion se cantonnent au rôle d'assistante sociale multi-usage sans plus se préoccuper de la justice sociale : les plus aptes prospèrent naturellement.
Les nouveaux critères pour établir la bien-pensance sont tous liés au sexe. Permettont-ils d'accéder à une nouvelle société plus sobre, plus raisonnable, indispensable pour la survie de l'espèce humaine ?
Le seul talent que l'on doit reconnaïtre aux nantis, c'est d'avoir su faire accepter leur tutelle sur la multitude afin qu'elle contribue à leur richesse. Les masses populaires doivent enrichir quelques uns par leur travail, il est donc impératif qu'elles soient soumises et laborieuses. Il faut trouver un moyen nouveau pour les pacifier, les anciens n'ayant pu permettre de vaincre qu'avec difficulté, ils devenaient inutilisables. Toute la gamme des passions stériles : les jeux du stade, la consommation névrotique de tout et de n'importe quoi, les substances illicites, les ivresses sexuelles...fut rangée aux accessoires (utiles mais surrannés).
Le sentiment que l'on peut avoir vis-à-vis de l'IVG, par exemple, n'est pas du domaine politique mais moral : une femme accepte-t-elle ou pas de se livrer à un acte chirurgical permettant de supprimer ce qu'il faut bien appeler une vie ? Il n'apparient à personne d'autre que la femme concernée de donner une réponse.
Cependant, vous serez un bien pensant pour l'une des réponses et aux côtés des monstres fascisants pour l'autre.
Pourquoi faire basculer une décision morale, individuelle donc, dans le champ politique de nature éminemment collective ?
Les Femmes peuplent toutes les classes sociales, des plus miséreuses aux plus prestigieuses, défendre "les Femmes" c'est défendre toutes les femmes mais aussi toutes les classes sociales. Si une même cause les unit, la "lutte des classes" n'a plus aucun sens ou du moins devient subsidiaire : les combats se déroulent sous une autre bannière.
Au sein d'un couple qui se morfond dans la misère, seule la femme reste exploitée, l'homme n'est plus qu'un imbécile qui n'a pas su exploiter sa condition de mâle.
33 réactions à cet article
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Ce nouveau positionnement « gauche/droite » en politique est une des nombreuses manifestations du glissement sémantique vers la matrice anglo-américaine.
Les anciens socio-styles spécifiques à la France depuis la troisième république (gauche anti-capitaliste v/s droite attachée à la propriété privée des biens de production) avaient déjà évolué, puisque juste avant, sous la Restauration, on avait à droite les royalistes, antirépublicains prônant un retour à l’ancien régime, à gauche les libéraux, héritiers de la révolution bourgeoise de 1793 et de l’empire, défenseurs des libertés individuelles et du libre échange et partisans d’une monarchie constitutionnelle. Les tenants de l’économie de marché étaient passés d’un côté à l’autre (dans l’hémicycle et dans le vocabulaire).
Depuis l’implosion de l’URSS, la disparition du PC des écrans radar et la montée en puissance de l’acculturation hollywoodienne, c’est la bipolarisation à l’américaine qui s’est substituée aux anciens repaires : la gauche (démocrates) protectrice des « minorités » et la droite (républicains) championne des « valeurs » traditionnelles.
Il est probable que ce bouleversement, qui rend les choses confuses pour les porteurs d’une double culture que nous sommes, n’est pas le dernier. Et ce ne sera pas pour revenir en arrière. L’histoire ne repasse pas les plats.
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@Clark Kent
merci de lire :
« c’est la bipolarisation à l’américaine qui s’est substituée aux anciens repères »
on n’est pas chez les brigands, tout de même ! -
@Clark Kent
Ce que vous écrivez est vraisemblable mais je crains que l’histoire repasse quelquefois les plats. -
Il y a bien longtemps que la distinction « droite » -« gauche » n’est plus que cosmétique . Tous roulent pour les mêmes commanditaires, le meilleur moyen de voir qui ne roule pas est d’observer la médiatisation ou la non médiatisation du groupe politique correspondant .
Pas chez les brigands ? Voire ... les méthodes sont comparables : menaces, racket, extorsions, voies de faits, parrainages... La distinction est subtile et les points communs nombreux, alors ... ?
Ce qui est sur, c’est qu’on n’est pas dans le cas du « brigand bien aimé »...
