Ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas la vérité que l’on ne finit pas par avoir quelques certitudes pour ce procès dément. A part un possible commentaire sur le verdict ou d’improbables nouvelles révélations, je vais clore ce procès avec cet article.
La toute première certitude est que ce procès ou plutôt que cette justice a été démente, complètement aspirée, vampirisée par une vue partiale et parcellaire de l’affaire Clearstream II. Il faudra attendre la plaidoirie de Me Mignard pour se dire que tout cela n’aurait jamais dû arriver - on le savait - mais surtout que la justice, les politiques ont manqué à leur devoir, mais non contents de cela ont dévié le cours de la rivière, du début à la fin, et dans les enquêtes et au procès.
Je vais commencer par le milieu, c’est-à-dire par ce qu’il y a entre l’affaire et le procès : l’action de la justice.
On ne peut qu’être étonné de la direction unipolaire prise par les couple Dupont et Dupond, qui croit sur parole le maître espion Rondot, roulé dans la farine par un personnage de roman de gare, particulièrement impliqué et seulement témoin. On ne peut qu’être étonné, et je vais en reparler, que cette justice soit investiguée (mot aussi laid que cette affaire) par ceux qui ont des points de contact avec l’affaire. Par exemple, n’est-ce pas surprenant que Jean-Marie d’Huy qui suit, comme juge d’instruction, l’affaire d’escroquerie de Lahoud qui laisse apparaître les protections possibles par un certain Pérol et sa femme, Pérol à ce jour à la tête du groupe bancaire Caisses d’Epargne/Banques Populaires, de par la volonté du prince-roi, Pérol ancien conseiller économique de Sarkozy à l’Elysée, ne fasse strictement aucun lien entre Lahoud et le clan Sarkozy ?
Une certitude, au-delà de la possible culpabilité de Villepin, qui n’aura pas pu être démontrée, c’est qu’il y a deux problèmes incontournables de droit.
Le premier concerne la présence de Villepin devant un tribunal correctionnel. Et je répète afin que les choses soient claires et entendues, cela au-delà de la possible culpabilité de Villepin. Villepin a agi en tant que ministre dans l’exercice de ses fonctions. Il n’a pas agi en tant que particulier. De ce simple fait, seule la Cour de justice de la République pouvait traiter le cas Villepin. Que Villepin par bravade, par goût du risque ou coup de poker ait souhaité un procès commun, ce n’est pas à lui de décider. Où voit-on qu’une personne suspectée d’un violation quelconque de la loi choisisse la juridiction où elle sera jugée ? C’est un fait de droit. La justice aurait dû, c’est un impératif, se déclarer incompétente dans le cadre du droit commun. La justice a accepté le caprice de Villepin pour complaire à son adversaire Sarkozy. Le Monde : Le procès du ministère public a été instruit avec la même dureté glacée par Me Antoine Comte. Pour l’avocat d’Odile Jacob et de sa maison d’édition, la procédure a été construite "sur des bases légalement fausses". "Vous ne pourrez pas ne pas vous poser le problème de votre compétence", a-t-il lancé au tribunal en soulignant que tous les actes reprochés à M. de Villepin ont été commis "dans l’exercice de ses fonctions ministérielles", ce qui devrait conduire les juges à se dessaisir au profit de la Cour de justice de la République.
Le second concerne Sarkozy partie civile. Il y a eu une jurisprudence dans le hacking des comptes de Sarkozy. La justice a renvoyé a plus tard la condamnation pour des raisons de droit et d’inégalité judiciaire entre la partie civile et les prévenus. Ce second fait, l’inégalité patente entre une partie civile qui ne peut ni témoigner, ni être mise en cause, ni même régler les frais de justice dans le cas où elle serait condamnée aux dépens, une partie civile qui nomme le parquet, une partie civile qui se doit d’être garante de l’indépendance de la justice, une partie civile qui est à la tête du Conseil supérieur de la magistrature et les prévenus - comme il a été demandé en début procès - rend inopérante la demande de cette partie civile tant qu’elle est présidente de la République. En plus du fait de l’inégalité de droit devant la justice, Sarkozy avait besoin d’être partie civile : "Il y a, pour la partie civile principale, Nicolas Sarkozy, une logique à ne pas demander cette saisine, car il n’y a pas de partie civile devant la Cour de justice. Pour le ministre, on le comprend aussi, car elle est composée de parlementaires issus principalement de la majorité présidentielle. Mais pour le parquet, il y a là une occasion ratée, car tous les débats démontrent que cette affaire est infiniment plus complexe que ce que l’on veut nous faire croire", a estimé Me Comte.
Nous acquérons avec le temps cette certitude-là que Villepin n’aurait pas dû être devant cette juridiction-là et que Sarkozy aurait dû attendre qu’il fût dégagé de son immunité présidentielle pour se porter partie civile. Cela veut dire en d’autres termes que la justice a été instrumentalisée et qu’elle a accepté de l’être ce qui en soi est gravissime.
