• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Enjeu 2012 : La France devient un pays immergent, l’Italie aussi et (...)

Enjeu 2012 : La France devient un pays immergent, l’Italie aussi et l’Espagne avec

Il y a des décennies, les économistes parlaient de tiers-monde ou de pays sous-développés. Ce qui n’était pas très politiquement correct. Alors les économistes ont choisi de parler des pays en voie de développement, terme plus judicieux et du reste conforme aux tendances observées. Un pays sous développé ne peut être qu’en voie de développement dans un système économique ouvert. Par la suite, certains de ces pays ont franchi des étapes et sont devenus des pays émergents. Ce qui signifie qu’ils sont à l’image d’icebergs économiques, avec une partie du pays ou de la population offrant les caractères des pays de l’OCDE (ceux qui se sont définis comme développés) et une autre partie peinant à se développer et stagnant dans une situation de pauvreté. De ce point de vue, les nations occidentales furent, de 1900 à 1960, des pays émergents et maintenant, elles sont des pays industrialisés et très développées, membre du très select club de l’OCDE.

Ces pays émergents, ils sont devenus plus ou moins émergés. C’est notamment le cas de la Chine et du Brésil, pays membres d’une organisation hétéroclite baptisée BRICS. Et comme l’économie est globalisée, alors le développement des pays de l’OCDE devient problématique. Si bien qu’à la suite de la crise financière de 2008 et de la crise des dettes en 2012, la notion de pays immergent devient pertinente. Dans ces pays, le développement s’arrête avec plus ou moins d’impact sur la société. On pourrait même parler de pays en voie de stagnation. Dès les années 1990, le Japon a donné des signes d’essoufflement. Et maintenant, quelques observateurs locaux avisés évoquent le Japon comme un pays riche sous-développé, ce qui définit bien un pays immergent. Deux traits caractérisent les pays immergents. Le premier concerne la difficulté à maintenir la croissance et donc les moyens de financer un Etat social conséquent. La désindustrialisation est une tendance persistante, qui oppose ainsi, sur le vecteur de la croissance, les pays émergents et les pays immergents. Le second trait concerne la structure sociale. Le propre des pays émergents est de sortir progressivement le plus d’individus de la pauvreté. A l’inverse, dans les pays immergents, le nombre d’individus plongeant dans la pauvreté augmente, modérément certes, mais le phénomène se constate et ce n’est peut-être que le début d’une tendance assez légère mais sans doute durablement installée et dont ne voit pas le fond. La Grèce est en « pointe » dans ce domaine mais l’Italie et l’Espagne vont suivre tandis que la France ne pourra pas y échapper, qui que soit le président élu en mai 2012.

Les signaux sont devant nos yeux, accessibles à ceux qui veulent les prendre en considération. Les banques alimentaires font de plus en plus de collectes. De plus en plus de personnes ont des difficultés à payer leur loyer. Les restos du cœur ne cessent de voir affluer les postulants à l’aide alimentaire, sans parler des étudiants paupérisés et exploités par les marchands de sommeil. Enfin, signe qui ne trompe pas, l’Insee constate pour la première fois depuis des décennies une légère baisse du pouvoir d’achat détectée dans ses évaluations. Tout un symbole que cet infléchissement de la courbe du pouvoir d’achat qui déjà, s’était effrité pour une partie de la population française. Ce phénomène semble inconcevable pour le sens commun car dans un pays avec une croissance même molle, on ne comprend pas pourquoi tant de gens décrochent. C’est en fait que les ressources financières des plus aisés augmentent et que pour beaucoup, les revenus sont assez bien préservés. En vertu des vases communicants, il est logique de voir les ressources diminuer pour les populations qui ne bénéficient ni des opportunités de la haute finance, ni des protections accordées par des grands groupes ou par l’Etat. Les routes des vacances sont saturées, les stations de ski affichent des résultats tangibles, les relais cossus ne désemplissent pas, les carnets de commande de Porsche sont remplis, comme ceux de Ferrari, les trois étoiles se portent à merveille, les sacs Vuitton sont épuisés, mais une France décroche. C’est cela la dynamique d’un pays immergent. Avec des zones urbaines cossues et d’autres en désertification économique et sociale ; d’habiles professionnels sachant profiter des opportunités et de leur position, comme ces mandarins de l’hôpital qui s’en mettent plein la poche en utilisant les services publics, même chose ailleurs… Et pour finir, je mentionne l’addiction aux technologies onéreuses pour des résultats sans commune mesure avec les sommes d’argent dépensées.

Dans un pays émergent comme la France des années 1960, la jeunesse est porteuse d’espérance, d’impatience, de soif de vivre, d’entreprendre et de prendre un plaisir à l’existence vécue en partage. Tellement impatiente qu’elle finit par exploser en mai 68. Dans la France des années 2010, la jeunesse est déprimée, n’a plus confiance, se résigne ou s’avine, cherche à se sauver individuellement, se réfugie dans les technologies, est pessimiste, presque autant qu’en Grèce. Dans les pays émergents, la jeunesse est optimiste, au Brésil, en Inde, en Chine et même en Tunisie.

