Emmerder pour diviser
Prendre Emmanuel Macron pour un imbécile serait une erreur grave. C’est cependant ce que l’opposition semble faire après son élégante déclaration disant qu’il avait décidé « d’emmerder les antivaccins ». Et tous comme un seul de se précipiter sur le chiffon rouge qui suinte le mépris pour les Français et leurs représentants…
Le grand « emmerdeur », qui bien se connaît bien se porte, remplace le grand épidémiologiste et renoue avec ses jugements sur le peuple qu’il a appris à aimer. Le nouveau masque les échecs de l’ancien.
Quel est le problème de la rentrée ? Depuis des semaines, le gouvernement annonce qu’elle sera terrible. Et le répète. Effectivement, les contaminations, les hospitalisations augmentent fortement. Le gouvernement l’avait prévu, le « savait », l’avait annoncé, le « constate » mais n’a rien préparé.
Devant la non organisation il fut détourner l’attention des Français. D’où le chiffon rouge.
C’est la faute des antivaccins. Il faut les informer, les convaincre et à défaut faire avec. Le président faute d’avoir fait son travail, comme un citoyen responsable satisfait ses envies. Il va les « emmerder ». Il désigne à la vindicte publique ceux qui, à tort, refusent le vaccin.
Il est certain que le vaccin n’a pas les effets néfastes que certains lui attribuaient. Ni l’efficacité annoncée par d’autres. Avec près de 80 % de la population correctement vaccinée, le nombre des contaminations semble n’avoir jamais été aussi important. La faute aux 20 % qui ne sont pas vaccinés… parce qu’ils sont contre… ou qui veulent se faire vacciner et ont des difficultés à le faire ?
Pour la rentrée scolaire, le gouvernement qui savait ce qui allait arriver, édicte des directives le dimanche après midi pour la rentrée du lendemain. L’augmentation des contaminations était prévue, non les directives, non les actions. Si les directives sont mal appliquées, si elle ne sont pas appliquées… c’est la faute des enseignants ?
Où en sont l’aération des classes, la mesure de la qualité de l’air, la distribution des tests…
Les actions viendront plus tard.
En Allemagne, placée dans une situation du même type, même si elle est moins grave, la rentrée n’est certainement pas parfaite… mais les mesures édictées, sont applicables car les moyens sont là. La rentrée n’a pas lieu dans la confusion.
Il est certain que la situation créé par le coronavirus est difficile. Dans beaucoup de pays. Mais le comportement infaillible et solitaire du grand « emmerdeur » qui veut satisfaire ses « envies », ne facilite pas les choses. Et pour échapper à ses responsabilités essaie de monter les uns contre les autres.
Il faut cependant noter que le président de la République a reconnu, discrètement, sa responsabilité dans un cas : en décorant le soldat Agnès Buzyn, envoyée au casse-pipe, de Charybde en Scylla, du ministère de la Santé à la conquête de la mairie de Paris...
La campagne présidentielle d'Emmanuel Macron continue.
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