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Accueil du site > Tribune Libre > Flexibilités - compétitivités. Et l’Etat de droit ?

Flexibilités - compétitivités. Et l’Etat de droit ?

Il faut être flexible chérie, répond instinctivement à sa femme, le mari pris en flagrant délit d’adultère. Et si sa femme insiste sur la notion même de fidélité et parle de trahison, le mari, inflexible, répond : tu vis dans un autre temps, tes valeurs sont aussi surannées que tes certitudes, lâche moi du lest, soit adulte… C’est à peu près ce que l’on dit aux peuples européens en ce moment : soyez cocus dans la dignité, acceptez l’inacceptable, appauvrissez-vous dans la bonne humeur, cessez d’être exigeants dans la maladie, oubliez l’école pour tous, ne jouez pas aux étonnés si votre pension ou votre salaire s’effrite, cessez d’espérer ou de faire semblant de croire que votre progéniture vivra mieux que vous : vos efforts, vos peines, vos sacrifices ne doivent viser qu’une seule chose : survivre. Travailler plus pour gagner plus fut le dernier avatar volontariste d’un monde moribond, le dernier mensonge d’une longue série qui n’avaient qu’un seul objectif : faire payer aux pauvres les libertés que prennent les riches avec les règles élémentaires d’équité, de justice et de droit. Au moment même où il était prononcé, les banques, championnes toute catégorie de théories fumeuses sur la compétitivité et la flexibilité, égéries d’un laissez - faire qui en découle, chantres d’une dérégulation pure et dure, euphémisme - comme tant d’autres -, visant à masquer la réalité, jetaient aux Tartares des milliers de milliards de dollars qui ne leur appartenaient pas. 

Travailler plus devint ainsi l’alternative de ce mensonge que les peuples du monde entier doivent désormais assumer pour permettre à leurs gouvernants d’emprunter plus. Pour les gouvernants, la seule politique qui vaille étant celle d’être responsables et conséquents vis-à-vis, uniquement, des mécanismes qui ont permis cette dérive financière. Imaginez donc un flic, qui trime, qui se dépense, qui passe des nuits blanches pour attraper un voleur, et, une fois ce dernier pris en flagrant délit on lui dit : rendez à l’escroc ce qu’il a volé car sans lui, notre vie serait invivable. Sous un emballage sémantique pervers, c’est bien ce que l’on voit, jour et nuit à la télé, ce qu’on entend à la radio, ce que nos vénérables politiques nous répètent sans cesse : de la rigueur, plus de rigueur, encore de la rigueur. Sauf que cette rigueur exigée exclut de son champ opérationnel la finance qui, elle doit, rester dérégulée, le coût du travail qui se doit de se solder au moins offrant (on appelle cela compétitivité), et aux mécanismes de crédit qui, par un tour de prestidigitation inique sont capables de perpétuer une dette à l’infini, quelles que soient les sommes remboursées. Sauf, bien sûr pour les citoyens, qui perdent leur maison, qui font faillite, qui plongent de les limbes du chômage ou suivent les Sirènes du crime organisé, seule alternative à leur déchéance programmée. 

Car ne nous trompons pas : le modèle qui nous est proposé sous le costume cravate de la rigueur existe déjà et depuis longtemps. C’est celui des pays où la majorité de la population est déclassée, vit dans un chaos institutionnel, se débrouille comme elle peut. Des pays où la police est submergée, la justice dépassée, l’Etat de droit ne gardant qu’une apparence symbolique, et où le pouvoir se concentre à faire du business et utilise ses nervis officiels ou supplétifs pour contrer le désespoir des peuples. Certes, nous n’en sommes pas là. Mais nous y allons à pas de géants. Et surtout, nos gouvernants, nos entreprises, nos banques et nos experts ne trouvent rien à redire. Rien à redire sur le pouvoir en place dans ces pays, rien à redire sur la déchéance humaine côtoyant des ressources faramineuses, rien à redire sur les tricheries institutionnelles et les exceptions fiscales.

Que le Nigéria soit une mine d’or (pour nos entreprises pétrolières, entre autres) tandis que les deux tiers de sa population crève de faim, n’est pas un problème. Il ne le devient que sous la forme des « trafiquants nigérians », c’est-à-dire de ceux qui, privés des richesses de leur propre pays internationalisent leurs pratiques trafiquantes.