La prise en considération du pays émergent que devient la France permet de comprendre les contours de cette campagne présidentielle, avec des candidats coincés entre les illusions et les fausses solutions. Les politiciens sont désemparés pour parer à la conjoncture d’un pays immergent mais trouvent les ficelles pour persuader les populations de leur capacité à gérer le pays. Ce qu’ils font avec compétence mais en accentuant la tendance vers l’immergence. On peut toujours croire qu’on peut renverser la tendance ou du moins accompagner l’immergence en espérant quelques réformes permettant d’inverser la tendance. C’est ce dont rêve François Bayrou, lui qui croit réindustrialiser la France alors qu’il coulerait une entreprise au bout de deux ans si on lui laissait la direction. Pour preuve, l’autoroute Pau Bordeaux qu’il a voulu avec ses tripes et qui se révèle être un fiasco complet. Sarkozy est le mieux placé pour accentuer l’immergence. Hollande a pris conscience de la situation mais il est démuni. C’est le sentiment d’impuissance qui domine cette campagne et qui reflète parfaitement la réaction face au processus en cours dans un pays immergent. A l’inverse, un pays émergent a le sentiment d’être puissant et conquérant pour l’avenir.

L’immergence est donc le problème de la décennie. Quel avenir, quelle espérance, quelle voie emprunter dans le contexte d’une évolution vers une société immergente ? Les solutions passées sont inopérantes alors que l’option la plus plausible est celle d’un Etat autoritaire, seule solution pour contenir les désordres sociaux prévisibles. A moins qu’une alternative soit envisagée, celle d’un changement de civilisation vers une société florissante ? Allez-y, pensez, inventez, réfléchissez, vous n’avez pas exploré les possibilités accessibles à l’humain.


Moyenne des avis sur cet article :  4.08/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

33 réactions à cet article    


  • perlimpimpim perlimpimpim 12 avril 2012 05:15

    j ai eu la chance de me rendre au mexique juste apres la revolte Zapatiste qui fit suite aux accords de l ALENA en janvier 1994. Les Zapatistes m ont dit tout simplement que la mondialisation allait se faire, mais par le bas, nous allions les rejoindre. Ils appelait ca la quatrieme guerre mondiale.
    Nous avons vu la suite....


    • maltagliati maltagliati 12 avril 2012 07:37

      « La prise en considération du pays émergent que devient la France » à l’avant-dernier §
      Si je vous ai bien suivi, il faut lire immergent ?

      J’aime bien cette notion d’immergence. Nous sommes au fond un pays de rentiers, et la rente plonge, nous avec !
      « Les solutions passées sont inopérantes », mais c’est elles que plébiscitent les Français avec Merluchon... Une solution d’avenir, c’est une option d’exigence nouvelle, d’anti-consommation et anti-assistanat... Est-ce dans ce sens qu’il faut lire votre invitation « vous n’avez pas exploré les possibilités accessibles à l’humain. » ? Merci
      MALTAGLIATI


      • Nanar M Nanar M 12 avril 2012 08:50

        Rassurez moi vous parlez bien de l’assistanat envers les bettancourt et autres prédateurs ?


      • Traroth Traroth 13 avril 2012 11:44

        @maltagliati : la première solution du passé qu’il faut combattre, c’est le libéralisme. Le libéralisme nous a mené là où nous sommes aujourd’hui, et c’est la catastrophe ! Il faut juguler le libre-échange qui permet d’emporter les emplois au loin, juguler le pouvoir des banquiers qui leur permet de voler les capitaux qui font ensuite cruellement défaut au pays.

        Ce que vous nommez assistanat, je l’appelle solidarité. Vous dites que la solidarité est quelque chose du passé ? Et bien pas d’accord ! Et je ne crois pas être seul.


      • Tall 12 avril 2012 08:24

        Normal que l’auteur se noie dans la désespérance politique vu qu’il ne regarde pas là où se trouve l’espoir justement.

        Car l’auteur, influencé comme bien d ’autres, par la propagande sondagière dont on nous assomme au marteau-piqueur depuis des mois, croit que les seuls candidats au titre seraient ceux désignés par le système.
        Mais au su de ce qu’on voit et on entend partout dans la vraie vie, donc ailleurs que dans les « sondages » ou les medias sous influence, on sent bien qu’il y a un décalage.

        Le rejet de Sarkozy reste puissant et quasi viscéral tandis que Hollande ne séduit no convainc personne.

        Hier soir encore chez Pujadas, il a fait savoir à Françoise Hardy qu’elle ne devait pas avoir peur pour l’ISF : on reviendrait juste à ce que c’était il y a 2 ans. Rien de plus.

        • Francis, agnotologue JL1 12 avril 2012 09:19

          « Normal que l’auteur se noie dans la désespérance politique vu qu’il ne regarde pas là où se trouve l’espoir justement. » (Tall)

          Excellente remarque.