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@Lynwec
Je pense qu’il existe des valeurs universelles, liberté, égalité, fraternité par exemple. Vouloir être de gauche c’est décider de les appliquer, être de droite de les contourner. -
Avant, je me sentais bien calée à gauche. Celle de Pierre Mendes France, un peu de Guy Bedos... Mais vu que leur progéniture est loin d’être à la hauteur. Il y a de quoi se poser des questions : Triste taon (Ou Tristan) Mendes France, quel triste sire accro à la techno, gand pourfendeur des complotistes qu’il voit partout.. Quant à Nicolas bedos. Misère. On m’a presque amenée de force à aller voir son film mascarade (à éviter..).. De quoi broyer du noir pendant trois jours, hargneux, méchant, suicidaire raté..... (6 essais). En général on se lance la tête première, cela évite les fracture à la jambe...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Il ne faut jamais désespérer mais c’est quelquefois difficile. -
Au final, on désinvestit....
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Qui peut encore penser à nourir tout le monde face à ce défi énorme qu’est le surpopulation. Le décroissance est pourtant un mouvement qui vient de la gauche...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Les solutions existent : ce sont les mêmes qu’en 1974. -
Lire : nourrir. En 1900, nous étions & milliard et demi d’habitants. Avec huit milliards, il faut changer de weltanchawuung.
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« weltanchawuung » : conception du monde.
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1900 : 1 milliard et demi d’habitants sur la planète. cent ans après : 8 milliards...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Un débat à suivre à ce sujet
Déclic : 8 milliards de terriens : faut-il arrêter de faire des enfants ? - -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
1900 : 1 milliard et demi d’habitants sur la planète. cent ans après : 8 milliards...hé oui, une réalité incontestable.
Même WWF et son stupide jour de dépassement écrit"Jusqu’en 1970, la Terre pouvait fournir plus de ressources et de services tirés de la nature chaque année que ce que l’humanité lui demandait"
ce qui montre que nos problèmes ne sont pas réellement liés au comportement humain, mais au nombre d’humains.
En France, 41M en 1900, 50M en 1969 et presque 68M actuellement.
Relative stabilité si l’on enlève l’immigration (surtout celle des 50 dernières années),
alors arrêtons de culpabiliser les français et cherchons ailleurs les responsables (pour ne pas dire les coupables) -
Après avoir tant lu qu’il faut faire des enfants. Maintenant la petite musique nous dit d’arrêter. Le pénis neid de Freud risque bien d’en prendre un coup. Pour Freud, la femme compenserait l’absence de pénis par le fait d’avoir un enfant. MAIS UN ENFANT N’EST PAS UNE VOITURE !!!!!
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@lecoindubonsens
Il est évident qu’il y a des coupables mais à quoi cela sert de les dénoncer avec 50 ans de retard. -
@lecoindubonsens
« En France, 41M en 1900, 50M en 1969 et presque 68M actuellement.
Relative stabilité si l’on enlève l’immigration... »Effectivement l’immigration n’est pas comptée dans ces chiffres de l’INSEE.
Si on parle du nombre d’êtres humains présents sur le sol français actuellement, on ne doit plus être très loin de 90 millions...
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il y a le centre et ses sang tristes ....
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@the clone
Les centristres permettent de ne rien faire mais lentement. -
Droite ou gauche, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre comme le disait le tordu ....
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@the clone
C’est à vous de voir. -
@l’auteur ;
Comme mon dessinateur préféré Nicolas Vados qui le fait en dessinant, quand je pense à un sujet de gauche, je l’écris en finale à droite,
Quand je pense à un sujet de droite, je l’écrit en finale à gauche.
Amusant, non ?
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@Réflexions du Miroir
On peut ne pas être de gauche et encore moins de droite. -
@Jacques-Robert SIMON
et l’on peut aussi être de gauche ET de droite
et comme Dupont Dupond, je dirai même plus
et l’on peut être d’extrême gauche ET d’extrême droite,
ET, en plus, au centre de temps en temps.
PS : il suffit de changer de sujet pour réussir ce grand écart.
D’ou l’intérêt d’oublier complétement les étiquettes, les qualificatifs, les casquettes ... pour juste avoir un avis sur chaque sujet ... en toute liberté ... avec notre bon sens du moment. -
@lecoindubonsens
Enfin, j’attendais du bon sens.