La plaidoirie de maître Mignard est fort intéressante quoique peu reprise. Et il faudra bien un jour que la responsabilité des journalistes soient engagées, journalistes qui ne retranscrivent que ce qui va dans leur sens, que dans leur volonté de bâtir un seul scénario au détriment de tous les autres, prenant ce qui les arrange et oubliant ou occultant le reste, comme par exemple le témoignage de Raffarin. Le Figaro par exemple ne parle en aucun cas de cette plaidoirie, pas plus que Libération. Le NouvelObs le relègue bien loin. Seul Le Monde en parle un peu plus. Cette plaidoirie - et avec celle d’autres avocats d’autres parties civiles - accuse tout simplement le parquet (Clearstream : les avocats des parties civiles instruisent le procès du parquet).
Maître Mignard - et c’est important de le souligner - n’est pas l’avocat de Villepin, mais de Plenel et du juge Flam. Maître Mignard fait une toute autre lecture de l’affaire Clearstream. Pour lui - et on est très tenté d’être en parfait accord avec lui - les prévenus ne sont pas tous là et pas devant dans bonne juridiction :Dans ce dossier, a-t-il observé, il y a d’abord "les falsificateurs et les dénonciateurs", Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin.
Du premier, dont il a souligné les liens étroits avec "l’élite politique et économique du pays", Me Mignard considère qu’il est le "personnage déterminant de cette affaire". Du second, il retient la troublante "légèreté", peu compatible avec les responsabilités industrielles qu’il a exercées.
"INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE"
Il y a ensuite le "certificateur", le général Philippe Rondot, auquel Me Mignard a réservé quelques traits acérés. "Mélange de Dr Watson et d’inspecteur Clouzot, superbe dans l’erreur, il est celui qui labellise les informations d’Imad Lahoud et qui permet, par son autorité, à la dénonciation de prospérer", a-t-il observé. "Soit il croit que tout cela est vrai, que des hauts fonctionnaires, des ministres, des industriels ont un compte chez Clearstream, et cela signifie qu’il pense que la République tout entière est corrompue, alors il doit sonner le tocsin ! Soit il ne le croit pas et alors il doit agir et dénoncer non pas la corruption, mais la dénonciation !", a poursuivi Me Mignard.
Il y a enfin les "inactifs et les taisants". Leur liste est longue : Dominique de Villepin, bien sûr, qui a eu connaissance en juillet des "doutes" exprimés par le général Rondot sur la véracité des fichiers, mais aussi, "et à égalité", la supérieure hiérarchique directe de l’ancien chef des renseignements au ministère de la défense, Michèle Alliot-Marie, son directeur de cabinet, Philippe Marland, le ministre de l’économie et des finances Nicolas Sarkozy, le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, le garde des sceaux, Dominique Perben et le directeur de cabinet de ce dernier, Laurent Le Mesle, aujourd’hui procureur général près la cour d’appel de Paris.
"Tous, ministres et hauts fonctionnaires, devaient jouer le jeu de la vérité. Ils ont joué celui de la rivalité", a constaté Me Mignard, en dénonçant, dans l’ouverture tardive d’une information judiciaire, en mai 2006, soit à un an de l’élection présidentielle, une "instrumentalisation de la justice".
Celle-ci a trouvé ses exécutants au parquet de Paris, selon l’avocat. "Si nous avions eu un parquet indépendant, nous n’en serions pas là !", a-t-il observé. Dans une allusion implicite aux désaccords qui se sont manifestés au sein du parquet, entre ceux qui prônaient des réquisitions de non-lieu en faveur de M. de Villepin et le procureur général Jean-Claude Marin, qui a finalement demandé son renvoi devant le tribunal, Me Mignard a lancé, avec un regard appuyé en direction du substitut Romain Victor : "Je suis convaincu que 95 % des substituts auraient pris la décision qui s’imposait. Le problème, c’est que dans la hiérarchie du parquet, plus on monte et plus le cerveau judiciaire disparaît derrière le cerveau politique !
On ne pouvait faire l’économie de ce long extrait. Mais je voudrais y ajouter ce passage du NouvelObs : A l’époque Laurent Le Mesle était directeur de cabinet du Garde des Sceaux, Jean-Claude Marin, directeur des affaires criminelles et des grâces à la Chancellerie. Le procureur de l’époque, Yves Bot, a lui aussi laissé l’affaire Clearstream prospérer, a soutenu l’avocat.
Dans cette plaidoirie on découvre l’ahurissant fonctionnement de l’affaire Clearstream autant du côté des politiques que du côté de la justice. On sait maintenant que beaucoup, beaucoup de personnes étaient au courant. à un moment ou un autre plus ou moins précoce . La liste est longue mais il faut la rappeler pour les principaux : Villepin, Alliot Marie, Sarkozy, Raffarin pour les politiques puis Le Mesle, Marin, Bot pour la justice et Marland et Rondot pour les hauts fonctionnaires.