          De fait, et comme bien d’autres avec lui, il est comme cet homme qui la nuit a perdu ses clés et s’en va chercher sous les lampadaires parce que c’est seulement là qu’il y a de la lumière. Et ces lampadaires sont de l’espèce de laquelle Orwell disait : « La conscience des masses n’a besoin d’être influencée que dans un sens négatif »

          Et Edouard Glissant : « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires »

          75% des moins de 10 ans possèdent un téléphone portable ! Mais est-ce qu’ils mangent correctement ? Comment sont-ils logés ? Quelle est la sécurité d’emploi du chef de famille ? Quand j’étais enfant, nous n’avions rien de ce qu’ont les jeunes d’aujourd’hui. Mais un salaire d’ouvrier faisait vivre correctement une famille, et les fruits étaient de nos vergers, les tomates n’arrivaient pas par avion, et avaient une saveur qui n’existe plus ; les rivières étaient limpides, on pouvait s’y baigner ; la terre n’était pas morte, asphyxiée

          Il est temps d’arrêter le massacre et de renvoyer les prédateurs dans l’enfer de leur cupidité, avec leurs Rollex, leurs fourrures luxe dont ils nous distribuent des miettes. Avec Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, c’est à un nouveau conseil national de la résistance que nous sommes conviés : la résistance contre l’argent Ubu roi.

          De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Avant l’État fiscal, il y a eu la servitude féodale… et après lui il y a la prédation actionnariale. …Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’État – dont on rappellera au passage qu’il restitue en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations.«  » (Frédéric Lordon)


        • foufouille foufouille 12 avril 2012 12:20

          "Mais est-ce qu’ils mangent correctement ? Comment sont-ils logés ? Quelle est la sécurité d’emploi du chef de famille ? Quand j’étais enfant, nous n’avions rien de ce qu’ont les jeunes d’aujourd’hui. Mais un salaire d’ouvrier faisait vivre correctement une famille, et les fruits étaient de nos vergers, les tomates n’arrivaient pas par avion, et avaient une saveur qui n’existe plus ; les rivières étaient limpides, on pouvait s’y baigner ; la terre n’était pas morte, asphyxiée"

          y a plus plein de travail ?


        • Pyrathome Pyrathome 12 avril 2012 12:21
          Le rejet de Sarkozy reste puissant et quasi viscéral tandis que Hollande ne séduit no convainc personne.

          Bien résumé Tallbichon, on rajoute un Bayrou sympathique et propre mais qui veut quand-même nous faire les poches d’une façon ou d’une autre....(même objectif que les deux autres...)
          Une grosse partie de la dette est ILLÉGITIME, seul le FdG en parle objectivement qu’il faudra examiner celle-ci, nationalisation et prise de contrôle des banques ( 1 euro la banque, ça ne vaut pas plus...)...
          Le problème est simple :
          ILs se couchent tous devant les marchés sauf JLM, alors on fait quoi ???
          D’abord, on vire le petit roi Ubu...première étape IMPÉRATIVE  !!!

          Dugué, examinez le cas de l’Argentine depuis dix ans, ils ont refusé de payer une grosse partie de la dette, l’Islande, le Brésil...et que constatez-vous ?? hein ???...

          Pour être libre, il faut briser ses chaines.....faites-en autant, Dugué, d’abord dans votre tête.....



        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 avril 2012 17:28

           @ l’auteur


          Excellent article avec lequel je suis d’accord. Il y a bien quinze ans que j’ai décrit le Québec (Canada) comme une contrée « en voie de sous-développement »... Maintenant, l’UE suit.

          @ Tall

          On peut bien « regarder là où se trouve l’espoir », mais il n’y a aucune façon d’y accéder. Le Système est un tout monolithique, sans faille qui n’est pas - et de très loin ! - dans ses derniers retranchements. Il en est si loin, qu’il peut encore se permettre la coquetterie de faire des élections qui ont des airs de vraisemblance. Avec des ballons captifs comme Marine ou Melenchon.

          Ne doutez pas, toutefois, que si le Systeme atteignait la limite de ce qu’il peut atteindre par la manipulation et la corruption il passerait simplement en mode plus musclé. On a pu annuler des élections en Algerie, on peut le faire encore plus facilement en France ou aux USA, car on pourrait même dire qu’on ne l’a pas fait ! Il n’y aurait pas l’ombre d’un anti-pouvoir crédible pour le contester..

          Toute liberté est aujourd’hui contrôlée. Les articles contrariants ne passent même pas la censure de Avox !

          Pierre JC Allard

        • Tall 12 avril 2012 18:43

          Salut Allard

          On peut bien « regarder là où se trouve l’espoir », mais il n’y a aucune façon d’y accéder.

          Attention au peuple français. Il pourrait bien le faire.
          Il l’a déjà fait.

