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Entrefilets meurtriers et violence au féminin

En juin dernier, l’animateur Jean-Philippe Trottier m’avait invité à m’exprimer, dans le cadre de son émission Midi Actualité, à Radio Ville-Marie, sur la différence d’intérêt médiatique selon que l’auteur d’un infanticide soit un homme ou une femme. Avec pour point de départ le procès Turcotte qui monopolisait – toujours - l’opinion, nous nous étions demandés si les journalistes n’avaient pas tendance à banaliser ce type de meurtre, lorsqu’il est commis par une mère, et à insister lourdement sur le sujet, quand il est perpétré par un père. Je crois toujours que tel est le cas.

En repensant à cette entrevue, je me suis rappelé d’une époque où je m’étais « amusé » à collectionner les coupures de presse faisant état d’un large éventail de cas de violence féminine aggravée, estomaqué que j’étais par la couverture modeste que s’attiraient des crimes souvent crapuleux, allant même jusqu’à l’homicide. Que des entrefilets, de brefs articles, très superficiels, et presque pas de suivi médiatique. Je partage avec vous certains de ces hauts faits discutables, qui jettent un éclairage révélateur, presque inédit, sur la violence féminine et l’apathie - voire l’autocensure - journalistique, sur le sujet.
 
Cette violence conjugale, soi-disant à sens unique…
 
Le harcèlement semble la forme de violence conjugale féminine la plus répandue, et peut même s’exercer avec le concours des services policiers et de l’appareil judiciaire, d’avance « vendus » à la « cause des femmes ». Dans cette perspective déviante, la parole de la pire menteuse, de la plus sournoise manipulatrice, se trouve sacralisée. Il arrive pourtant qu’une faible minorité d’hommes arrive à obtenir gain de cause, contrairement au maire de Saint-Théodore d’Acton, Dany Larivière, qui en est arrivé récemment à devoir déposer une « garnotte » de 20 tonnes dans l’entrée de garage d’une ex vindicative pour se faire entendre des autorités, d’ailleurs sans succès.
 
Antonio de Nino, dont l’ex, Carmen de Angelis, n’acceptait pas qu’il refuse de reprendre avec elle, a obtenu justice en avril 2008. Rien ne fut épargné au pauvre homme : 200 coups de téléphone par jour, allant jusqu’au blitz d’un appel aux 30 secondes, menaces répétées de détruire sa carrière par de fausses allégations de viol et d’être un « baron de la drogue », vandalisme sur son véhicule et à son bureau sur lesquels les mots « drogue » et « trou de cul » avaient été peints à la bombe aérosol, harcèlement téléphonique nocturne envers ses parents et éraflures répétées à l’aide d’une clé sur la voiture du père. Devant une preuve aussi accablante, l’ex plaida coupable. Sa sentence devait être rendue le 3 octobre 2008 après une évaluation mentale. Aucune nouvelle.
 
Parties génitales incendiées et meurtre au couteau
 
La violence physique est monnaie courante chez certaines femmes, contrairement à ce que prétend une vision angéliste de la gent féminine. C’est en avril 2001 qu’Andrée René devait, pour des raisons connues d’elle seule, asperger de combustible à fondue les parties génitales de son conjoint alors endormi avant d’y mettre le feu. Guillaume Pungo devait décéder quatre ans plus tard, soi-disant d’une maladie, après avoir eu les organes génitaux, l’abdomen et les bras brûlés aux deuxième et troisième degré. Ce n’est que l’année suivant ce décès que la marâtre a reçu un verdict de culpabilité, soit en novembre 2006.
 
Une autre brute, Sylvie Guimond, a écopé d’une sentence de 10 ans pour avoir tué son conjoint, Michel Gilbert, au grand dam des proches de cet homme pour qui seul la perpétuité aurait été acceptable. C’est à la suite de l’une des innombrables disputes ayant constitué la trame d’une relation infernale, cette fois à propos des problèmes de consommation de Guimond, que celle-ci avait administré à Gilbert pas moins de neuf coups de couteau. Intoxiquée, la femme devait ensuite laver l’homme de son sang et pousser un romantisme pour le moins douteux jusqu’à se coucher auprès de lui, avant que les policiers ne l’arrêtent deux jours plus tard.
 