Voici quelques certitudes bien senties :
1- cette affaire aurait dû s’arrêter très rapidement car toutes ces personnes au courant auraient dû la stopper. On est sûr que Michèle Alliot Marie, Rondot, Marland ont été très précocement au courant. Ils devraient être poursuivis selon l’article 40 du code pénal. Pourquoi n’ont-ils pas stoppé le train de la calomnie ? Mais avec eux toutes les autres personnes citées devraient rendre compte à la justice pour cette même raison, y compris Dominique de Villepin (mais non pour une hypothétique complicité dans la dénonciation calomnieuse).
2- Rondot est réellement l’homme clé, non de l’affaire Clearstream II en soi, mais de l’enquête et du procès. On l’a utilisé comme témoin principal alors qu’il a été un acteur principal.
3- on retrouve des hommes de la loi dans cette affaire : Bot (procureur général à l’époque), Le Mesle et Marin le procureur actuel. Marin qui renvoie Villepin en correctionnel, Marin qui était à l’époque directeur des affaires criminelles et des grâces à la Chancellerie et qui - c’est une hypothèse - de par sa position, et par la connaissance des faits par Perben au courant et n’a pas agi. Il serait donc impliqué au tout premier chef comme au minimum spectateur passif. Et c’est lui qui aujourd’hui est procureur qui instruit à charge contre Villepin. Un mélange des genres incompatible avec le rendu de la justice.
De ces certitudes ont peut en conclure avec une crainte lourde que la justice serait impliquée au plus haut niveau dans son dévoiement absolu. Il me paraît d’une importance extrême qu’une commission d’enquête parlementaire soit nommée, en regard de celle d’Outreau, car si celle d’Outreau a été d’une extrême gravité, elle a été circonscrite à un juge et sa hiérarchie directe. Ici il s’agit de conséquences plus ou moins graves pour les victimes par rapport à celles d’Outreau, mais combien plus grave en ce qui concerne la justice elle-même. Cette justice, qui aurait dû se dessaisir de la poursuite contre Villepin pour une question de droit, est passée à côté de tous ces ministres qui se sont tus et des hauts fonctionnaires au courant, à côté du général Rondot de façon étrange, à côté des liens Lahoud et le clan Sarkozy, à côté de Michèle Alliot Marie, à côté des autres victimes, et à côté de la vérité. Cette justice l’a fait en connaissance de cause. Elle se doit de répondre à quelques questions.
Vignette Wikipédia Palais de justice de Paris
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A l’issue de ce procès, quelle qu’elle soit, il restera plus de questions que de réponses. Ce qui est inquiétant, c’est qu’il ne semble plus y avoir de justice, juste une parodie de justice dans le but de régler des comptes. Il y a un procès Clearstream, il y aura une justice Clearstream qui ne sera pas à l’honneur de la Justice et de ses « serviteurs ».
Taiwan, Karachi, Clearstream... la corruption est partout, et le plus grave est peut-être ce proces dont il ne sortira rien, puisque plus personne d’impartial ne peut croire qu’il ne s’agisse pas d’une pure manoeuvre politique. Ce gouvernement est discrédité et la France déshonorée. Je regrette aujourd’hui sincèrement de ne voir nulle part un Bonaparte, un Cromwell ou un De Gaulle qui pourrait jouir de la confiance populaire et venir remettre la maison en ordre.
Ceux de la Gauche dont je partage les espoirs depuis des décennies vont m’accuser de croire è l« Homme providentiel ». Hélas, je n’y crois pas... Mais je constate que ce nous appelons démocratie, aujourd’hui n’en est pas une, mais une foire à magouilles. Je voudrais que la grâce d’état frappe un homme ordinaire et qu’il devienne providentiel, le temps d’un mai 68 et de « bouter les Anglois hors de France ».
Cleastram on s’en tape on plein de dossiers sous le coude : 11% de chomeurs, 500.000 rmistes, 50.000 sdf, le sécu, la dette publique, le petit sarkozy, le pd de miterrand, les francs-maçons (mr bertrand), les bonus (bnp, Société géné...), les sionistes (sarkoléon,strauskahn,copé...) et oui on veut noyer le poisson...
M. Allard, vous savez que malheureusement il n’y a que les guerres qui donnent aux « grands hommes » une véritable légitimité. De Gaulle et Mendès France ne trouveront donc pas de successeurs dans l’immédiat.
Jean Claude Marin n’est pas procureur général ; mais proc. de la ripoublik bananière en Sarkoland dans l’état de grâce du saint empire néo-atlantiste bankstérisé.
Dans l’hebdomadaire Bakchich, mercredi 7 octobre 2009, page 4, Nicolas Beau écrit :
« L’affaire qui hante les nuits de Sarko.
Bakchich a consulté les cahiers de Gérard-Philippe Menayas, ancien directeur financier de la DCNI (Direction des Constructions Navales Internationales). Nous en publions des extraits. Pour l’instant, le Parquet de Paris fait tout pour que ces éléments extrêmement sensibles soient exclus du périmètre de l’information judiciaire.