        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 avril 2012 22:44

          @ Tall


          Il y a des moyens de ma jeunesse dont je ne dispose plus et ma survie dépend de ce que je ne l’oublie pas. il en est de meme pour les peuples qui vieillissent. J’ai cru longtemps que la population française se révolterait spontanément, mais je ne le crois plus. La gestion de l’affaire des retraites m’en a convaincu..

          Le contrôle qu’exerce l’oligarchie est bien rodé et repose maintenant sur une meilleure connaissance de l’âme humaine, jointe à la maitrise de nouveaux moyens techniques, permettant que le pouvoir sache avec précision jusqu’où il peut aller sans que ne se dresse contre lui une « majorité effective », c’est-a-dire une masse d’adversaires dont les forces cumulées seraient supérieures aux siennes. Il se garde une confortable marge de manoeuvre.

          Il y parvient d’autant mieux que globalement le monde a atteint l’abondance et que l’exploitation de l’humanité comme un cheptel ne vise plus a produire plus, ni à lui soutirer davantage - Il n’y a rien que détiennent les pauvres que les riches gagneraient concrètement à leur enlever - mais uniquement à soutenir une activité LUDIQUE de domination, de production, de rivalité, de création de valeurs factices pour donner un sens à une vie qui n’en a pas.
           
          L’oligarchie s’AMUSE avec le monde ordinaire et certains de ceux d’en haut trouvent même plaisir à nous faire du bien. D’autres non, mais tout fonctionne comme se doit et au mieux pour la majorité effective. 

          On peut donc souhaiter que cette situation change, mais ce souhait est éloge de la folie, car la révolution qui viendra sera IRRATIONNELLE. L’ordre des choses ne changera que si un psychopathe au sein de l’oligarchie veut se distraire à nous faire faire une cabriole insensément téméraire. ...ou si le citoyen lambda, profondèment dégouté d’une vie médiocre sans surprises ni idéal, décide de scier la branche du bien-être sur laquelle il est assis. Dans un cas comme l’autre, ce ne sera pas une moment de plaisir.

          PJCA

           

        • Tall 13 avril 2012 09:03

          Allard

          Je vois .. merci de ce développement.

          Mais personnellement, je ne surestimerais pas l’efficacité de l’oligarchie quand même.
          Ils sont faillibles. Car ils peuvent être aveuglés par leur cupidité ( de pouvoir ) comme on peut l’être par l’amour / haine. Ce qui peut les pousser à aller un pont trop loin.

          Ils sont notamment en train d’atteindre la jeunesse. Et c’est par elle que mai 68 a démarré.

        • Traroth Traroth 13 avril 2012 12:00

          @Allard : vous êtes en train de nier implicitement que les choses empirent en France, en réalité. Vous dites exactement l’inverse de l’article, au cas où vous ne vous en seriez pas rendu compte.

          12 millions de pauvres sur 65 millions d’habitants. La tuberculose de retour. Et c’est loin d’être fini si on laisse ces criminels continuer !

          Pendant longtemps, il y a effectivement eu un genre de statu-quo, et le déclin, qui a commencé en 1973, a longtemps été lent et difficile à percevoir. Ses dégâts frappent maintenant la population de plein fouet.

          Vous examinez les choses à une échelle temporelle trop courte. La réforme des retraites était inique, je suis d’accord. Et la réaction, bien que forte, a été insuffisante. Ça ne veut pas dire que le peuple est incapable de se révolter, mais simplement qu’il n’a pas encore été suffisamment « motivé ». Vous pouvez compter sur Sarkozy et ses héritiers pour le faire si on leur en donne l’opportunité. Les révoltes n’est qu’une question de temps, si rien ne change.


        • Terry31 13 avril 2012 12:55

          Je suis d’accord aussi avec Allard. Tout est parfaitement orchestré et dosé pour que l’improbable ne puisse se produire.

          Au niveau politique
          On laisse suffisamment de candidats (mais pas trop avec une opposition en apparence très diversifiée) se présenter à l’élection présidentielle pour diviser suffisamment l’opposition (la vraie). Imaginez un instant si plusieurs partis décidaient de s’allier avec pour seul objectif de foutre dehors l’UMPS... Mais cela n’arrive pas, bien évidemment, car :
          - d’une part, beaucoup parmi les soi-disant candidats d’opposition n’en sont pas et on le voit lorsqu’ils sont appelés à rejoindre le nouveau gouvernement formé ou lorsqu’eux-mêmes appellent à voter pour l’un ou pour l’autre des candidats des deux partis
          - d’autre part, parce que chez d’autres, les intérêts personnels priment sur ceux de leur pays ou parce qu’ils sont justement là pour assurer cet équilibre entre le pouvoir en place et une opposition contenue.

          Au niveau économique et social
          Après qu’on a signé tour à tour des traités européens qui insinuent petit à petit un libéralisme de plus en plus sauvage qui détruit tous nos emplois, on distille en contrepartie des aides aux plus pauvres pour contenir les crises sociales.
          On laisse encore aux classes moyennes des revenus suffisants pour partir en vacances, activité sacro-sainte des français à laquelle on sait qu’il ne faut surtout pas toucher.
          Là aussi, on s’attache à respecter un équilibre savamment dosé.
          Et puis on s’assure d’avoir le soutien des syndicats pour imposer toutes les réformes impopulaires. Ceux-ci font mine de mener le combat, on a vu ce qu’a donné le mouvement contre la réforme des retraites, un feu de paille !