La faute à Star Académie
 
C’est sans doute davantage au fait qu’elle ait été candidate à Star Académiequ’à ses noirs desseins qu’Audrey Trépanier, handicapée visuelle, doit une couverture médiatique exceptionnelle pour une femme reconnue coupable de tentative de meurtre. Se prétendant enceinte, ce qui était faux, la femme de 21 ans devait inviter sa victime, Remy Chartier, lui aussi atteint d’une vue défaillante, à un « rituel amérindien » dont les modalités et les finalités demeurent obscures. Chartier avait pris l’initiative de la rupture peu de temps auparavant.
 
Ainsi, le 6 janvier 2006, l’invité avait innocemment ingurgité un cocktail de 19 pilules mélangées à du jus d’orange, avant que, groggy, il n’apperçoive Trépanier porter un couteau à sa gorge. Le jeune homme trouva la force de la repousser et de s’enfuir. Bien que les policiers aient retrouvé la recette du cocktail et que la jeune femme portât un bracelet avec l’inscriptionIt’s me who killed Remy, la poursuite devait abandonner l’accusation à l’effet qu’elle ait drogué sa victime et une sentence de deux ans à purger dans la collectivité fut rendue.
 
Tu m’as trompée ? 85 coups de couteau !
 
Vous souvenez-vous de ce Vietnamien de 21 ans, Johnny Duong, mort en 2005, attaché à son lit et poignardé à 85 reprises par son amie « de cœur », Malina Kansy, 18 ans, dans le quartier Saint-Michel, à Montréal ? Non ? Pourquoi ai-je l’impression que, de la page 16 du Journal de Montréal du 11 novembre 2005, cette nouvelle se serait retrouvée en première page si le même meurtre avait été commis avec une femme pour victime et un homme pour assassin ? Quand l’affaire éclata, il n’était question « que » d’une vingtaine de coups de couteau.
 
L’homme, soupçonné par son amie d’infidélité, devait payer chèrement son incartade au prix d’une mort pour le moins atroce. Après l’avoir attaché sur le lit de sa chambre, lui promettant une relation torride, Kansy devait faire avouer à Duong son infidélité, survenue un an auparavant, en le rouant de coups de couteau. Loin d’apaiser son amie, ces aveux décuplèrent au contraire sa fureur meurtrière et la monstre ne l’en frappa que de plus belle.
 
Même lorsqu’il rampa par terre, couvert de sang, elle ne décoléra pas, grimpant sur son dos, lui attachant une ceinture autour du cou qu’elle serra en continuant de le frapper frénétiquement. On s’en doute, Duong est mort vidé de son sang. Malgré la préméditation évidente, Malina Kansy, en raison de son jeune âge, vit sa sentence à perpétuité réduite à 14 ans avant d’être admise à une libération conditionnelle.
 
Vous rappelez-vous de tous ces crimes ? Gageons que nous nous souviendrons encore de Guy Turcotte dans 20 ans. Bien sûr, il y a l’horreur du double infanticide et la controverse du verdict, mais une couverture de presse pour le moins sensationnaliste aura fortement concouru à cet état de fait. Qu’on ne se souvienne même pas d’un homicide entre conjoint caractérisé par 85 coups de couteau a de quoi laisser songeur, ne trouvez-vous pas ? J’invite les médias à davantage d’éthique professionnelle et à abandonner un parti pris sexiste évident. Ils ont la responsabilité et le devoir de rendre compte avec une égale mesure des cas de violence, qu’ils soient perpétrés par des femmes ou par des hommes. Tout en rendant compte de façon objective des faits, les journalistes auront enfin le mérite de ne plus entretenir le mythe opiniâtre voulant que la violence ne soit que masculine.


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33 réactions à cet article    


  • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 30 août 2011 14:36

    Effectivement, Bertrand, la dénonciation d’infanticides, chez vous comme chez nous au Québec, demeure nettement plus détaillée (couverture plus exhaustive) quand l’auteur est un homme et la nouvelle est davantage mise en évidence. Pour un même délit, on recule facilement de la première page ou de la page 3 vers les pages 16 ou 20 quand une femme le commet, et le suivi médiatique s’avère trop souvent mince ou inexistant, comme l’analyse des mobiles d’ailleurs. La violence au féminin demeure, en Occident, cachée comme une maladie honteuse qui met à mal de confortables stéréotypes d’homme bourreau et de femme victime. Heureusement qu’il existe Internet et des gens comme vous et moi, notamment, pour suppléer à l’incompétence léthargique des médias.