Rédigés jusqu’en mars 2008, ces écrits ne constituent que des « allégations non vérifiées », comme le constate une note de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dont Bakchich a pu prendre connaissance. Reste qu’à l’Elysée, mais aussi chez les socialistes, on suit comme le lait sur le feu l’évolution de ce dossier judiciaire explosif.
Passionnants à décrypter, les cahiers Menayas comportent de nombreuses initiales : NS pour Nicolas Sarkozy, JPP pour Jean-Paul Perrier, président de Thales International. Des codes apparaissent également : BACCHUS pour Jean-Marie Boivin, grand manitou des commissions ; DD pour Andrew Wang, l’intermédiaire flamboyant qui reçut près d’un demi milliard de dollars pour le contrat des frégates.
1- Balladur et Guigou mis en cause.
A propos du contrat des frégates, les cahiers Menayas révèlent que « l’un des principaux bénéficiaires serait Edouard Balladur. L’autre, Elisabeth Guigou, grâce à un système élaboré de prêts adossés. »
Toujours d’après les cahiers Menayas, « les masses financières dont Andrew Wang assurait la circulation occulte étaient destinées à la France et, pour une part substantielle, à l’Allemagne. Pour notre pays, elles devaient revenir au Parti Socialiste, à des membres du Parti Républicain, et à des balladuriens, via Charles Pasqua. »
Notons qu’une des rares traces de rétro-commission retrouvée par le juge suisse Paul Perraudin concernait Etienne Leandri qui, jusqu’à son décès en 1995, fut le grand argentier de Charles Pasqua.
Ailleurs, Gérard Menayas note : « Les rétros JMP / Bravo (nom de code du procès des frégates) ont été rétrocédées à J.Y. Le Drian », ancien maire de Lorient.
Enfin, « JPP (Jean-Paul Perrier) a utilisé la société Lobbying Transasia Developpement, présidée par Jean-Marie Cambacérès. » Jean-Marie Cambacérès, ancien député socialiste, était un spécialiste de l’Asie.
2- L’Elysée suit le dossier de près.
« Les autorités luxembourgeoises auraient découvert que NS aurait été intéressé à SW2 (le contrat de ventes de frégates à l’Arabie Saoudite) avec le concours de Nicolas Bazire, voire de Jean-Luc Lagardère, dont il a fréquenté les haras » note Menayas.
Le nom de Nicolas Bazire, à l’époque directeur de cabinet d’Edouard Balladur, n’apparaît pas par hasard. Un rapport de la DNIF (Division Nationale des Investigations Financières), daté du 5 mars 2007, et versé au dossier des juges Hullin et Desset, revenait sur la création de Heine, une des officines luxembourgeoises créées par la DCNI : « Une chronologie fait apparaître que la création de la société Heine, au deuxième semestre 1994, s’est faite après accord de Nicolas Bazire et du ministre Nicolas Sarkozy », notait le rapport des flics financiers.
D’après les cahiers Menayas, Nicolas Sarkozy aurait envoyé deux émissaires rencontrer Bacchus (Jean-Marie Boivin), l’homme-clé des commissions des constructions navales. Cette initiative, pouvons-nous préciser à Bakchich, date de l’époque où Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur. L’enquête préliminaire qui devait aboutir à l’ouverture d’une instruction judiciaire était engagée. Il y avait le feu au lac apparemment.
Par ailleurs, Bacchus aurait reçu plus tard un courrier à l’en-tête de la présidence de la République, de Claude Guéant, bras droit de Sarkozy, « s’excusant que le numéro 1 n’ait pas le temps de recevoir Bacchus », mais s’engageant « sur un RV avec Hervé Morin », ministre de la Défense.
3- Un procureur de Paris prudent.
Dans un courrier interne daté du 22 novembre 2007 et que le site Bakchich Info avait publié, le procureur Jean-Claude Marin avait effectivement averti sa hiérarchie qu’il allait « circonscrire » l’enquête aux éléments les moins sensibles…
« JC Marin, petit frère, pilote l’instruction, dont il a sérieusement réduit le périmètre. Il y a malgré cela affecté deux magistrats de premier plan. C’est un opportuniste, balladurien reconverti à NS », note enfin Gérard Menayas.
J’avais fait un article sur cette affaire. Il faut quand même noter que Nicolas beau lors d’une émission la Ligne Jaune de Birembaum (avec le concours d’arrêt sur image Internet) concernant les victimes des de l’attentats de Karachi avait au contraire dédouaner Balladur et Sarkozy en parlant des rétrocommissions et en chargeant Chirac. Il change donc d’avis au vu de preuves qui semblent cette fois-ci accablantes.
T’as raison, au termes du code de prout C dur pinal ale, Monsieur de Villepin aurait dû comparaître devant la Cour des miracles de la Ripoublik bananière. Certes, les peaux de bananes posées par le parquet dirigé par Marin, et en sous main, par Dati éperdument amoureuse de son prince Naboléon le petit qui rêvait d’avoir la peau bananée de celui qui a humilié les Etats-Unis d’Amérique des banksters internationaux, ont flambé la Justice et la cité judiciaire devenue une enceinte de la politique Elyséenne. Mais, j’avoue que les règlements de compte entre ces Messieurs de la cour m’importe peu, d’autant plus que le seigneur Villepin s’est rangé de bonne grâce aux assauts du NOM qui veut faire des peuples des esclaves et en réduire le nombre qui les compose.
