François Hollande, Chant du cygne pour une oeuvre prématurément abandonnée !...
Les résultats catastrophiques pour le PS et la Gauche en général lors des différentes élections partielles, et la progression exceptionnelle du FN qui via la personnalité de sa Présidente amène ce parti au porte du pouvoir. Brignoles est un exemple de plus. Certes, par rapport au danger de replis identitaire que peut représenter ce parti, les plus optimistes objecterons qu’il ne s’agit là que d’élections partielles avec un taux d’abstention habituellement élevé et que cela est à relativiser…Il n’en demeure pas moins qu’il y a une constante, dont les raisons sont multiples. Retenons en toutefois quelques unes :

Elu président le 6 Mai 2012, plus par défaut que par adhésion à sa personne, car, effrayés à l’idée d’endurer un second quinquennat du locataire Elyséen aux diverses incartades, tantôt servile serviteur de l’Américain BUSH ou de son adversaire OBAMA jusqu’à violer une résolution de l’ONU en Libye, il fallait bouter SARKOZY hors de l’Elysée. Ce n’est pas tant que les Français étaient emballés par les idées ou par le charisme proverbial de François Hollande. D’ailleurs, pour beaucoup, ce n’était pas leur premier choix, mais ils ont tout de même fini par se rallier à l’ancien premier secrétaire du PS.
Du discours de campagne à la réalité du pouvoir, ressentie par l'opinion comme une tromperie…
Le candidat socialiste n’avait-il pas, par exemple, averti la France et le monde entier de son intention d’en découdre avec « un ennemi sans visage, la finance », dans un discours prononcé au Bourget qui fit date ?... Pour bon nombre d’observateurs, c’est là que la campagne aurait basculé et que tout le monde au fond « s’est fait rouler dans la farine » : En invoquant à juste titre le diable du Monétarisme et en laissant supposer que le pouvoir politique qui n’a cessé de capituler devant la puissance Financière et les Banques depuis la fin des années 70 allait enfin se ressaisir et en reprendre le contrôle. Enlisé dans un réformisme européen de type Social - démocrate, la suite est connue : nuit de liesse place de la Bastille le 6 mai 2012, et puis, bien vite, très vite, le soufflé retombe, après un voyage éclair en Allemagne chez Mme. MERKEL pour l’assurer de sa bonne volonté concernant le traité ‘’MERKOZY’’ ou Budgétaire Européen qu’il avait tant vilipendé. Mais aussi, tout aussi rapidement ne faisait-il pas une visite officielle en Angleterre à la City de Londres, l’un des temples de la finance Mondiale pour les rassurer également … et s’excuser de la ‘’férocité’’ de son discours passé à leur égard, campagne électorale obligeant…
Avec le costume de SARKOZY nettoyé au pressing de la morale Socialiste
Alors que SARKOZY était relativement imbu de lui-même et d’un esprit suffisant, autant François Hollande semble respectueux de l’avis de l’autre, du moins donne-t-il cette impression. Mais est-ce pour autant suffisant pour se démarquer de la politique de son prédécesseur ?...
Après le candidat du pouvoir d’achat et de la croissance qu’il irait chercher avec les dents que fût SARKOZY, voila que François HOLLANDE une fois élu ne trouve rien d’autre que d’endosser le costume de son prédécesseur. Certes, après l’avoir fait préalablement nettoyé au Pressing de la morale Socialiste des quelques taches noires qui l’avaient marqué lors du voyage de SARKOZY à Grenoble, ou encore des traces de sang qui l’avaient entachées lors de son odyssée Libyenne, le Président de la République François HOLLANDE, ainsi revêtu, nous rejoue la partition de la Croissance toute, parfois teintée de vert, d’une intervention Militaire au Mali et d’une guerre contre la Syrie d’El. ASSAD, que fort heureusement, la diplomatie Russe qui veillait nous en a pour l’instant préservé.
Une bible de la croissance d’un autre âge
Bercé par la sempiternelle liturgie du retour de la croissance, alors que même teintée de vert, celle-ci est désormais impossible. Comme l’écrit Jean Marc JANCOVICI … « L’énergie procède de la transformation de la matière. L’économie n’étant rien d’autre qu’une machine à transformer des ressources, nos sociétés industrielles sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors même que les stocks susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du pétrole ou de l’uranium, diminuent inexorablement »…Or Le problème majeur, on le dira jamais assez, c’est l’augmentation de la population mondiale qui a quasiment doublé depuis 1970 (3,7 milliards à plus de 7 milliards aujourd’hui) et progresse de 1,5 million d’habitants par semaine. Il est incontestable que la poursuite de la croissance démographique, si elle continuait au rythme d’un milliard d’habitants tous les 12 ans, comme pour la période 1999-2011, alors qu’il a fallu des millénaires pour atteindre le premier milliard, conduirait inévitablement à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre. Parallèlement, à l’échelle du globe la perte des terres arables est estimée à environ 100 000 km² par an. Autrement dit entre 1970 et 2010 (40 ans) c’est plus de 4 millions de km. Soit la superficie des 27 pays de l’union européenne… qui préfigure au sens énergétique et alimentaire de futurs chaos sociaux.