          Le système est bien verrouillé, je n’attends plus rien du côté politique. Le changement ne pourra résulter que d’un événement imprévu, d’un grand bouleversement, ni plus, ni moins.


        • subliminette subliminette 12 avril 2012 10:31

          Les candidats du système nous disent « braves moutons, suivez-moi, venez gentiment vous faire égorger, c’est votre destin. Le bourreau vous attrapera quoi que vous fassiez parce qu’il est plus fort que vous et qu’on ne résiste pas au bourreau. Un bourreau ça tue. Un mouton ça se fait égorger (et sans trop gueuler, merci). C’est ainsi, c’est l’Ordre du Monde »

          Et puis il y en a un qui nous dit « Saisissez vous du couteau et faites-le lui avaler ».

          Les moutons commencent à dresser l’oreille !


          • Traroth Traroth 13 avril 2012 12:03

            Oui, finalement, un mouton qu’on envoie à l’abattoir, ça ne risque pas grand-chose à se révolter. On ne pourra pas l’égorger 2 fois ! La bonne chose avec la résignation, c’est qu’il n’est jamais trop tard ! Je propose donc qu’on se réserver ça pour la fin !


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 12 avril 2012 15:55

            L’erreur économique fatale est de garder les dogmes destructeurs qui nous feront chavirer assurément.


            Tout cela à la fois par dogmatisme et par intérêt, protéger une caste super-riche et envoyer par le fond le reste de la population.

            Si au lieu d’augmenter désespérément la productivité du travail, on se pose la question de la nécessité de rémunérer au point actuel le capital, alors on aura commencé´quelque chose.

            Il faut envoyer balader tous les think tank, les officines, les Fonds monétaires, les accords de libre concurrence sans frein. Bref, tout ce qui nous noie.
             

            • Buddha-dassa 12 avril 2012 16:46

              +1000 smiley 


            • Robert 12 avril 2012 18:52

              A l’approche de l’échéance, j’aime bien lire enfin des articles comme celui-ci, enfin lucide et éclairé sur la position réelle de la France.

              Je trouve par contre l’auteur un peu dur avec Bayrou (qu’est-ce que vous en savez qu’il coulerait une boite ?). En effet, le contenu de l’article n’est rien d’autre que ce qu’affirme Bayrou depuis 5ans !!!!! (Sombre réalisme, dans la bonne humeur générale des autres candidats qui promettent toujours plus et toujours mieux sans aucun souci de vérité).

              Voilà donc 5 ans (et en particulier 6 mois) que Bayrou multiplie les initiatives, les rencontres avec des chefs d’entreprises, avec des enseignants, des syndicats, des médecins, etc. pour trouver quelles stratégies choisir dans chacun des domaines pour :
              - réduire l’endettement de la France
              - en maintenant nos services publics et si possible en les améliorant
              - en faisant des économies de meilleure organisation de ces services

              Il dit bien que ce ne sera pas facile. Mais il dit aussi que si aujourd’hui l’Etat dépense 1000 euros pour un service qui rapporte 500 au destinataire du service, il y a une perte en ligne très forte !!! C’est toute l’histoire de notre administration (par exemple) où plusieurs personnes ont la même mission, où on ne sait jamais quel service est en charge de quoi, où on fait des photocopies par tonnes pour redemander de nouvelles copies derrière, etc.

              Je suis un peu caricatural, mais vous voyez sûrement des exemples illustrant ce gâchis permanent !
              Et je passe, dans les entreprises, sur le fait qu’il y a toujours un gugusse parmi les chefs qui remet en question les solutions proposées par un moins gradé, sans forcément en avoir la compétence...et qui préfère rajouter un nouvel audit coûteux alors que le premier a déjà coûté trop cher pour rien.

              Bayrou a étudié toutes sortes de solutions qui fonctionnent, jusque dans les détails (une mutuelle obligatoire pour un remboursement 100% en Alsace pour tous les frais médicaux ? Pourquoi pas dans le reste du pays pour alléger certaines charges de la sécu ?).
              Pour bien comprendre un truc pas compliqué, Bayrou propose que le dossier médical d’un patient soit écrit sur une clé USB trimbalée par le patient, pour éviter de multiplier les radios, les analyses sanguines, etc.
              Bayrou propose énormément de pistes depuis 6 mois (toutes visibles sur son site, bayrou.fr).

              Je trouve certes l’article réaliste, mais finalement trop pessimiste quand on sait quelles sont les propositions du Modem. Le problème c’est que les média ont tout simplement empêché Bayrou de s’exprimer sur ses propositions, les journalistes n’ont absolument pas retranscrit les nombreuses idées qui sont sorties des forum participatifs du Modem. Vous en avez entendu parler de ces forum participatifs ? Allez, moins que ceux de Ségolène, avouez !