  • hommelibre hommelibre 30 août 2011 14:20

    La violence n’a pas de sexe. Mais la société lui en a donné un.


    • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 30 août 2011 14:37

      Tout à fait, et point n’est besoin de chercher longtemps pour trouver lequel...


      • anty 30 août 2011 17:56

        Véronique Courjault qui a tués plusieurs bébés n’a fait que la moitié de sa peine (8 ans au départ pour le meurtre de 2 bébés )
        A quand les vrai peine pour les femmes ?


        • anty 30 août 2011 18:18

          Voici les récentes affaires d’infanticide de bébé en France, un an après l’affaire dite des « bébés congelés »

          - juillet 2006 : Jean-Louis Courjault découvre deux corps de nourrissons dans le congélateur de son domicile en Corée du Sud.
          Le 12 octobre, sa femme Véronique est mise en examen après l’aveu de trois infanticides dont un en 1999 en Charente-Maritime, les deux autres ayant été commis en 2002 et 2003 en Corée du Sud.

          - 8 jan 2007 : Un bébé est retrouvé mort, le crâne fracassé, au domicile parental à Rambervillers (Vosges). Le père du nourrisson est mis en examen le 9 février pour le meurtre de l’enfant, après avoir été dénoncé par sa femme.


          - 21 mars 2007
           : Le parquet de Metz ouvre une information judiciaire pour « homicide volontaire » après la découverte du corps d’un nourrisson à Courcelles-Chaussy (Moselle). Le père de l’enfant, qui a donné l’alerte, nie avoir été au courant de la grossesse de sa femme. Cette dernière aurait accouché seule chez elle. Le couple a trois enfants.


          - 7 mai 2007
           : Mise en examen pour assassinat d’une jeune femme de 20 ans à Embrun (Hautes-Alpes), qui aurait étouffé son enfant à la naissance. Déjà mère de deux enfants, elle avait caché sa grossesse à ses parents, chez qui elle vivait, ainsi qu’à son petit ami.

          - 4 juin 2007 : Le cadavre d’un bébé est retrouvé dans le réfrigérateur d’une maison de Foug (Meurthe-et-Moselle). Selon un proche de la famille, il pourrait s’agir d’un infanticide.

          - 20 juin 2007 : A Chambéry (Savoie), une femme de 29 ans défenestre son nouveau-né depuis le 8e étage d’un immeuble. Mère d’un enfant de 3 ans, elle avait caché sa grossesse à ses proches.

          - 23 août 2007 : Les corps de trois bébés, nés en 2001, en 2003 et en 2006, sont découverts à Albertville (Savoie) dans des sacs en plastique cachés dans une malle et une caisse. La mère, âgée de 36 ans, reconnaît qu’il s’agit de ses enfants, qu’elle a accouché seule et que son compagnon n’est pas au courant.
          Dans un premier temps, les corps des bébés avaient été placés au congélateur, puis lorsque le père restait seul, la mère dissimulait les cadavres dans d’autres endroits, avant de les recongeler..


          • anty 30 août 2011 18:34

            La comtesse Elizabeth Báthory (Báthory Erzsébet en hongrois) dite la comtesse sanglante (1560 – 1614), est une aristocrate hongroise connue pour avoir fait torturer à mort par plaisir sadique 650 jeunes femmes (le chiffre varie selon les sources). Elle les aurait mordues et aurait fait verser leurs sangs dans sa baignoire comme un élixir de jouvence. Cette dernière version ne fut pas soutenue par les actes contemporains de son procès en 1611..


            • pigripi pigripi 30 août 2011 20:16

              Ce n’est pas parce qu’il existe des femmes cruelles et sanguinaires que la majorité des femmes tue, viole, persécute, cogne et maltraite.

              Il faut savoir garder le sens des proportions.

