Ecole publique : Où est l’opposition ?
Il faut mettre la société au service de l’école et non pas l’école au service de la société.
Gaston Bachelard
Haisnes, le 26/01/2009
A l’attention des dirigeants des partis d’opposition
Depuis plusieurs semaines, dans de nombreuses villes de France, des parents, des enseignants, des élus, des citoyens, se regroupent au sein de collectifs afin de lutter contre la mise en place des réformes de l’Education Nationale orchestrées par Monsieur Darcos.
En effet, comment peut-on rester insensible à la mise en place de mesures ultralibérales qui aboutiront à la destruction du service public de l’éducation ? Ne doit-on pas s’insurger face à la destruction de l’école publique, laïque, et gratuite qui depuis plus d’un siècle, forme les citoyens de notre république et qui a participé à faire de notre petit pays l’un des plus puissant et respecté du monde ?
Peut-on réellement laisser Monsieur Sarkozy mettre en péril l’avenir de nos enfants sous prétexte que l’école n’est pas parfaite ? Alors que celui-ci met en avant le taux d’échec scolaire, il faudrait applaudir lorsqu’il supprime les réseaux d’aide et les petites sections de maternelle ? Lorsque le gouvernement émet des critiques sur les compétences des enseignants, les parents ne doivent pas se poser des questions sur la pertinence de supprimer les I.U.F.M. ?N’est-il pas logique pour un père de famille de s’indigner quand on lui apprend que des professeurs non formés, sous contrats précaires effectueront dorénavant les remplacements ? Ne doit-on pas avoir peur lorsque la carte scolaire est supprimée et que l’on projette de mettre en concurrence les écoles par le biais d’évaluations douteuses ?
Malheureusement, l’actualité nous montre que les modèles libéraux si chers à l’entourage du président sont mis en danger par la cupidité des plus riches dés que l’état ne joue plus son rôle de régulateur. Malgré la gifle que vient d’infliger leur « fameuse main invisible du marché » à l’économie mondiale, notre gouvernement s’entête à mettre en place petit à petit la marchandisation de l’école.
Que dire encore de ces mesures de régressions sociales inégalitaires prônées par le ministère de l’éducation et qui sont tout simplement issus des programmes électoraux du front national et du mouvement pour
Lorsque les grands médias se taisent et n’effectuent plus leur travail de contre pouvoir et de veille citoyenne ; Lorsque les syndicats et leur rôle de contestations sont insidieusement discrédités et relégués au second plan ; Lorsque la colère de la population est méprisée et ignorée par les dirigeants ; il ne reste plus que l’opposition pour protéger les citoyens de l’oppression.
Aujourd’hui, à la veille d’une mobilisation nationale, qui devra être le point de départ d’une réelle rupture dans la politique gouvernementale, nous nous tournons vers vous, partis d’oppositions, pour relayer notre lutte dans les organes du pouvoir. C’est de vous que doit venir le dernier coup de butoir qui fera s’effondrer le château de carte sur lequel repose la politique oppressive du gouvernement Fillon. Enfin c’est vers votre capacité à vous unir, comme le font des millions de citoyens chaque jour plus nombreux au sein des collectifs, que se tournent tous les regards emplis d’espoir d’un peuple qui sent son avenir s’assombrir de jour en jour. Nous comptons sur vous pour ne pas laisser Mr Darcos solder l’Education Nationale et vendre l’âme de
Le comité citoyen pour l’école publique
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