Elles sont grosses et elles se montrent ! Ciel ! Quel culot !!!
Je suis tombée hier sur un article dans "Slate", qui m'a fait bondir !
Paradis : Amour
Voici donc (encore) une "journaliste", Charlotte Pudlowski, qui attaque une femme sur son physique.
C'est assez révélateur d'ailleurs que les attaques viennent du "camp" féminin, et pas d'un homme.
Mais quelle sombre terreur du "rond" se cache sous ces crânes ??
Je ne me prononce pas sur le film, ni sur le phénomène sociologique, juste sur l'article lui-même.
Les mots sont d'une violence inouïe "quinquagénaires bedonnantes, flasques, libidineuses. Répugnantes." "Physiquement comme moralement, ces personnages sont repoussants".
Cette journaliste est-elle consciente qu'elle parle de corps de femmes "réelles", et non pas d'images de synthèse ? Des femmes, des actrices, qui s'appellent Maria Hofstätter, Margarete Tiesel, Inge Maux. Ou dans le superbe film "Hasta la vista", Isabelle De Hertogh.
Des femmes qui vivent, aiment et sont aimées, et sûrement aussi, désirées ?
Cette jeune journaliste serait-elle heureuse qu'on lui dise qu'elle a un visage chevalin ? Peut-elle, ne serait-ce qu'une seconde, réfléchir à ne pas faire à autrui, ce qu'elle n'aimerait pas qu'on lui fasse ?
Ah mais c'est vrai ! J'oubliais ! Un visage chevalin, fruit de la génétique, est pardonnable. Mais le gros lui est coupable ! Il est gros parce qu'il le veut bien, il se bâfre, il n'a pas de volonté, il est mou, il ne bouge pas etc...
Elles y apprendraient que les régimes ne servent à rien (à part aggraver la situation), que les gros ont de la volonté, car des régimes ils en font à tour de bras et c'est bien pour ça que les "gros" deviennent obèses, maladivement. Elles apprendraient aussi que les personnes en surpoids sont souvent des personnes qui souffrent d'un excès d'empathie (Ce qu'on ne peut reprocher à ces journalistes drapées dans leur vertu)... et bien d'autres infos passionnantes sur la chimie du corps, la psychologie, la cognition, la pollution de la nourriture ....
Pour ma part je salue la vitalité de ces actrices, qui bougent, se montrent, se dénudent, osent, dans un monde de conformisme. Elles sont belles, elles sont humaines, courageuses, pêchues... bravo !
Et le mot de la fin à Georges Brassens à propos de sa Puppchen "C'est pas ma femme, c'est ma déesse".