              Les féministes n’ont jamais dit :
              -que les femmes étaient parfaites mais disent qu’elles sont des êtres humains comme les hommes
              -que les femmes étaient douces par essence et incapables de violences
              -que toutes les femmes étaient des saintes
              -que toutes les femmes étaient respectueuses d’autrui
              -que toutes les femmes aimaient les enfants
              -que toutes les femmes étaient honnêtes, justes, franches et équilibrées
              -que toutes les femmes contrôlaient leurs pulsions
              -que les violences conjugales n’étaient jamais perpétrées par des femmes
              etc.

              Les féministes disent :
              -que la discrimination la plus ancienne et la plus universelle est le sexisme
              -que les hommes sont en grande majorité maîtres des instances de décision
              -que les femmes sont moins rémunérées que les hommes à travail égal
              -que la majorité des victimes de violences conjugales sont des femmes
              -qu’une femme sur deux a été ou sera violée par un homme
              -que les foyers mono parentaux sont en majorité tenus par des femmes
              -que les clients de la pornographie et de la prostitution sont presque exclusivement des hommes
              -que les hommes sacrifient rarement leur carrière pour élever leurs enfants
              -que les femmes sont pénalisées à l’embauche parce qu’elles risquent tomber enceintes
              -etc.


              • foufouille foufouille 30 août 2011 20:23

                ca depend lesquelles
                2 ultra disent le contraire
                femme = bien, homme = mal


              • foufouille foufouille 30 août 2011 20:24

                - qu’une femme sur deux a été ou sera violée par un homme

                fais toi soigner


              • anty 30 août 2011 20:47

                Il s’agit de démontrer ici qu’une femme peut être tout aussi violente sinon plus qu’un homme si elle les moyens de le faire...


              • pigripi pigripi 30 août 2011 20:25

                A propos des infanticides de nouveaux nés


                Comment expliquez-vous que les compagnons des femmes coupables d’infanticide ne se soient rendu compte de rien alors qu’ils partageaient la couche de leur compagne, qu’ils copulaient sans préservatif, qu’ils avent que les rapports sexuels comportent le risque d’attraper un bébé, que le corps d’une femme change dès le début de sa grossesse, que le caractère d’une femme change également, que son comportement change, que sa température change ...

                Des benêts ces hommes ? des inconscients ? des irresponsables ? des ignorants ? des cyniques ? des handicapés sensoriels ? des ignorants ? des indifférents ? des égoïstes ?

                Moi je trouve que la justice est bien indulgente avec les compagnons des femmes infanticides !

                • foufouille foufouille 30 août 2011 20:27

                  et comment tu explique le pere qui violes sa fille sans que la mere fasse quoi que ce soit ?


                • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 30 août 2011 22:29

                  Vous n’avez peut-être pas tort, mais que dites-vous de ces épouses qui tolèrent, quand elles ne favorisent pas, la commission d’incestes par le père ? Au Québec, c’est tout juste si elles ne s’en tirent pas avec les félicitations du jury et quand, par extraordinaire, elles se voient condamnées, c’est à des peines symboliques. Dans le cas que vous évoquez, il demeure plus facile de dissimuler une grossesse et des embryons avortés que le fait que des enfants puissent devenir victimes d’abus sexuels à répétition. Plusieurs enfants essaient de prévenir le parent non agresseur sans pour autant trouver l’écoute à laquelle ils ont légitimement droit.


                • anty 30 août 2011 22:35

                  En France aussi, la justice est laxiste avec les prévenues femmes


                • pigripi pigripi 31 août 2011 12:16

                  Je note que personne n’a répondu à mes questions sur la responsabilité des compagnons de femmes infanticides.....


                  Le sujet manque de sel ?

                • pigripi pigripi 31 août 2011 12:20

                  Je ne vois pas de quoi vous parlez quand vous dites « mensonges des féministes sur les violences conjugales ». Merci de citer vos sources.


                  Dès les années 70, Autour du foyer Flora Tristan pour femmes battues, les fondatrices féministes du centre écoutaient les hommes batteurs et les réunissaient dans des groupes de parole. Elle accordaient de l’attention aux violences subies par ces hommes et ceux qui venaient en parler.
                  Vouloir mettre par paresse toutes les féministes et toutes les actions féministes dans le même sac est stupide. C’est comme dire que tous les hommes sont des salauds....