Que la Chine institutionnalise le droit du plus fort en expropriant les plus démunis pour construire nos usines et nos services, rien à dire non plus. Tout au plus, entendons-nous, comme un écho lointain, la rengaine d’un besoin d’effort de compétitivité adressé à nos salariés. Mais nos hommes d’affaires ne se privent pas de l’aubaine, ferment les yeux sur un mécanisme géant de fabrication de faux, faux moyennement puisque nos entreprises sacrifient et bradent leur recherche au profit du profit le plus immédiat.

Dans ce monde merveilleux, le pauvre doit rester pauvre, car c’est lui qui fait désormais marcher nos entreprises de téléphonie, nos banques, nos services dématérialisés installés en Tunisie, au Maroc ou en Egypte. Si course il y a, c’est à celui qui acceptera le plus de sacrifices, de salaires de misère, le moins de couverture sociale, quitte à ce que le patron de Microsoft dépense une partie de sa fortune à distribuer des vaccins aux mourants. Si au moins, ces montagnes d’argent fabriquées par les plus exploités servaient à quelque chose. Non, il sera perdu à la prochaine « crise » financière que nous serons appelés à combler, sous accusation d’être des irresponsables, des enfants gâtés, pire, des nostalgiques d’un capitalisme qui, lui au moins, promettait que nos enfants vivront mieux que nous-mêmes. 

On vous parle de pains au chocolat confisqués tandis que c’est votre vie que l’on est en train de voler. On vous parle d’étrangers, tandis que les seuls qui vous menacent sont les maîtres d’une économie globalisée. On stigmatise des religions tandis que le seul dogme qui nous régit est celui de l’argent. On vous fustige le laxisme des uns et des autres quand la fin des règles, sous le nom de dérégulation, devient le but ultime.  


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31 réactions à cet article    


  • Piere CHALORY Piere Chalory 17 novembre 2012 11:34

    No comment !


    • julius 1ER 17 novembre 2012 12:33

      la plupart des esprits progressistes arrivent à cette conclusion, il faut remettre l’économie à l’endroit réguler la finance, réduire l’échelle des salaires et des revenus, casser cette logique de concentration capitaliste qui n’amène que ruine et désespoir, sinon la prochaine bulle financière sera létale , la société est en train d’imploser on peut le mesurer tous les jours, les salaires et les revenus se réduisent comme peau de chagrin lorsque l’on a un emploi, si l’on a la chance d’en avoir un , pour les autres ce sera « circuler y’a rien à voir ».....


      • bigglop bigglop 17 novembre 2012 18:52

        Bonsoir à tous,

        A nouveau, Michel Koutousis, nous offre un article brillant et synthétique.

        Prochaine trahison de Normal 1er, la réforme de la séparation des activités bancaires qui sera purement « esthétique », d’après les conseils avisés de Beaudoin Prot (BNP-Paribas) et Patrick Oudéa (Société Générale)


      • Acid World Acid World 17 novembre 2012 12:45

        Mais nous sommes des enfants gâtés, je parle d’une bonne partie des français bien sûr, pas de la majorité de l’humanité. Nous ne voyons nos revendications qu’à travers notre pouvoir d’achat.


        Le seul moyen de détruire activement le système sans subir c’est, je pense, de baisser sa consommation et de la remplacer par un saut qualitatif dans notre manière de vivre. Je n’ai aucune envie de sortir de la rigueur pour retrouver une croissance productiviste. Il faut détruire, au moins en partie, la forme actuelle du progrès car il est taillé pour servir l’argent. Et repartir vers une explorations des capacités humaines.

        Le transhumanisme, l’idée de l’homme nouveau qui tire le nouveau capitalisme est de l’enfumage prophétique derrière lequel se cache les profits d’IBM, Google, j’en passe et des meilleurs. Une façade religieuse pour les naïfs, qui joue de nos fantasmes. Pensez-vous sincèrement que nous aurons les mêmes prothèses et les mêmes capacités selon notre statut ? Soyons prudents, dans les années qui viennent (avant même 2020) nous commencerons à être assimilés à des robots.

