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Accueil du site > Tribune Libre > Fractures dans la fracturation

Fractures dans la fracturation

 Miracle ou mirage ?
 
La fausse bonne idée continue d'agiter le petit monde politico-économique.
 
L'exploitation du gaz de schiste commence à susciter des résistances en Grande-Bretagne (1), alors que David Cameron réitère son soutien. Son "geste fiscal" fait scandale.
 
 L'UE reste dans la plus grande ambiguïté.
   
En France, les projets sont toujours gelés.
 
Le Conseil Constitutionnel vient d'entériner l'interdiction de la fracturation hydraulique et met fin "à un feuilleton juridique lancé par la compagnie texane Schuepbach depuis dix mois. Après l'annulation, en octobre 2011, de ses deux permis miniers du sud de la France, le pétrolier avait posé en janvier 2013 auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), transmise au Conseil d'Etat puis au Conseil constitutionnel."
 
La Pologne revoit à la baisse ses objectifs et aux USA, on s'interroge..
 ____Le doute s'installe
 
"... Même aux Etats-Unis, le seul pays qui exploite à large échelle les gaz et huiles de schiste, la productivité des puits et le taux de récupération font encore débat. Dans son rapport Golden Rules for a Golden Age of Gas, l'Agence internationale de l'énergie propose ainsi deux scénarios futurs, un haut qui voit la production de gaz de schiste grimper jusqu'en 2035, et un bas, qui prévoit une production qui croît jusqu'en 2017 avant de revenir aux niveaux de 2010. Avec d'autres facteurs qui interviennent, tels que le coût de l'extraction et l'opposition d'une partie de l'opinion, rien ne garantit que l'Oncle Sam tirera toujours autant profit de son sous-sol..".
 
En France, le PDG d'Axa prône l'exploitation, alors que les estimations ne sont pas fiables.
Mais le lobbying ne faiblit pas.
 
 Jacques Julliard qualifie d'« environnementalistes en peau de lapin » ceux qui contestent les vertus de la prospection en ce domaine.
 
Or les choses sont moins simples que ce que pense le journaliste : 
 
"En juin 2011, une enquête du New York Times révélait déjà quelques fissures dans la construction médiatico-industrielle du « boum » des gaz de schiste, en ébruitant les doutes nourris par divers observateurs quant aux effets d'annonce des compagnies pétrolières soupçonnées de « surestimer délibérément et même illégalement le rendement de leurs exploitations et le volume de leurs gisements ». 
- Début 2012, deux consultants américains tirent la sonnette d'alarme dans Petroleum Review, la principale revue de l'industrie pétrolière britannique. Tout en s'interrogeant sur la « fiabilité et la durabilité des gisements de gaz de schiste américains », ils relèvent que les prévisions des industriels coïncident avec les nouvelles règles de la Securites And Exchang Com-mission (SEC), l'organisme fédéral de contrôle des marchés financiers. Adoptées en 2009, celles-ci autorisent en effet les compagnies à chiffrer le volume de leurs réserves comme bon leur semble, sans vérification par une autorité indépendante.
Pour les industriels, la surestimation des gisements de gaz de schiste permet de faire passer au second plan les risques liés à leur exploitation. Or la fracturation hydraulique n'a pas seulement des effets délétères sur l'environnement, elle pose aussi un problème strictement économique, puisqu'elle génère une production à très faible durée de vie. Dans la revue Nature, un ancien conseiller scientifique du gouvernement britannique, David King, souligne que le rendement d'un puits de gaz de schiste décroche de 60 à 90 % au terme de sa première année d'exploitation.
Une chute aussi brutale rend évidemment illusoire tout objectif de rentabilité. Dès qu'un forage s'épuise, les opérateurs doivent à toute vitesse en creuser d'autres pour maintenir leur niveau de production et rembourser leurs dettes.
- Dans une étude publiée par la revue Energy Policy, l'équipe de King parvient à la conclusion que l'industrie pétrolière a surévalué d'un tiers les réserves mondiales d'énergies fossiles. King récuse catégoriquement l'idée selon laquelle l'exploitation des gaz de schiste pourrait résoudre la crise énergétique.."

- Les spécialistes en placements financiers ne sont pas dupes non plus. 