Un cap tantôt libéral, tantôt Gauchisant
Faute d’exprimer une volonté de rupture avec le Monétarisme qui cancérise l’économie en encourageant la dilapidation des ressources naturelles par une spéculation éhontée, mais aussi par un refus des mesures adaptées progressivement à une décroissance choisie et équitablement répartie, la situation ne va cesser de se dégrader, seuls quelques privilégiés vont de plus en plus imposer leur diktats à un gouvernement ‘’socialiste’’ qui n’a d’autres possibilité que de jongler avec des mesures parfois sans cohérence les unes aux autres au gré des différentes difficultés. C’est ainsi que les désillusions sont immenses et la critique, par là même de l’opinion est sans complaisance. Par exemple : Tantôt François Hollande se contente d’imposer une ‘’droitisation de sa politique par un discours néolibéral’’, quand dans le même temps ses Ministres plus à gauche au sein du gouvernement vont essayer de la masquer dans une cacophonie ‘’gauchisante’’… Bien que l’actuel pouvoir se montre « moins arrogant » : que des HORTEFEUX, COPE ou MORANO et que SARKOZY actuel consultant de GOLDMAN SACHS a certes débarrassé le plancher, mais cela ne suffit pas à dissiper l’amertume…
HOLLANDE le pragmatique ‘’Président normal’’, ne serait finalement qu’un SARKOZY Light, ou plutôt un équilibriste spécialiste du consensus... Mais, à force de synthèse pour y parvenir c’est le sur place, alors qu’il faudrait un président qui ne cède pas à la tentation d’aller dans le sens du vent et de la fluctuation imposé par des marchés Financiers, contrôlés par des GOLDMAN SACHS et consorts qui dirigent aujourd'hui l'Europe et sont sans cesse toujours plus gourmands. Par exemple, pourquoi n’a-t-il pas fait passer dès le début de son mandat des mesures telles que la révision des institutions avec le non-cumul des mandats, la réduction du fameux ‘’mille feuilles’’ qui implique une révision de la constitution par référendum, la réforme des modes de scrutin, le droit de vote des étrangers résidant et payant des impôts en France ? Et au lieu de se perdre dans un labyrinthe de conférences type environnementale, dont L'objectif n’est pas écologique, mais politique et tactique, un débat national sur l’énergie et le Nucléaire eut été plus utile pour des mesures de MENAGEMENT du territoire adaptées pour mettre fin à la gabegie énergétiques. De même qu’une taxe climat énergie qui privilégie l’économie non délocalisée, en étant à la fois dissuasive pour certaines prestations, produits et biens de consommation, et stimulante pour d’autres, de manière à réduire de façon drastique la consommation d’énergie et les rejets de gaz à effet de serre (GES) ?... C’est-à-dire décourager les émissions polluantes en faisant payer ceux qui polluent en fonction de leurs émissions et induire une évolution des comportements pour se préparer à la diminution des ressources disponibles. Sans oublier que le pays croule sous une dette qui ne cesse de progresser à grand pas vers les deux mille milliards d’euros qui vont très rapidement être dépassé, avec des taux d’intérêts qui alourdissent la dette chaque année de plusieurs milliards d’euros, mettant par ailleurs la France dans l’impossibilité de tenir ses engagements Européens de maîtrise de son endettement. Ce qui signifie qu’il faut parfois savoir passer en force pour imposer certaines mesures… Et éviter de doter le pays d’un gouvernement pléthorique où là un seul Ministre suffirait on en retrouve deux, trois, voire plus avec une dizaine de collaborateurs, conseillers, chargés de mission etc. qui coûte chers aux Finances publiques…
« Un ennemi sans visage, la finance » exemple d’un rendez- vous annulé, de François HOLLANDE le diplômé d’HEC, avec la rupture du Monétarisme.