Craignant un surmenage du prolixe nouveau chroniqueur judiciaire Imhopet , je lui propose une petite récréation :
:
Interviews (presque) imaginaires du « Canard »
François Bayrou :
« La présidentielle, j’y pense tous les matins en vous rasant »
Propos (presque) recueillis par Frédéric Pagès
Le président du MoDem nous reçoit sur ses terres béarnaises au volant de son tracteur.
Question.- Monsieur Bayrou..
Bayrou.-On dit « Baillerou » !
Q.- il paraît que vous faites toujours peur à Sarkozy ?
B (hilare).- Oui, il suffit d’un sondage et d’un livre-« Abus de pouvoir »- pour qu’il s’affole. Il me balance à bout portant missiles, grenades, roquettes et obus. mais quand la fumée se dissipe, je lui fias toujours « Coucou ! » .
Q.- pourtant vous êtes isolé.
B.- c’est vrai et je m’en réjouis. mon but est d’être totalement seul dans mon parti, pour plus de démocratie interne. Je compte sur le président de la république pour me piquer, au prochain remaniement, mes derniers soutiens. Une équipe, c’est encombrant.
Q.- Mais sans parti, impossible de gagner la présidentielle en 2012 !
B.- Bof ! j’ai tout essayé dans ma carrière à droite : Barre, Giscard, Balladur, Chirac. Aujourd’hui, j’ai décidé de me rallier à moi-même. Ce qui est méritoire, vu mon caractère difficile.
Q ;- Vous pourrez conquérir l’Elysée ?
B .- Fastoche ! je dirai à la droite non sarkozyste que je suis le seul à pouvoir battre la gauche.
Q.- Et à la gauche ?
B.- Que je suis le seul à pouvoir battre la droite. Et c’est dans la poche !
Q .-… Sauf que vous êtes un bon candidat de second tour mais pas de premier tour.
B.(s’énervant).- A ce propos, je veux dénoncer un « abus de pouvoir ». On veut m’empêcher d’accéder au second tour en organisant un premier tour. C’est antidémocratique ! On veut m’empêcher de tracer mon sillon !
Q.- Malgré une possible alliance avec le PS, vous restez centriste ?
B .- Beaucoup mieux ! je me sens de plus en plus central.
Amusing not ?
et je crois plus que jamais d’actualité... Au fait comment va Corinne L ? Croit elle toujours au fabuleux destin de François ?
Non , merci , ne me remerciez pas pour cette distraction Imhotep, quand on peut rendre service...
Ce procès est une imposture et tout ce qui est dit autour de ce procès,des journalistes aux avocats de tous bords ainsi que des commentateurs de toutes sortes , est encore une plus grande imposture .
car le plus grand coupable dans cette affaire c’est l’établissement financier CLEARSTREAM .------------------et le comble est qu’au lieu d’être au banc des accusés CLEARSTREAM est l’accusateur tandis que ceux qui ont dévoilé et dénoncé ses traffics criminels sont devenus des accusés et et menés au tribunal pieds et poings liés comme des bandits.C’est le monde à l’envers ,quoi d’étonnant dans ce monde capitaliste où les mafiosi triomphent sans vergogne .
Et l’auteur participe du lynchage de ces innocents sous prétexte de critiquer le procès et pour de mauvaises raisons ,et pour faire diversion en lançant des leurres comme l’accusation contre le parquet ou le lien entre Sarkozy et Lahoud
Et pourquoi donc dans sa liste des « inactifs et des taisants » n’ at-il pas mentionné CHIRAC le Président de la République qui était au courant de tout ,dans les notes du général Rondot maitre du service d’espionnage étaient bien marqués ces écrits disant que CHIRAC s’entretenait avec VILLEPIN et lui donnait des ordres .A supposer que VILLEPIN soit coupable de ce qu’on l’accuse ,alors CHIRAC l’est encore plus ,or à aucun moment dans cette affaire le nom de CHIRAC est mentionné et encore moins entendu pas même comme témoin . ;on préfère mettre en avant MAM comme couverture et fusible ,exactement comme dans l’affaire de la Mairie de Paris ,c’est Juppé qui a pris la place de Chirac comme responsable et coupable .
L’avocat Mtre Comte a beau lancé un leurre en critiquant le procès le taxant d’illégitime et d’illégale ,ce qui n’est pas faux d’ailleurs ,et Mtre Mignard ,l’avocat de Plenel ,d’accuser et de mener la charge contre le « falsificateur » Lahoud ,le « dénonciateur » Gergorin et le « certificateur »,autre leurres et autres diversions ,cela ne fait pas de l’accusateur CLEARSTREAM un innocent injustement calomnié et les accusés justement coupables de calomnies et de falsifications en tout cas pour ceux qui refusent cette société corrompue entièrement aux mains des capitalistes mafieux maitres de l’appareil d’Argent , de l’appareil de Justice et de l’appareil d’Etat .