                • anty 30 août 2011 21:19

                  Irma Grese, née le 7 octobre 1923 à Wrechen (Feldberger Seenlandschaft, actuel Arrondissement de Mecklembourg-Strelitz) et décédée le 13 décembre 1945 à la prison de Hameln, était Aufseherin (gardienne auxiliaire Hilfspersonal SS) dans les camps de concentration nazis de Ravensbrück, Auschwitz et de Bergen-Belsen. Surnommée « la hyène de Belsen » à cause de son comportement particulièrement cruel et pervers à l’égard des prisonniers, elle reste l’une des criminelles nazies les plus connues..


                  • anty 30 août 2011 21:44

                    Comme quoi les femmes peuvent devenir aussi bourrelle que les hommes

                    On ne nait pas bourrelle on le devient


                  • anty 30 août 2011 22:07

                    Ce n’est que récemment que certains criminologues ont commencé à considérer l’importance de l’influence des structures sociales sur le crime au féminin. Lorsqu’on a examiné les cas de 109 meurtrières récidivistes (22 sont américaines ; 21 sont françaises ; 14 sont anglaises & 52 proviennent d’autres pays) quant aux motivations de leurs actes criminels, j’obtiens les résultats suivants : uniquement l’argent, 39 % ; l’argent en partie, 47 % ; un désir de vengeance, 12 % ; en partie un désir de vengeance, 10 % ; le plaisir de tuer, 10 % ; en partie le plaisir de tuer, 32 % ; le sexe, 4 % ; en partie le sexe, 9 % ; la drogue, 7 % ; les enfants (qui sont un fardeau), 15 % ; une combinaison de ces divers motifs, 34 %.


                  • hommelibre hommelibre 30 août 2011 21:59

                    @ Pigripi :

                    « Ce n’est pas parce qu’il existe des femmes cruelles et sanguinaires que la majorité des femmes tue, viole, persécute, cogne et maltraite. »

                    Nous sommes d’accord. Les criminelles sont une minorité, comme chez les hommes. D’ailleurs je n’ai pas lu quoi que ce soit disant que toutes les femmes seraient des criminelles. Ce serait bien évidemment faux et abusif. Je m’élèverais contre toute assertion de ce genre. On ne peut juger ni condamner un genre sur les exactions d’une minorité de ses représentants. Moi-même quand je critique - parfois vertement, avec des raisons et des arguments - le féminisme radical, je ne parle pas de l’ensemble des féministes et encore moins de l’ensemble des femmes.

                    Toutefois, une remarque : pourquoi, comme cela a encore été écrit au début de l’affaire DSK-Diallo, pourquoi des féministes disent-elles « les » hommes sont des prédateurs et des violeurs ? Pourquoi ne disent-elles pas :

                    « Ce n’est pas parce qu’il existe des hommes cruels et sanguinaires que la majorité des hommes tue, viole, persécute, cogne et maltraite. »

                    Il faut savoir garder le sens des proportions. Il y a des ultras chez certains hommes, comme il y a des ultras chez les femmes.

                    Les féministes n’ont jamais dit :
                    -que les femmes étaient parfaites mais disent qu’elles sont des êtres humains comme les hommes

                    idem pour les hommes, qui ne sont pas parfaits, pas accomplis d’un coup, pas des sauveurs, pas des parents pour l’autre, même si parfois on leur attribue ces étiquettes ;

                    -que les femmes étaient douces par essence et incapables de violences

                    idem ;

                    -que toutes les femmes étaient des saintes
                    -que toutes les femmes étaient respectueuses d’autrui
                    -que toutes les femmes aimaient les enfants
                    -que toutes les femmes étaient honnêtes, justes, franches et équilibrées
                    -que toutes les femmes contrôlaient leurs pulsions
                    -que les violences conjugales n’étaient jamais perpétrées par des femmes
                    etc.

                    Idem, idem, idem.

                    Les féministes disent :
                    -que la discrimination la plus ancienne et la plus universelle est le sexisme

                    Ce n’est pas démontré ni prouvé. Il y a d’autres hypothèses que la théorie dominante.