Depuis la fin des années 70 La politique monétariste qui s’est imposée progressivement à l’ensemble des économies Occidentales a dépossédé le pouvoir politique, c’est-à-dire l’Etat, de son droit de contrôle et régulation de l’économie, au profit de la bourse et des agences de notation. Elle lui a également fait perdre sa souveraineté monétaire, car le droit d’émettre de la monnaie relève désormais de la seule compétence des banques centrales et des banques privées qui n’ont aucun ordre à recevoir ni de compte à rendre aux gouvernements. Les États sont devenus volontairement impuissants, la bourse et les agences de notation privées dictent les politiques aux états qui ont capitulé. Ce n’est pas seulement le gouvernail de l’économie, mais le pouvoir politique, Notamment via la mise en place de gouvernements dits ” techniques’’ à leur solde et la direction des affaires internationales avec des guerres d’assujettissement à leur domination que les dirigeants des Banques ont pris. Aujourd’hui pour imposer leurs politiques financières spéculatives, ces oligarchies financières n’ont d’ailleurs plus besoin d’avoir recours aux coups d’état militaires dans les pays Occidentaux, elles peuvent désormais se servir avec subtilité de la démocratie …
Outre la dette écologique qui est bien la plus grave, nos Docteurs DIAFOIRUS devraient prendre conscience que tous les remèdes qu’ils ont fait ingurgiter aux peuples et ceux qu’ils proposent resteront inefficaces tant qu’ils ne permettront pas aux états (c’est-à-dire au pouvoir politique) de reprendre les leviers de l’économie. La BCE est totalement indépendante, c’est une aberration, car ni elle même, ni les banques centrales nationales de l’Eurosystème, ni les membres de leurs instances de décision ne peuvent solliciter ou accepter d’instructions d’un autre organisme. Les institutions de l’Union européenne et les gouvernements des États membres sont également tenus de respecter ce principe. Il y a urgence à abroger ces dispositions et à prendre les mesures suivantes :
Ce qu’aurait du suggérer le Président de la République et les initiatives qu’il aurait du prendre
- 1- Les Etats de la zone Euro doivent reprendre le pouvoir économique par une participation majoritaire, ou dans certains cas des minorités de blocage, dans le capital des principales banques privées Européennes, ou procéder à des nationalisations locales coordonnées dans le cadre d’un schéma de cohérence Européen. C’EST POSSIBLE, L’Espagne avec un Gouvernement Libéral et avec l’aide de fonds Européens vient encore de nationaliser l’une de ses Banques (http://www.challenges.fr/economie/20130208.CHA6099/l-espagne-va-nationaliser-une-nouvelle-banque.html)
- 2- Sous réserve de la mise en place d’une autorité Européenne de contrôle pour éviter la dérive de la planche à billets, les États doivent également reprendre leur souveraineté monétaire, c’est dire le droit d’émission de la monnaie et le retour à la spécialisation bancaire (interdire aux banques de dépôt de spéculer par des opérations boursières, pour les opérations boursières il y a des banques d’affaires. A cet effet la réforme MOSCOVICI est loin d’être satisfaisante puisqu’elle ne sépare pas réellement sur le plan juridique les banques de dépôt et les banques d’affaires)
- 3- Autoriser les Etats Européens à emprunter directement auprès de la B.C.E. et des banques centrales des États, ce qui suppose une révision du traité de Lisbonne et l’abrogation de son article 123, ratifié suite à un déni de démocratie, lequel stipule : “il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres (…), d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales (…) ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite”.
La fin du monétarisme n’effacera pas pour autant la dette écologique pour laquelle le pire est à venir
Si nous n’anticipons pas par des mesures radicales de Décroissance Démographique et de Décroissance économique équitablement choisie, d’ici à 2050, la synergie des crises alimentaires, énergétiques, climatiques et démographiques qui va entraîner une dégradation rapide et brutale du niveau de vie à l’occidentale, deux types de réactions contradictoires vont se dessiner : soit, Les violences seront exacerbées dans un chao social généralisé, où les plus forts s’efforceront d’anéantir les plus faibles pour piller les dernières ressources accessibles. Soit on sera contraint à l’intelligence de la raison, grâce à la coopération et à l’obligation forcée d’interdépendance solidaire du, notamment, à la peur de l’arme Nucléaire que possèdent les uns et les autres… Difficile de prévoir quelle tendance l’emportera, mais au vu d’un rapport secret du Pentagone sur le changement climatique on peut envisager le pire… c’est-à-dire l’affrontement violent pour la survie des sociétés les plus combatives.
L’écologie, délaissée, ignorée, bafouée avec la complicité des dirigeants d’EELV
Cette année 2013 il n’aura fallu qu’un peu moins de huit mois soit 232 jours pour consommer touts les ressources naturelles que la planète peut produire en un an.