              Enfin, tout a été fait pour que les électeurs votent sans grande inquiétude sur l’avenir pour qu’ils restent fidèles aux PS et UMP qui eux n’ont pas osé communiquer sur la crise !!! Pas fous ! Mélenchon a une solution magique qui revient à dire « changeons le système global » et la France se portera mieux. Super ! Mais il peut dire ce qu’il veut, il ne sera pas élu, son rôle est de faire du bruit (il le fait bien), pas de trouver des solutions réalistes.

              ATTENTION ! Si Bayrou n’est pas au second tour, dans quelques jours, il sera trop tard pour vous renseigner !
              Un peu de sagesse ! Lisez les solutions de bayrou, ou écoutez un discours, mais seulement à la source, sur www.Bayrou.fr, les autres sites sont souvent peu objectifs. Projetez vous dans l’avenir, quand on devra baisser les salaires, et tâchez d’avoir un jugement objectif sur cet homme qui veut sauver notre modèle social.

              PS. Bayrou trouve que les salariés sont trop mal payés et propose à terme (2 ans pour redresser l’endettement), de réévaluer les salaires vers le haut.... Renseignez vous.


              • kemilein 12 avril 2012 19:58

                bayrou est un crétin
                "Bayrou a étudié toutes sortes de solutions qui fonctionnent, jusque dans les détails (une mutuelle obligatoire pour un remboursement 100% en Alsace pour tous les frais médicaux ? Pourquoi pas dans le reste du pays pour alléger certaines charges de la sécu ?)."

                tu crois que c’est quoi la Sécu, si ce n’est une mutuelle des cotisants afin de s’assurer en cas de problème...
                faut réfléchir avant de parler.


              • Pandy Pandy 12 avril 2012 19:35

                « La France, un pays immergent »

                Pourtant ce n’est pas faute de nous avoir prévenus :
                —>
                http://www.youtube.com/watch?v=0Xl-maB_A6A
                .
                Droit dans le mur et très vite.



                • Mugiwara 12 avril 2012 20:37

                  c’est possible d’interdire les licenciements, grâce à la flexibilité. les chômeurs doivent faire des formations dans les entreprises mêmes. personne ne sera laissé de côté. il y a 10 pour cent de chômeurs, c’est un bon chiffre pour que 5 pour cent d’entre eux puissent se former. 


                  faire en sorte que le chômage soit comptabilisé pour la retraite est de nature à rassurer. 

                  c’est important pour les entreprises de pouvoir compter sur une main d’oeuvre très mobilisables. 

                  alors oui, les droits à l’erreur de casting doivent mieux être acceptés et surtout que les chefs d’entreprise ne fassent aucun a priori à propos de la qualité des centres de formations. 

                  en revanche, des concessions doivent effectivement être faites du côté du patronat, surtout ceux qui dirigent les PME ou TPE, surtout au niveau des salaires. 

                  • Reflexions 13 avril 2012 00:27

                    Il y avait 4 catégories :

                    1/ Les Pays développés

                    2/ Les Pays emergents

                    3/ Les Pays en voie de développement

                    4/ Les Pays sou-développés

                    Depuis quelques années, une nouvelle catégorie est née :

                    5/ Les Pays en voie de sous-développement  ! ! ! ! !

                    dont font partie la Grèce, l’Espagne, l’Italie .........la France ......etc .......

                    ....................


                    • kyodai ken kyodai ken 13 avril 2012 02:47

                      Sont ils en train de remplacer le moteur économique que sont les peuples occidentaux ?
                      Nous sommes sensés etre les hyper consommateurs de leur production.
                      Si nous ne pouvons plus bouffer ni se loger ni rien d autres qui seront les futurs remplacants de base de la consommation de masse ?
                      Je me demande bien ce qui se tramera en coulisses dans les futurs sommets de DAVOS...
                      Esperons que cela va générer des conflits entre lobbyistes de tous bords... L interet des uns n est pas forcement l interet des autres et une économie a besoin d acteurs avec un certain seuil de pouvoir d achat pour fructifier tout de meme...


                      • Face à de tels bouleversements et à une main mise de fer sur les peuples par l’oligarchie de l’argent servie par des sbires vils et corrompus, quelle est la solution ? Il n’en existe que deux : la Révolution ou la Fuite.
                        Pour moi la première ne conduirait, à moyen ou long terme, qu’à une nouvelle évolution d’émergence et d’immergence comme le dit si bien l’auteur. Donc seule la seconde est viable. Certains ici la nommeront égoïsme, incivilté, tartufferie ou que sais je, mais croyez en ma longue tarversée de la vie, telle est la seule solution.
                        La fuite ne veut pas dire le renoncement, mais plutôt le choix d’une autre route. Celle que peu d’entre tous suivent et que les autres, manipulés encore et encore, s’obstinent à ignorer. Cheminer sur une voie individuelle en s’étant construit un nid caché nourri de l’essentiel et uniquement de l’essentiel, choississant avec soin ceux avec lesquels on aimerait faire un bout de chemin sans qu’ils aient à empiéter su votre univers. En ayant quelquefois à courber la tête il est vrai, mais pour la bonne cause et sans regrets.
                        Alors là vous trouverez peut-être un équilibre salutaire. Sans avoir à trop souffrir. 
                         


