Etre ANTI ne veut pas dire être POUR
Etre ANTI ça fait toujours "bien", dans un système où la révolution permanente est devenue un étrange conservatisme, tout ce qui naît, qui point, qui se lève est tout de suite remercié, congédié, retourné, condamné, maudit, révolutionné !... toute légèreté, toute petite fraîcheur déclenchent des toux glaireuses chez les rebelles !... Il faut dégueulasser toute possible harmonie, tout petit lyrisme solitaire !... Ainsi les ANTI sont finalement, des ultra Système... Même s’ils ne convergent pas dans le même sens, le cercle en sens inverse ramène au même point !...
Il y aura toujours un public activable, mobilisable, pour s’agiter Contre !... cibler un ennemi, viser un monstre, une entité... s’en servir pour y faire s’évacuer toute sa médiocrité, oublier de se voir soi-même, se sublimer par l’Anti... "Les méchants c’est pas nous !" Si je suis un ANTI, alors je suis forcément quelqu’un de bien, qui a raison, qui mérite !... Alors pas besoin de travailler ses défauts, reconnaître sa perfidie naturelle, son Nefs, qui n’a rien de si différent des Cibles !...
Mais c’est faux... Archi faux. Qui connaît un peu l’homme, le voit avec l’oeil de Diogène se méfie de tout ce qui est bipède homo sapiens !... Même entre frères, dans une même famille s’épinent des haines assassines, cruelles, des mépris hauts en douleurs... Alors dans les affaires "POLITIQUES", vous pensez bien !... Dès que l’humain est dénué de principe supérieur, il est préférable de considérer avoir à faire à un fauve qui a la ruse du renard en prime... Et encore !... Même avec des valeurs qui le dépassent, l’homme est fait pour la guerre... Ce sera un peuple au Principe supérieur contre un Principe supérieur d’un autre peuple... Rien ne sert de magnifier des temps anciens sans en reconnaître toute la barbarie et pas seulement ses bienfaits... Rien ne sert de sublimer notre époque si on en reconnaît pas la barbarie masquée, externalisée... Cela dit, l’homme n’est pas fait que pour la guerre, il a besoin de calme pour créer, se reproduire, danser, organiser, ériger une société, s’épanouir, bâtir...
Etre ANTI c’est le sport politique moderne, chaque parti passe l’essentiel de son existence à être Contre, à parler Contre, à "propagander" Contre... c’est une technique, car comme on est tous emmerdés, alors on a forcément des trucs Contre !
Mais suffit ! J’ai pu constater, au travers de quelques expériences, de bords si différents... Car j’ai été bohème en la matière, et ça m’a donné un champ de vision assez large... C’est qu’être ANTI ça n’a jamais voulu dire "être Pour" la même chose !... Et c’est là que le collant se déchire ! Que tout l’ANTI se détricote !... C’est là que la division, l’incohérence de coeur, l’inefficacité montrent toutes les différences abyssales entre les ANTI eux même !...
Bref ! Avoir un ennemi commun ne signifie pas d’avoir un amour, un but commun !...
C’est dans ce contexte que je méprise toute action politique, toute fratrie artificielle où les idées servent de menottes bien fragiles !
Solitude philosophique, solitude spirituelle, et hyper sélection de son entourage !... le reste, c’est pour le bizness !...
7 réactions à cet article
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"Solitude philosophique, solitude spirituelle, et hyper sélection de son entourage !"
Il y a un nom pour ça : Paranoïa...
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Plutôt : « j’arrête de tourner dans tous les sens comme une girouette, parce que je veux de toutes les couleurs et comme je ne suis pas insensible je suis d’accord avec tout le monde »
Ou en plus court : « je ne sais pas ce que je veux » -
Attention comme d’hab je vais dire un truc ultra scandaleux.... Mais je previens !
J’aime bien le concept d’être anti quand c’est utile.
S’il y a bien un truc qui m’enerve c’est les mecs qui sont contre le SIDA. On peut donner pour la lutte contre le SIDA, bien sur, c’est même très bien d’encourager la science pour resoudre les problèmes liés à cette maladie. En revanche, les mecs qui ont donné 1 euros et qui arborent fierement leur ruban à la con, en disant moi je suis contre le SIDA ca m’agace. Pourquoi ?
Je serai contre le SIDA le jour ou on me présentera quelqu’un qui est pour ! En attendant c’est un peu facile. Moi aussi je suis contre le froid en hiver !-
Lorsque Giscard était président, il avait réussi à négocier avec Brejniev la sortie d’un mathématicien dissident. Le mathématicien dissident en question séjournait de façon forcée dans un hôpital psy de Dniépropétrovsk.
Il était évident que ce mathématicien étant opposant au régime devait avoir une propension à l’acclimatation dans la pensée occidentale.
Mais quelle ne fut pas la surprise des représentants du ministère des Affaires Etrangères français lorsqu’après quelques jours de discussion à l’arrivée du mathématicien en France, de découvrir qu’effectivement il était contestataire du régime soviétique cat il était fermement trotskyste.
Gêne des fonctionnaires, qui ont pris des contacts indirects avec quelques groupuscules trotskystes et leur ont remis discrêtement le mathématicien en question..
Un ange passa...
@+-
Lol Krolik Magistrale illustration !...
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Tout le problème vient de l’inéquation de la logique binaire aux les problèmes sociétaux. Les seules valeurs VRAI et FAUX provoquent de graves erreurs conceptuelles que l’on peut ranger en deux types.
1) l’erreur d’exclure le tiers : on croit que toute question est valable et que seuls les deux réponses prévues sont possibles. Quelle erreur !...2) l’erreur d’exclure la contradiction : on croit que toute question peut être tranchée alors que les choses sont souvent nuancées (mélange de vrai et de faux selon l’angle de vue).En conclusion, il faut ajouter deux autres valeurs logiques à la dialectique : « vrai et faux » et « ni vrai ni faux ». Sans quoi ne nous étonnons pas de la persistance du dialogue de sourds.....-
Plutôt : « j’arrête de tourner dans tous les sens comme une girouette, parce que je veux de toutes les couleurs et comme je ne suis pas insensible je suis d’accord avec tout le monde »
Ou en plus court : « je ne sais pas ce que je veux »
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