Depuis 2003, les experts scientifiques de l'ONG canadienne et le Think Tank anglais ‘’NEW ECONOMICS FOUDATION’’ calculent chaque année cette empreinte écologique visant à "évaluer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète". Un indicateur créé pour mesurer "l'écart entre ce que la nature peut régénérer et ce qui est requis pour alimenter l'activité humaine". Calculé en hectare global par habitant (hag / hab), il compare la quantité de ressources naturelles disponibles et la consommation réelle dans chaque pays.
Le premier dépassement est intervenu en 1970. Depuis, la date se fait chaque fois plus précoce, marquant une accélération importante du processus de dégradation de notre planète. "Et il est à craindre que la date va encore avancer au fil des années" ajoute-t-on chez WWF. http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/20/mardi-20-aout-l-humanite-entre-en-periode-de-dette-ecologique_3463559_3244.html
Alors que nous sommes entrés de plein fouet dans l’ère post-croissance, François HOLLANDE ne cesse de clamer sa croyance en la compétitivité et à celle de la croissance, si cela peut s’expliquer, à la fois par sa formation économique faite à HEC il y a plus de 30 ans par des professeurs à qui on avait enseigné la même chose plus de 30 ans plus tôt, un temps où l’on ne se préoccupait guère d’écologie et tout sur la planète apparaissait comme un bien gratuit et éternel, mais aussi par des référents économiques ayant reçus la même formation et qui prodiguaient les mêmes recettes à son prédécesseur… Il faut être clair, il n’y a pas d’autre alternative que le retour à une économie de la frugalité énergétique par des technologies qui soient le moins impactant possible pour l’environnement, ainsi qu’une consommation repensée par la décroissance en terme de sobriété choisie, ce qui suppose également de mettre un terme à toute forme d’obsolescence programmée...
De même, il est tout aussi urgent de rompre avec la notion de toujours plus de vitesse et toujours plus de distance à parcourir. Certes dans le monde animal la vitesse et la distance sont synonymes de survie, puisque la proie doit aller plus vite et plus loin que le prédateur, et pour attraper sa proie le prédateur doit aller encore plus vite. Mais pour l’Hommo faber consumméris occidental cette question ne se pose pas et au lieu de vouloir aller toujours plus vite et toujours plus loin, notamment, entre Domicile - travail, y compris avec des transports moins énergivores et moins polluants, notamment ferroviaires, il serait temps de mettre en place des politiques de réduction drastique de ces mobilités domicile travail, Notamment dans le secteur tertiaire par le télétravail avec des structures locales adaptées et grâce à la taxe climat énergie en re-localisant les activités économiques, ce qui implique, outre des mesures incitatives pour les entreprises, de stopper tout projet de lignes TGV, projets autoroutiers, aéroports…Contrairement à une idée répandue, ces réalisations, non seulement impactent définitivement l’environnement, font disparaître les terres agricoles, mais au lieu de rapprocher les individus elles les éloignent encore plus les uns des autres.
Le cap que se sont fixés le Président de la République avec son gouvernement et le PS, assisté de la troïka d’EELV, est en contradiction totale avec des objectifs qu’impose l’urgence écologique. Décroissance choisie et équitablement partagé. MENAGEMENT du territoire afin de sauver les terres arables, Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il faut un politique de densification de l’habitat urbain. Reconstitution d’un espace continu de densité Forestière sur l’ensemble du territoire pour permettre la survie de la Biodiversté, mais également comme source de matériaux à usage multiple, chauffage, agriculture, industrie… Ce qui éviterait des déforestations abusives dans certains pays du tiers monde et des importations coûteuses de bois, du fait d’un transport de plus en plus cher et qui risque de devenir rare.
Il faudra aussi accepter que l’espèce Humaine soit moins nombreuse. On ne peut continuer à avoir une population Mondiale qui augmente d’un milliards d’habitants tous les 12 ans (1999- 2011) c’est une question de survie de l’espèce que devrait se poser tout dirigeant Politique, mais au lieu de cela ils s’enferment dans d’absurdes espoirs d’impossibles politique de croissance.
Il est vrai que les hiérarques d’EELV, dont le comportement clownesque d’un Arnaud MONTEBOURG et ses déclarations des plus absurdes telles que celle de « l’exploitation écologique du gaz de schiste » ne semblent guère gêner, car, plus soucieux de partager un plat de lentilles ou de fayots avec le président de la République que de s’investir pour réduire l’empreinte écologique et la protection de nombreuses espèces aujourd’hui menacées.
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