                        • Thierry LEITZ 13 avril 2012 14:23

                          Un pays immergent : c’est bien vu !


                          On bute sur une réalité : la croissance n’est pas infinie, elle résulte pour part de l’accroissement de la population ce qui est logique, et pour part des gains de productivité QUI ONT UNE LIMITE. Toujours plus ? Pourquoi ? Un délire d’actionnaire avide et insatiable !

                          Limite qu’on cherche à contourner par l’infâme mise en concurrence de la main d’oeuvre mondiale et la destruction des acquis sociaux.

                          Quand on a largement de quoi vivre il faut SAVOIR DIRE STOP : J’AI ASSEZ, AUX AUTRES !

                          Au niveau des Etats la croissance peut avoir une fin à un niveau de production donné, suffisant. Nous avons assez ensemble maintenant que ce soit vrai pour CHACUN.

                          La question centrale, c’est le PARTAGE, qui doit être équitable autant que possible en corrigeant les excès. C’est le rôle de la fiscalité et des organismes de collecte des cotisations.

                          Il faut se rappeler que la création de richesse est COLLECTIVE : ce sont les salariés et consommateurs qui ensemble PRODUISENT la richesse qui va ensuite être captée de façon absurde par quelques-uns.

                          Ex. grands patrons, acteurs, footballeurs et autres célébrités plus ou moins toc.

                          Jamais ces gens ne sont payés à proportion de leur mérite. On explose le cadre de la raison, la démesure obscurcit tout jugement censé.

                          Il faut donc que la richesse retourne à sa source pour qu’elle irrigue à nouveau TOUT le corps social. Or on fait l’inverse insensiblement depuis les années 80 en privilégiant dans la répartition de la Valeur Ajoutée l’actionnaire (dividendes) au détriment du salarié (salaires nets) et du corps social (investissement, impôts et cotisations). Voilà le résultat. smiley

                          De plus, des dépenses publiques INUTILES plombent les comptes de la Nation depuis l’après guerre : la Défense. Un gâchis patenté entre dogmes militaire et lobbying industriel TRES intéressé aux commandes publiques. Chars Leclerc, Porte Avion, Rafale, Sous marins profondément inutiles, missiles nucléaires à 100 M€ et autres fusées à 100 000€ pièces.

                          Un héritage -le moins bon- du grand Charles qui se voyait en grand chef de guerre BIEN équipé ce coup-ci écrasant ses adversaires sous les vivas de la France entière !

                          Bon y’a pas eu de guerre... Qui s’en plaindra ? Mais çà n’est pas grâce à toutes ses dépenses militaires qui ont, là c’est clair, plombé notre économie en nous engageant dans la voie de l’endettement d’Etat, moyen commode de vivre au dessus de ses moyens en gavant ses amis banquiers et rentiers tout en réservant la douloureuse aux « génération futures » c’est à dire NOUS MAINTENANT. Nous y sommes. 

                          Ce n’est que le début le la cagade.

                          Stopper les dépenses militaires inutiles. Moratoire sur les intérêts de la Dette, imposition et redistribution PROGRESSIVE. Taxer l’excédent de liquidité : l’épargne au delà d’un certain niveau (Livret A), en bref, faire circuler le sang de l’économie dans tout le corps social.

                          • Et si enfin un nouvel ordre, un nouveau système de vie verrait le jour, dans lequel serait érigé l’équité et la cupidité culpabilisé !


                            • c.d.g. 13 avril 2012 14:47

                              l auteur a oublie un point important : la demographie
                              Les pays emergents (ou la france des annees 60) avaient une population majoritairement jeune

                              Les pays en declins (japon ou france) ont une population de vieux. Et pire en France (je sais pas au japon) ces vieux menent une guerre contre les jeunes afin de maintenir leurs niveaux de vie

                              Le declin n est pourtant pas obligatoire, l Allemagne a une population plus agee que la notre mais elle s en sort bien. Mais c est sur qu elle n a pas priviligie la rente et l heritage comme ici


                              • lsga lsga 13 avril 2012 16:27

                                désolé de spammer, mais comme je ne suis pas sûr que l’article que je viens de proposer soit publié, et que je suis encore motivé, j’en profite pour dire que le risque de fraude de l’élection présidentielle est important. 