                    -que les hommes sont en grande majorité maîtres des instances de décision

                    Dans certains domaines oui. Cela s’est mis en place pour des raisons que nous ignorons. Je ne peux adhérer à l’idée communément répandue chez certaines théoriciennes féministes que ce soit simplement pour dominer et écraser les femmes. Une telle attitude serait contre-productrice pour l’espèce, qui n’y aurait peut-être pas survécu. Mais cela dit ce n’est pas dans tous les domaines. Un témoignage sous un de mes articles disait : les hommes maîtres aux champs, les femmes maîtresses à la maison. C’était la répartition des tâches. Cela change aujourd’hui parce que la société a changé économiquement.

                    -que les femmes sont moins rémunérées que les hommes à travail égal

                    En effet il y a une différence de 5 à 10%, toutes variables pesées, qui n’est pas légitime.

                    -que la majorité des victimes de violences conjugales sont des femmes

                    Une courte majorité de femmes en effet, et pas partout. Mais sur cette question pourquoi faire d’emblée une compétition de chiffres ? La dénonciation des violences faites aux hommes n’enlève pas la reconnaissance des violences faites aux femmes. Par contre, si l’on parle de chiffres, ceux avancés par la propagande radicale-féministe (j’emploie à dessein le mot propagande) sont exagérés et confinent à l’escroquerie intellectuelle et financière, puisqu’au bout de ces chiffres il y a des millions d’euros et des lois de genre contre les hommes.

                    -qu’une femme sur deux a été ou sera violée par un homme

                    Des sources, des preuves. Là c’est hallucinant. Vous ne pouvez dire, les hommes ne peuvent pas laisser dire, qu’un homme sur 2 ou presque est un violeur.

                    -que les foyers mono parentaux sont en majorité tenus par des femmes

                    Ce sont elles qui évacuent les pères pour garder les enfants pour elles, avec la complicité des tribunaux.

                    -que les clients de la pornographie et de la prostitution sont presque exclusivement des hommes

                    Pour la prostitution, oui, et cela montre la dissymétrie des relations hommes-femmes et de la sexualité. L’égalité ne signifie pas la similitude. Les études Gender sont une aberration de ce point de vue. Pour la pornographie il semble que l’on soit à 75%-25%.

                    -que les hommes sacrifient rarement leur carrière pour élever leurs enfants

                    Oui, en effet. C’est leur manière historique d’exister, les femmes ayant la maternité. Mais c’est relatif car dans les sociétés rurales hommes et femmes travaillent.

                    -que les femmes sont pénalisées à l’embauche parce qu’elles risquent tomber enceintes
                    -etc.

                    Oui, et je ne peux que le déplorer.


                    • hommelibre hommelibre 30 août 2011 22:42

                      En fait je me pose une question : pourquoi cela dérange-t-il de parler en même temps des deux violences ? Certaines féministes ont-elles besoin de s’arc-bouter contre les hommes pour trouver de la force ? Ont-elles besoin d’être les quasi-seules victimes (98% des victimes de violence conjugale seraient des femmes, selon la doxa radicale-féministe, ce qui est faux). Perdraient-elles des avantages à être seules victimes ? Est-ce difficile de reconnaître sa part ? Ou bien est-ce la crainte de devoir partager les subventions ? Je dis cela sans animosité. C’est simplement un questionnement.


                    • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 30 août 2011 23:13

                      Je constate, Hommelibre, que des deux côtés de l’Atlantique, nous partageons les mêmes interrogations. Je serais fortement tenté de citer le vieil adage : poser la (les) questions(s), c’est y répondre.


                      • nemotyrannus nemotyrannus 31 août 2011 09:53
                        Pourquoi ça dérange ?

                        Avant que quelqu’un le fasse il faut dire clairement : On ne minimise pas pour autant la violence faite aux femmes.
                        Là,c’est dit,on devrait pas avoir à le faire mais bon...