Car le fameux listing CLEARSTREAM dont on dit qu’il est falsifié ,est -il entièrement faux .N’ ya t-il pas manipulation sur la prétendue manipulation ,c’est à dire qu’en fait le soi-disant faux listing est en fait à l’origine un vrai contenant des vrais noms concernant de reels comptes cachés et illégaux que l’ on a traffiqué ensuite pour en faire un faux afin d’innocenter les détenteurs de ces comptes et blanchir en même temps l’activité de CLEARSTREAM,de sorte que les accusateurs deviennent des accusés et les accusés deviennent des accusateurs ,et les coupables deviennent des innocents et les innocents deviennent des coupables.-------------------------Ce n’est pas une thèse impossible ou un scénario invraisemblable ,et cela est même très possible et très vraisemblable dans la société corrompue capitaliste actuelle
Quand on pense à CHIRAC avec toutes ses casseroles qui trainent de manière étourdissante ,l’affaire de la Mairie de paris ,de la cassette Méry dont l’auteur qui l’a présentée à la télé a été subitement décédé, l’affaire CLEARSTREAM,l’affaire du compte caché au Japon , les affaires de la Françarabique ,l’affaire Gorgi terroriste libéré pour un échange ,les affaires de ventes d’armes et les rétrocommissions pendant sa présidence ,les affaires françafriques avec le point culminant du génocide Rwandais ,sans compter ses nombreux séjours touristiques chez les plus grands dictateurs et tyrans,rois et princes ,émirs et ayatollahs des pays connus pour le luxe et le stupre où la pédophilie est tout à fait légale officiellement sinon officieusement ,et qu’après ça il caracole en tête à 76% dans les sondages ,on ne peut que rester pantois devant la démocratie française et désespéré devant le peuple français .
Il n’existe aucun innocent au travers de ce procés, juste des hommes sensés étre nos représentants et qui employent la force de travail du peuple à des desseins trés personels ! Faut’il que des Français meurent en Afghanistan pour que la France soit en paix ? Je ne le pense pas.
Ce que ce clown fait à la téte de l’état, la plus part d ’entre nous le faisons chez nous ; Etre le plus fort à défaut d’étre le plus sage ! Se sentir homme d’avoir un enfant et puis le regarder pleurer !
Excellent article. Merci à l’auteur. Plus on creuse et plus on rigole devant le « style nouveau » et la « rupture » du sarkozysme. Quoi qu’on en dise, la gauche, lorsqu’elle est au pouvoir, cache moins bien ses manoeuvres. Urba, DSK etc... Alors qu’à droite, 30 ans plus tard on ne sait toujours pas qui a buté Boulin et de Broglie ! Ils sont trop fort ! Enfin voilà un linge bien lavé en public, en espérant que Villepin puisse s’en sortir. Histoire de continuer à rigoler un peu. Et qu’il conserve son rond de serviette chez Denisot.
Cette affaire, enfin plutôt ce procès est l’exemple même de l’instrumentalisation de la justice au service d’un pouvoir politique. Plus c’est gros, plus ça passe.
Pourtant au fil des jours, les faits devraient amener tous parlementaires d’une démocratie à remettre en cause l’homme à la tête de l’état, qui croit que la france lui appartient. Au lieu de celà, ils préfèrent faire des révérences ou détourner la tête.
Karachi : la piste des rétrocommissions confortée.
De nouveaux éléments relayés par le quotidien Libération et le site Mediapart confortent la piste des versements occultes et invalident celle d’un attentat islamiste. Ces révélations pourraient s’avérer dangereuses pour Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget.
La piste de l’attentat islamiste a du plomb dans l’aile. Le quotidien Libération, dans son édition du samedi 17 octobre, et Mediapart le 16 octobre, dévoilent de nouveaux éléments, qui confortent l’hypothèse de versements occultes entre la France et le Pakistan, versements qui pourraient être liés à l’attentat de Karachi en 2002.
La piste islamiste, montée de toutes pièces ?
Libération s’est procuré les conclusions écrites par les magistrats chargés d’examiner cette affaire en appel, le 5 mai 2009.
Celles-ci affirment qu’« aucune preuve n’a été produite par l’accusation pour montrer que les deux justiciables sont à l’origine de l’explosion » qui a tué 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi le 8 mai 2002.
Les deux militants, Mohammad Rizwan et Asif Zaheer, soupçonnés d’appartenir à l’internationale islamiste, tenus pour coupable et condamnés à mort, doivent être relâchés. Selon ce rapport, le seul témoignage est « le résultat d’une construction » des policiers pakistanais : l’unique témoin est un vendeur de pain ambulant, présenté tardivement par la police pakistanaise et qui affirme avoir vu les deux hommes ensembles quelques mois avant l’attentat.