        • dom y loulou dom y loulou 17 novembre 2012 14:10


          tout est caduc et quand tout est caduc on pose les plaques et on se réorganise

          si on ne veut pas devenir un esclave complètement à la merci d’une caste de psychopathes

          toujours la même erreur des lâches

          non, les psychopathes qui gouvernent wall street ne seront pas plus doux devant la soumission, tout le contraire 

          et vouloir éliminer ses opposants revient précisément à devenir comme ce que l’on prétendait détester


        • alinea Alinea 17 novembre 2012 13:08

          L’idéologie libérale qui mène le monde depuis cinquante ans, en se durcissant a fini par se dévoiler à l’esprit du commun que nous sommes ; je dirais grâce à des Bush, Berlusconi et autre Sarkozy ; tout leur semblait si facile qu’ils pouvaient bien s’afficher ; ce qui se savait déjà au début des années soixante-dix, avec ces mouvements « anti consommation », écolos, retour à la terre, etc devient la connaissance de tous. Entre temps, beaucoup de dégâts !
          Il y a un temps long entre la prise de conscience, son acceptation, son intégration dans nos valeurs, l’action de les appliquer dans notre mode de vie ! D’autant plus que les jeunes générations ont été moulés dans ce bain, sans autres références ; en tout cas pour la plupart. Je suis assez pessimiste sur un changement possible qui ne serait pas un drame humain, car une fois les « baby-boomers » morts, cette vision sera minoritaire.
          Nous voici donc rendus au temps des Seigneurs, sans leur protection d’ailleurs, et je vois bien qu’on nous promette un meilleur monde après la mort !
          Sans compter que nous avons tous gagné le prix Nobel de la paix !! cela signifie aussi que nous n’avons plus du tout ni le goût ni la tactique du combat !


          • alinea Alinea 17 novembre 2012 13:56

            bodidharma : c’est très reichien ce que vous dites ; j’y adhère tout à fait !
            « tu es ton propre argousin » ( Reich)


          • amipb amipb 17 novembre 2012 16:20

            @Bodhidharma : il peut également y a voir de justes raison à l’érection de barrières. Pour n’en citer que quelques-unes : protéger ses enfants des risques liés à la circulation, se prémunir des prédateurs (surtout en bordure de forêt), éviter le passage des voleurs.

            Le problème ne me semble pas être toujours dans la construction de ces murs, mais plutôt dans la démesure dans laquelle tombent souvent les plus riches : murs dignes d’un château fort, barbelés, et caméras en grand nombre. Heureusement, on ne voit pas encore de douves ou de miradors.


          • Yvance77 17 novembre 2012 13:51

            « faire payer aux pauvres les libertés que prennent les riches avec les règles élémentaires d’équité, de justice et de droit »

            La voila le sentence qui tue. Si cruelle, si désespérante et si vraie. C’est au nom de cela qu’il nous faut combattre ces salauds.

            Ils sont 100 000 nous la différence. Cela n’est pas si dur !

            Billet admirable !


            • Andreï 17 novembre 2012 13:52

              Dans le passé, le travail était synonyme de vie sociale, maintenant, il faut travailler pour survivre au système que l’on nous impose...


              • tf1Goupie 17 novembre 2012 14:47

                Je ne sais pas dans quel pays vous vivez Koutouzis.

                La pauvreté allez la regarder ailleurs que dans votre douillet bureau de contestataire accrédité, contemplateur des pauvres, distributeur de moralisme, pitre de la bonne conscience....


                • Trashon Trashon 17 novembre 2012 15:02

                  Pitre ! pitre ????

                  Tient, l’hopital qui se fout de la charité !


                • Traroth Traroth 19 novembre 2012 15:43

                  @tf1Groupie : Toute l’ampleur de votre autisme apparait dans votre commentaire. Et les gens qui fouillent dans les poubelles en bas de chez moi sont d’accord !


                  Franchement, pour affirmer sérieusement qu’il n’y a pas de pauvreté en France, il faut soit être le dernier des menteurs, soit le dernier des cons ! smiley

                • Tristan Valmour 17 novembre 2012 14:50

                  Dans un monde capitaliste, celui qui n’a pas de capital (au sens de Bourdieu : relations, culture, argent…) est condamné à être esclave. Je rappelle encore une fois que pendant l’Antiquité, les esclaves pouvaient être rémunérés, puisqu’ils pouvaient racheter leur liberté. Idem pour les serfs au Moyen-Age.