                        Bon,on peut pas prétendre parler d’égalité et faire comme si il n’y avait rien du côté des femmes.Dur a dire mais je soupçonne vraiment certaines de ne pas savoir ce qu’est l’égalité ou de s’en moquer et de répéter en boucle ce que l’on leur dit sauf que ce qu’on leur dit peut-être la première théorie venue,surtout si c’est nouveau et percutant...comme n’importe quelle personne en fait,mais là ça prétend être de justes croisées et répandre la bonne parole,alors c’est un peu plus grave smiley

                        Maintenant il y a un autre point que j’aimerai que l’on m’explique.
                        Suite aux attaques répétées et clairement sexistes de Lorelei un peu partout,le doute s’est installé.
                        Je savais que certains masculinistes ne sont là que pour critiquer certains droits légitimes des femmes allant en leur défaveur de petits dominants (une déception,je les croyais réglo ces types)
                        Mais je voudrais savoir si ça correspond à la majorité du groupe ou si ce n’est q’une poignée d’allumés.
                        Que faire pour casser cette image ?
                        Je me considérais comme un hoministe mais ça me gonfle franchement qu’on vienne me traîter de rétrograde/nazi/talibans/pédophile parce que quelqu’un ne sait pas faire la part des choses,du coup j’ai l’impression que ce n’est que la partie équivalente aux féministes radicales mais du « côté des hommes » .

                        Je crois qu’un article sur ce que sont les masculinistes/hoministes serait profitable...

                        • pigripi pigripi 31 août 2011 12:09

                          Je vais essayer de répondre globalement aux commentaires concernant mes posts.


                          Oui, beaucoup de femmes sont des salopes, beaucoup de mères sont complices de la formation du macho, leur idolatrie du mâle s’exprimant dans l’éducation qu’elle donnent à leur petit coq, complices mais pas forcément criminelles. Le père qui viole sa fille ou son fils est responsable de ses actes même si sa compagne les couvre ou l’y incite....

                          Du fait du consensus social qui veut que les mères se dévouent à leur famille, qu’on leur donne le choix entre élever leurs enfants ou travailler, peu de pères prennent en charge leurs enfants et leur famille et investissent plus leur travail ou les matches de foot. Le résullat est que les femmes assument plus que les hommes les tâches domestiques, l’éducation des enfants, leur entretien et leur santé.
                          Je le déplore mais c’est la réalité.
                          Pour que ça change, les hommes doivent prendre leurs responsabilité AVANT le divorce et non pas pleurnicher APRES quand la juge confie la garde à la mère et la pension alimentaire au père.

                          Que les femmes tentent de manipuler, harceler, persécuter les hommes pour se venger de leurs infidélités, de leur désintérêt des affaires familiales, de leur paresse et de leur égoïsme, est un fait lamentable mais ces armes pathétiques ne sont qu’une réponse à la guerre larvée entre hommes et femmes.

                          Pour que les rapports entre hommes et femmes changent vers plus de respect, plus d’égalité, plus de partage, tout le monde doit se mettre au boulot et cesser d’accuser les unes et les autres.
                          En attendant, c’est la guerre, l’incompréhension, la haine, les rivalités et c’est totalement contreproductif.

                          Pour finir, ce n’est pas en niant les réalités de l’infériorisation des femmes, de leur exploitation sexuelle, domestique et économique que l’on fera avancer les choses.
                          Faites donc un tour sur l’Observatoire des inégalités 


                          • pigripi pigripi 31 août 2011 12:24

                            Il faut se méfier de la pensée binaire : les femmes sont des salopes et les hommes des victimes.


                            Les relations humaines sont complexes et le manichéisme tue la réflexion et la compréhension des comportements humains.

                            • pigripi pigripi 31 août 2011 18:35

                              Monsieur Bertrand aux deux cornes, je ne vois pas ce qu’il y a de contradictoires dans mes propos que vous avez eu la gentillesse d’enregistrer.

                              C’est un truc très masculin que vouloir blablater sur des interprétations personnelles de propos qu’on désavoue, de ne pas écouter, de tout lire et entendre à travers sa propre idéologie.
                              Personnellement, je préfère m’en tenir aux faits aux réalités tangibles et non à des interprétations qui se superposent les unes aux autres, s’éloignant des réalités au fur et à mesure que la pyramide interprétative et idéologique grandit.

                              Monsieur le bi-Korn, vous recherchez l’affrontement et votre raison s’égare.
                              Je ne vois pas l’intérêt de poursuivre le dahu....