D’autre part, les aveux d’Asif Zaheer lui auraient été arrachés, au bout de 23 jours de détentions dans des conditions qui ne sauraient les rendre crédibles.
Le quotidien pointe également une autre incohérence : l’explosif mentionné dans le rapport de police ne correspondrait pas à celui identifié par un laboratoire d’experts parisiens chargé d’analyser les débris recueillis le jour de l’attentat. Selon ce laboratoire, c’est un explosif militaire à base de RDX qui aurait été utilisé, alors que les rapports pakistanais parlaient de nitrate d’ammonium.
Des documents de la DCN compromettants.
Pourquoi la police pakistanaise aurait inventé de fausses preuves, de faux témoignages, de faux coupables ? Les documents que se sont procurés les juges d’instruction Marc Trévidic et Yves Jannier, chargés de l’enquête sur l’attentat, peuvent constituer un début de réponse.
Le site d’information Mediapart révèle que les deux juges disposent de plusieurs notes de la DCN, qui confirment noir sur blanc la piste des versements de rétrocommissions en France entre 1994 et 1995, en marge du contrat d’armement passé en 1994 entre la France et le Pakistan.
Ces documents évoquent les moyens pour la DCN de récupérer les sommes qui n’ont pas été versées aux intermédiaires du contrat Agosta, le contrat d’armement passé entre la France et le Pakistan. Ces intermédiaires devaient toucher, au total, 4 % du montant global du contrat, soit 825 millions d’euros, jusqu’à ce que le versement de 15 % des commissions – soit environ 5 millions d’euros – ait été stoppé net en 1996.
L’un des documents indique que l’intermédiaire missionné par la DCN a agi en « violation de la clause prohibant les retours des commissions en France ». Comme le souligne Mediapart, c’est la première fois que la piste des rétrocommissions est évoquée de façon aussi frontale dans un document émanant de la DCN.
Dans une autre note, on peut lire que « la DCNI a décidé en 1996 d’interrompre le versement dû au Consultant après avoir été informé par les autorités françaises du fait qu’une partie des commissions était susceptible de bénéficier à des intérêts français ». C’est en fait Jacques Chirac qui a demandé l’arrêt de ces versements en 1996. Il aurait en effet suspecté Edouard Balladur d’avoir financé sa campagne de 1995 en partie avec ces rétrocommissions.
Un lien entre l’arrêt des commissions et l’attentat ?
Nous pouvons lire sur le site de Mediapart que »selon une enquête interne à la DCN, menée en 2002 sous le nom de code « Nautilus » par un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire, Claude Thévenet, les causes véritables de l’attentat (…) seraient en réalité liées au non-versement de commissions occultes dues par la France à des officiels pakistanais. Il n’existe pour le moment pas de preuve matérielle de lien entre l’arrêt des versements et l’attentat de Karachi, mais ces documents confirment en tout cas les pratiques financières obscures qui entourent ces contrats.
Nicolas Sarkozy dans la ligne de mire ?
Nicolas Sarkozy était à l’époque le directeur de campagne d’Edouard Balladur, en même temps que son ministre du budget pendant la cohabitation de 1993-1995. La révélation de notes issues de la DCN et mentionnant le possible versement de rétrocommissions à des balladuriens ne rassure donc pas l’Elysée.
Mediapart fait ainsi mention d’un rapport de synthèse, datant de mars 2007. Les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) y font allusion à une note découverte lors d’une perquisition à la DCN. Celle-ci « retrace les agissements du représentant de la DCNI au Luxembourg, Jean-Marie Boivin, d’août 1994 à 2004, avec notamment la création des sociétés Heine et Eurolux. Elle fait ainsi apparaître que la création de la société Heine au second semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur, et du ministre du budget Nicolas Sarkozy, et fait un lien avec le financement de la campagne électorale d’Edouard Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».
Par ailleurs, les familles des victimes de l’attentat ont souligné le 15 septembre dernier le « soutien inexistant » du président Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur l’attentat de Karachi, alors qu’il fait preuve de beaucoup d’activisme dans les autres affaires internationales, prises d’otages ou prises en charge des familles de victimes d’accidents aériens.
Dans les années 1993-1995, la guerre fait rage à l’intérieur de la droite française. Quels sont les deux clans qui s’affrontent ?
1- Le clan du Premier ministre Edouard Balladur, son directeur de cabinet : Nicolas Bazire, le ministre du Budget Nicolas Sarkozy, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy : Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, le ministre de la Défense François Léotard, le directeur de cabinet de François Léotard : Renaud Donnedieu de Vabres, le conseiller de François Léotard : Hervé Morin.
2- Le clan du patron du RPR Jacques Chirac.
Edouard Balladur et Jacques Chirac sont tous les deux candidats à l’élection présidentielle de mai 1995.
Quel a été le budget de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 ?
Réponse :
Le compte de campagne de M. Edouard Balladur est arrêté comme suit (en francs) :
- Dépenses : Mandataire : 83 846 491 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ; Total : 89 776 119 francs.
- Recettes : Mandataire : 85 676 060 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ; Total : 91 605 688 francs.
