Etre Français expliqué aux nuls
En France on distingue aisément deux droits pour devenir français :
-Le droit du sang : c’est le droit qui confère à l’individu la nationalité française parce qu’issu d’un ou des deux parents biologiques français (cela n’a rien à avoir avec la couleur de leur peau ou de leurs origines). L’enfant n’a aucune démarche à entreprendre. Une chose est sûre, le nouveau-né ignore tout de sa nationalité et de celle de ses parents. Il a juste envie de vivre et de grandir heureux. C’est les autres qui lui diront plus tard, tu es français. Et, il répondra sans doute, ça veut dire quoi maman être français ? Nous sommes français et toi aussi tu es français. Ah bon, et Mamadou et Rachid aussi sont français ? Les parents sans réfléchir répondent : non, c’est des étrangers. Ce qui est intéressant dans l’attitude de la mère, c’est le fait que son seul critère d’exclusion de Rachid et Mamadou est la couleur de leurs peaux. C’est le cheminement normal de toutes les balivernes et du rejet de l’autre. Cet état de fait m’amène à considérer que les français bénéficiant de ce droit de sang se posent moins de questions ou presque pas sur ce qui fonde leur identité.
Dans ces conditions, être français ne confère aucun devoir à sa naissance. Les seules références pour lui, ce sont ses parents. La nation n’a pas de sens et est tout simplement exclue dans ses représentations. C’est l’école, si elle y arrive, qui va lui inculquer le sentiment d’appartenance à une communauté en l’occurrence la France et pourrait développer en lui, s’il le souhaite, le sentiment du vivre ensemble.
-La naturalisation : ici, on distingue plusieurs cas. Mais quel que le soit le cas, il s’agit toujours des étrangers (rien avoir avec la couleur de la peau et les origines). Un individu né à l’étranger de parents étrangers ou un individu né en France de parents étrangers peut devenir français automatiquement ou s’il le demande aux autorités françaises au bout de cinq ans de présence effective en France : c’est le droit du sol.
Il peut aussi devenir français par adoption ou par suite d’un mariage après un an avec un conjoint français ou encore en s’engageant dans l’armée française.
Il faut dire que dans le cas du droit de sol, la date considérée est toujours celle de sa régularisation par la préfecture et non la date d’arrivée effective sur le sol français. Il se trouve que certains immigrés vivent dans la clandestinité depuis des années, cela peut remonter à plus de vingt ans. Leur seule chance est de n’avoir pas croisé la police. Ce temps est nécessaire pour connaître les rouages et les codes. C’est aussi pendant ce temps qu’il faut nouer des relations ou simplement faire des rencontres. Si tout se passe bien, cela peut se terminer par un mariage avec un conjoint français ou par l’arrivée d’un bébé qui peut aussi débloquer la situation. L’un ou l’autre événement doit être considéré comme des portes de sortie de la clandestinité.
Cette procédure est exigeante et longue. Il s’agit de prouver son attachement à la France à partir de plusieurs critères. En somme, une vraie enquête de police. Si l’individu est sans défaut, l’Etat lui accorde le droit d’être, de devenir Français. Il cesse dès lors d’être étranger et devient citoyen de plein droit.
Dans cette phase, devenir français confère à l’individu déjà mature et conscient de sa démarche, un sentiment d’appartenance ou d’appartenir à la communauté française.
C’est fort de la connaissance de droits internationaux et des droits nationaux que les individus décident de devenir français. Cela est loin d’être un cadeau de la République, n’en déplaise à certains, mais un droit inaliénable dans la mesure où ils remplissent les critères fixés par le droit international et le droit français.
En somme, il y a des français par héritage, ceux qui sont nés français, indépendamment de leurs origines et couleur de peau et ceux qui sont devenus français indépendamment de leurs origines et couleur de peau. Être français ou devenir français ne confère pas plus de droits à l’un et moins de droits à l’autre. Les droits de l’homme et du citoyen garantissent l’égalité en la matière.
Il est urgent d’insister sur le fait qu’un étranger cesse d’être étranger dès l’acquisition de la citoyenneté française. La deuxième ambiguïté à enlever porte sur le terme de droit de sang. Certains esprits rétrogrades seront tentés de comparer ce terme à toute connotation de couleur de peau ou toute affinité avec Vercingétorix. Le sang français n’existe pas. On est français, un point c’est tout.
L’individu devenu citoyen français a les mêmes droits et les mêmes devoirs que tout autre français. Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas de français inférieurs et de français supérieurs. Cette vérité doit certainement choquer ceux qui considèrent toujours les africains, asiatiques et autres comme étrangers sur le seul fait qu’ils soient différents. A leurs yeux, même avec ma carte d’identité française, je resterai un étranger. Comment puis-je rester étranger dans mon pays ? La réponse qui convient est que les esprits mettent du temps à évoluer ; cela est évident chez les déficients mentaux au lieu de s’adapter, ils préfèrent exclure les différences.
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