L'article suivant est une invitation à visionner un documentaire-choc outillant la réflexion.
Une invitation à voir « They Don’t just Dance… »
Un aspect de la vie afghane qui, mêlé à la crise migratoire et aux relations femme-homme souvent maladives, peut nous donner des outils plus complexes pour tenter de saisir les tourments de notre monde.
En sujet secondaire, le texte composé en majeure partie de titres à la Une de nos grands médias démontre que si nous suivons de façon superficielle l'actualité sans utiliser notre propre réflexion et notre sens critique, nous pouvons facilement basculer dans l'émotion et en arriver rapidement, suite à un simple titre à un jugement radical, catégorique et souvent faux.
Notre jugement est directement fonction de l'information mise à notre disposition.
Avec une information partielle et superficielle (combien de fois nous fait-on comprendre le monde en trois questions ou en deux minutes !), on nous attise les passions et on aiguille nos jugements.
De plus, en ne donnant la parole qu'à de supposés "experts" tout en éliminant la réflexion citoyenne de la diffusion "sérieuse" (sic) en la jetant dans l'enclos des médias sociaux et des sections commentaires qui sont sévèrement contrôlées par la censure, on a fait en sorte de rendre le citoyen complexé. Le citoyen n'a plus confiance à son jugement. Il prend maintenant le jugement clef-en-main qu'on lui offre.
Nos cerveaux sont devenus de la pâte à modeler qu'on s'amuse à rendre conforme aux visions manichéennes imposées.
Serge Charbonneau
![](//www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L600xH400/Le_Pays_sans_femmes-f73a8.jpg)
La question des réfugiés vous interpelle ?!?
Une question ayant certains aspects gravissimes.
Des histoires sordides d'agressions collectives contre les femmes à Cologne.
On s'y perd vraiment. Et notre émotion grandit.
C'est le cirque de la confusion. On se demande «
Qui croire ? » [11]
Si on n'a pas suivi attentivement tous les revirements de l'information (!) et qu'on en a consommé l'assiette de l'information qu'une seule fois au sujet de ces agressions collectives, on peut soit être convaincu que ce sont des immigrants (réfugiés) qui sont les agresseurs ou alors on est convaincu que ce n'était pas l'œuvre de ces gens ! Ou encore, on comprend que les coupables ne seront jamais inculpés, sans trop savoir qui sont les coupables !
Confusion, émotion, rage… Bien des choses peuvent nous remuer !
On dit que « les agressions sexuelles et les viols qui ont été commis ne sont que la partie visible de l'iceberg de la culture du viol, largement partagée entre toutes les communautés. » [12]
Nous pouvons sentir qu'une polarisation s'installe dans nos sociétés. De plus en plus de gens voient la crise migratoire comme une menace sérieuse et il ne suffit que d'un tout petit pas pour que cette peur se transforme en xénophobie bien sentie.
Politiciens et personnages publics se questionnent sur les migrants.
Renaud Girard, Pascal Manoukian, Robert Ménard, Jean-François Dubost se questionnent à ce sujet.
Peur, haine, crainte, compassion, révolte…
Notre opinion se forge bien évidemment en fonction de l'information que nous avons. Et dans ce dossier, l'information est totalement confuse.
La crise migratoire revêt bien des aspects sensibles et importants.
Cela touche la guerre (qui donc la fait ?), cet afflux sans précédent de migrants, aussi la condition des femmes, le respect de la femme, le respect des enfants et bien entendu, la religion, l'intégrisme et la culture qui peuvent en découler et qui souvent favorisent les traumatismes, tabous et déviances sexuelles de toutes sortes pouvant aller de la pédophilie à la misogynie en passant par la prostitution et l'esclavage sexuel.
À travers la crise migratoire, on rapporte à bien des endroits de la prostitution et des sévices sexuels sur les femmes et surtout les enfants.
Ça remue tout le monde et avec raison.
Ce sont des drames humains qui se succèdent.
Comment sortir de cette confusion et tenter d'y comprendre quelque chose ?
L'un des moyens c'est bien sûr en réunissant de l'information. Mais les reportages de qualité, les reportages exempts de propagande sont devenus très rares.
Nous ne savons pas comment on vit à bien des endroits. Soit on nous caricature à l'extrême la vie de certains Pays (comme la Corée du Nord) ou alors c'est le "black-out" total pour d'autres.
Pensons, entre autres, à l'Afghanistan.
Depuis sa grande "libération", pratiquement aucune image de la vie des gens. Nous ne connaissons rien de l'Afghanistan. Tout ce que l'on sait depuis sa destruction totale, c'est que c'est la mort au quotidien, mais outre les différents attentats aucune information ne filtre concernant la vie des gens.
Comment pouvons-nous comprendre ce que ces gens fuient ?
Comment pouvons-nous comprendre ces gens qui peuvent arriver chez nous ?
Comment connaître ces gens ?
Un très rare véritable reportage a été réalisé par la télévision russe.
Il nous fait voir certaines faces sombres de la vie afghane. On peut ainsi comprendre un peu mieux ces gens et par le fait même peut-être savoir comment mieux les accueillir si jamais…
Ce reportage, en plus de nous montrer quelques facettes de leur vie découlant en bonne partie de la destruction de leur Pays, nous fait entrer dans l'enfer vécu des contraintes religieuses sexuelles.
Un reportage à voir pour tenter de glaner quelques outils pour mieux comprendre ces viols et ces délits sexuels que l'on constate à travers le flux migratoire.
Il faut voir le saisissant reportage :
The Afghan tradition of recruiting young boys for sex.
En Afghanistan, ils préfèrent les garçons. Un documentaire exceptionnel sur le recrutement des jeunes garçons pour les «
dancing bachas » [25].
Vraiment à voir pour étudier le rapport qu'ont certains hommes avec les femmes et pour tenter de trouver des solutions pour guérir ce mal qui sévit.
Serge Charbonneau
Québec
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