                  Esclave d’un employeur, esclave d’une entreprise ou d’une association, esclave d’un Etat. Il y a peu de différences. Je rappelle qu’au cours de l’Histoire, ceux qui sont parvenus aux plus hautes positions ont usé d’artifices que la morale, et souvent le droit, réprouvent. Ainsi au haut Moyen-Age, la noblesse n’était qu’une caste de voleurs, violeurs et assassins qui ont exproprié les paysans par la force et se sont arrogés par la force des droits qui n’existaient pas alors. Par la suite, la noblesse s’est promise de protéger les paysans par cette même force, risquant leur vie lors des différents conflits. Ceux qui avaient pour tâche de prier assuraient par leur ferveur religieuse le salut des âmes. Et les autres travaillaient.

                  La nouvelle caste des « nobles » d’aujourd’hui ne risque même plus sa vie pour assurer la protection de ceux qui travaillent. Ils ont le beurre, l’argent du beurre, et la crémière, sans verser aucune contrepartie, si ce n’est de misérables prélèvements auxquels par la magie des frontières ils échappent en grande partie.

                  La loi a été instituée par des puissants pour faire accepter aux moins puissants leur pouvoir, et substituer le pouvoir de la force physique qui prévalait alors, par celui de la force sociale. C’est donc une violence qui se substitue à une autre violence.

                  Pendant les Révolutions Industrielles du XVIIIè et du XIXè siècles, les détenteurs de capitaux avaient pour objectif de détruire les petits patrons, artisans et commerçants. Voilà pourquoi ils proposèrent de confortables (pour l’époque) rémunérations à leurs employés. Pour attirer des employés et concurrencer les petits patrons, il fallait bien les dissuader d’être leur propre employeur.

                  La société capitaliste ne met aucun frein à l’accumulation de capitaux. Le temps s’écoule sans fin, les héritiers héritent, et les prélèvements fiscaux et sociaux ne font que ralentir l’accumulation de capitaux. Mais le temps ne ralentit pas. La concentration de tous les pouvoirs aux mains de quelques-uns n’est qu’une affaire de temps.

                  Une société capitaliste qui érige au rang de valeur première le capital et au rang de valeur seconde le travail peut fonctionner lorsque la croissance est au rendez-vous et lorsqu’elle est partagée, même inégalement.

                  Mais le travail est détruit par l’automatisation des tâches aussi bien que par la rationalisation des processus de production.

                  Tant que la croissance démographique pouvait être absorbée par le marché du travail, tant que les révolutions techniques et technologiques créaient plus de travail qu’ils n’en détruisaient, bref, tant qu’il y avait des opportunités, le capitalisme pouvait fonctionner.

                  Le problème, c’est que la force de travail de l’être humain n’est même plus nécessaire. Ainsi l’entreprise chinoise Foxconn remplace-t-elle les travailleurs chinois dociles et mal payés par des robots. En Chine ! L’ouvrier chinois n’est même plus rentable. Imaginez alors, chers amis, la profonde stupidité des discours des politicards véreux, de l’extrême gauche à l’extrême, qui parlent de concurrence. Quel être humain peut concurrencer un robot qui ne dort pas, et n’a aucun désir ?

                  Le problème, c’est que l’intelligence individuelle parvient à ses limites, elle ne progresse plus. Les tests d’intelligence, qui mesurent la performance cognitive (et non l’intelligence) observent même une diminution de l’effet Flynn. 

                  Le problème, c’est qu’il faut inventer un modèle d’échange qui puisse assurer à chacun une vie digne et humaine indépendamment de son apport à l’humanité. Un modèle qui puisse récompenser particulièrement les initiatives individuelles sans provoquer de déséquilibres majeurs.

                  Le problème, c’est que cette transition ne pourra malheureusement se faire sans violence parce que ceux qui disposent du pouvoir (donc de l’argent) ne sont pas prêts à le partager, et ils se croient bien plus intelligents que les autres.

                  Le problème, c’est que la solidarité a disparu, chacun a son téléphone portable, on n’utilise plus le téléphone du commerçant et par conséquent, on ne discute plus avec lui. De toutes les façons, les caisses sont automatisées, chacun a son petit scanner.

                  Le problème, c’est que chacun s’accroche à sa misérable petite vie sans plus combattre, pensant qu’il échappera au sort pourtant inéluctable qui l’attend, espérant que ce sort vienne d’abord prendre son voisin. Ainsi est l’humanité, il n’y a pas à rougir. Mais ainsi est l’humanité prisonnière d’un conditionnement social qui a œuvré pendant des siècles. Et ainsi un autre conditionnement – au partage, à l’entraide et à la tolérance – peut se substituer au conditionnement à la concurrence, à l’égocentrisme et l’égoïsme, à la guerre de tous contre tous.

                  Cela nécessite seulement de porter une réflexion sincère sur soi, sur ses besoins véritables, et d’aller vers l’Autre en lui disant tu es un autre moi et dans le désert que nous traverserons, je te donnerai la moitié de mon eau.

                  Merci Michel pour l’ensemble de tes articles, pour ton humanité admirable.


                  • fred74 fred74 17 novembre 2012 18:22

                    Tristan Valmour

                    Vous êtes un idéaliste, l’homme n’existe que pour se reproduire et vivre. Il est un être dominant . Égocentrique. Contre ca vous ne pouvez rien faire ni revenir en arrière.
                    depuis que l’homme sais se tenir debout, les conflits ont commencés .
                    L’homme est un guerrier , regardez ces GI jouer au petit soldats . pendant que leur CHEF
                    se pavane à droite à gauche,
                    Nos usines qui ferment les unes derrières les autres car l’automatisme et la délocalisation font leur travail.....
                    Pourtant dans les pays communiste rien ne fonctionne mieux,,,,,enfin pas plus mal en tout cas , aucun système ne se vaux.....je le pense....il l faut un travailleur et un responsable...
                    donc un esclave....car par essence le travail signifie aliénation.... un dogme...
                     


                  • Louise M 19 novembre 2012 08:38

                    A Fred74

                    ce n’est pas parce que ceux qui dominent le monde sont égoistes, dominateurs , cupides, que le reste de l’humanité partage ces tares. Ces gens là sont très peu nombreux et je pense que l’ensemble de l’humanité aspire plutôt à la paix et à la coopération. Ce sont les valeurs véhiculées par la pensée néo-libérale et ses chantres qui vous les font confondre avec la réalité de la nature humaine. tant que cette confusion persistera, la résignation sera de mise...

                  • Robert GIL ROBERT GIL 17 novembre 2012 15:50

                    et voici aussi une des facettes de leurs manipulation, lorsque la main sur le coeur, le verbe haut il nous parlent de TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE…et petits mensonges


                    • Jason Jason 17 novembre 2012 17:37

                      Bonjour,

                      Vous dites :

                      « les règles élémentaires d’équité, de justice et de droit. »..... « l’Etat de droit ne gardant qu’une apparence symbolique, »

                      Votre réquisitoire me convainc parfaitement. 

                      Tout en adhérant à votre plaidoyer, je vous ferais remarquer que l’Etat de droit ne possède pas intrinsèquement de valeur éthique lui étant attachée. En d’autres termes le droit et la morale sont deux choses différentes, même si le droit se revendique d’une certaine vertu. Il y a nombre de lois qui ont été, et sont encore immorales et spoliatrices.

                      Car si la finance mondialisée est responsable des marasmes actuels, ce sont les Etats de droit qui ont permis cet état de choses. Ce sont les Etats de droit qui ont conforté les financiers dans leur position de créer à l’infini de la monnaie et de permettre de prêter le capital ainsi accumulé aux Etats. Et de créer le cercle vicieux de la dette à l’infini.

                      Ces Etats de droit ne sont en fait que la courroie de transmission, parfaitement légale, permettant de piller les populations du monde. Le droit des peuples doit, dans ce cas, se détacher du droit institué par les Etats. C’est la seule issue pour enrayer les dérives abominables que l’on voit tous les jours. C’est une question révolutionnaire essentielle.

                      Droit des populations ou droit de l’Etat ? Et quel Etat, à la solde ou esclave de quels organismes ? Là est la question.


                      • fred74 fred74 17 novembre 2012 18:04

                        Bonsoir,

                        Je vous signal au passage qu’un film peu à lui seul résumer ce que l’auteur veux faire passer en message.
                        La trilogie matriçienne est à elle seule une démonstration du monde dans lequel nous vivons depuis maintenant des lustres.
                        Les machines prennent lentement notre place donc il devient logique que nous n’ayons plus de travail.....La «  »crise«  » ressemble fortement et par bien des aspects à celle de 29 au STATE .
                        Qui se propagea dans toute l’Europe . Les riches regroupe leur argent pendant que les pauvres crèvent.
                        Les victimes furent les mêmes qu’aujourd’hui....les pauvres....qui comme des ânes votent pur ces même personnes.
                        Le syndrome de Stockholm. On tombe amoureux de son bourreau.
                        La télé est là pour nous amuser, nous occuper l’esprit «  »« leur mot d’ordre »«  » faire rêver,,...
                        Regardez ce ’’’gagnant du loto ,,,,,,,existe t-il vraiment....il me rappel le film avec scharzi......
                        Rien que des mensonges  ! plus rien n’arrête cette machine....
                        Si vous n’êtes pas dans la machine.....vous pouvez vous considérer comme dangereux par la caste.....qui vous écrase....
                        Je devrais sans doute moins regarder de film de fiction.....mais parfois «  »ils dépassent la réalité’’’ Souvent même.

                         


                        • eau-du-robinet eau-du-robinet 17 novembre 2012 19:41

                          Cette crise financière Européene est un bonne partie alimenté (maintenu) par le programme d’austérité.

                          Le but recherche de cette Europe (Maastrichtiène) est très simple :

                          Detruire les acquis sociaux des pays Européen mise en place après la deuxième guerre mondiale.
                          Ce modele sociale enmerde les employeurs au plus profond.

                          La précarité d’emploi ajouté de la pression sur les demandeurs d’emploi, faisent en sorte que celles-ci acceptent n’importe quelle offre d’emploi rénuméré en sorte qu’un seul emploi ne suffit plus pour nourrir une seule personne.

                          Cette semaine on à parlé de Renault Espagne ou les employées ont accepté une forte baisse des salaires sous la contrainte de la menace de fermer leur Usine (délocalisation hors Europe) !

                          Un travailleurs interviewe été reconnaisant envers Renault d’avoir maintenu son emploi ! OUI, mais pour combien de temps ce jeux durera. 

                          NOUS coutons trop cher aux employeurs, c’est le message avec le quel les médias nous matraquent chaque jour dans les informations.


                          • eau-du-robinet eau-du-robinet 17 novembre 2012 20:13

                            .... et zuuut je me suis trompe de bouton ... j’ai pas pu finir mon message ....

                            Cette crise financière Européenne est en bonne partie alimenté (maintenu) par le programme d’austérité par les instances Européennes.

                            ....

                            NOUS coutons trop cher aux employeurs, c’est le message avec le quel les médias nous matraquent chaque jour dans les informations.

                            Tous ça ce ne qu’un prétexte pour faire pression sur nous !

                            A un travailleur Espagnol Renault dit qu’il couté trop cher (plus cher qu’un travailleur Marocain).
                            A un travailleur français Renault dit qu’il coute trop cher (plus cher qu’un travailleur Espagnol).
                            Puis une fois quand tout le monde à accepté de travailler pour un salaire Marocain Renault dira que nous coutons toujours trop cher (compétivité mondiale oblige) et qu’il délocaliser vers un pays asiatique ou le salaire est inférieur à celui du Maroc !

                            C’est un chantage de très mauvais gout, de bas niveau, rendu possible à cause des traitées Européens !  L’Europe na pas mis en place des protections d’importations nous livrant aux marches internationaux comme on livré les morceaux de viandes aux Requins sans protection aucune.

                            Cette Europe de Cohn Bendit (faut 68 tard) est l’Europe qui à trahi ses citoyens et encore trahi est un mot trop faible !

                            Nous devons quitter cette Europe qui méprise ses citoyens travailleurs, les retraitées, ... et qui casse les services public !

                            Que voulez vous accepter de plus ? A quand la grande révolte ?

                            Quittons l’Europe .... et vite !


                          • fred74 fred74 17 novembre 2012 22:05

                            eau-du-robinet

                            Vous devriez, je le pense rester sur l’eau n’est ce pas, cela fait 30 ans et plus qu’on nous rabat les oreilles, et c’est maintenant que vous criez au feu.....mon pauvre ami , c’est dans les urnes qu’il faut vous secouer......pas sur un clavier d’ordi ....


                            • Romain Desbois 17 novembre 2012 22:10

                              Salut Fred (j’adore cette contrepèterie smiley )

                              Vous avez amplement raison. Et je m’énerve déjà tout seul de savoir que dans quatre ans, il faudra à nouveau leur expliquer que l’abstention est un piège à cons.


                            • Captain Marlo Pilou Camomille 18 novembre 2012 08:15

                              Fred 74, le seul qui propose depuis 2007, la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’OTAN, c’est Asselineau.

                              Comme par hasard, les médias lui ont accordé 0 heure, 0 minute, 0 seconde d’antenne dans la période de recherche des 500 signatures, et les Maires se sont défilés, y compris ceux qui pleurnichent actuellement sur la baisse des finances des collectivités locales....

                              Dupont Aignan et Marine ma Divine ont parlé de la sortie de l’euro pendant leur campagne, mais sur leur profession de foi (seul document officiel), nada, plus rien.


                            • Francis, agnotologue JL 18 novembre 2012 10:51

                              « Travailler plus », oui, pour travailler moins : les chômeurs sont les dégâts collatéraux dont la prise en charge est socialisée. Normal pour des entreprises dont le seul objectif désormais, est le profit.

                              Prise en charge socialisée des laissés pour compte, jusqu’au jour où l’on saura les faire taire d’une manière plus économique, puisque l’institution chargée de « socialiser », l’État’, est elle même sommée d’œuvrer pour le profit : ils appellent ça la gouvernance, mot novlangue pour dire gouvernement sans scrupule.

                              Le capitalisme n’a jamais été autre chose qu’une fuite en avant. Quand les classes moyennes seront à leur tour paupérisées, que restera-t-il ? Des milliards d’humains errant Sur la route allant de champ de ruines en champs de ruines, à l’image de ces friches industrielles.

                              Ou pire ?

                              Seule une alliance des authentiques partis de gauche et des écologistes sincères peut enrayer cette machine infernale. Le combat que nous devons gagner, c’est celui de l’interdiction des gaz de schiste, et dans une moindre mesure mais dans un premier temps, l’arrêt définitif du ’projet d’Ayrault-port’ : les perdre signifierait notre perte. Tout faire pour préserver notre environnement, notre seule garantie de survie dans l’avenir.


                              • xmen-classe4 xmen-classe4 18 novembre 2012 13:20

                                les arabes reagissent mal à la descente infinit, le jugement dernier appliqué au consumerisme.


                                • xmen-classe4 xmen-classe4 18 novembre 2012 13:21

                                  les socialistes et les conservateurs se font cramer politiquement.


                                  • Soi même Soi même 18 novembre 2012 14:38


                                    Il y a toujours une compensation, qui entrave une situation qui se veux être définitif !
                                     Rien n’est inéluctable , tout où tard ce qui est construit aujourd’hui d’injuste sera remis en cause et détruit !


                                    • 1871-paris 1871-paris 19 novembre 2012 06:58

                                      ont est yous d accord.


                                      maintenant comment faire pour virer ces incapables bon a rien...

                                      l ironie de l article est tres bonne.

                                      • Louise M 19 novembre 2012 08:34

                                        Merci Michel

                                        beau billet
                                        c’est vrai que l’on a la rage au ventre en constatant cette oppression grimpante des 1% sur les 99%... et l’impunité avec laquelle ces bandits nous donne des des leçons de morale !
                                        il faut secouer les consciences et se réapproprier le langage pour que toute cette gigantesque escroquerie d’une minorité éclate au grand jour.

                                        • Louise M 19 novembre 2012 08:41

                                          AU CONTRAIRE LE VOTE EST UN PIEGE A CON !

                                          avez vous vu une inflexion des politiques qui nous régissent depuis 30 ans ? NON et pourtant ca oui on a voté ! VOUS CONFONDEZ ELECTION ET DEMOCRATIE 
                                          Conseil : écoutez Etienne Chouard


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