« L'économie de la fracturation est une économie destructrice, avertit le journaliste Wolf Richter dans Business Insider. Pour éviter que cette dégringolade n'entame leurs revenus, les compagnies doivent pomper encore et encore, en compensant les puits taris par d'autres qui le seront demain. Hélas, tôt ou tard, un tel schéma se heurte à un mur, celui de la réalité. »
- Arthur Berman, un géologue qui a travaillé pour Amoco, se dit lui-même surpris par le rythme « incroyablement élevé » de l'épuisement des gisements. Pour s'assurer des résultats stables, les exploitants vont devoir forer « presque 1 000 puits supplémentaires chaque année sur le même site. Soit une dépense de 10 à 12 milliards de dollars par an... Si on additionne tout cela, on en arrive au montant des sommes investies dans le sauvetage de l'industrie bancaire en 2008. Où est-ce qu'ils vont prendre tout cet argent ? »
 
Même Goldman Sachs se pose des questions...
 Serait-on déjà passé de la panacée à la panique ?

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29 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 12 octobre 2013 14:54

    Nier l’évidence est la doxa des cons !
    J’ai lu il y a déjà quelques temps des analyses qui disent exactement ce que vous dénoncez là ! Il semblerait que cela ne suffise pas ! Prendre conscience de tout ce qui se joue, là, avec les gaz de schistes, fait, littéralement, peur !


    • ZEN ZEN 12 octobre 2013 15:04

      Bonjour,
      Au risque de faire trop de citations et comme ce n’était pas mon premier article sur le sujet, j’ai voulu donner la priorité à des sources anglo-saxonnes, autant économiques que financières, qui suggèrent bien que l’enthousiasme n’est pas toujours de rigueur Outre-Manche et Outre-Atlantique.


      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 12 octobre 2013 15:12

        C’est exactement ce que je viens d’entendre sur France-inter. Et alors que le conseil constit a blackboulé l’exploitation du GdS en France, il semblerait que certaines compagnies qui avaient juré jusque là explorer sans intention d’exploitation mais seulement à titre informatif, envisagent aujourd’hui d’attaquer l’état pour obtenir compensation du contribuable.
        D’autre part une étude américaine publiée dans le NYT raconte qu’au UK, le coût d’exploitation du GDS sera supérieur de 150 à 200% au coût américain... ruinant les espoirs de rentabilité. Et maintenant ce que vous nous annoncez dans le billet, manquait plus que ce sursaut écolo chez Swampy.
        On entend déjà sauter les bouchons de champagne millésimé dans les salons de Gazprom...

        (trop tôt, pas encore en ligne, pour vous donner le lien :

        sur le site réecouter de france-inter : émission CO2 mon amour de Denis Cheissoux d’aujourd’hui, sujet « gaz de schiste »)


        • Klisthène 2017 Kxyz 14 octobre 2013 12:12

          tout est excellemment décrit dans les coûts directs et le peu de sérieux de ces compagnies incapables de financer les dégats le cas échéant
          le toujours même principe de privatiser le bénéfice mutualiser la dette
          un cas d école une fois encore au delà du risque écologik .

          comme toujours co2 mon amour une émission de référence


        • yt75 12 octobre 2013 15:29

          Rappelons aussi que le gaz de schiste c’est surtout du gaz normal mais beaucoup plus cher à extraire en $ et énergie, et la fracturation hydraulique n’est en rien nouvelle.

          Et cela ne change pas forcément grand chose à la situation générale :
          http://blogs.mediapart.fr/blog/yt75/030713/transition-energetique

          Principaux graphiques de la dernière synthèse de Laherrère (ancien patron des techniques d’exploration groupe Total), gaz et liquides  : http://goo.gl/2qD5lN


          • soi même 12 octobre 2013 16:55

            Cette affaire se révèle bien être en réalité le symptôme de notre époque de cette fuite en avant de rendement économique à fort plus valus financier comme le marchés financier recherche.
            Sauf, il s’avère que c’est probablement une nouvelle pyramide de Ponzi , et que si pas malheur la course exponentielle à de nouveaux forage devaient s’arrêter, le pot au rose seraient inévitablement découvert.

            C’est sans doutes pour cela, en France, il y a se lobby qui est actif en France, pour une des raisons, qui est probablement qu’ils pourraient avoir eux lieux des placement d’actions important venant du milieux d’agence financière Française et qui est risquer si il n’arrive pas à avoir gains de causse sur cette exploitation en France et en Europe et que les placement se retire en masse de cette opération ?

            Cette hypothèse que je formule, et du au fait que Sarkozy est ouvert le droit de distribution du gaz à des banques. 

            «  Parmi ces banques élues au nirvana de la fourniture (distribution ?) de gaz en France :

            - JP Morgan par votre arrêté du 5 janvier 2010 : banque poursuivie pour 6,4 milliards de dollars pour avoir hébergé les « comptes Madoff ». (Une banque clairvoyante ?)

            - Goldman Sachs, par votre arrêté du 19 janvier 2010 : la banque championne des subprimes qu’il a fallu que les Etats-Unis renflouent en hâte en 2008, sans quoi le système financier mondial s’autodétruisait. (Une banque exemplaire ?)

            - La Société Générale, par votre arrêté du 22 septembre 2010 : la banque à qui son employé Kerviel a coûté plus de 5 milliards d’euros. (Une banque bien gérée ?)

            - Le Crédit Agricole : cette fois-ci, l’arrêté, plus tardif a été signé par Eric. Besson, le 20 janvier 2011. (Si les agriculteurs ne peuvent plus exploiter le sol, qu’au moins la banque profite du sous-sol. Le bon sens près de chez nous ?)

            Les banques sont-elles vraiment les meilleurs « fournisseurs » de gaz naturel possibles en France ?  » 


            A lors qu’il y a une autre énergie qui pourrait très bien remplacer avec sans doute moins de dommage écologie, les hydrates de méthane qui git aux fonds des mers sur le plateaux continental des côtes.

            http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/f/fiche-article-les-hydrates-de-methane-constituent-ils-une-ressource-exploitable-25971.php

            La seul question qui demeure, et que sa combustion libère beaucoup de carbone que les gaz conventionnels.

            Au Japon, il ont commencer l’exploitation de se gaz.

            http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-japon-tourne-succes-vers-hydrates-methane-45187/

            En même temps cette nouvelle exploitation présente un risque non négligeable et demande à se que l’on y réfléchie à deux fois.


            « Une bombe écologique en puissance


            Une déstabilisation massive des hydrates de méthane causée par exemple par une augmentation de 1 ou 2° de la température des océans, ce qui est tout à fait compatible avec les modèles climatiques actuels, risque de produire une augmentation catastrophique des gaz atmosphériques à effet de serre.


            Une telle déstabilisation pourrait aussi causer d’immenses glissements de terrain sous-marins sur le talus continental, entraînant des tsunamis très importants qui affecteraient les populations riveraines.


            Ce pourrait être là deux des effets catastrophiques du réchauffement climatique actuel causé par une augmentation des gaz atmosphériques à effet de serre.

             

            Il existe un cas particulier où des hydrates de méthane ont pu être exploités. Le gisement de Messoyakha, un petit champ de gaz peu profond en Sibérie occidentale, prés


            entait la particularité de se situer juste à la limite de stabilité des hydrates de méthane. En conséquence, sa partie basse était un gisement de gaz « normal » (du gaz libre dans du sable) tandis que le haut était rempli d’hydrates. L’exploitation du gaz conventionnel a réduit la pression et a déstabilisé les hydrates, dont le méthane a alors pu être utilisé.

             

            L’exploitation des hydrates de méthane poserait de sérieux problèmes en matière d’effet de serre. Leur combustion émet en effet du CO2, mais pas plus que le gaz naturel (et moins que le charbon et le pétrole). En revanche, en exploitant les hydrates du fond des mers, il est très probable que l’on ferait remonter de grandes quantités de méthane dans l’atmosphère (cela équivaudrait à exploiter du gaz naturel avec des fuites énormes), or le méthane a un pouvoir beaucoup plus élevé que le CO2 en tant que gaz à effet de serre. Son potentiel de réchauffement global mesuré à l’échelle d’un siècle à partir de sa diffusion dans l’atmosphère est en effet compris entre 22 et 23 fois celui du dioxyde de carbone. Et cela en tenant compte d’une durée de vie moyenne des molécules de CH4 de seulement une douzaine d’années avant leur décomposition par les UV, des phénomènes de combustion ou d’oxydation, et diverses réactions chimiques. » 

            http://radiesthesie.over-blog.org/article-25374692.html

            Il faudra probablement trouvé une technique pour neutralise le carbone contenue dans ce gaz avant de l’utiliser pour nos besoins.

            Et il y aussi une nouvelle découverte de taille au niveau de l’énergie ;

            L’hydrogène natif, une nouvelle source d’énergie ?

            http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/04/lhydrog%C3%A8ne-natif-une-nouvelle-source-d%C3%A9nergie-.html

            Qui devraient suite à ses informations pour ceux qui ne sont pas encore convaincus, il y a d’autre possibilité, et que cette course au gaz de de schiste et non seulement destructeur pour l’environnement mais aussi une faillite économique masqué jusqu’à pressent.


            Donc en aucun prit cela doit se faire en Europe..











            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 octobre 2013 11:20

              tel est prix qui croit prendre...


            • Klisthène 2017 Kxyz 14 octobre 2013 12:04

              sans doute moins de dommage écologie, les hydrates de méthane....
              vous avez lu l article que vous citez....^^

              moins de dommage l évaporation de méthane dans le réchauffement de notre planète..pouvez vous m ’ en dire plus ???..


            • soi même 15 octobre 2013 02:25

              @ Kxyz, bien sur que j’ai lue l’article, que c’est gaz qui pressente un inconvénient par rapport à un gaz conventionnelle. du carbone et du méthane.

              Je n’es jamais dit que ce gaz ne pressentait pas de risque, le risque se situe plus dans son extraction, et moins dans son utilisation, il est évident qu’il faudrait faire des recherche pour atténuer sa nocivité pour l’environnement.

              En ce qui concerne le méthane, c’est gaz qui est très présent dans la nature, et il a toujours existé.
               Ce qui est nouveaux aujourd’hui,c’est que l’on a la possibilité d’exploité des couches fossiles et qui dans certaine région du globe en autre en Arctique où un Sibérie, il y a de plus en plus déchaper de se gaz dans l’atmosphère.

               

              Importante fuite de méthane de l’océan Arctique dans l’atmosphère

              http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/04/importante-fuite-de-methane-de-l-ocean-arctique-dans-l-atmosphere_1314668_3244.html

              http://www.slate.fr/story/48317/methane-climat

              « Les risques encourus.

               Les risques de dégradation du climat par les hydrates de méthane sont énormes, et ces risques ne sont pas liés à leur utilisation mais à leur exploitation. En effet, le méthane est un gaz a effet de serre 20 fois plus ‘performant’ que le dioxyde de carbone (CO2). Le danger ne vient pas de sa combustion mais de la libération de méthane « tel quel » dans l’atmosphère. Il faut aussi savoir que 95% du méthane de la planète est stocké dans les sédiments, en fait on peut dire que, d’une manière générale, le méthane est présent en (très) grande majorité sous forme d’hydrates (le méthane est contenu, prisonnier dans de la glace). Et la glace qui le contient peut fondre... Résumons-nous : le méthane est un gaz à effet de serre, qui nuit à la couche d’ozone et contribue donc au réchauffement de la planète si il est libéré.
              Un accident sur un site d’exploitation, libérant du méthane, affaiblirait la couche d’ozone localement, donc, à terme, réchaufferait le climat localement (dans le meilleur des cas), ce qui réchaufferait aussi l’eau de l’océan concerné (ceci est valable aussi bien pour les sites « off-shore » que les sites « continentaux » : ces derniers, en milieu arctique, sont toujours proches des océans), faisant fondre la glace des hydrates de méthane placés le plus près de la surface et libérant le méthane qui, libre, remonterait en surface puis dans l’atmosphère, affaiblissant la couche d’ozone et réchauffant encore le climat, ce qui aurait pour effet de faire fondre la couche d’hydrates suivante, et ainsi de suite... Le cercle vicieux ainsi engagé aurait des conséquences apocalyptiques... Cette hypothèse n’a rien du scénario de film catastrophe « 2012 », elle est parfaitement (et malheureusement) réaliste et probable : il y a 55 millions d’années, à la fin du Paléocène, les hydrates de méthane auraient provoqués une augmentation de 5 à 7 degrés Celsius (cela a été prouvé avec l’analyse de microorganismes fossiles). Mais il y a bien plus grave : Il est plus que probable que les hydrates de méthane soient parmi les responsables de la crise Crétacé-Terciaire (crise K-T). Une augmentation de température, due à l’action combinée de la chute d’une météorite et d’une activité volcanique intense, aurait déclenché le « cercle vicieux » des hydrates de méthane... Il est sans rappeler que la crise K-T a vu de grands bouleversements dans le monde vivant, avec notamment la disparition des dinosaures... Les hydrates de méthane seraient donc dangereux, même si on ne les exploite pas... »

              http://tpehydratedemethane.e-monsite.com/pages/iii-exploitation-et-risques-qui-y-sont-lies.html

              Les risques sont en réalités un peut plus élever que l’utilisation du pétrole, du fait que le gaz natif est un danger pour la couche d’ozone de l’atmosphère.

              Je ne suis pas un spécialiste de la question, j’ai juste mis en évidence, que son exploitation pourrait être moins dévastatrice que le gaz de schiste, si il y a une technique plus sur qui pour l’instant est loin le cas.

              Il y pas de doute ma préférence va vers cette découverte de poche de l’hydrogène natif.

              Une nouvelle source d’énergie ?

              http://www.geosoc.fr/transition-energetique/dossiers-techniques/17-juin-l-hydrogene.html




               


            • colza 12 octobre 2013 17:19

              Comme vous le dites, même µGoldman Sachs doute :

              Le gaz de schiste est juste un attrape nigaud dont on ne mesurera les dégâts sur l’environnement que bien trop tard.

              • Nestor 13 octobre 2013 00:40

                Salut Zen ...

                Ils vont devenir malades de savoir que la roche regorge de billets verts qu’ils ne pourront peut-être pas palper ... smiley ...

                À le billet vert quelle torture ! smiley ...


                • Christian Labrune Christian Labrune 13 octobre 2013 10:52

                  à l’auteur,
                  Quand la politique extérieure de la France paraît largement dépendre, on a pu le voir récemment avec les événements d’Egypte et de Syrie, d’occultes tractations avec le Qatar et l’Arabie saoudite, le première urgence serait de faire en sorte que le pays soit de moins en moins dépendant du pétrole de ces régimes pourris.
                  Dans un tel contexte, vouloir réduire la production d’énergie nucléaire, et s’interdire de surcroît d’exploiter les gaz de schiste, c’est de la sottise pure. On peut difficilement concevoir une politique plus imprévoyante (gouverner, c’est prévoir) et pousser plus loin l’imbécillité du masochisme.
                  Il n’y a pas de médicament qui n’ait des effets secondaires ; il n’y a pas de politique industrielle qui n’altère quelque peu l’environnement, mais entre deux maux, il faut toujours savoir choisir le moindre.
                  Pour les obscurantistes que tout effraie, la seule solution, je ne cesse de le répéter, c’est l’interdiction du feu, domestiqué il y a un demi-million d’années, et l’interdiction de la taille du silex, dont les gisements ne sont pas inépuisables. C’est à partir de là que l’homme cesse d’être un animal comme un autre et commence à se rendre « comme maître et possesseur de la nature », selon la formule de Descartes.
                  En allant acheter mes cigares, il n’y a pas une heure, je voyais accrochée à la devanture d’un kiosque à journaux, la une d’un magazine à l’usage des cons dénonçant les radiations électro-magnétiques dont nos maisons sont traversées, et leurs effets assurément néfastes ! Voilà où on en est à l’aube du XXIe siècle.
                   Jean Delumeau a très bien analysé « la peur en Occident », jusqu’à la fin de l’époque classique. Les formes qu’il étudie devraient, aujourd’hui, nous faire rigoler. Et pourtant, à lire AgoraVox, à voir les magazines des kiosques, on se dit qu’on n’est toujours pas sorti non pas même du XVIIIe siècle, mais du moyen-âge. 


                  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 octobre 2013 11:36

                    « s’interdire (...) d’exploiter les gaz de schiste, c’est de la sottise pure »,

                    ... et votre phrase est certainement de la pure intelligence, donc.

                    Mais si tous les défenseurs des techniques nouvelles (et dieu sait que je n’en suis pas un adversaire systématique, moi qui en vis) sont de votre niveau, je ne vois pas pourquoi on se fait du soucis...
                    Enfin, c’est pas grave, au moins vous avez un avis... Mais quand je lis que vous parlez d’obscurantisme, de moyen-âge, de mon côté je ne sais plus comment appeler vos œillères :
                    Le réchauffement, les déchets nucléaires pour les millénaires (MILLLENAIRES !) à venir, les pesticides dans votre organisme, les abeilles, fukushinobyl sur Seine, etc etc... vous les voyez ?

                    Que des empires financiers, leurs industriels ou leurs actionnaires tentent de se remplir les poches jusqu’à débordement, je le condamne, le combats mais le comprends, mais qu’ils aient encore le luxe supplémentaire et gratuit (!) de pouvoir compter sur des Labrune ou autres esprits aussi supérieurs qu’arrogants leur est inespéré.

                    D’où viennent donc vos certitudes M. Labrune ?

                    EA


                  • ZEN ZEN 13 octobre 2013 13:08

                    il n’y a pas de politique industrielle qui n’altère quelque peu l’environnement,..

                    J’adore le quelque peu...
                    Informez-vous sur les vrais dégâts présents et à venir de la pratique de la fracturation hydraulique
                    Pour quelques barils de plus pendant assez peu de temps....
                    Relisez les rapports us très officiels (pas ceux des pétroliers..qui surestiment les réserves, pour rassurer les banques !), dont je donne quelques extraits dans l’article. Ce ne sont pas pourtant des écolos-bobos...
                    Jean Delumeau parlait de toute autre chose...
                    Lisez aussi Ellul...


                  • Christian Labrune Christian Labrune 13 octobre 2013 14:03

                    @Emmanuel Aguéra

                    Je pose un problème très général : celui de l’indépendance énergétique de la France, lequel impose de choisir entre des développements techniques susceptibles certes, comme ils le sont tous, d’effets négatifs, et le problème politique gravissime que constitue notre dépendance actuelle par rapport à des régimes abominables qui ont déjà commencé à produire des effets désastreux sur la société française.
                    Sans même tenir compte le moins du monde de cette problématique, vous me répétez une leçon apprise à propos du danger de l’extraction des gaz de schiste. Comme si l’extraction du charbon, en son temps, puis le développement des moteurs à combustion interne, n’avaient pas présenté eux aussi des dangers hautement prévisibles avec lesquels on a fini par apprendre à vivre.
                    Autrement dit, vous ne raisonnez pas, vous vous contentez de plaquer sur une argumentation qu’on vous oppose un assemblage de thèmes préfabriqués qui pensent à votre place. Cela me rappelle une excellente définition que J.-F. Revel donnait de l’idéologie : "un mélange indissociable d’observations de faits partiels, sélectionnés pour les besoins de la cause, et de jugements de valeur passionnels, manifestations de fanatisme et non de la connaissance.”


                  • epicure 13 octobre 2013 15:48

                    La sottise pure c’est de considérer que puisque les gens font des conneries depuis l’éternité il faut continuer.
                    L’intelligence c’est de dire stop à ceci.

                    La sottise pure c’est de privilégier le court terme, comme avec le gaz de schiste.
                    L’intelligence c’est de privilégier le long terme

                    La sottise pure c’est de sacrifier la ressource la plus importante pour l’humanité pour une ressource qui va durer quelques années.
                    L’intelligence c’est de se rendre compte que la ressource la plus importante c’est l’eau potable, et qu’elle ne peut pas être sacrifiée pour du productivisme à court terme.

                    L’obscurantisme c’est privilégier la sottise pure et lutter contre intelligence.
                    L’obscurantisme c’est défendre des intérêts particuliers aveugles contre ceux de l’humanité toute entière.
                    L’obscurantisme c’est donc bien la défense aveugle de la fracture hydraulique.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 13 octobre 2013 21:43

                    @épicure
                    Une litanie, ça fait une prière, mais pas un raisonnement.
                    Je vous répondrai quand vous serez capable de passer de la parataxe indigente à l’argumentation construite.


                  • epicure 13 octobre 2013 23:22

                    C’est vrai que dire que d ne pas faire une connerie c’est la sottise pure, c’est du raisonnement.
                    Je ne fait que remettre tes faux arguments à leur place.

                    Parce que détruire une ressource essentielle c’est de la connerie, pas besoin de profond raisonnement, demandes toi ce que feront les hommes quand ils n’auront plus d’eau potable, et tes histoires de gaz de shit c’est du pipi de chat à côté.


                  • François-xavier 14 octobre 2013 00:17

                    @ christian labrune, résonnement très limité car vous etes encore,dans la perspective d’une évolution industrielle, mais vous oubliez que les ressources de notre planète sont limités !!! gourverner c’est prévoir !!! vous allez peut etre me dire que vous allez trouver une autre énergie ??? mais la quelle et à quel prix ? quand on pose la question des déchets nucléaire à ces chers « experts » du nucléaire, leur réponse est tout simplement « on verra », les bras m’en tombe, va peut etre falloir vous remettre en question !!! et vous pensez que la population mondiale va pouvoir bénéficer de votre « confort » d’hyper-consomateur, ou est ce qu’on tire au sort une partie de la population, avec des critères ou je ne sais quoi...ou peut etre qu’on va construire un grand vaisseau spatial type « arche de Noé » mais hélàs tout le monde ne pourra pas embarquer !!! j’aimerais dans c’est cas là que vous restiez avec moi sur cette belle planète que vous et d’autres aurez eu l’amabilité de détruire et peut etre reviendriez vous sur vos certitudes...


                  • Christian Labrune Christian Labrune 14 octobre 2013 10:44

                    @Epicure et François-Xavier
                    Vous êtes dans la croyance naïve qu’on pourrait arrêter à un moment donné le développement des techniques. Mais à quel moment ? Dans son « Discours sur l’inégalité, un Jean-Jacques Rousseau mécontent de son temps, tout comme vous, s’efforçait d’examiner le fonctionnement des sociétés humaines depuis leur origine. Il n’avait pas les connaissances que nous avons sur la préhistoire, mais il s’efforçait de reconstruire rationnellement cette évolution. Pour arriver à cette conclusion que le malheur des hommes avait dû commencer lorsque l’individu ne pouvant plus se contenter de son arc, de sa pirogue, de quelques outils qu’il était capable de fabriquer TOUT SEUL devenait dépendant des autres, entrait dans un système de spécialisation des activités qui implique nécessairement des échanges économiques et l’invention de la propriété. Cet état de l’humanité, nous le savons aujourd’hui, correspond à ce qui précède la grande révolution du néolithique, il y a un peu plus d’une dizaine de milliers d’années. Est-ce à cet état que vous souhaitez revenir ?

                    A l’époque de Rousseau, on commençait tout juste à entrevoir la puissance des machines à vapeur, on ne maîtrisait ni l’électricité ni la fission de l’atome, et certains esprits chagrins pensaient pourtant déjà que »c’était mieux avant". Voulez-vous qu’on en reste là où nous en sommes ? Qu’on se contente de l’énergie solaire, de celle des marées et du vent, pour faire le beurre, soit dit en passant, des entreprises qui ont d’énormes intérêts dans le développement de ces sources d’énergie à la mode ? Voulez-vous qu’on cesse de chercher autre chose ? Cela implique aussi qu’on en reste à la fission de l’atome, qu’on abandonne la recherche sur la fusion des noyaux d’hydrogène, laquelle devrait pouvoir aboutir avant la fin du siècle, et produire des quantités d’énergie sans rapport avec celles dont nous disposons actuellement, et sans production d’élémentss hautement radio-actifs (la période de désintégration du tritium est inférieure à un siècle). La quantité d’énergie électrique dont il faut disposer pour faire fonctionner les serveurs de l’internet, on ne le sait pas assez, est considérable ; elle augmente sans cesse. Faut-il renoncer à l’Internet ? Faudra-t-il renoncer aux recherches sur l’ordinateur quantique, sur l’intelligence artificielle ? Faudra-t-il renoncer aussi à la recherche en médecine ? A la recherche sur les nano-technologies qui sont à la charnière entre la génétique et l’informatique ?

                    Vos rêveries n’ont aucun rapport avec la réalité des choses. Vous répétez sans réfléchir cette idée que la planète est petite, que ses ressources sont limitées. Elles le sont en effet, et il serait bien évidemment souhaitable de limiter la démographie, mais vous observerez si vous réfléchissez un peu que les surfaces cultivées, dans un pays comme la France, qui fut un pays d’agriculteurs, ne cessent de régresser alors que la production augmente, et souvent jusqu’à la surproduction. Au XIIIe siècle, les rendements agricoles étaient très faibles ; pour les céréales, on ne récoltait souvent que deux fois ce qu’on avait semé. On passe à cinq fois, après la renaissance. Et aujourd’hui ? Je n’ai pas les chiffres en tête et je ne voudrais pas dire des bêtises, mais renseignez-vous un peu et vous serez étonné.
                    Cette évolution ne cessera jamais, elle ne fera que s’accélérer, et c’est heureux, même pour les rêveurs obscurantistes, lesquels ne supporteraient absolument pas de vivre comme on le faisait encore à l’époque de Jean-Jacques Rousseau.



                  • bakerstreet bakerstreet 14 octobre 2013 12:05

                    L’aventure des shaddocks et de gibis, mettant en l’air la planète,

                    De leur carburant cosmogole
                    Des pompes à énergie, des trous dans la planète
                    Rappelant furieusement la belle aventure du gaz de shiste qui vous procure c’est vrai le gaz au robinet de votre douche.....
                     Est bien plus pertinente et prophétique que les éculubrations de rousseau sur les techniques. 
                    De rousseau, au delà de sa paranoîa, on retiendra quelques lumières, mais pas mal d’aneries. 

                    Pour mon compte cette aventure avec deux demoiselles, qui le prennent à l’arrière de leur cheval, et avec lesquels, adolescent, il passe une journée de rêve, quoique chaste, juste troublé par quelques pensées, et le ramassage des cerises dans l’arbre, avec ces deux cerises tombant dans le décoletté de la demoiselle, et ces paroles qu’il réprime

                    « Que n’eut ce mes lèvres été ces deux cerises ! »

                    Mauvaise technique ne vaut pas des frissons de qualité !

                  • bakerstreet bakerstreet 14 octobre 2013 12:23

                    Zen


                    Pas question qu’on perfore le sol à proximité de ma niche !
                    Je sais je suis très égoiste.

                    Mais Christian Labrune ne verra aucun inconvénient à ce qu’ils aillent sonder sur son terrain.
                     
                    Puisque tout cela est de la même teneur que la terreur qui faisait croire aux foules que la ponte de leurs poules en allait être perturbé.
                    Argument d’alleurs inventé de toutes pièces par les lobbys, pour ridiculiser le vulgaire.
                    le vulgaire est con, il n’a pas étudié, il ne sait même pas boire son thé convenablement, le petit doigt en l’air.
                    Cela lui rappelle trop les antennes satellites, un objet encore stupide de terreur, et d’hystérisation. Charcot, s’il avait vécu, aurait surement vu des obsessionnels et des phobiques partout ; s’emparant ds nouvelles techniques, incapables de se réassurer par leur mode d’emploi, rédigé en chinois. 

                    En attendant, la question que nous nous posons, inédite celle ci, est bien celle ci

                    « Ne sommes nous pas au crépuscule de l’humanité ?
                    Car objectivement, un contrat a été rompu.

                     Nous consommons maintenant le grenier de la planète. La réassurance et le bon ton de bon aloi, dont labrune est l’archetype, faisant référence et collusion à des peurs passées, surmontées, est l’attitude type de l’autruche, à lunettes il est vrai. 
                    Tout y est, dans ce magasin des antiquités : La préhistoire et »l’age classique"....Des époques tout de même où n’existaient pas ces épées de Damoclès que l’homme a accroché au dessus de sa tête et qui ne tiennent qu’à un cheveu....
                    Edgar Poe avait écrit une nouvelle semblable, on disait que c’était du fantastique.

                  • ZEN ZEN 14 octobre 2013 12:29

                    NIYB ?
                    Not in your Backyard ? smiley
                    Et si on changeait le code minier ?...


                  • Christian Labrune Christian Labrune 13 octobre 2013 13:43

                    « Lisez aussi Ellul... »

                    @Zen
                    Et pourquoi pas Heidegger, pendant que vous y êtes ?


                    • soi même 15 octobre 2013 23:18

                      @ Christian , Heidegger n’a t’ il pas une odeur de gaz ?


                    • ZEN ZEN 13 octobre 2013 14:19

                      Heidegger ?
                      Warum nicht ?
                      Mais pas tout Heidegger !
                      Descartes prônait la maîtrise de la nature à une époque où commençait la modernité scientifique
                      La maîtrise de la maîtrise est aujourd’hui une priorité, si l’on veut survivre.
                      Avez-vous ouvert les liens recommandés plus haut ?
                      Apparemment pas
                      Sur ce, bonne recherche...


                      • Laulau Laulau 14 octobre 2013 11:06

                        Où est-ce qu’ils vont prendre tout cet argent ?

                        Pas de soucis, aux USA il suffit de demander à la FED, en echange d’un papier pourri on vous donne de joli billets verts touts neufs. Quant au coût étonnant bas du gaz aux USA, l’explication est la même, il suffit de le vendre à perte et d’emprunter de nouveau. Vous avez dit Ponzi ?commencer



                        • bakerstreet bakerstreet 14 octobre 2013 11:55

                          La surestimation des réserves de pétrole avait été faite pour les même motifs économiques : Les pays de l’opep ayant le droit d’exploiter qu’un pourcentage de leur réserve, devinez ce qu’il se passa.....

                          Les spécialistes firent ensuite des projections pratiquement au baril prêt, quand à l’avenir radieux.

                          Faire confiance à un spécialiste de l’énergie fossile, c’est avoir une cervelle de dinosaure, et se préparer à prendre une météortie sur la tête !

                          • Klisthène 2017 Kxyz 14 octobre 2013 12:01

                            avant de se demander comment produire plus demandons nous comment économisez plus..
                             je vous recommande la lecture du scénario no watt
                            http://www.negawatt.org/
                            vus constaterez que nous avons des marge immense d économie tout en utilisant l intelligence humaine pas de retuur à la bougie comme certains nous propose à chaque fois dans ce type de débat.
                            deuxième un effort accru sur la recherche dans le solaire énergie renouvelable par excellence
                            le projet http://www.desertec.org/&nbsp ; est une des voies des possibles
                            enfin on ne pourra fermer les centrales nucléaires d’ un coup de baguette magique il faut en réduire le nombre .

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