                                en effet, le nombre d’inscrits chez les expats a mystérieusement grossit de 25% depuis 2007, les portant ainsi à 1,5 Millions d’inscrits. C’est typiquement le genre de phénomènes qui précèdent des fraudes électorales par ’vote des absents’ :

                                Or, ils vont tous utiliser des machines à voter électroniques défaillantes :

                                à cela s’ajoute les 1 Millions de métropolitains qui vont voter aussi de manière électronique, ce qui fait un total de 2,5 Millions de votants électronique. Rappelons que ces machines ont été interdites en Hollande, qui en est le principal exportateur. En effet, les machines à voter sont très faciles à pirater :
                                http://blogs.rue89.com/2008/02/08/comment-pirater-une-machine-a-voter

                                Pour rappel, la différence de score énorme entre Royale et Sarkozy en 2007 n’était que de 2,2 Millions de voix, soit moins que les 2,5 Millions de votants électroniques. 


                                Préparez vous à une élection surprise de Sarközy en 2012 avec 50,3% des voix.

                                • BA 13 avril 2012 21:21

                                  14 avril 1912 :

                                   

                                  Le Titanic vire, mais heurte l’iceberg par tribord et le choc fait sauter les rivets, ouvrant ainsi une voie d’eau dans la coque sous la ligne de flottaison. Les portes étanches sont alors immédiatement fermées par Murdoch afin d’éviter une voie d’eau plus importante. Mais l’eau commence à envahir les cinq premiers compartiments du bateau. Or, le Titanic ne peut flotter qu’avec au maximum quatre de ses compartiments remplis d’eau.

                                   

                                  Source : article « Titanic » dans Wikipedia.

                                   

                                  Cent ans plus tard, presque jour pour jour : le Titanic "ZONE EURO" a cinq compartiments remplis d’eau.

                                   

                                  L’eau est entrée dans le compartiment grec, ensuite l’eau est entrée dans le compartiment irlandais, ensuite l’eau est entrée dans le compartiment portugais.

                                   

                                  Maintenant, l’eau entre dans le compartiment espagnol et dans le compartiment italien.

                                   

                                  L’Espagne et l’Italie entraînent maintenant tous les autres Etats européens vers le fond de la mer.

                                   

                                  Comment les Bourses réagissent-elles au naufrage de l’Espagne et de l’Italie ?

                                   

                                  Italie : - 3.43% 

                                  Espagne : - 3.58% 

                                  Suisse : - 0.87%

                                  Pays-Bas : - 1.53% 

                                  France : - 2.47% 

                                  Norvège : - 1.01% 

                                  Russie : - 0.46%

                                  Pologne : - 1.26% 

                                  Allemagne : - 2.36% 

                                  Belgique : - 1.53% 

                                  Royaume Uni : - 1.03% 

                                   

                                  Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.

                                   

                                  http://www.youtube.com/watch?v=Vxz8p3QdD3Q


                                  • BA 15 avril 2012 12:26

                                    Samedi 14 avril 2012 :

                                     

                                    Sur son blog, Paul Jorion écrit :

                                     

                                    L’ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO : L’INSTANTANÉ.

                                     

                                    Ce que vous voyez sur ce graphique produit par l’agence de presse Bloomberg, c’est l’éclatement de la zone euro. Sous la ligne horizontale, on voit les sommes qui quittent de mois en mois différents pays tandis qu’au-dessus de la ligne horizontale, on retrouve les mêmes sommes ventilées par pays où ces sommes aboutissent.

                                     

                                    Les gagnants : 1. Allemagne, 2. Pays-Bas, 3. Luxembourg.

                                     

                                    Les perdants (les plus tristes en premier) : 1. Italie, 2. Espagne, 3. Irlande, 4. Grèce, 5. Portugal, 6. Belgique.

                                     

                                    Le graphique a été produit par la rédaction de Bloomberg à partir des données fournies par les banques centrales des différents pays de la zone euro. Un pays dont l’argent sort, en signale les montants. De même pour un pays qui le reçoit, la réglementation intérieure de la zone euro obligeant le pays receveur de prêter le même montant au pays donneur.

                                     

                                    Si des sommes quittent un pays, c’est bien sûr que leurs habitants (riches) craignent de se retrouver du jour au lendemain en possession de lires, pesetas, punts ou Irish pounds, drachmes, escudos, francs belges, dévalués.

                                     

                                    Pour donner un ordre de grandeur, en mars, par exemple, 65 milliards d’euros ont quitté l’Espagne.

                                     

                                    N.B. : La Suisse n’étant pas dans la zone euro, les mouvements de capitaux vers la Suisse n’apparaissent pas sur le graphique.

                                     

                                    http://www.pauljorion.com/blog/?p=35925


                                    • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 avril 2012 13:39

                                      MESSAGE URGENT AUX PARISIENS

                                      (même à ceux qui le sont seulement pour la journée)

                                       

                                      Si vous allez au meeting politique de Vincennes

                                      n’oubliez pas d’aller aussi, tout de suite après,

                                      au SALON REALITES NOUVELLES 2012

                                      C’est à deux pas, dans le parc floral et,

                                      j’y suis allé hier : C’est cette année

                                      un très bon cru

                                      (en plus c’est gratuit)

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès