En 2006, la fesse fait toujours vendre !
En 2006, la fesse fait toujours vendre !
S’il est vrai que le corps de la femme a toujours été l’objet de tous les désirs sains et malsains et qu’il a toujours servi de modèle au plus grands sculpteurs.
Aujourd’hui, nombreux sont les sculpteurs modernes qui l’utilisent à des fins économiques en jouant sur : la beauté, le rêve, l’envie...
Les sculpteurs modernes sont :
1- les publicitaires qui demandent aux entreprises de casting de trouver la « perle qui fera vendre » (voir la dernière publicité télévisée pour Bultex, avec cette jolie fille mais aux seins disproportionnés dans une tunique trop étroite permettant la compression de la poitrine à outrance) pour vendre un malheureux matelas.
2- Les chirurgiens esthétiques, dont les cliniques ne désemplissent pas, avec des rendez-vous à plusieurs mois pour remodeler une silhouette qui à l’origine devait être parfaite, car issue de l’amour et du créateur, mais avec le temps qui passe, comme le dit la célèbre chanson de Serge Reggiani, ne faisait plus rêver ni le mari, ni l’amant ni la copine.
Les opérations sont devenue légion pour toutes les parties de l’anatomie : ventre, cuisses, culotte de cheval, mollets, genoux, orteils...
Evidemment, j’en oublie certainement, n’ayant pas sous les yeux leur catalogue.
A l’origine, n’oublions pas que la chirurgie esthétique est née de l’obligation de « réparer » les accidents de la vie que subissait le physique dit « visible » : nez, bouche, visage...
Mais avec leur savoir-faire, la maîtrise des techniques, la performance des outils et cette sacrée capacité à vendre, nos sculpteurs modernes sont arrivés à rentrer au plus profond de l’intimité de la femme pour tout remodeler...
3- les professionnels de la mode : en tête de liste, les fameuses rédactrices de mode des magazines féminins, qui nous vantent les mérites d’un habit et le présentent dans leurs pages sur des filles que personne ne rencontre quotidiennement.
Là nous pouvons nous poser des questions : existent-elles vraiment, ces fameuses filles ? Sont-elles le fruit de notre imaginaire ? Ou bien sont-elles plus simplement la conséquence de nos fantasmes ? Nous, les hommes, qui ne cessons de demander à nos femmes d’être élégantes, d’être séduisantes tous les jours... que ce soit à la maison ou au bureau.
Admettons que nous préférions avoir au bras une jolie femme qu’une qui serait qualifiée de « thon » par le regard de l’autre ?
Ah, satané « effet miroir », quand tu nous tiens !
Ensuite viennent les créateurs en herbe qui n’hésitent plus à déshabiller à outrance les filles qui défilent lors de leurs événements annuels, à les véhiculer au trois quarts nues sur des podiums pour vanter et vendre leurs créations, qui sont bien souvent immettables pour des femmes qui ne ressemblent jamais aux mannequins qui défilent : que veulent - ils nous vendre, une image d’eux-mêmes ? Ou bien le produit lui-même ?
A regarder les allées bordées d’invités lors des défilés, on constate que les hommes regardent toujours les filles pratiquement nues, et les femmes, elles, jalousent les silhouettes de ces filles. Mais qui regarde les habits ? Ah oui, encore en 2006, n’en déplaise aux féministes, la fesse fait encore vendre.
Et énormément vendre, à en croire sa présence permanente pour la promotion de tout type de produit : voiture, téléphonie ADSL, matelas, mobilier, informatique...
Et sur AgoraVox, il suffit d’illustrer par une paire de fesses un article pour déclencher des réactions... venant surtout des hommes !
Le marché est faramineux pour les femmes, il paraît que ce sont elles qui achètent... et qui font vendre !
Alors que, rappelons-le, leur pouvoir d’achat est inférieur à celui des hommes, et que leur niveau de rémunération à qualification et poste équivalents est encore inférieur d’environ 10 à 15% à celui des hommes.
Mais non, en vérité, ce sont les hommes qui regardent les publicités avec jolies femmes, et ils demandent ensuite à leurs épouses de leur ressembler...
Alors : vous, les femmes, ne vous en faites pas, celui qui vous demande de vous remodeler n’a qu’à aller voir ailleurs, je pense que c’est le meilleur moyen de vous rendre libres, autonomes, de gagner votre liberté en continuant à être ce que vous êtes : toutes très belles.
Je vous embrasse toutes.
Guy-Michel NOEL
64 réactions à cet article
-
-
-
-
-
-
-
je vendrais volontiers ET mes fesses ET mon cerveau : hélas ils ont atteint la limite de preemption
-
-
-
-
-
-
« Tout ce qu’on peut dire c’est que lorsqu’elle ont un cerveau à vendre elles évitent de montrer leurs fesses. »
ce qui justifie bien ce qui semble apparemment vous peiner ; effectivement la sphère « d’en haut » qui est, elle aussi composée de deux parties, est souvent pour ne pas dire toujours opposée aux deux parties très charnues « d’en bas » la faute à qui ? pas à Voltaire ni à Rousseau...
ce sont bien les hommes qui, les neuf dixième du temps, font ouvertement des remarques plus ou moins déplacées pour ne pas dire salaces, sur l’anatomie d’une collègue de travail, d’une femme qui passe...
pour la passante, passe encore (quoique), ils n’ont pas les moyens de savoir si la partie d’en haut égale en valeur intellectuelle la partie charnue d’en bas (et est-ce-qu’ils s’y intéressent vraiment ? ) ;
mais au travail, combien entre eux fantasment en se faisant des plans fumeux sur le gros plan d’une collègue, allant jusqu’à laisser croire qu’ils ont taté de ses avantages et racontent qu’ « elle est booonne...qu’elle est chaude.... » ou pourissent la vie parce qu’on ne leur accorde justement pas l’accès à ces avantages qu’ils réclament et sur lesquels ils se croient avoir immanquablement le droit du mââââle..........
ben oui les fesses exitent leur cerveau reptilien qu’ils sont incapables de maîtriser.
est - ce - qu’il y a AUTANT de femmes qui passent leur temps à fantasmer sur le côté pile ou le côté face du pantalon des messieurs ( non, des mectons ) ?
-
-
-
-
-
-
-
Eh bien Daniel, là vous m’épatez : me voici agréablement surprise de vous savoir si humain...vous ne nous aviez pas habitués à tant de sensibilité...
Je suis toutefois en désaccord avec vous quand vous généralisez la cupidité à toute la gente féminine...
C’est comme dire que tous les hommes sont des obsédés : non, il y en a (un très très petit nombre !) qui ne l’est pas
-
-
-
-
-
-
Je pourrais rajouter, que c’est aussi un sujet qui ne manque pas de profondeur !
-
Réveillez-vous que diable ! Les choses évoluent plus vite qu’on ne le croit. N’avez-vous pas remarqué que ce sont les hommes qui sont chassés aujourd’hui par la gente féminine. Il faudrait écouter les conversations dans le gynécée. Nous avons, nous les « machos », notre valeur « marchande » dans la hiérarchie des fantasmes de l’autre bord. Le magazine « Lui » a été rejoint par le « Elle » si je me souviens bien. La litérature de ce côté n’est pas triste non plus. Les Chippendales, c’est pas fait pour les chiens. Evidemment, les bijous de famille ne sont pas les mêmes. Je resterai toujours plus en éveil pour ceux de ces dames. Pas de lézard, donc. Pourquoi changerait-on ? Comme on l’a dit plus haut. J’espère que je me souviendrai toujours du pourquoi, c’est comme ça.... !!! Au fait, quel est le féminin de « Macho » ? Machette ? A+
-
Je ne vois pas où est le problème ?
La fesse a toujours fait vendre.
Elle a aussi, depuis Eve et Adam, dirigé l’homme qui lui a toujours obéi, du plus grand homme politique, à l’immense pouvoir, jusqu’au dernier adolescent à l’acné généralisée !
De quoi s’offusque-t-on, alors ?
Combien de destinées ont basculé à cause d’une paire de fesses ?
Et puis, depuis belle lorette, il n’y a plus que la fesse féminine qui fait vendre, il y a la fesse masculine qui s’y est allègrement mise !
L’égalité, quoi et c’est tant mieux même si l’esthétique en compatit !
N’est-ce pas cette partie anatomique que les femmes regardent en premier chez l’homme d’après certains sondages ?
Alors laissons la fesse, du moment qu’elle est bien faite, trémousser en paix pour le plus grand plaisir des hommes et des femmes aussi, voyons !
Bon, c’est juste pour saluer les voyeurs
P.S. : Pour cliquer sur la photo censurée c’est la combinaison : Ctrl + Alt mouillé + Inser un peu savonneuse... Si ça marche pas, formuler une plainte à l’auteur.
-
-
-
-
-
Super Torah Borah
,ça compense le bof bof bof d’Am. Mais bon comme quoi on ne peut pas toujours être du même avis... En tout cas je partage ton avis que cette lecture est à recommander !
Comme disais Louÿse c’est curieux que pour une fois on soit parti « du cul » pour arriver à un autre étage, mais ça fait parti du jeux !
-
magnifique texte en effet, un vrais délice quand un être s’exprime avec tant de profondeur.
-
-
« Dommage que cet article manque cruellement de profondeur »
Effectivement vu le rectangle noir de la censure, on aurait pu voir plus de profondeur sans !
-
-
« ni de macho ni de machette »
Quand tout va bien, une nana appelle son jule : Mon macho cheri, veux-tu me déshabiller ? Son jule lui répond : J’arrive machou ette !
-
-
-
ça y est ! j’ai trouvé le sketch « classé coeur » en audio ici : http://www.vincent-roca.com/popupRoca.htm puis cliquez sur texte-appeal, puis sur classé coeur (en rouge) pour lancer l’extrait.
Bonne écoute
-
-
-
-
-
-
-
-
moi je l’ai lu à cause de la photo sinon je n’aurais jamais cliqué.
sinon les tailleurs, les robes portés par les mannequins n’ont jamais eu vocation à etre produits en grande série, ce sont juste des tendances...-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Vous oubliez un aspect essentiel des relations hommes/femmes (ou hommes/hommes et femmes/femmes) : le pouvoir de séduction est réciproque ou n’est pas.
Les femmes aiment ressembler aux femmes séduisantes, les hommes aux hommes séduisants. Pour affirmer leur pouvoir de séduction sur les hommes ou les femmes, peu importe.
1) Toute relation humaine est toujours de pouvoir, au moins d’influence.
2) Désirer le désir des autres pour le capter à son profit (en faire une élement du pouvoir exercé sur eux) est une tendance universelle.
3) Si le désir de séduire qui a du pouvoir est universel, c’est toujours pour tenter de l’exploiter à son profit !
Il n’ y a pas de relation possible sans désir (indifférence) sauf dans le désir de mort (suicide)
Le désir est l’essence de l’homme (Spinoza) comme le besoin est l’essence de la vie. Mais le désir ne se réduit pas au besoin et la vie humaine est, sauf détresse physiologique, le désir est commandé par le désir de reconnaissance de soi et la relation aux autres qu’il implique et ce, sous des formes différentes, dans toutes les cultures, même les plus holistes en apparence...
-
...Le vie humaine est commandée par le désir (plus ou moins raisonné et régulé) ...
-
Ce papier est nullissime,d’abbord c’est pas la fesse qui fait vendre c’est le CUL,c’est pas pareil (mais peut-être qu’un papier avec le mot cul dans son titre ne passerait pas ici)c’est possible.Pourquoi ? En peu de mots c’est parce que nous sommes un pays de frustrés et comme la consommation est basée sur la frustration il est aisé d’en tirer la conclusion.
-
dans la meme veine et tout aussi passionnant : en 2006 certains mangent encore du steack en 2006 la pub fait toujours vendre en 2006 on mange toujours des repas vegetariens en inde etc , etc... ce n est pas parce que l auteur n a rien a dire d interessant qu il doit fermer sa gueule
-
Ah ! que sera le monde sans les fesses ?
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
,
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON
