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Accueil du site > Tribune Libre > France, pays des droits de l’Homme...

France, pays des droits de l’Homme...

 
Où, selon Montesquieu, les pouvoirs seraient réellement séparés (Esprit des Lois)…
 
Où le pouvoir exécutif serait par conséquent, réellement contrebalancé par le pouvoir législatif…
 
Quelques rappels : la Constitution de 1958 proposée par le Général de Gaulle qui avait besoin d’un exécutif fort face aux « événements d’Algérie », adoptée par référendum puis remaniée en 1962, accorde au Président de La République des pouvoirs qu’aucun pays d’Europe de l’Ouest (dixit La voix du Nord dans son édition du 22 avril dernier), n’a jamais donnés.
 On pourrait y ajouter les USA et le Canada (la liste n’étant pas exhaustive) …
 
A quelques jours du second tour de ces élections présidentielles 2012, il convient de dresser un constat : la Démocratie, au sens où l’entendait Montesquieu dans « L’esprit des Lois » (prônant la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) va mal et ce, depuis plusieurs dizaines d’années….
 
Il est urgent de nous diriger vers une constitution qui respecte l’esprit de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : la répartitions des Pouvoirs.
 
En 2000 la démocratie française a été encore plus mise à mal : sous la présidence de Chirac (Premier Ministre Jospin), le mandat présidentiel a été ramené de 7 à 5 ans. A priori, un progrès…
 
Cependant, regardons-y de plus près…
 
Depuis, il est coutume que le Président demande au pays de lui apporter une majorité aux élections législatives devant se tenir quelques semaines plus tard afin de pouvoir gouverner.
Les électeurs accordent donc logiquement une majorité à celui qu’ils viennent de choisir
comme Chef d’Etat. Et c’est ici que survient le problème de la séparation des pouvoirs.
 
Paradoxalement, la durée du mandat du P.R. à 7 ans permettait au peuple de sanctionner éventuellement sa politique lors des élections législatives (selon les périodes, tous les 2 ou 3 ans). Ce n’est désormais plus le cas depuis que les deux élections se succèdent…
 
Pourquoi alors ne pas nous inspirer des constitutions étrangères ?
 
Par exemple, aux USA, le P.R. est élu pour 4 ans. A mi-mandat, le congrès (pouvoir législatif) est renouvelé pour moitié (mid terms), ce qui permet à la population de sanctionner ou d’approuver la politique du P.R. depuis 2 ans…
 
L’élection des députés devrait donc, sur ce schéma, se faire 2,5 années après l’élection présidentielle pour moitié.
 
Et pourquoi, tant qu’on y est, ne pas supprimer le Sénat dont l’existence ne se justifie pas puisque, en cas de désaccord avec l’Assemblée Nationale (système des navettes), c’est cette dernière qui a le dernier mot ?
 
Quant au 3 è pouvoir, l’indépendance de la Justice, pourquoi ne pas élire le Garde des Sceaux au suffrage universel direct ou indirect et ce, avant tout début de campagne présidentielle ou législative afin que l’électorat ne soit influencé ?
 
On pourra ajouter finalement le 4è pouvoir, la Presse, qui serait effectif s’il n’était soumis aux censures des propriétaires de journaux, souvent proches de la finance….
Rappelons que, paradoxalement, les USA (et le monde anglo-saxon plus généralement) semblent s’en être affranchis en partie, Nixon et son équipe en ayant fait l’amère expérience lors du Watergate.
 
Nous conclurons par cette évidence : « Que chaque Pouvoir soit contrebalancé par un Contre-Pouvoir strictement indépendant ».
 
C’est, à cette condition, que notre pays retrouvera sa dignité républicaine.

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11 réactions à cet article    


  • realityman 2 mai 2012 14:46

    L’appellation du pays des droit de l’hommes a toujours une farce !

    Depuis la déclaration des droits de l’homme, la France a quand même été responsable de colonisation au 4 coins du globe, de l’esclavage, des guerres, assassinats, coup d’état et des meilleurs...


    • Guy BELLOY Guy BELLOY 2 mai 2012 15:40

      C’est aussi un peu vrai dans l’histoire de nombreuses démocraties occidentales.
      Est-ce pour autant qu’il n’est pas nécessaire d’essayer le progrès dans les institutions ?


    • Scual 2 mai 2012 14:49

      L’information doit être à la fois un service publique, indépendante et libre.

      Donc elle ne peut pas être gérée comme une entreprise. Le pouvoir et les décisions doivent y être exclusivement aux mains des journalistes et surtout de manière horizontale et pas verticale. Pas d’éditocrate, pas d’actionnaires, de PDG, de publicitaires et autres influences sur ce que fait la rédaction. Les décisions doivent être prises démocratiquement par les journalistes uniquement après consultation d’un gestionnaire pour des raisons économiques évidentes que peuvent très bien comprendre les journalistes. La voila enfin libre...

      Son financement doit lui permettre une indépendance dans ses choix. Donc pas de publicité, et un financement par ses lecteurs et pourquoi pas par l’impôt si la répartition de cet impôt information est bien organisée : pas d’influence politique et les critères de répartition de cet impôt définis afin de favoriser les révélations d’intérêt général et les enquêtes longues plutôt que l’actualité. Le salaire des journalistes doit être fixe, indexé sur l’inflation et identique pour TOUS. Afin d’éviter la corruption, les lèches-bottes, la soumission volontaire et autre auto-censure pouvant favoriser les carrières selon le degré de larbinisme et de compromission. Bien sur les « cadeaux » et autres nominations a des postes dans de grandes entreprises de consultants, de communication etc, implicitement pour service rendu seront interdits et surveillés.

      La voila devenue un service publique indépendant.


      • Guy BELLOY Guy BELLOY 2 mai 2012 14:50

        Serait-ce votre seule réaction au principe de constitutionalité ?


        • Guy BELLOY Guy BELLOY 2 mai 2012 14:52

          Précision:ce post s’adressait à mohandas


          • eric 2 mai 2012 14:52


            A l’auteur, je pense que vous noyez le poisson. Des problèmes de séparation des pouvoirs au sens classique ? Certes !
            Et c’est pas parti pour s’arranger. Il y a même un candidat, qui n’a pas du lire Montesquieu, qui veut que le Président de la République devienne « attaquable » a merci par une justice peuplée de fonctionnaires syndiqués et engagé politiquement, et qui se prononce institutionnellement sur le choix populaire.

            Mais de toute façon, tous cela est sans grande importance et complètement dépassé, y compris si on rajoute la presse. Le Vrai pouvoir réside dans la bureaucratie.

            Un président, un ministre, un député, un journaliste, ne peuvent faire bouger une bureaucratie qu’en s’y consacrant à plein temps et encore, si le problème est assez mineur.

            Tu es élu du peuple, Ministre, qu’est ce que tu peux faire pour bouger des bureaucratie qui on le temps, le nombre, l’impunité, l’irresponsabilité, la protection du statut, et surtout la force d’inertie ?

            Du reste, la plus part des réformes voulu par leurs partis représentatifs, les gauches, vont dans le sens d’un accroissement de leur autonomie par rapport au politique, c’est à dire à la voix du peuple.

            Tient, un seul exemple. Les médias public. Il faudrait assurer leur « autonomie ». Pourquoi ? C’est notre argent, nos médias, nos impôts. Des journalistes que nous ne choisissons pas, choisissent qui ils veulent inviter ou pas « librement ». C’est bien joli, mais qui paye ? Qui contrôle leur objectivité ? Leur professionnalisme ? Un médias privé nul, je ne regarde pas, je ne paye pas. Là on m’explique que je n’ai comme droit que celui de payer ? AH oui, mais ce sont des pros ! Et l’école c’est pareil, les parents ne doivent s’intéresser ni aux programmes,ni aux résultats, ni à rien. Pourquoi ? Pas assez compétents ou diplômés. Pas assez objectifs etc....
            C’est au croisement de ces phénomènes bureacratiques et technocratiques que se situe aujourd’hui la vraie question de la séparation des pouvoir.


            • Guy BELLOY Guy BELLOY 2 mai 2012 15:12

              @Scual : « Son financement (la presse)doit lui permettre une indépendance dans ses choix. Donc pas de publicité, et un financement par ses lecteurs et pourquoi pas par l’impôt si la répartition de cet impôt information est bien organisée : pas d’influence politique et les critères de répartition de cet impôt définis afin de favoriser les révélations d’intérêt général et les enquêtes longues plutôt que l’actualité.
              Bien d’accord avec vous pour la théorie. Plus difficile à mettre en pratique.

              @Eric »Le Vrai pouvoir réside dans la bureaucratie.Un président, un ministre, un député, un journaliste, ne peuvent faire bouger une bureaucratie qu’en s’y consacrant à plein temps et encore, si le problème est assez mineur."
              Vous êtes sérieux ? Et à quel projet constitutionnel adhéreriez-vous ? A l’anarchie ?


              • L'enfoiré L’enfoiré 2 mai 2012 15:23

                France, pays des droits de l’Ohm (Ohm : résistance électrique)


                • Guy BELLOY Guy BELLOY 2 mai 2012 15:35

                  Oui, on a quand même des notions en électricité...
                  Au fait, ne changez pas d’avatar.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 2 mai 2012 20:50

                    Mais, je m’aperçois que nous avons le même prénom.
                    Mais d’après le nouveau film « Le prénom » même lui, peut être une occasion de polémique.
                    On n’en sortira jamais smiley


                  • GeorgieOne 9 février 2014 03:11

                    C’est dans les tribunaux que l’on peux voir ce que sont les droits de l’homme.
                    Magistrats et avocats nous feraient douter.
                    Magistrats qui règlent les problèmes des uns selon leurs petits problèmes du moments.
                    Avocats sans âme et sans scrupules, profitant d’un système verrouillé pour s’enrichir sur le dos de la misère humaine.

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