                              • dereck 1er septembre 2011 14:48

                                Il est vrai que la violence féminine est souvent minimisée, excusée, déresponsabilisée quand elle n’est tout simplement pas niée.
                                Soyez certain que les infanticides découvert sont une très très petite minorités la plupart des infanticides commis par les femmes sur les nouveaux nés ne seront jamais découvert. Quelle est donc l’ampleur de ces meurtres.
                                Dans une émission consacré aux infanticides une personne parlée d’une estimation de 3000 infanticides par ans en Allemagne seulement une vingtaine seulement était traités, avec de telle chiffre le meurtre est majoritairement féminins.

                                Le mythe récent (50 ans environ) que les femmes sont très rarement coupable de crime vient directement du féminisme victimaire.
                                Féminisme victimaire d’ailleurs déconstruit ou l’on oppose la femme gentille victime aux vilains hommes bourreaux, bref l’idéologie victimaire qui a quand même pourris plusieurs génération et continue encore.

                                Et il est intéressant d’ajouté que les contours de la violence masculine et féminine commencent à être bien décrit.
                                L’homme violent à l’extérieur, dans la sphère public la ou il est supposé avoir le pouvoir.
                                Et la femme violente dans la sphère privé couple, enfants, famille la ou elle a le pouvoir a cela on peut ajouter que les fausses accusations sont assurément quelque chose de très féminin.

                                 


                                • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 16:22

                                  Bien d’accord, Dereck, mais vous conviendrez que la problématique des fausses accusations, de votre côté de l’Atlantique comme du mien, au Québec, a la vie dure au plan de la reconnaissance. Chez nous, chaque année, par la magie de notre politique d’intervention en violence conjugale, ce sont près de 10 000 hommes qui sont arrêtés sans motif valable, puis relâchés le lendemain. Les fabulatrices à l’origine de leur arrestation ne sont même pas incommodées par la police. Certains hommes, victimes de fausses allégations à répétition, connaissent chaque agent du poste de leur quartier par leur prénom. C’est vous dire...


                                  • dereck 1er septembre 2011 17:35

                                    Le problème général étant que les policiers et le système judiciaire ne sont pas formés et structuré pour répondre à la violence féminine, dans tous les pays occidentaux c’est comme ça.
                                    Le système judiciaire est fait pour répondra à la violence masculine voir même a une violence masculine imaginaire.
                                    A partir de ce moment il est normal que les fausses accusatrices ne soient pas inquiétés.
                                    C’est un système qui est volontairement maintenu par des lobbys que vous connaissez, cependant ses lobbys et leur acolytes voient à moyen terme car le jour ou des hommes vont dire non c’est la société qui se prend un mur.


                                  • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 17:57

                                    C’est un système qui est volontairement maintenu par des lobbys que vous connaissez, cependant ses lobbys et leur acolytes voient à moyen terme car le jour ou des hommes vont dire non c’est la société qui se prend un mur.

                                    En tout point d’accord avec vous, Dereck. Tout ce qui monte doit redescendre, et il en ira du féminisme d’État et de ses dérives comme du reste. Espérons que l’on ne jettera pas le bébé avec l’eau du bain, le féminisme à l’origine répondant à des besoins légitimes des femmes avant de dégénérer.


                                    • dereck 2 septembre 2011 14:21

                                      Espérons que le retour de bâton sera mesuré mais cela dépendra entièrement des femmes.
                                      Car les féministes d’état et autre misandre ne lâcheront rien, ça sera aux femmes de détruire le féminisme victimaire et toutes ses filières.
                                      La question étant est ce que les femmes vont détruire une idéologie (féminise victimaire) et ses privilèges (par rapports aux hommes), pas sur.


                                    • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 15:55

                                      Étant en contact avec plusieurs militants et militantes en faveur de la reconnaissance de la condition masculine, je constate l’apport incontestable de nombreuses femmes. Mais ce sera la poids de l’opinion publique qui fera la différence et mettra un point final au jérémiades stridentes et abusivement subventionnées du féminisme d’État, qu’il soit québécois, français ou autre en Occident. Comme les médias s’aplatissent lâchement devant ces « militantes », c’est par le biais des médias sociaux que l’étendue des dégâts, en santé, en éducation et dans le domaine policier et judiciaire, notamment, sera une fois pour toutes mise au jour.

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