Edouard Balladur ne pouvait pas compter sur l’aide financière de son propre parti politique, le RPR. En effet, pendant la campagne présidentielle de 1995, le RPR finançait le candidat Jacques Chirac.
Questions : en 1995, où le clan Balladur-Sarkozy a-t-il trouvé ces 90 millions de francs ? Comment le clan Balladur-Sarkozy a-t-il pu financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur ?
Hypothèse : le clan Balladur-Sarkozy a signé un contrat de vente de trois sous-marins au Pakistan. Montant total du contrat : 825 millions d’euros. Le clan Balladur-Sarkozy a ordonné que 10 % du contrat soient versés à des Pakistanais sous forme de commissions occultes.
Comment ces 10 % de commissions occultes devaient-ils être versés ?
- La Société Française d’Exportation de Matériel Militaire et Aéronautique (SOFEMA) devait verser 6 % à des militaires pakistanais.
- La Direction des Constructions Navales (DCN) devait verser 4 % du montant total à des décideurs politiques pakistanais (notamment la famille Bhutto).
En échange, les Pakistanais ont reversé des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy.
(Lire la page 4 du journal Libération du samedi 17 octobre 2009).
La France versait donc des commissions occultes aux Pakistanais. En échange, les Pakistanais reversaient des rétrocommissions aux Français.
C’est grâce à ces rétrocommissions que le clan Balladur-Sarkozy a pu financer la campagne présidentielle de 1995.
Résultat de cette guerre à l’intérieur de la droite française : Edouard Balladur est battu par Jacques Chirac à l’élection présidentielle de mai 1995.
Aussitôt élu, Chirac décide de supprimer les financements du clan Balladur-Sarkozy pour ne pas devoir affronter une deuxième fois un candidat balladurien en 2002 lors de l’élection présidentielle suivante. Chirac décide d’asphyxier financièrement le clan Balladur-Sarkozy.
A propos des commissions, lisez cet article du site Le Monde.fr :
« Ces commissions étaient de deux types, selon l’ancien directeur administratif et financier de DCN International, Gérard-Philippe Ménayas, qui a été entendu par les magistrats le 14 mai 2009.
- D’une part des commissions d’un montant de 6,25 % de la valeur du contrat étaient destinées aux militaires pakistanais et transitaient par la Sofema, un office d’exportation d’armement dont l’Etat est actionnaire. Entendu par les juges Yves Jannier et Marc Trévidic le 2 octobre, Alex Fabarez, ancien directeur général délégué de DCN, a affirmé que ces commissions transitant par la Sofema s’étaient poursuivies jusqu’en 2008, selon Libération du samedi 17 octobre.
- D’autre part, le reliquat de 4 % de commissions était destiné aux décideurs politiques et versé par la DCN à un intermédiaire libanais, Ziad Takieddine. Ces commissions ont-elles été stoppées en 1996 après l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence « afin que des rétrocommissions » destinées à financer la campagne d’Edouard Balladur, candidat malheureux à la présidentielle, « ne soient pas versées » ? C’est l’hypothèse avancée par l’avocat des parties civiles, démentie par M. Balladur.
Après son élection, Chirac a bien donné l’ordre à son ministre de la Défense, Charles Millon, d’arrêter de verser des commissions aux Pakistanais. Lisez cet article du site Paris-Match.com :
« Paris Match : Est-il exact que la France ait bloqué le versement de commissions destinées à des intermédiaires pour la vente des trois sous-marins de la DCN au Pakistan ?
Charles Million : Ce qui est certain, c’est que peu après ma nomination au ministère de la Défense, en 1995, Jacques Chirac m’a demandé de passer en revue les différents contrats de ventes d’armes en cours et de stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions. C’est ce qui a été effectué : chacun d’entre eux a fait l’objet d’une expertise particulière. »
A partir de 1996, la France trahit sa parole. La France stoppe le versement des commissions aux décideurs politiques pakistanais (la famille Bhutto). Les Pakistanais sont fous de rage. Les Pakistanais arrêtent de reverser des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy.
Conséquence concrète très positive pour Jacques Chirac : le clan Balladur-Sarkozy ne pourra pas financer une candidature contre Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 2002.
De 1996 à 2002, les décideurs politiques pakistanais négocient pour que la France reprenne les versements des commissions. Chirac refuse catégoriquement. Les Pakistanais ont un seul espoir : si Chirac est battu en mai 2002, son successeur reprendra peut-être le versement des commissions.
Le 5 mai 2002, malheureusement pour les Pakistanais, Chirac est ré-élu. Les Pakistanais comprennent qu’ils ne toucheront jamais le reste des commissions. Trois jours plus tard, le 8 mai 2002, ils font exploser un bus à Karachi : 14 morts, dont 11 employés français de la Direction des Constructions Navales.
Pour comprendre la pourriture qui gangrene la sphere politique, visionnez cette conférence de François-Xavier Verschave sur la Francafrique et les reseaux franc-maçoonniques (A voir !!! 5 étoiles !!!)