Merde, le monde est d’une telle complexité que je déteste être qualifié comme de gauche quand j’ai une idée qualifiée par le troupeau comme de gauche ; même chose pour la droite.
Comme dit plus haut j’opterai pour une dissociation oligarchie — peuple, la première manipulant à souhait toute idée G comme D, du moment qu’elle sert ces seuls intérêts.J’en profite pour donner mon pt de vue sur l’avortement mentionné ici : humain, donc intrication d’innée et d’acquis. Pas de vécu qualifiable d’humain avec ses choix, liberté conscience sans doute etc. chez l’embryon. Même l’enfant ne commencera à agir en conscience de ce que sont le bien et le mal que vers les 8 ans, à la louche. Laissons les femmes libres de leur avortement. Très rares sont celles qui pourraient faire douter que même « à la légère » il est anodin.
Je n’en parle pas en connaissance de cause, bien sûr, d’avoir appris ici et là seulement. Chose extraordinaire j’ai eu un souvenir intra-utérin partagé par mon frère jumeau ; des sens donc : toucher, ouïe, ainsi qu’un peu d’indicible. Mais je n’en déduis pas que l’être a dépassé le stade animal, en tout cas au point de se coltiner ensuite et trop probablement une vie ratée, de mal aimé, de souffrance. -
@Un des P’tite Goutte
Merci pour cet avis sur le bon sens.
Si vous appréciez les tentatives de bon sens, sans se soucier de l’étiquette associée, vous devriez aimer les réflexions/propositions de mon projet. Souvent innovantes sans respecter les idées reçues, les fausses évidences. Mais toujours basées sur la liberté/responsabilité individuelles max, et l’équité. -
@lecoindubonsens
Non : vous appartenez forcément à ceux qui font ou à ceux qui font faire. -
@Jacques-Robert SIMON
« vous appartenez forcément à ceux qui font ou à ceux qui font faire »
affirmation intéressante mais fort contestable
ce serait intéressant de prendre tous les salariés un par un et de voir dans quelle catégorie vous les placez ...
par exemple un agent qui organise les circuits des chauffeurs, il fait ou il fait faire ?
un cadre qui organise les actions de son équipe, il fait ou il fait faire ?etc.
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@lecoindubonsens
Il faut considérer la différence capital-travail. -
@Jacques-Robert SIMON
« Il faut considérer la différence capital-travail. »
nous sommes ok si votre message est « l’argent ne doit pas produire de l’argent » et/ou « seule la production, le travail, doit être source de pouvoir d’achat » (hors, bien sûr, jeunes, seniors et handicapés).donc rien avoir avec
« droite gauche »
« ceux qui font ou ceux qui font faire »merci pour cette précision ...
Si vous confirmez, nous défendons donc les mêmes valeurs. -
« défendre »les Femmes« c’est défendre toutes les femmes mais aussi toutes les classes sociales. Si une même cause les unit, la »lutte des classes« n’a plus aucun sens ».
C’est donc bien que défendre « les Femmes » comme cause en soi, abstraction du sociétalisme de la gauche fémino-genro-wokisante est parfaitement réactionnaire et contre prolétarien. « les Femmes » comme catégorie sociale abstraite, çà n’existe pas ! Sauf dans l’appréhension individualiste bourgeoise.
En gros ce que vous n’avez vu :
La droite dit « la féminité est une donnée naturelle », la gauche répond « c’est une construction sociale »
Vous voyez bien que la dualité gauche-droite reste valide,
les deux ont de bonnes raisons, sauf que aucune n’articule correctement ces deux aspects de la réalité.
Et surtout pas vous avec cette hideuse affirmation
« Au sein d’un couple qui se morfond dans la misère, seule la femme reste exploitée, l’homme n’est plus qu’un imbécile qui n’a pas su exploiter sa condition de mâle. »
Le dire par cynisme ou par dérision est de toute façon complaisance dans la débilité, la confusion gauchiste : un homme serait un exploiteur ou ne serait pas !
Faut-il être chercheur au CNRS pour dire de telles conneries. Expliquez-nous !-
@PascalDemoriane
Le CNRS n’a pas grand-chose à voir avec mon article qui est personnel. Ceci étant, ce n’est pas moi qui propose « Au sein d’un couple... », c’est une conséquence de la démarche exposée que je ne partage évidemment pas.
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